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4,26

sur 7941 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sur proposition de mon amie québécoise @Siabelle, nous avons lu de concert ce roman de Valérie Perrin, le troisième pour ma part, une première découverte pour ma co-lectrice. Alors j'en vois déjà qui lèvent les yeux au ciel rien qu'au nom de l'auteur, « encore un de ces feelgood sirupeux et mal écrits ! ». Mon credo étant d'essayer avant de descendre en flammes, même si j'avoue que j'avais également quelques préjugés avant de lire « Changer l'eau des fleurs », je les ai vite mis de côté.
Et d'abord, mettons les choses au point : « Trois » n'est pas du tout ce que j'appelle un feelgood, au contraire j'y ai trouvé plus de moments sombres que de légèreté, et des thèmes plutôt sérieux, entre autres le harcèlement (scolaire, puis conjugal), la difficulté à appréhender son identité de genre, la maladie (grave), le deuil, l'abandon par un parent, la grossesse non désirée à l'adolescence...ça vous suffit, ou on est encore dans les bons sentiments ?

Siabelle et moi avons toutes les deux été surprises par la relative noirceur de certains passages, nous nous attendions je pense à une belle histoire d'amitié, qui se briserait à l'âge adulte, le temps et la distance faisant leur oeuvre. Certes l'histoire d'amitié est au centre de ces quelques 650 pages, on assiste à sa naissance dans la cour de l'école, quand Nina, Adrien et Etienne se rencontrent à la rentrée, en CM2, et se « reconnaissent » immédiatement comme une évidence. Et des ruptures, il y en aura par la suite, des trahisons (ou du moins des actes vécus comme tels) aussi, mais ce lien reste quand même le fil de vie du roman. Plusieurs trames narratives s'entrecroisent, on suit d'une part l'enfance et l'adolescence des « trois » à partir de la rentrée 1986, sur le mode impersonnel, leur complicité immédiate alors qu'ils sont issus de milieux assez différents, leurs échanges sans filtres sur tous les sujets (du moins le croient-ils), et les premiers drames qui viendront perturber leur équilibre.
Entre ces chapitres que je qualifierais d'apprentissage de la vie, s'intercalent ceux racontés à la première personne par Virginie, revenue à La Comelle (la commune où se déroule une grande partie du récit). Virginie connaît bien le trio, ainsi que Louise, la soeur du bel Etienne. Elle est de retour en tant que journaliste, en 2017, parce qu'une voiture est retirée du fond d'un lac, des restes humains à son bord. Et cette découverte va réveiller bien des démons soigneusement enfouis. Les rapports de Virginie avec les trois sont troubles, et houleux semble-t-il, mais quel lien les relie ? Et en quoi l'enquête concernant la voiture les concerne-t-elle ? Plus on avance dans l'histoire, plus les questions se multiplient, certaines réponses ne nous seront données que dans les tout derniers chapitres.

Comme nous avons entrecoupé notre lecture avec d'autres livres que nous lisions entre-temps, afin de laisser le temps à chacune d'arriver au même point que l'autre, j'étais sous tension, pressée de connaître la suite, me demandant si les malentendus allaient se dissiper, si les liens distendus allaient se renouer, si celui des trois qui était en difficulté pourrait compter sur les deux autres pour s'en sortir, bref nous avons fait durer le suspense et le plaisir. Et je replongeais goulûment dans le récit au bout de quelques jours, dès que nous avions échangé nos ressentis.
J'ai beaucoup apprécié ce roman, et je suis heureuse de l'avoir partagé avec Isa. J'aurais aimé avoir un vrai coup de coeur, et peut-être que cela aurait été le cas, mais...
Mais pas de chance, le livre que je lisais en même temps, c'était « Glen Affric », et c'est ce dernier qui m'a réellement impactée, au point que je l'ai emporté sur mon île déserte. « Trois » a souffert de la comparaison, il m'a forcément paru plus fade, même s'il est loin d'être une bluette. Je pense que si je l'avais lu à distance du Giebel, sa note s'en serait ressentie, je lui aurais sans doute octroyé une demie-étoile de plus. Comme quoi, selon la phase de lecture où nous sommes, le ressenti ne sera pas le même. Ici, les planètes n'étaient pas parfaitement alignées, je resterai donc sur une lecture très plaisante (et certainement pas mièvre, j'insiste!), mais pas inoubliable.
Merci à toi, Isabelle, de m'avoir invitée une fois de plus à partager cette aventure. Et on renouvellera ! Allez lire son billet qui complète parfaitement le mien.
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Tout le monde peut être père, mais il n'est pas donné à tout le monde d'être un papa, comme le démontre Valérie Perrin dans ce terrible réquisitoire.

