Trois

C'est émouvant, quelque fois poignant, c'est joliment écrit.
Une histoire prenante, toujours crédible, bouleversante par bien des aspects, une belle étude sociologique . Une description réaliste de cette petite ville rurale de Saône et Loire, du Morvan...
Du suspens aussi .
Et encore, un hommage vibrant à tous ces bénévoles qui oeuvrent dans les refuges pour animaux abandonnés , une pensée émue pour le travail qu'ils accomplissent et dont la tâche va être durement accrue en cette période estivale…
Pour toutes ces raisons, un moment de lecture dense, et fortement apprécié.

Décembre 2017. Une voix, celle de la narratrice, se souvient et raconte.
Septembre 1986, c'est la rentrée des classes. Nous sommes à La Comelle, cité ouvrière du centre de la France d'environ 12 000 âmes. Nina Beau, Etienne Beaulieu et Adrien Bobin, tous les trois 10 ans, se retrouvent réunis dans la même classe de CM2. Cette rencontre marque le début de l'amitié des « Trois ». Une fille et deux garçons que rien ne semble jamais devoir séparer. Pourtant, 30 ans plus tard, ces trois là ne se parlent plus. Qu'est-il advenu de leur rêves communs et de leurs promesses d'amitié éternelle ?

Indéniablement, c'est le mot nostalgie qui me vient en tête lorsque je pense à « Trois ».
1976, année de naissance des trois protagonistes, est également la mienne. Alors forcément, sur la trentaine d'années racontée par l'auteur, il y a quelques résurgences sur ma propre vie, des sensations retrouvées. Car l'histoire de Nina, Etienne et Adrien est également celle des années 80, 90 et 2000. Evénements politiques et historiques, nationaux et mondiaux, émissions et programmes TV, musique évidemment – avec notamment cet hommage au groupe Indochine et à son album « 3 », s'incrustent en filigrane dans l'existence de nos trois amis. Jusqu'à ces moments d'enfance – les après-midi d'été à la piscine, les goûters, le collège…- qui peuvent évoquer pour chaque lecteur un instant de sa propre vie.
Cette identification si prégnante, on la doit bien sûr à un trio inoubliable et touchant, à la restitution vibrante de toute époque et à une narration fluide avec des allers-retours entre le présent et le passé. le mystère touchant la disparition d'un autre personnage apporte le côté polar à cette histoire , attisant la curiosité et l'envie de savoir. de plus, on s'interroge sur ce qu'il est advenu de l'amitié de trois. Beaucoup de questions qui, au final, tiennent le lecteur en haleine du début à la fin.
Mon engouement pour ce roman est juste freiné par quelques longueurs inutiles, un essoufflement dans le récit dû sans doute aux incessants retours en arrière. L'auteure, à force de vouloir tout détailler de la vie de chaque personnage, se perd parfois dans l'inutile et en fait parfois un peu trop.

Je termine tout de même sur une impression très positive. J'ai aimé suivre l'histoire des « Trois », on s'imagine tout à fait auprès d'eux. Les thèmes de la vie, graves et légers, y sont abordés avec pudeur et réalisme. Et encore une fois, le style de Valérie Perrin, très fluide, nous emporte rapidement dans son récit. C'est le genre de roman que je verrais très bien adapté au cinéma ou séries télé.
Une lecture des plus appréciables en cette période de vacances (bientôt terminées).

Nina, Adrien et Etienne.
Ces trois là sont inséparables, à la vie à la mort, depuis le CM2.
« Mais le vie sépare ceux qui s'aiment, tout doucement, sans faire de bruit ».
Et ce ne sera qu'une fois adultes qu'ils renoueront les liens distendus.
Une belle histoire d'amitié, mais pas seulement, car d'autres thèmes de société sont abordés avec la subtilité que possède l'auteure.
Un très agréable moment de lecture.

Ma chronique en vidéo : https://youtu.be/tRadwuApyDM


Valérie Perrin est l'écrivaine qui nous a offert "Les oubliés du dimanche" et "Changer l'eau des fleurs". Mais si vous avez aimé ces deux romans, sachez d'emblée que celui-ci est très différent. Nous sommes dans ce troisième roman de l'écrivaine dans un thriller. Autant le savoir avant de commencer, parce que je pense qu'on apprécie mieux en le sachant qu'en pensant retrouver le réconfort des deux premiers romans.

