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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Rêver sa vie ou vivre son rêve ? Ceux-là n'ont pas choisi, rêve et réalité se mêlent joyeusement entrainant le lecteur dans de faux espoirs vite sapés par le rappel brutal à l'évidence.

Ce qui anime ces femmes, de mère en fille, c'est leur imagination prête à démarrer au quart de tour à la moindre possibilité d'une idylle, d'un nouveau départ professionnel, de toute irruption d'un détail qui pourrait changer leur vie. Pas si moche que ça leur vie, mais pas non plus un destin exceptionnel, une vie ordinaire, simplement ordinaire, faite de rencontres éphémères et de beaucoup de solitudes.

Emma est au centre du récit : elle traduit des kilomètres de romans feel-good, elle qui rêve d'écrire un grand roman. le job n'est pas très lucratif et rattrapée par ses créanciers elle accepte une mission dans une entreprise qui travaille …sur la traduction et ses possibilités d'amélioration en ligne ! Une belle façon de scier la branche sur laquelle elle est assise !

Quant à son adolescent de fils, c'est aux manettes d'un joystick qu'il se projette dans une autre sorte de rêve.

Le mélange savant de l'imaginaire et de la réalité la plus triviale confère une note d'humour très agréable à ce roman, qui ne manque cependant pas d'appuyer là où ça fait mal, de bien mettre en lumière l'égocentrisme décliné comme une religion universelle.

Lu avec beaucoup de plaisir

Merci à Netgalley et aux éditions Calmann-Lévy.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Merci à NetGalley et Calmann-Lévy pour cette lecture.
Un débat aussi vieux que l'invention des machines : finiront elles par dépasser l'homme ? Une discussion qui n'est pas près de s'arrêter. Et pourtant le titre de l'ouvrage, Les rêveurs définitifs, parle de rêves. Oui, mais dans un monde où nous vivons accrochés à notre smartphone.
Emmanuelle a une ennuyeuse tendance à procrastiner quand il faut remplir des papiers administratifs. Et ce qui devait arriver arriva : un rappel d'impôts de cinq mille euros dont elle n'a pas le premier centime. Grâce à un ami, elle trouve une mission chez KIWI. Et c'est ainsi qu'elle fait partie d'un groupe qui doit améliorer le logiciel de traduction de l'entreprise, et quand je dis améliorer, il ne s'agit rien de moins que de garder le style d'un auteur tel que Shakespeare. C'est l'occasion pour le lecteur de pénétrer dans les bureaux de la Défense, ce qui ajoute quelques thèmes de plus à ceux qui ont déjà été abordés.
De son côté, Quentin est un gameur averti, plus à l'aise sur le web que dans la vie réelle.
Beaucoup, beaucoup de thèmes (mères célibataires, littérature, intelligence artificielle, adolescence, relations professionnelles) sont effleurés dans ce livre, ce qui le rend un peu flou. Mais j'ai beaucoup aimé l'alternance de rêveries des personnages avec la réalité, même si je me suis parfois interrogée — rêve ou réalité ? — ou peut-être alors que j'ai tout simplement cru aux rêves des personnages, comme on le présume le temps d'un songe.

Lien : https://dequoilire.com/les-r..
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--Librairie Caractères –Issy-les-Moulineaux--

MERCI à mes camarades-Libraires qui m'ont transmis ce roman , en avant première ; ce dernier paraissant vers le 20 août 2021.Un titre fort alléchant , significatif du savant mélange de VIRTUEL et de REEL qui va s'entremêler tout le long du récit !

Un premier roman que je lis de cette auteure, Camille de Peretti, qui mêle astucieusement fiction et réalité, loue la puissance du Rêve, de l'imaginaire et de la littérature, à travers son personnage central, Emmanuelle, traductrice de métier, qui ne rêve que d'une seule chose : devenir un écrivain à part entière, au lieu de passer son temps à travailler sur les mots des autres !...

le récit se fait à la troisième personne, Emmanuelle, traductrice free-lance, un fils adolescent, Quentin, 14 ans, vivant sur une planète différente de celle de sa mère… Celui-ci a quelques amis, mais surtout occupe son temps libre dans le monde virtuel, au pays des jeux vidéo…Une manière comme une autre d'échapper au monde des adultes qui ne l'inspire guère…. La mère et le fils, rêve chacun de leur côté…dans un monde frustrant… insatisfaisant.

