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3,84

sur 1779 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un bon moment de lecture, qui nous plonge dans une rivalité de villages où les personnalités et les valeurs des personnages émergent admirablement. Les Longeverne et les Velran, adversaires historiques, déploient des trésors d'ingéniosité pour se combattre et sauver leur honneur. Un conflit qui ne regarde pas les adultes et qui révèle la véritable nature de ces adolescents grâce au texte magnifique de Louis Pergaud, dans lequel nous retrouvons l'argot d'antan.
Il y a beaucoup de passages très amusants. Mais c'est un texte dont le vocabulaire ne convient pas forcément aux plus jeunes. de plus, il nécessite un minimum de connaissances sur la société de l'époque (les métiers, l'école, le rôle du curé de village, etc) pour apprécier pleinement les aventures rocambolesques de ces jeunes "guerriers".
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Je pense que comme bien des mômes, j'ai rêvé de lire ce livre, une image enfantine de grosse rigolade... Je l'ai sans doute lu trop tôt et j'en attendais sûrement trop. J'ai trouvé ça pas mal mais pas si drôle que ça. Avec le recul, je me dis qu'il y a autre chose a découvrir dans ce roman. le conflit n'était pas loin quand ilnest paru, la vision enfantine n'est-elle pas la résultante de l'éducation revancharde de l'époque. Il faudra que je le relise un jour.
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Un classique de la littérature française. C'est une plongée dans le passé, au temps où les enfants ne s'enfermaient pas pour se retrouver chacun derrière leur écran, où ils se retrouvaient physiquement pour cumuler les bêtises.
La lecture est légèrement dépaysante au début, et demande un petit temps d'adaptation à la langue du terroir mais on s'adapte vite et on partage les péripéties avec tous dans la campagne du début du XX ème siècle.
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N'ayant pas vu le film, je ne savais pas à quoi m'attendre. Je suis finalement bien contente d'avoir enfin lu ce classique.

Il fut un temps où les moeurs étaient un peu plus... violentes. En ce temps-là, les gosses se livraient bataille sans crainte et sans pitié. C'était le passe-temps préféré de Lebrac, Camus, Tintin et bien d'autres gamins du village de Longeverne. Ils ne se battaient pas entre eux, oh non. Ils se réservaient pour la bande de Velrans, le village voisin. Et chaque affrontement était épique ! Gare aux vaincus qui se voyaient alors dépouillés de tous leurs boutons et élastiques...

J'ai beaucoup apprécié la langue dans laquelle cette histoire est écrite. Louis Pergaud utilise un français plein de mots "argotiques" et d'expressions imagées pour nous plonger dans ce petit coin fictif de Franche-Comté. Grâce aux fautes de français, le lecteur se retrouve vraiment au milieu de tous ces enfants et ça rend le roman très vivant. L'histoire en elle-même ne m'a pas intéressée plus que ça, ce n'est jamais qu'une ridicule guéguerre de mômes, mais l'écriture me tenait en haleine ! J'aime aussi la façon dont les enfants se jouent parfois des adultes, en particulier Bédouin et le Père Simon, ce sont les passages les plus drôles. Par contre, on se rend compte que la violence est omniprésente dans ce roman. Entre les enfants des deux villages, bien sûr, mais aussi entre les enfants et leurs parents. C'était l'époque des punitions corporelles... C'est plutôt choquant pour les lecteurs de 2019, évidemment.

"La guerre des boutons" nous fait retomber en enfance, mais une enfance que l'on n'a pas connue. Et c'est bien mieux ainsi, croyez-moi !
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De la guerre des boutons, je ne connaissais que le film d'Yves Robert que j'ai vu il y a un certain temps maintenant, considérant cette réalisation cinématographique comme un classique à voir.

Cette fois-ci, c'est le livre original de Louis Pergaud que j'ai abordé. Je dois avouer ma déception. Je n'ai pas du tout accroché. Peut-être parce que je n'ai pas connu des moments identiques dans ma jeunesse, citadin que j'ai été ? Je crois que c'est surtout le mélange dans le texte de patois, de mots déformés pour donner une prononciation enfantine et des citations classiques, comme celles de Rabelais conservées dans le style vieux « françois », qui ont gêné ma lecture.

J'ai bien constaté l'ode de Louis Pergaud à la Nature, à la camaraderie et à l'enfance. J'ai relevé la reprise de l'opposition Républicains - Cléricaux, sujet contemporain à l'auteur. Mais surtout, j'ai retenu le caractère préparatoire à la guerre de la jeunesse française, où les balles remplaceront les pierres des frondes. Ironie de l'Histoire, l'auteur perdra la vie en 1915 dans les tranchées.