Trois, ce sont les trois amis, Adrien, Etienne et Nina. Mais c'est aussi le nom du groupe musical que ces trois amis ont créé durant leur adolescence.

Le roman est une alternance de chapitres entre la jeunesse de nos trois amis (jusqu'aux environs de l'année 2001) et l'époque où ils sont adultes (autour de l'année 2017).

L'écrivaine nous emmène dans plusieurs intrigues : celle de la disparition de Clotilde, la petite amie d'Etienne, l'été qui suit le Bac. Celle de la narratrice, Virginie, dont on se demande ce qu'elle peut bien avoir comme lien avec les trois amis. Et aussi une troisième intrigue (ce qui expliquerait à nouveau le titre du roman) durant l'année 2017. Pour ne pas trop dévoiler l'histoire, je ne vous en dis pas plus. Mais le livre se termine en 2018 sans que l'on connaisse véritablement l'issue de cette troisième intrigue.

Avec ce roman, Valérie Perrin cultive l'intrigue. Elle fait preuve de sa modernité et de son ouverture d'esprit.

Mais il y a trop de choses à mon sens dans ce roman, trop de thèmes abordés (que je ne dévoilerai pas non plus) si bien que je pense qu'on peut passer à côté de certains d'entre eux.

Chose aussi qui m'a dérangée, peut-être parce que je ne m'y attendais pas, c'est cette atmosphère oppressante tout au long du roman.

Bref, une déception pour moi. Mais pas une désaffection pour l'écrivaine.

Ayant beaucoup aimé les deux précédents romans de Valérie Perrin, qui ont été des gros coups de coeur, je me suis procuré cet ouvrage les yeux fermés et en toute confiance.

Je retrouve donc sa plume avec grand plaisir !

Du coup, après avoir changé l'eau des fleurs et rendue visite aux oubliés du dimanche, me voici avec Trois !

"Trois" fait référence à trois amis:
Nina, Étienne et Adrien. Les trois B.
Les amis inséparables.

"C'est Nina qui était leur trait d'union. Sans elle, Adrien et Étienne ne se voyaient pas. Ils étaient trois ou rien."

Le récit se passe à deux époques différentes : les années 80 et 2017.

Nous les suivons enfants et adultes en faisant des allers-retours dans le passé et présent en changeant de personnage au fil des chapitres.

"Pris en étau entre les bonbecs et l'avenir. Entre les bêtises et la voix qui mue."

"Comme il est violent de grandir, de changer, de devoir s'adapter."

Dans ce roman, j'ai retrouvé tout ce qui me séduit chez cette auteure. Sa sensibilité, la densité de ses histoires, ses personnages qu'on aime dès les premières pages.

Valérie Perrin sait embarquer son lecteur. Dans ses livres, on s'y sent bien. Nous ne sommes pas juste témoins, mais en immersion aux côtés des personnages.

Ce qui est bien avec sa plume, c'est que l'on ne rentre pas dans la mièvrerie.

Je me suis d'autant plus attaché à Nina, cette petite fille qui n'aimait pas les zoos, lieu où les animaux sont privés de leur liberté. Et une fois adulte, devenue végétarienne et travail dans une Association de défense et de protection des animaux.

Un petit hic par rapport aux deux autres romans, est que c'est souvent tiré en longueur. Un peu trop parfois. Mais ça n'empêche pas d'apprécier la lecture.

Ces trois enfants/adultes m'ont beaucoup touchée. Ainsi que les personnages secondaires qui ont pris une place importante.

"Dès qu'on libère des adultes qui ont été mômes ensemble, l'enfance remonte à la surface."

À comparer avec les autres romans de cette auteure, j'ai préféré les deux autres à celui-ci.