Nina, Adrien, Etienne se rencontrent en CM2, en 1986, et les trois décennies suivantes, riches en péripéties et drames, illustrent les ravages d'une éducation déficiente.

Nina, née le 2 aout 1976, d'un père inconnu et d'une mère (Marion, 18 ans) disparue, est élevée par Pierre Beau, son grand père, facteur à La Comelle (Geugnon) en Saône et Loire.

Adrien Bobin, est né le 20 avril 1976. Sylvain, son père, l'a reconnu, mais marié et travaillant à Paris, se contente de verser une pension alimentaire à la mère, auxiliaire puéricultrice.

Etienne Beaulieu est né le 22 octobre 1976 d'un père fonctionnaire (Marc 35 ans) et d'une mère (Marie-Laure, 18 ans) également fonctionnaire. Marc est plus proche de Paul-Emile et de Louise que d'Étienne …

Les épreuves de la vie vont unir et désunir les « trois » et les confronter aux brutalités contemporaines (avortement, cancer, divorce, drogue, euthanasie, harcèlement, suicide, transition de genre).

Des vies de chiens, avec parfois de brèves et belles étapes professionnelles, mais un mal être persistant alimenté par la difficulté ou l'impossibilité de dialoguer avec un père et de disposer de repères.

Le rêve de jeunesse « quitter la province pour vivre à Paris et ne jamais se séparer » se fracasse sur les réalités et sombre au fond d'un lac.

Malgré sa longueur, un interminable prologue, et des dialogues parfois consternants, ce récit, bien construit avec une navigation permanente entre le présent et les passés, est une photographie cruelle de la « génération sida » dans une province subissant la désindustrialisation.

Riche en rencontres avec des femmes attentives à leur entourage et aux malheurs du monde, ce récit bouleversant se conclut par un happy end aussi improbable qu'imprévu.

Mais le souvenir des « trois » est gravé pour toujours dans ma mémoire !
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Lire un roman de Valérie Perrin, c'est prendre son temps. Savourer. Découvrir ses personnages lentement. Se faire surprendre.
Souvent.
Toujours.
Ce fut le cas avec le très beau Changer l'eau des fleurs. C'est à nouveau le cas avec trois, où l'autrice dévoile ses personnages avec parcimonie. Leurs envies. Leurs doutes. Leurs défaillances.
Trois, c'est avant tout une histoire d'amitié. Celle de toute une vie. Celle d'Etienne, Nina et Adrien, une histoire forte avec ses trahisons, ses malentendus, ses moments de joie. Une histoire qui vous bouleverse et que vous terminez nostalgique, après une plongée dans votre propre adolescence. (La bande son y est pour beaucoup). Je n'en dirai pas plus.
A vous de le découvrir...
Une belle lecture.
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J'avais beaucoup aimé «  Changer l'eau des fleurs » et «  Les oubliés du dimanche  » .
Mais que dire de cette fresque générationnelle transportant le lecteur des années 1980 et celle des années 2000, sur fond de disparition inquiétante d'une jeune fille ?
Vu le nombre de critiques ( 365) : ( j'ai attendu ce gros livre plusieurs mois à la médiathèque) que puis - je ajouter ? …

La narration solide et efface ——-,malgré quelques longueurs——-, s'articule entre passé et présent de 1986, où les Trois : Nina, Étienne et Adrien se rencontrent en Cm2 au 2 janvier 2018, , l'auteure joue à fond sur les points de vue rythmés par les sons pop - rock de l'époque —— Indochine —— mais bien d'autres …..
L'auteure conte les parcours croisés de ces Trois amis d'enfance ,prêts à traverser la vie ensemble , des personnages complexes, denses , fragiles qui deviennent inséparables , leur amitié indéfectible perdure à l'adolescence .
Elle nous parle des corps qui changent , du fait de débarquer à la capitale quand on vient de la campagne, se perdre de vue, se retrouver , ce qui amène des situations où l'on est heureux ou très mal à l'aise ,, de l'abandon, ( qui ne concerne pas seulement La Défense animale ) du deuil, de la vaillance, d'un fort ancrage territorial', la Saône et Loire,, du temps qui peut réparer , séparer ou réconcilier…..

