Marc Renard, tome 1 : Série noire à Carnac

Marc Renard, la trentaine, tient une agence de détectives privés à Rennes avec son associée Alexia Ropart. Il est contacté par un ami d'enfance, Ian Ségalo, promoteur immobilier à Carnac. Ségalo a pour projet de construire un complexe résidentiel dans la baie de Plouharnel mais une journaliste, accompagnée d'une association d'ostréiculteurs, lui met des bâtons dans les roues. Ian demande à Marc de mener une petite enquête sur la journaliste afin de découvrir ses points faibles. Alors que Marc débarque à Carnac, un crime est commis : un chirurgien plastique se fait assassiner d'une balle dans la tête en plein match de tennis. Deux jours plus tard, c'est au tour d'une joggeuse sur la plage…

« Série noire  à Carnac » de Jean-Marc Perret, appartient à ces romans régionaux qui font vivre au lecteur des aventures dans un environnement qui lui est familier. Pour moi, ces collections sont un peu le pendant des feuilletons de France3, genre « Meurtre à Saint-Malo »… Rien de péjoratif dans cette réflexion, c'est juste une remarque. Ce type d'éditions est en effet souvent considéré avec un peu de condescendance, pourtant ces romans ont toute leur place dans la littérature et remportent d'ailleurs leur petit succès auprès des lecteurs.
« Série noire à Carnac » nous entraîne donc dans une enquête à la sauce bretonne, au coeur de la station balnéaire mais également du côté d'Auray ou de la presqu'ile de Quiberon, où un tueur en série fait trembler les locaux. Pour ceux qui connaissent le coin, ils ne manqueront pas de bien visualiser certains lieux, ce qui est l'ingrédient vendeur de ce type de polars. Mais en plus, c'est très sympa à lire ! Perret mène une intrigue qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la fin. le rythme est dynamique, les dialogues nombreux, le style très cinématographique, bien écrit… En bref, je n'ai pas vu le temps passer et surtout, pas vu le tueur arriver avant les toutes dernières pages.
Mon petit bémol viendra du petit côté machiste et pas vraiment moderne des personnages masculins, mais c'est une broutille.
Après "Les diaboliques de Saint-Goustan" découvert grâce à Babelio, c'est le deuxième livre que je lis de Jean-Marc Perret et pour moi, il confirme son talent d'écrivain.

Pour les lecteurs qui en ont un peu marre des thrillers glauquissimes, voici un bon polar divertissant sans prise de tête et qui ne vous fera pas faire de cauchemars. Juste découvrir, de façon atypique, ce joli coin de Bretagne que j'affectionne particulièrement.

Ian Ségalo, promoteur immobilier est en délicate posture : son projet sur le littoral lui attire l'inimitié des uns et un lynchage du journal local, mené par une jeune journaliste. Il fait appel à son ami d'enfance, Marc Renard, enquêteur privé, basé à Rennes pour mettre fin à l'opposition à son projet.

Au moment de l'arrivée de Marc Renard, un chirurgien plastique est abattu sur un court de tennis, d'une balle entre les yeux. Puis, c'est le tour d'une joggeuse. Même arme, même méthode. Les gendarmes sont sous pression, ils ne parviennent pas à trouver le début d'une piste. Marc Renard peine également à aider son ami. il fait la connaissance de Léa Delcourt, une artiste peintre.

Marc Renard n'est pas un enquêteur privé qui se mêle de tout et de rien. Il honore ses contrats qui sont plutôt de l'ordre de constat d'adultère, d'espionnage industriel et de recherches d'informations sur des personnes. Il sait ne pas intervenir dans une enquête menée par les gendarmes, surtout s'il y a homicide. Lorsqu'il s'en mêle, c'est par relation entre son affaire et celle des meurtres. Il n'empiète pas sur le terrain des flics. Il est le héros récurrent de JM Perret, mais ne prend pas toute la place, la cédant à la maréchaussée, cette fois-ci représentée par le commandant François Colombel, proche de la retraite et les lieutenants Daniel Moretti et Léon Bérard. le tout donne un roman policier très équilibré entre les différents intervenants et les différentes affaires qui semblent évidemment vivre les unes à côté des autres et risquent bien de se rejoindre. Et c'est à la toute fin que, suspense oblige, tout s'explique. JM Perret mène son polar tranquillement, même si les morts s'accumulent, prend le temps de nous faire visiter Carnac, de creuser un peu ses personnages, notamment Renard et Colombel.

Une série assez atypique puisque le héros récurrent n'est pas directement lié aux affaires principales mais cède la place à des enquêteurs d'un roman, très agréable à suivre. Pas forcément de celles qui font accélérer le rythme cardiaque en les lisant, mais bien bâtie, solide, de celles qu'on a toujours plaisir à lire et à suivre parce qu'on sait qu'on va aimer. Idéal pour cet été !
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