Au-delà de ces éléments, comme le film, je n'ai eu pour unique satisfaction que d'avoir lu ce livre car c'est un classique de notre littérature .
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La guerre des boutons… Comment dire, c'est plus qu'un roman, c'est un monument de la culture française je dirais. Qui ne connait pas le film ? Surtout depuis qu'ils nous en ont pondu 2 nouveaux. Moi je connais le film, le vieux, je l'ai regardé d'un oeil un soir. En fait le début, j'ai à peu près suivi, mais très rapidement mon attention est passée de la télé à mon ordinateur (ben oui, je me suis un peu ennuyée au bout d'un moment). Mais du coup, quand j'ai trouvé le livre en téléchargement gratuit sur internet, je me suis dit « pourquoi pas ». Et c'est ainsi que je me suis lancée dans cette lecture.

L'histoire est la même que dans le film, deux bandes de gamins provenant de 2 villages voisins, se font la guerre. Une guerre dans laquelle les prisonniers perdent boutons, lacets… Une histoire que a été écrite il y'a déjà 100 ans mais qui parait intemporelle (quoique non actuelle, on a du mal à imaginer quelque chose comme ça de nos jours…). Ayant vu le film, comme je l'ai dit, je n'ai donc pas eu de surprise quant à l'histoire en tant que telle. Mais, comme pour le film, elle ne m'a pas emballée plus que ça. Je ne sais pas, j'ai du mal à m'identifier ou même à apprécier ces gamins qui ne pensent qu'à taper sur ceux d'en face (jusqu'à se faire très mal même). Cependant, cette une histoire pleine d'humour et je dois avouer qu'elle m'a fait sourire quelquefois.

Au niveau de l'écriture, je suis un peu partagée. D'une part parce que, malgré moi, je m'endormais systématiquement au bout de quelques pages. Mais je pense que c'était dû à une grande fatigue plus qu'à un effet soporifique lié à l'écriture de l'auteur. D'autre part, j'ai bien aimé parce qu'il utilise un style assez marrant. Il apostrophe le lecteur régulièrement, il a style bien particulier lorsqu'il fait parler les enfants (on dirait vraiment des enfants qui parlent avec leur patois, leurs erreurs de prononciation ou de grammaire), et le tout rend le récit vivant. Et en plus ça se lit vite (225p pour mon édition numérique).

Donc pour résumer, j'ai eu du mal à accrocher à l'histoire, mais je lui donne quand même 3 étoiles sur 5 pour la plume de l'auteur. Je n'aurai qu'un seul regrêt, lié au film. le personnage de Tigibus, qui apporte encore plus d'humour dans le film, n'est quasiment pas développé dans le livre et je trouve ça dommage parce que je l'aime bien moi, Tigibus.
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C'est une guerre sans merci, bien que sans militaires, entre deux clans de deux petits villages
- Longeverne et Velrans - de la France profonde de la fin du XIX° siècle.
Une drôle de guerre pour rire dont les fantassins sont des gamins délurés, une guérilla pas meurtrière pour deux sous, qui mutile non les combattants de chaque camp, mais les boutons de leur uniforme ! (Astucieuse solution pour tous les conflits à venir, malheureusement les fermetures éclair et les zip, progrès oblige, ont largement supplanté les si périssables boutons….)
Quelle verdeur, quelle verve, quel humour…
Ajoutez-y une pointe de malice, du rythme…
Une bonne dose de générosité, de solidarité….
Et une belle tranche d'écriture… (dommage que Louis Pergaud soit mort à l'âge de 33 ans, en 1915, lors d'une attaque dans la Meuse).

Alors, me demanderez-vous : « c'est un livre gentil et plein de bons sentiments ??? »
Pas si sûr … !
La description que je viens de faire de ce roman, pourrait le laisser croire, en effet.
Pourtant, s'adresse-t-il vraiment à la jeunesse ? le confier à de « jeunes esprits », peut-être, … mais alors…, avec circonspection. NON, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains … !
Pourquoi ?

Si ce roman commence avec humour et innocence, au fur et à mesure de l'avancement des « joutes », celles-ci se font de plus en plus violentes, fourbes et sinistres, et la frontière entre jeu et réalité peu à peu se brouille. Les coups et les bosses assénés ne sont plus aussi angéliques et anodins qu'au départ et pire, les humiliations s'invitent à la fête.
Rappelons que cette petite « guerre », qui existe « depuis la nuit des temps », transmise de génération en génération, a débuté pour une simple histoire de vache porteuse d'une maladie et morte dans le mauvais champ !! Il allait falloir l'encroter (enterrer) rapidement, afin de ne pas contaminer le reste des troupeaux, mais ni les Longevernes, ni les Velrans ne voulaient prendre la responsabilité de le faire, victimes de rancunes et griefs « villageois », vieux de plusieurs générations.
La thématique sous-jacente de Louis Pergaud dans « La guerre des boutons » met donc l'accent sur un certain état d'esprit : l'esprit revanchard.

Si je regarde la définition de ce mot, le revanchisme ou esprit de revanche correspond à un sentiment nationaliste entretenu dans l'opinion publique.
Sa traduction historique la plus représentative vient des trois conflits franco-allemands, sur une période s'étalant pour le moins sur 70 ans durant laquelle le revanchisme a été ressenti de part et d'autre du Rhin.