Peu à peu l'auteure , grâce à son immense talent de conteuse dévoile ces liens extraordinaires sur fond de découverte d'une voiture au fond d'un lac ,un corps serait encore à l'intérieur……
Elle saisit la profondeur et la fragilité de cette amitié sur plus de trente ans , nous plonge au coeur de l'adolescence, du temps qui passe ,sépare, répare ou lie à jamais.

Quel rapport entre cette épave et leur histoire d'amitié? .

Impossible de lâcher ce livre pétri d'histoires de vies, d'amitié , d'amour, réalistes , poignantes , attachantes aux personnages profondément humains, mystérieux, surprenants , attachants , une tornade d'émotions.

On frémit , on rit , se souvient , on fredonne : «  Viens là ,viens avec moi, ne pars pas sans moi » .

C'est une lecture agréable, débordante des aléas de la vie———pudeur des sentiments ou sombres états d'âme —— joyeuse complicité ou refuge idéal, réparation ou réconciliation, traverser la vie, se cogner à la réalité ou s'en éloigner parfois,……

Des personnages avec lesquels on peut s'identifier .
Un roman fascinant , populaire, généreux , entre rires et larmes ,qui se lit avec le coeur !
Mais ce n'est que mon avis ,bien sûr !
Merci à Marylin , mon amie de la médiathèque.
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1987 , trois amis inséparables, âgés de 11 ans, Nina, Adrien, Étienne partagent leurs vies, leurs confidences.
Au fur et à mesure qu'ils grandissent, ils deviennent les uns pour les autres, des miroirs : des personnes qui se parlent en toute franchise avec bienveillance, qui s'aident à se construire, à se voir tels qu'ils sont.
À l'âge adulte, chacun prend son identité. Leurs vies se séparent au départ d'un drame, la disparition d'une petite amie d'Étienne en 1994.
Le roman s'ouvre avec une mystérieuse Virginie, chargée de reportages locaux. Elle est appelée pour la découverte d'une voiture-épave dans le lac de la Forêt où les jeunes allaient se baigner. Elle connaît manifestement les trois amis.
Nous la retrouvons à la fin dans la même scène qu'au début mais cette fois, nous savons qui elle est.
le récit est construit avec des allers-retours entre l'enfance, l'adolescence, le début de l'âge adulte et l'année 2017, année qui fait resurgir la disparition de Clotilde.
Étant donné que ces va-et-vient sont courts, nous n'attendons jamais longtemps même si l'auteure nous a installé un point de suspense à la fin d'une période.
Une très belle lecture même si personnellement, je pense que le temps pris par la jeunesse des protagonistes comporte des longueurs.
J'ai lu le récit un peu plus vite que les deux précédents romans de Valérie Perrin car j'étais très impatiente de connaître la suite des évènements.
Elle parsème toujours ses pages de réflexions très intéressantes sur les personnages, leurs sensations.
Ce troisième livre est très différent des deux premiers mais mérite vraiment de s'y arrêter.


Challenge pavés 2022
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Changer l'eau des fleurs m'avait plu et c'est donc en toute confiance que je me suis lancé dans Trois, le nouveau roman de Valérie Perrin. Mais autant j'avais abordé le premier avec un préjugé défavorable avant de trouver plaisir à le lire, autant ce fut l'inverse avec Trois. Mon a priori bienveillant s'est peu à peu dissous tout au long – très long ! – des deux cents premières pages. L'auteure y entretient savamment le flou, un parti assumé que certains trouveront ennuyeux, avant de donner enfin un rythme à l'histoire. Mon intérêt s'est alors réveillé, il était temps.

Avec ses six cents pages, Trois pourrait se lire en roman-feuilleton ; une saga qui prend place dans un village de Bourgogne et qui s'étend sur trente années. A la rentrée scolaire 1987, une petite fille et deux petits garçons, Nina, Adrien et Etienne, se prennent par la main et s'engagent dans une relation d'amitié très intime, du genre à la vie à la mort. Une relation qui sera entrecoupée de doutes, de brouilles et de malentendus. Quand ils se retrouvent en 2017, les désormais quadragénaires ne se sont pas parlé depuis une quinzaine d'années, sans avoir pour autant cessé de penser les uns aux autres, avec dépit, fascination et affection.