L'impression, au fil de la narration, d'avoir affaire plutôt à deux adolescents en « recherche » qu'à une adulte et un ado…à l'orée de sa vie…

Emmanuelle, par négligence administrative, se retrouve acculée ,par une somme importante dûe, à payer dans les plus brefs délais…Elle fait donc appel, à un de ses amis et employeur, pour avoir une mission supplémentaire d'appoint, afin de faire face. Elle est donc recommandée par cet ami pour participer au sein d'une importante entreprise, à la réflexion et l'élaboration d'un futur logiciel performant de traduction, « Translatix » ; comme si Emmanuelle sciait la branche déjà précaire, où elle se trouve. Est-ce qu'une machine pourra rivaliser avec les subtilités d'un style d'auteurs singuliers , et des talents d'un "vrai" traducteur ? La Littérature peut-elle être formatée ?!
Une Machine à traduire, OUI…. Mais que deviendront les traducteurs, comme elle ??
Est-ce que les machines peuvent remplacer , égaler et même surpasser les humains , dans certaines professions, et dans ce cas, dans celles, faites de subtilités de langage, de formulations, de « Re-création »d'un langage poétique, littéraire, dans une autre langue…??

« Vous nous proposez de scier la branche sur laquelle nous sommes assis. Si cela est possible et si votre machine arrive à le faire, nous qui aimons la manière qu'ont les mots de s'agencer selon les auteurs et les siècles, nous ne nous servirons définitivement plus à rien. Vous nous proposez de vivre un Babel inversé mais est-ce que cela va nous porter chance ?
-Babel ? interrogea Julien.
- (...) Babel est la dernière étape avant le monde que nous connaissons aujourd'hui. Avant de construire la tour de Babel, les hommes parlaient une seule et même langue, mais Dieu, les trouvant trop orgueilleux, les punit en leur faisant parler des langues différentes. Avec votre Translatix, vous nous proposez un Babel inversé. Et je m'interroge, est-ce que cela va nous porter chance ? (p. 114)”

D'où de multiples observations sur les Rêves, la Littérature, l'écriture, la traduction et l'importance primordiale du « Facteur humain »…à l'opposé de cette entreprise obsédée de technologie et d'intelligence artificielle….

Elle jouera le jeu, participera aux réunions de travail autour de cette future machine à traduire, avec en passant, une liaison avec le directeur de ce projet ; liaison aussi fade , superficielle et impersonnelle que cette fichue machine « Translatix » !!…
Il faut dire que notre anti-héroïne, Emmanuelle est plus à l'aise avec le travail sur les « mots des autres » qu'au jeu de l'Amour !!

Dans tout cela, j'ai oublié un autre personnage féminin : la grand-mère, Martine, qui éleva seule sa fille Emmanuelle, gâtant à outrance son petit-fils, Quentin. Deux générations de mères célibataires… Un univers sans hommes, ou toujours de très bref passage !!
Deux solitudes féminines vécues très différemment ! La plus indépendante et satisfaite de sa solitude ne sera pas celle qu'on croit !

Le quotidien d'Emmanuelle : son métier de traductrice, son fils, Quentin, avec qui elle n'a guère de vrai lien, ou d'échanges…sauf vers la fin, où il accompagne exceptionnellement sa mère à son travail…et où les deux univers vont se croiser… à travers les talents informatiques de Quentin... pour faire un pied de nez à la Société !

Depuis un certain temps, il est en lien avec une camarade de classe, qu'il n'a pas osé aborder, en vrai », au lycée… Il a trouvé l'astuce en devenant son partenaire dans leurs jeux vidéo et leurs « farces informatiques »qu'ils partagent avec frénésie…Un moyen comme un autre d'enrayer , même si brièvement, le monde insensé des adultes…

Des passages « savoureux » sur les très jeunes « hackers »…réponse singulière de la jeunesse à un monde en plein bouleversement…Une riposte fulgurante au monde des adultes et de leurs certitudes…!!!