L'esprit revanchard peut se traduire par l'élargissement du sentiment individuel revanchard à un sentiment collectif - transmission au sein d'une famille, aux voisins, à un quartier, à un village, à une région, à un pays… -, qui peut induire sur le plan politique des conflits violents, fortuits ou provoqués. Et même si le revanchisme ne relève pas du domaine d'une idéologie affirmée [source wikipédia] le caractère systématique du rappel des contentieux dans la mémoire collective de la population l'érige en volonté marquée ; l'entretien de ce sentiment au cours du temps revêt de plus les mêmes aspects que le militantisme ; pour les militants revanchards, il procède d'une volonté froide et courroucée de maintenir l'animosité envers l'Autre dans l'esprit de leurs compatriotes. Car une fois les hostilités déclenchées, le climat ambiant issu de l'esprit de revanche apporte une puissante mobilisation pour les armées et l'effort de guerre.

Ca fait froid dans le dos, n'est-ce pas ?
Car alors, si …. « Homo homini lupus est », - L'Homme est un loup pour l'Homme -, (d'un point de vue philosophique, locution qui porte une vision pessimiste de la nature humaine), l'Homme n'est pas le "bon sauvage" de Rousseau mais "un loup pour l'Homme" ; un être mauvais et pervers, porté à réaliser ses intérêts au détriment des autres et doté, par instinct, d'une forte somme d'agressivité (dixit Freud).
CEPENDANT, ....., Sénèque écrit que « l'Homme est une chose sacrée pour l'Homme », et c'est « Un roseau pensant »(Pascal). Il est donc libre, - par la pensée et malgré ses faiblesses - et capable d'admettre différentes façons de penser, d'agir et de ressentir ; il est capable d'admettre ce qui est « différent » et de se montrer vigilant envers l'intolérable. Bref il peut se montrer TOLERANT.

OUF !!! tout n'est pas perdu ....
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Est-ce le fait de l'avoir lu à plus de trente ans, et en ayant perdu une partie de mon insouciance enfantine ? Mais en tout cas j'avoue que j'ai eu du mal à lire ce roman... Je l'ai trouvé longuet par moment, sans réel intérêt à d'autres, mais bien souvent violent. On parle de deux bandes d'écolier qui se chamaillent et tentent de récupérer des boutons, mais les scènes de capture des prisonniers m'ont semblé très sombres et très dures... Certes, les enfants sont loin d'être des enfants de coeur, on voit régulièrement des violences enfantines défrayer les chroniques, mais je n'imaginais pas qu'en 1912, ce type de pratiques existait déjà... Mon côté naïve sans doute...

Ceci dit, tout le bouquin n'est pas à jeter, loin de là. J'ai beaucoup aimé la verve et le langage utilisé par Pergaud dans son roman : il n'hésite pas à employer le patois du coin, quitte à poser par écrit un langage essentiellement oral, au détriment de la grammaire et de l'orthographe ! de même, la préparation et le festion étaient succulents pour moi aussi. J'ai beaucoup aimé ces enfants jouant aux adultes avec leurs faux cigares... Quitte à vomir toutes les sardines en rentrant chez eux !!! Au-delà de ces situations un peu comique, Pergaud en profite aussi pour dépeindre la société rurale d'alors, l'école de Jules Ferry et ses morales citoyennes, la place encore importante de l'Eglise...

Des enfants qui jouent aux adultes... Voilà qui finalement pourrait assez bien résumer ce roman... Que clôture cette phrase que j'ai trouvé tellement vraie et tellement cynique : "Dire que, quand nous serons grands, nous serons peut-être aussi bêtes qu'eux !"...

Ah oui, petit détail, mais pas des moindres... Si à la fin de votre lecture, comme moi, vous vous dites : "Flûte, j'ai du lire trop vite par moment, j'ai pas vu la fameuse phrase de Tigibus !", sachez que c'est tout à fait normal... Et oui, le "Si j'avais su, j'aurai pas venu" a été rendu célèbre par le film d'yves Robert en 1962, mais n'existe pas dans le roman ! Comme quoi, si j'avais su...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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« si j'araurais su, j'aurais pas venu » la fameuse réplique culte ! Ce livre a bercé mon enfance, qu'est-ce que j'ai ri, pleure sur cette lecture. Je la conseille à tous les enfants en leur expliquant qu'à l'époque des Tigibus et consorts, les paysans étaient vraiment pauvres et qu'un vêtement abimé était presque un drame. Et là lecture est parfaite aussi pour les grands
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La guerre des boutons. le livre et le film ( le premier, avec Jacques Higelin jeune) sont des pépites qui ont enchanté mes jeunes années. Pourtant, il s'agit de violence entre enfants et de harcèlement, aujourd'hui de telles situations seraient dénoncées. Et, avec tous les parents "chasse-neige" que nous sommes devenus, ce monde des enfants en liberté, a quasiment disparu. Pourtant c'est cette liberté d'action qui fait le charme de l'histoire.
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