Leur belle histoire s'est gravement fracassée en août 1994. Un drame soudain pulvérise la sérénité de leur relation. Ils ont dix-sept ans. Dans la foulée, tout va changer dans leur vie. Pour Nina, c'est la première fois avec Emmanuel, tandis que pour Etienne, c'est la dernière avec Clotilde. Quant à Adrien, c'est encore une autre affaire ! La narration trouve enfin la dynamique qui m'avait manqué.

L'architecture du roman est complexe, les intrigues sont multiples et pourtant, on ne s'y perd pas. Auprès de Claude Lelouch, Valérie Perrin est devenue experte en élaboration de scénarios et en montage de plans imbriqués en puzzle. Dans Trois, l'enchainement des événements et les attitudes des personnages sont d'une cohérence infaillible. Il en est de même pour leur restitution dans une double narration entrecroisée. L'une est le fait, en décembre 2017, d'une étrange narratrice dont on n'a pas fini de découvrir les secrets. L'autre, en contrepoint, trace le parcours daté de Nina, Adrien et Etienne, de 1987 à 2003. Tout cela est très bien fait.

L'une des clés du roman repose sur ce qui s'est réellement passé le 17 août 1994. le suspense est préservé jusqu'au bout et je défie quiconque d'avoir subodoré la vérité.

Reste l'écriture, moins littéraire, moins léchée que dans Changer l'eau des fleurs. Dans Trois, l'auteure adopte un style que je qualifierais de fleur bleue. Il est vrai que son précédent roman avait été perçu par de nombreuses lectrices – je dis bien lectrices – comme un manifeste feel-good. Une tendance lourde de la littérature actuelle à laquelle je ne souscris pas, mais qui avait probablement permis à l'auteure de s'attacher un lectorat auquel elle a souhaité rester fidèle : un public de lectrices qui cherchent à s'identifier à des personnages féminins, en partageant leurs espoirs et en s'apitoyant sur leurs déceptions.

Valerie Perrin aime aussi surfer sur les sujets dans l'air du temps, ce qui lui permet en même temps d'afficher son empathie pour une femme harcelée par un mari despotique ou pour un personnage devant assumer sa transidentité. Sans oublier son militantisme animaliste, qui l'a conduite à placer une partie de l'action du roman dans un refuge de la SPA.

Le livre est conçu de façon très intelligente à destination d'un public bien ciblé. Un public dont je ne fais pas partie, mais je salue le professionnalisme de l'auteure. J'ajoute qu'en dépit de mes réserves et après un début laborieux, j'ai trouvé Trois plutôt agréable à lire.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Je découvre les mots de Valérie Perrin avec la voix de Tess Lauvergne qui m'a littéralement envoutée.
Jamais je ne me suis sentie indiscrète de suivre Nina, Étienne et Adrien mais curieuse oui. Je voulais absolument tout savoir d'eux et , par bonheur, tout m'était raconté. Suivre ces personnages du temps de leur enfance, adolescence et vie d'adulte, fut un immense plaisir et j'admire les auteurs qui peuvent le faire sans nous ennuyer. C'est l'histoire de Trois et c'est tout. Voilà j'ai résumé ce titre. Trois amis d'enfance qui se jurent fidélité à la vie , à la mort, trois amis de milieux différents, témoins d'une époque et de ses changements, qui se promettent mer et monde mais que la vie.....oui la vie, leur vie fera tomber dans quelques embuscades , leur réservera bonnes, moins bonnes et mauvaises surprises . Roman d'amitié, de secrets et d'apprentissage, c'est émouvant, c'est prenant . le récit de trente ans de vie c'est nostalgie , souvenirs, joies et peines, désillusion et désenchantement tout y est pour que l'auditrice en moi en soit émue. Gros merci à Netgalley.fr pour cet audio livre.
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Virginie raconte l'histoire d'amitié puissante entre trois enfants: Adrien, Étienne et Nina. Alors que les drames s'enchaînent, l'amitié disparaît puis reprend dans un rythme lent mais intense. Une disparition, une quête de soi, des décès, des relations toxiques... les sujets sont forts et marquants! Un véritable alien de la littérature: mi-thriller mi romance.
Un périple dans lequel le lecteur est impliqué comme un voyeur et le laisse en manque de ces personnages auxquels il s'est fortement attaché.
Ce roman est une jolie réussite! J'ai frôlé le coup de coeur, certainement à cause du rythme un peu trop lent pour moi.
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Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi happée par l'intrigue d'un roman ; à tel point que j'avais bien du mal à le lâcher.