“Fin des sit-in pour protester, fin des marches dans la rue en brandissant des pancartes, ils feraient leur révolution assis, en cliquant sur ENTER.
Oui, ils avaient au moins réussi cela. Les autorités avaient immédiatement annoncé enquête et traque des coupables, mais c'était un virus hydre, polymorphe. A moins que les pirates ne se dénoncent eux-mêmes par vantardise ou par étourderie, il n'y avait aucun moyen de remonter, la base était trop nombreuse. le recrutement se faisait de façon anonyme, par les jeux vidéo, et les gamins à qui on demandait d'aller planter des clefs USB ici et là se rendaient à peine compte de la gravité de leurs actes. de toutes ces petites mains, aucune n'était réellement coupable, ni responsable de rien. Leur hacking était devenu un jeu, une mission, une blague où la frontière entre le réel et le virtuel était gardée très floue, en cela, leur idée avait de l'avenir. Car ce livre croit à la joie, la joie pure de ceux qui, avertis des échecs successifs de la vie réelle, ne se tiennent pas pour battus et, partis par tout autre chemin qu'un chemin raisonnable, parviennent où ils peuvent.”
(p. 274)

Une lecture fort agréable… chronique assez juste et caustique de notre société , partagée et tiraillée entre le réel et des mondes virtuels de plus en plus prégnants , sur nos quotidiens ; juste un bémol : la « chute », dont l'idée était assez jubilatoire, aurait, à mon humble avis, vraiment gagné à être plus étoffée et développée… Un sentiment de frustration ,de rester quelque peu sur « ma faim » !!!... Impression toute personnelle et forcément subjective...
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Emma est mère célibataire, traductrice de romances et autre livres feel-good, dont elle se lasse car ils se déroulent toujours de la même façon, seuls les protagonistes changent ! Son fils Quentin est un adolescent solitaire et investi dans ses jeux vidéo MMPORG dans lesquels il trouve sa réalité et perd sa timidité et sa retenue.

Le fisc se rappelant à son bon souvenir, Emma doit trouver une grosse somme rapidement. Son commanditaire principal la recommande à une société qui travaille sur l'Intelligence Artificielle et voudrait en créer une capable de traduire des oeuvres, non plus littéralement mais aussi avec le style de l'auteur !

Emma va être intégrée à un groupe de recherche qui va se réunir 1 fois par semaine et faire des suggestions afin que les programmateurs soient capables d'insuffler cette pensée à leur IA !

C'est un livre qui se lit facilement et avec plaisir même si j'ai préféré tout ce qui a trait à Quentin et sa recherche personnelle, ses motivations, ses conflits d'adolescents qui même à travers des jeux vidéo restent quelque chose de concret ! Et que je comprends tout à fait, pour être moi-même une fan absolue de jeux vidéo (qui s'est soignée) !

En ce qui concerne la vie d'Emma, toutes les situations sont attendues, relativement proche du cliché, mère célibataire, indépendante, encore appétissante, sensible à une oeillade enflammée parce que blasée par son travail et qui se demande sans cesse si elle ne ferait pas mieux de vivre en rêve continuellement.

Mais je n'ai pas bien compris la partie IA, du moins la partie recherche et réunions a été peu travaillée alors que cela allait remettre en cause le travail de traducteur et de tous ceux qui travaillent sur le sujet de la langue. Comme si ce n'était que le prétexte pour qu'Emma ait une liaison.

4* parce que le roman conserve une harmonie dans le déroulement et que j'ai beaucoup aimé les deux personnages principaux, les ayant trouvés l'un et l'autre attendrissants, j'ai eu envie de les protéger.

#Lesrêveursdéfinitifs #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2021
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Camille de Peretti nous offre à nouveau deux portraits de femmes comme dans "Le sang des mirabelles".

Martine qui a élevé Emmanuelle seule. Emmanuelle, jeune femme restée adulescente, maman de Quentin, adolescent de 14 ans.

Emma et Quentin s'inventent des séquences de vie rêvée avec souvent une imagination débordante pour finalement être rattrapée par une réalité difficile. Les passages entre vies fantasmées et réalité ne sont pas facilement décelables, il faut de la concentration pour s'y retrouver.

Cet amour qui lie parent à enfant n'empêche pas la solitude d'Emma et Quentin qui cohabitent sans vraiment se comprendre.

Ce qui fait la force de ce roman, ce sont les questions presque philosophiques qu'il amène à se poser. Camille de Peretti livre un roman où les thèmes universels de l'amour, la solitude, la réussite, l'évolution de la société sont traités au coeur d'une fiction où elle interpelle le lecteur. Comment rêve-t-on dans un monde où chacun est accroché à son smartphone ? L'intelligence artificielle peut-elle prendre le pas sur l'humain ?