Et un, et deux, et trois étoiles ! Zéro ? Enorme déception ! Mme Perrin que s'est-il passé ?
J'avais tant aimé Les oubliés du dimanche et Changer l'eau des fleurs, tout en finesse et sensibilité.
Je n'ai rien retrouvé de tout cela dans Trois, j'ai trainé comme un boulet ces 665 pages, et 665 pages, quand on n'est pas embarquée dans l'histoire, c'est long, trèèèès long.
Ça se lit facilement, mais sans plaisir pour ma part, et ça sera vite oublié. Les personnages sont fades, je n'ai ressenti aucun attachement pour eux, aucune surprise, quel ennui ! D'ailleurs, chose étrange, je n'ai pas réussi à donner un visage aux protagonistes, comme s'ils étaient vides, sans consistance ni personnalité (c'est bien la première fois que cela m'arrive au cours d'une lecture, si longue de surcroît).
Je n'ai pas non plus reconnu l'écriture lumineuse qui m'avait séduite dans les précédents ouvrages, où sont la pointe d'humour, l'émotion, l'analyse si juste des sentiments ? J'ai trouvé le style sans relief, parfois un peu vulgaire.
Malgré tout, je persévèrerai dans la lecture du quatrième livre de l'autrice, j'avais eu un tel coup de coeur pour Changer l'eau des fleurs, allez je ne m'avoue pas vaincue ! Jamais deux sans trois coups de coeur !

L'histoire, tout le monde la connaît. Nina, Adrien et Etienne, « les trois », amis d'enfance inséparables, se rencontrent en CM2 en 1986, à l'école de la Comelle, en Saône-et-Loire .

L'histoire nous est racontée du point de vue de Virginie, qui en 2017, à plus de 40 ans, revient sur les lieux. Elle a tout partagé avec eux, même si elle semble avoir pris ses distances. Elle est pigiste au journal local et écrit sur un fait marquant, une voiture contenant des ossements a été retrouvée dans le lac de la Comelle...

Voici un roman choral très bien ficelé qui nous fait revivre avec plaisir les années 80 et 90. Un roman d'amitié aux nombreux aller-retours et à la double-temporalité qui nous permet d'entrer dans la tête de ces trois amis, à la vie, à la mort. L'enfance, l'adolescence, l'âge adulte... On assiste tout simplement à la vie, avec ce qu'elle a de tragique et d'agréable. C'est un livre profondément humain et nostalgique, les personnages sont saisissants et l'ambiance extrêmement bien rendue. J'ai eu l'impression d'être dans un film.

Ce roman de Valérie Perrin fait l'unanimité, pour preuve les nombreuses critiques élogieuses déjà publiées. Et c'est vrai qu'il a de grandes qualités. Mais j'ai tout de même quelques bémols à apporter !

D'un point de vue littéraire, j'ai trouvé le style inégal, de superbes passages suivis d'énumérations et de métaphores malheureuses. de même, il y a trop de paroles de chansons à mon goût, au bout d'un moment, ça m'a lassée.

Le roman fait presque 700 pages. Je l'ai écouté dans sa version audio, lu par Tess Lauvergne. Je remercie au passage Netgalley et Audiolib. En tout 18 heures d'écoute, lu de manière plutôt monocorde. Au delà de la forme, j'ai senti un petit essoufflement et des longueurs au trois quarts du roman, mais heureusement, Valérie Perrin nous offre un super twist, qui m'a plutôt bluffée.

Ce qui est sûr, c'est que l'auteure sait créer une histoire et retombe parfaitement sur ses pattes. Elle sait donner vie à des personnages, elle sait nous happer. Je garde un souvenir agréable de cette écoute, mais il manque le petit supplément d'âme pour en faire un livre excellent. En revanche, ça ferait un très bon film !

J'ai lu ce roman car il figurait dans la liste des livres les plus appréciés en 2021 sur Babelio, mais je trouve ce classement un peu exagéré.
En effet, c'est une lecture plaisante et une histoire assez intéressante même si on devine assez rapidement le fameux secret, mais elle n'évite pas les clichés et certaines facilités dans la rédaction. Surtout, je trouve que le livre aurait gagné à être plus ramassé, avec 200 pages de moins il aurait gagné en rythme et évité certaines longueurs.
Côté positif, les personnages sont attachants et les références (musicales, historiques, etc) parleront particulièrement aux lecteurs qui ont comme moi quasiment l'âge des trois héros du roman.

