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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Régine Pernoud fait partie des chercheurs qui ont permis de remettre en cause le mythe du Moyen Age obscurantiste. Dans la femme au temps des cathédrales, l'historienne défend la thèse que la femme a plus de droits et de pouvoirs dans cette période que dans les siècles qui la précèdent et la suivent.
Ce livre est un gros pavé dans la mare des clichés que nous aimons cultiver sur le Moyen Âge, et sur le christianisme misogyne. Pour Régine Pernoud, la religion chrétienne a libéré la femme en lui donnant un statut d'égale de l'homme.

On apprend dans cet essai que le plus ancien traité d'éducation a été écrit en France par une femme Dhuoda ... et que le principe directeur de ce traité n'était pas la punition ... mais l'amour. Que la médecine était exercée couramment par des femmes au XIIIe siècles ( on appelait les femme-médecin "miresse" à l'époque on avait aucun scrupule à féminiser les noms de métiers) les filles étaient majeures à douze ans, deux ans avant les garçons. Elles ne portaient pas de corset (apparu à la Renaissance ) ni même le nom de leur mari ( les épouses gardaient leur nom de jeune fille ).

Elle nous donne une multitude d"exemples de femmes de pouvoir issues de la noblesse comme comme Aliénor d'Aquitaine ou Blanche de Castille, mais aussi des femmes issues du peuple comme Jeanne d'Arc ou Catherine de Sienne qui ont complètement bouleversé l'équilibre du monde d'alors.

Régine Pernoud raconte aussi le quotidien des femmes de toutes conditions au Moyen Âge : les métiers (Les femmes étaient salariées et taxées ), elles pouvaient tenir un commerce, les arts ( elle évoque la merveilleuse Christine de Pisan, et bien sûr Hildegarde de Bigen ( religieuse, mais aussi écrivain, compositrice et médecin )

Un long développement au sujet de l'amour courtois qui idéalise la femme va bien dans le sens de la thèse défendue par l'auteur... même si on peut douter que les valeurs de l'amour courtois furent partagées par toutes les couches de la société.

Pour finir, j'insisterai sur l'écriture remarquable de Régine Pernoud. Quelle plume ! Quel style ! le livre n'en est que plus passionnant.
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Le plus ancien traité d'éducation est dû en France à une femme ; la médecine était couramment exercée par des femmes au XIIIe siècle ; au XIIe siècle l'Ordre de Fontevraud réunissait moines et moniales sous l'autorité d'une Abbesse. Aux temps féodaux, les filles étaient majeures à 12 ans, deux ans avant les garçons. Ce n'est qu'au XVIIe siècle que la femme a du prendre obligatoirement le nom de son époux.
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On y apprend que les femmes avaient beaucoup plus de droits au Moyen Age qu'à la Renaissance, notamment sur le plan professionnel. Passionnant.
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