Il y a sans doute plusieurs raisons à cela :

Tout d'abord, ça se lit très bien. (Mises à part les incessantes allées venues entre les différentes périodes charnières de l'histoire des trois protagonistes : Adrien, Nina et Étienne, qui finissent par donner le tournis !)

Ensuite, les souvenirs de jeunesse de ces trois-là me parlent. Ils sont sensiblement plus jeunes que moi mais j'ai écouté la même musique qu'eux, je suis allée aux mêmes boums, j'ai vécu certains évènements historiques comme la chute du mur de Berlin comme eux...Bref, tout leur univers me semble bien familier et ce fut même plaisant de s'y replonger.

Et puis, surtout, cette thématique d'une amitié à trois ne me laisse vraiment pas indifférente. A l'adolescence, l'amitié, c'est sacré ! Avec l'âge adulte, elle peut parfois s'étioler et même disparaître totalement pour ne laisser que des regrets.
Alors forcément, j'ai aimé la fin mais je ne vous en dirai pas plus.

Pour finir, je dirai que c'est le mystère et le désir de connaître le fin mot de cette histoire pleine de suspense qui m'ont tenue en haleine. Certains secrets se sont dévoilés, peu à peu, subrepticement, au fil des pages pour en laisser planer d'autres...

C'est mon premier roman de Valérie Perrin. Je suis maintenant curieuse de découvrir ses deux romans précédents.



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De surprise en surprise.
Je lis Valérie Perrin pour la troisième fois, j'ai aimé les deux précédents et part confiante pour la lecture du troisième qui, comme par hasard, est titré : Trois !
Lorsque je consulte la quatrième de couverture les premiers mots sont : « Je m'appelle Virginie….. » Mais qui est-elle, celle qui n'apparaît que très tard dans ce roman ?
Et ma lecture commence, une belle histoire d'amitié entre Nina et ses deux copains : Etienne et Adrien, ils sont inséparables.
Leur récit se passe d'une part en 1986, lorsqu'ils étaient en CM2 (c'est à ce moment qu'ils se sont connus et se prolonge quelques années plus tard le temps de leur adolescence.
Et en 2017, ils sont adultes ….
Nina est une petite fille que sa maman a laissée à son grand père quand elle était toute petite et a disparu, le laissant s'occuper de l'éducation de sa fille, Etienne vit dans une famille normale un peu bourgeoise, il a une soeur et un frère, il est beau, le sait, et en profite à son adolescence les filles le remarquent, c'est le tombeur ! Etienne est brillant mais paraît mal dans sa peau. Pourquoi ? bien sûr il est élevé par une mère célibataire et rencontre quelquefois son géniteur qui n'a d'autre rôle que de financer quelquefois ses dépenses.
En bref, car l'histoire est longue ce livre est un pavé de 664 pages. Il arrive un moment où les amis se séparent la vie étant ainsi, les garçons poursuivent des études, Nina fait un mariage malheureux.
Ne voulant pas spoiler, je m'arrête là !
Ce n'est pas une histoire cousue de fil blanc.
Ce livre est très bien écrit, les chapitres, mêlant sur deux époques, la vie de chacun, leurs familles très différentes, leurs joies, leurs peines, leurs angoisses, leurs problèmes psychologiques. le tout se mêlent et s'entremêlent même si parfois on entrevoie ou devine (sans oser penser que c'est la vraie issue) le fin mot de l'histoire ! Une fin un peu longue à venir.
J'ai beaucoup aimé ce livre bien que j'ai mis trois semaines pour le lire, il faut dire que le méli-mélo des époques et des rebondissements demandaient de temps en temps un arrêt. L'écriture de Valérie Perrin est très recherchée on sent qu'elle tient à conserver des secrets et à ne les divulguer qu'au compte-gouttes, ce qu'elle fait avec beaucoup adresse. Elle sait tenir son lecteur en haleine.
En résumé, j'ai aimé bien que quelques longueurs m'ont un peu ennuyée. Je pense qu'avec une centaine de pages en moins ce livre aurait été au top !
Ce n'est pas feel good mais plutôt de la littérature blanche.

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