"Les trois mousquetaires", par un prompt renfort, étaient quatre, le "Club des Cinq" étaient à quatre plus un chien, le "club des Huns" était plus qu'à un et ici, les "Trois" sont trois…

Trois jeunes, deux garçons et une fille (et interdit d'ajouter « plusieurs possibilités) qui se sont rencontrés lorsqu'ils avaient 10 ans et se sont liés d'amitié, à tel point qu'ils sont toujours restés eux trois, durant toute leur scolarité (primaire, collège, lycée – c'est le bon ordre ?).

Des histoires d'amitié dans les années 80, moi, ça me branche toujours. Même si je sais qu'elles ne durent jamais et que l'adolescence, les premiers flirts, envoient tout valser. Malgré tout, en littérature, j'adore les bandes de potes qui sont soudés comme les doigts de la main.

Dans ce récit, je me suis mis le cerveau en ébullition parce que je ne comprenais pas qui pouvait bien être cette foutue Virginie qui nous parlait des Trois, alors qu'elle ne faisait pas partie de leur bande, qu'elle semblait avoir été transparente dans l'école. Je me suis mis la rate au court-bouillon pour tenter de trouver sa place dans l'échiquier.

On ne peut pas dire que le rythme est trépidant et qu'il y a de l'action à gogo. le récit se déroule sur trois époques (trois, tiens donc) : un durant leur enfance, à l'école, la deuxième dans les années 90 (et un peu 2000) et la dernière se passe en 2017. Heureusement que les dates étaient inscrites au-dessus de chaque chapitre.

Il faut attendre presque les trois quarts du roman pour que le suspense arrive et que les voiles se déchirent.

Quelques pages avant LA révélation, j'avais enfin réussi à trouver la place de la narratrice, Virginie et là, tout s'est éclairé dans mon esprit. Ah oui, quand même, il fallait y penser.

Bien qu'il y ait peu d'action, je ne peux pas dire que je me suis ennuyée durant ma lecture, mais je ne dirai pas que c'est un coup de coeur ou une lecture marquante. Elle est plaisante. On s'attache aux gosses, on ne comprend pas ce qu'il s'est passé pour que le groupé éclate et on suppute jusqu'aux révélations.

Malgré tout, avec 200 pages de moins, le récit aurait été plus resserré et on aurait gagné en efficacité, parce que 768 pages (en format poche), sans vraiment d'action, c'est long !

De plus, j'ai eu l'impression que l'autrice avec une check-list avec les sujets de société à inclure dans son récit. Je ne suis pas contre ce fait, ils rajoutent du piment, mais ils étaient nombreux… Et, ma foi, on aurait pu se passer du pervers narcissique.

Voilà une lecture qui me laisse le cul entre deux chaises : oui, j'ai aimé ma lecture, elle était plaisante, même si guère trépidante, qu'il ne s'y passe rien d'exceptionnel, hormis quelques drames, qui vont frapper nos jeunes. Trop de drames ? Peut-être…

Quant au secret, qui m'a mis la rate au court bouillon, était-il bien trouvé ou juste un lapin que l'on sort d'un chapeau, juste pour ajouter du mystère dans un récit ? Même là, je suis en balance, même si elle penchera, finalement, pour le bien vu, car il m'a scotché. D'un côté, cela faisait peut-être un peu trop…

Pourtant, j'ai apprécié ces trois jeunes, leur personnalité, leurs défauts, leurs qualités, leur amitié. Oui, j'ai lu ce livre avec plaisir, mais il m'a manqué bien des émotions, comme le fait de vibrer avec le trio.

Malgré tout, je ne regrette pas cette lecture, mais je m'attendais à autre chose, vu les commentaires élogieux fait à La Grande Librairie. Je resterai dans la positive attitude en faisant pencher la balance du côté des "lectures agréables qui ne resteront pas dans ma mémoire".

Lien : https://thecanniballecteur.w..

Un beau roman sur l'amitié et l'impact de la vie sur les relations amicales, amoureuses et familiales.
Le roman alterne entre présent et passé et les personnages principaux : Nina, Étienne et Adrien.
Un secret va bouleverser leur relation mais également les non dits et les drames de la vie.
On plonge facilement dans ce roman, prenant mais trop long et quelques répétitions.