Camille de Peretti est douée pour décrire des destins de femmes candides et courageuses à la fois. Les personnages sont attachants par leur vulnérabilité et leur force conjuguée.

La plume de l'auteure est touchante. Ce roman m'a capté et dérouté à la fois.
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Emma, la quarantaine vit seule avec son fils Quentin de 14 ans. Elle a été elle-même élevée seule par sa mère Martine et l'absence du père se perpétue. Son travail de traductrice free-lance la nourrit mais ne la satisfait pas pleinement, elle se verrait bien écrivaine à part entière. Quentin, solitaire, passe son temps avec des jeux vidéos au détriment de sa scolarité de collégien et sa relation d'adolescent avec sa mère est souvent conflictuelle. Leurs deux solitudes les conduisent vers des mondes virtuels peuplés de rêves s'entremêlant avec la réalité et offrent à l'auteure l'occasion d'une critique acerbe de l'évolution de nos modes de vie. Très beau roman à découvrir.
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Un roman de la rentrée littéraire plutôt plaisant. Emma, mère célibataire, traductrice de romances et livres feel-good, un peu rêveuse, pas très organisée au niveau administratif doit rembourser une somme d'argent assez importante au fisc. Elle décide alors d'accepter un emploi chez KIWI qui veut mettre en place une super Intelligence Artificielle pour la traduction. Mais ce job ne va-t-il pas à l'encontre de ses valeurs et la diriger vers la case chômage ? Dans le même temps, son fils Quentin est un adolescent solitaire et accroc aux jeux vidéo MMPORG dans lesquels il est plus à l'aise que dans la réalité. Peu d'hommes dans ce roman qui oscille entre rêveries et réalité. Deux générations qui ont du mal à s'adapter à la réalité et qui trouvent des échappatoires différentes. La réflexion sur la société est intéressante même si le sujet de l'IA qui est une réelle problématique de la traduction actuellement n'a, selon moi, pas été assez développée. C'est également le cas pour les personnages dont les rêveries sont savoureuses mais dont les péripéties sont plutôt attendues.
#Lesrêveursdéfinitifs #NetGalleyFrance
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Les rêveurs définitifs est un livre déroutant et j'ai mis un moment à comprendre que c'était intentionnel.

Camille de Peretti écrit comme il nous arrive de penser, en sautant du coq à l'âne, et surtout en racontant les divagations qu'on peut nous aussi faire alors qu'on est en train de travailler, de marcher dans la rue ou même de converser avec quelqu'un. Il est bien connu que les femmes ont la capacité de faire plusieurs choses à la fois. Evidemment elle nous prévient rarement que son cerveau est en train d'imaginer autre chose que ce qui se passe dans la réalité, si tant est qu'on puisse dire qu'un roman raconte la réalité.

Son livre décrit la vie d'Emma, une maman solo, elle-même fille de mère célibataire, qui habite un petit appartement avec Quentin, son fils de quatorze ans. Outre ses pensées parasites, elle a du mal à se concentrer sur son travail (traduire des romans feel-good qu'elle trouve insipides), préférerait plutôt écrire un grand roman et accumule les retards.

Son principal défaut est une phobie administrative qui l'empêche d'ouvrir les courriers importants avant qu'il ne soit trop tard. C'est ainsi qu'elle se retrouve avec un impayé qu'il est urgent de régler (p. 45). Elle acceptera pour cela une mission de conseil chez Kiwi, un géant du web qui veut développer un logiciel de traduction infaillible. Mais participer à cette entreprise, n'est-ce pas contribuer à rendre son métier inutile ? Ce n'est pas la seule contradiction qui taraude Emma.

(…)Plongés chacun dans leur réalité, au risque de s'éloigner, mère et fils vont se retrouver réunis dans la "vraie vie" par des enjeux qui les dépassent…

Certains passages sont très drôles. (…) Mais si le personnage d'Emma a sans cesse des pensées digressantes, parfois en anglais (elle est traductrice, ne l'oublions pas) ce n'est pas par faiblesse mais par une sorte de clairvoyance. Camille de Peretti ose à la fois nous perdre et railler les métiers du livre. Qui d'entre nous connaissait le mot hapax qu'elle emploie sous une autre forme qu'un hapax au demeurant puisqu'il figure deux fois dans la même page (p. 175) ? Parfois, elle se rectifie elle-même et c'est drôle. On est dans son cerveau.

