Le Sang des Mirabelles

Un très mauvais roman que je n'ai pas pu terminer.
L'intrigue n'est vraiment pas originale, tout est cousu de fil blanc et c'est pourquoi il n'est pas nécessaire d'aller bien loin pour connaître la fin...
La vision du Moyen-Âge est tout à fait grotesque et fausse : les travaux les plus récents (et encore, cette historiographie date de Régine Pernoud, soit depuis plus de quarante ans !) ont suffisamment prouvé que, non, les femmes au Moyen-Âge n'étaient pas les soumises que les Lumières ont voulu nous faire croire ! Elles étaient femmes de pouvoir, de culture, de travail. Les figures de Hildegarde de Bingen, d'Aliénor d'Aquitaine ou encore de Mahaut d'Artois devraient être une bonne piste pour cet auteur, qui revendique pourtant d'intenses recherches historiques.
Elle en veut pour preuve le vocabulaire vaguement technique qui est ici utilisé. Mais celui-ci se dilue dans des phrases d'une construction complètement contemporaine, il tombe comme un cheveu sur la soupe et paraît surjoué. Les dialogues sont d'une pauvreté crasse, ils empêchent toute immersion dans le Moyen-Âge (la réponse "De rien" à un "Merci"...) et coupent l'élan à un dynamisme qui ne vient jamais.
L'écriture est pataude, lourdingue et faussement enjouée. On n'y croit pas. Un mauvais ouvrage.

Premier roman que je lis de Camille de Peretti. L'autrice nous plonge dans un hypothétique Moyen-Âge, dans d'hypothétiques contrées plutôt réalistes. Elle retranscrit les moeurs d'une époque où les femmes étaient réduites au silence mais rêvaient déjà de liberté. Les sentiments avaient peu leur place.

Chaque personnage (et ils sont nombreux) est représenté par un animal totem. Je me suis longtemps mélangée les crayons.  C'est dommage car cela m'a empêchée de m'immerger totalement.

J'ai apprécié ce roman d'apprentissage et d'émancipation mais sans plus : il n'avait rien d'exceptionnel.

PS : Au passage, un cheval n'a ni pattes, ni gueule. Ce n'est pas un chasseur mais une proie. ^^