(…)
On pourrait donc rêver mais à condition de ne pas espérer que ses pensées ne deviennent réelles ? Ça se discute et l'auteure s'y emploie avec intelligence. (…)
Lien : http://abrideabattue.blogspo..
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"Tour à tour et en permanence traversée par des histoires horribles et merveilleuses, Emmanuelle Tence avait le parti d'être une rêveuse définitive.
Car il ne s'agissait pas de choisir entre rêver sa vie et la vivre, il fallait faire les deux."

J'embarque donc avec Emmanuelle, Emma pour les intimes, et son fils Quentin entre rêves, traductions et jeux vidéo, un bien drôle de mélange qui s'accordera parfaitement ici.

Je ne sais pas trop où l'auteure veut m'embarquer mais ce que je sais c'est que je me laisse porter, c'est un peu ça rêver non ? Ses mots sont envoûtants, la plume est fluide et je trouve ce roman aussi lumineux que sa couverture.

C'est un petit livre un peu étrange qui se dévore et où tout me plaît ; le récit, la construction et les personnages.
La chute est surprenante et termine de me convaincre.

Que puis-je dire d'autre ? Laissez-vous tenter !
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Etant une amatrice de jeux vidéos et de nouvelles technologies, c'est cet aspect qui m'a attiré vers le roman. le deuxième aspect qui m'a plu ce sont les relations familiales que ce soit entre Quentin et Emma ou entre Emma et sa mère.

Je dois dire que j'ai été embarqué dans ma lecture pendant les deux premiers tiers du livre. On commence avec une histoire toute simple qui pourrait correspondre aux romans feel-good que je lis régulièrement. Emma se débat entre ses soucis financiers et son fils qui s'enferme dans sa chambre, en pleine crise d'adolescence. Pour pouvoir rembourser ses dettes, elle est contrainte d'aller travailler dans une grande entreprise qui prévoit de remplacer les traducteurs, comme elle, par des machines. C'est alors que commence la deuxième partie du roman, pas assez développée à mon sens. L'autrice part dans une réflexion sur le langage, sur la communication et surtout sur la place de l'humain dans tout ce système. A travers le personnage d'humain, elle défend les subtilités de la langue que seuls les humains peuvent saisir. Et c'est vraiment dommage qu'elle n'aille pas plus loin. J'ai trouvé que le sujet était vraiment intéressant d'autant plus qu'il faisait écho à la relation d'Emma et de son fils, les deux murés dans le silence et marchant sur des oeufs. le manque de communication entre le parent et l'enfant est central dans le roman mais encore une fois, le sujet n'est pas assez mis en avant.

Ce qui m'amène à la fin du roman. Je l'ai trouvé très brouillonne comme si l'autrice avait fini par se perdre elle-même dans toutes ses réflexions et n'arrivant pas à trouver de conclusion, elle a fini par abandonner. Même si dans l'ensemble j'ai aimé le roman, la fin m'a vraiment laissé un goût amer. Pour moi, il manque quelque chose, un point d'orgue.

Du côté des personnages, ils sont finalement assez peu travaillés. Ils se définissent par la fonction qu'ils ont dans l'histoire : Emma la mère dépassée, Quentin l'ado geek et Martine, la grand-mère vieillissante et qui a peur de perdre ses facultés. Pour moi, ils ne sont pas assez approfondis. A part pour Quentin, l'autrice ne prend pas le temps de faire part de leurs ressentis. Et ça manque.

Une mention cependant pour le titre. Je l'aime beaucoup et je le trouve très poétique. Et pour le coup, je trouve qu'il est très bien trouvé et s'accorde parfaitement aux personnages.

En résumé c'est un roman qui aurait pu être très bon mais qui se perd dans des réflexions que l'autrice ne maitrise pas complétement. C'est vraiment dommage car le sujet était vraiment bien trouvé et faisait écho à beaucoup de choses dans le roman. Je me pencherais tout de même à l'occasion sur les autres romans de l'autrice pour voir ce qu'il en est quand elle change de sujet.
Lien : https://flaneriesdefourmi.bl..
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