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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Depuis quelques années, j'ai un regard particulier sur la culture japonaise et sur son approche de la vie et des valeurs. C'est une culture tout en subtilités, fortement imprégnée par son histoire.

J'ai été attiré par le graphisme de la couverture et le titre, certainement ayant envie d'en apprendre plus sur la vie des geishas.

En 1912, Setsuko a 8 ans et vit dans une famille qui va connaître la misère. Cette petite fille n'a pas un physique agréable mais son père la vendra à une maison réputée de geishas pour qu'elle apprenne les arts (musique, chant, savoir vivre,...) pour qu'elle devienne une servante ou une prostituée. le but est qu'elle puisse subvenir aux besoins de sa famille.

Les auteurs décrivent le parcours difficile de Setsuko, les relations avec la tenancière de la maison et les relations entre les jeunes filles, la hiérarchie s'établissant entre elles. le graphisme n'est pas sans rappeler certaines estampes, certains paysages sont d'une grande précision.

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Dans Geisha, nous suivons la jeunesse d'une enfant japonaise, vendue par son père à une okiya, maison où l'on forme les geishas. On est tout desuite immergé dans le japon du début du XXème siècle avec, notamment, l'utilisation de beaucoup de vocabulaire japonais. le récit alterne entre narration par la jeune fille et dialogue via les bulles traditionnelles de la BD. Cet univers des okiyas est sévère; au début Tsuda Setsuko est une servante, obligée d'effectuer toutes les tâches ingrates sans rechigner. La vie est difficile, d'autant que les autres filles ne sont pas très solidaires entre elles. Tsuda se sent seule et pense beaucoup à sa famille. Un jour, elle trouve un shamisen (instrument de musique qui ressemble à une guitare) et commence à se former seule car jouer l'apaise. Ce sera un tournant pour elle car son talent sera reconnu et elle va entamer une formation plus poussée.
A travers cette BD, on découvre tout un univers caractéristique du Japon, avec ses traditions d'un autre temps. Il y a beaucoup de petits détails sur cette culture japonaise que l'on ne connaît pas toujours bien en occident et c'est très agréable de partir à sa découverte.
Par ailleurs, les auteurs ont fait le choix du noir et blanc pour cette BD. C'est un peu déroutant au début, mais finalement on s'y habitue et je dirais même que ça rend le récit encore plus poignant. Déjà parce que l'histoire se situe au début du XXème siècle, dans un Japon très traditionnel et le noir et blanc sert bien cet aspect-là, ancien; ensuite, les dessins jouent souvent avec des ombres, des clairs obscurs et l'effet est très réussi en noir et blanc. Bref les visuels sont superbes en tous points. En résumé, cette BD est très agréable, instructive et immersive. C'est une évasion garantie.
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Bonjour les lecteurs ...

BD sous forme de dyptique

1912, au Japon Setsuko et ses parents quittent leur village pour la ville où ils espèrent une vie meilleure.
Hélas, ce ne seront que déceptions.
Pour lui assurer une vie meilleure, son père prend la décision de la vendre à une célèbre maison de Geishas.N'étant pas très jolie, et peu douée pour le chant et la danse, l'avenir de la Setsuko semble bien compromis jusqu'à ce qu'on découvre son don pour le jeu du shamisen, un instrument de musique à trois cordes.
Elle va devenir Kitsune, la renarde.

Nous voici plongé au coeur des célèbres maisons de geishas avec leurs rites, leurs lois internes.
Un monde fascinant pour nous les européens.

Le dessin est épuré, délicat et uniquement en noir et blanc, avec des nuances de gris.

Une BD toute en finesse qui est captivante.
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Au delà de l'histoire d'une petite fille Setsuko que son père va vendre à Mme Tsushima afin d'en faire une geisha, au delà des descriptions très précises de ce monde de femmes, monde de sacrifices, de paraître, de paraître, d'absence d'amour, c'est d'abord un album magnifique pour son graphisme. Les dessins, noirs et blancs, sont précis, émouvants, font ressortir la beauté de chaque chose, nous transportent véritablement dans ce monde des geishas. le texte ne fait que rajouter un plus à cet album.
Précision il s'agit du T1
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BD à l'atmosphère envoûtante, dans un noir et blanc très élégant
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Je viens de faire un voyage dans un monde un peu étrange pour un regard d'occidentale : le monde de Geisha, qui d'ailleurs existe toujours !!
Aujourd'hui c'est un choix (enfin j'imagine) mais au début du XXème siècle, les jeunes filles étaient vendues telles des esclaves, et ne devaient se racheter elles-mêmes par le travail..... enfin devait essayer de se racheter.
C'est un univers presque clos, où les relations des unes avec les autres sont assez complexes et presque politiques. Une ambiance un peu particulière qui me semble être assez bien décrite dans cette BD.
J'ai beaucoup aimé suivre le parcours de l'héroïne, j'ai l'impression de découvrir avec elle les codes et usages de ce milieu.
Une seconde partie est annoncée, j'espère qu'elle ne tardera pas trop.
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Le monde sulfureux et mystérieux des Geishas a quelque chose de terriblement attrayant.
Cet univers cloisonné, strict, intransigeant et cruel est souvent propice à une histoire riche. Ici, nous suivons les premiers pas de Setsuko dans l'okiya à laquelle son père adoré l'a vendue.
L'histoire m'a beaucoup plu. J'ai beaucoup aimé le fait que pour une fois la jeune femme destinée à devenir geisha ne soit pas une beauté mystérieuse et captivante mais que son talent soit moins évident que le simple physique.
Les auteurs nous font également découvrir de nombreux aspects de la vie, de la formation et des spécificités des Geishas de façon intéressante sans être trop didactique.
Le monde de ces dames de compagnies est trop souvent assimilée sans concession à la prostitution et cette BD rend également plus claire la frontière parfois trouble entre les deux mondes.
Par contre, si le dessin est plutôt bon, je regrette le choix des auteurs de ne pas avoir exploité la moindre couleur. Pour moi, je monde "des saules et des fleurs" est très coloré ne fut-ce que par les maquillages et les riches kimonos. De simples touches de couleur auraient été plus propice que le simple (quoique très réussi) camaïeu de gris. C'est un peu comme les vieux livres d'art en noir et blanc : c'est beau mais on passe tout de même à côté d'un élément essentiel.

J'ai aussi relevé un petit quelque chose qui m'a un peu dérangée:
Page 74, la professeure de shamizen dit ceci : "Tu connais la position du corps, ton jeu de manque pas de finesse, tes ornements ont du charme. Mais je n'ai pas entendu de musique. Tu pourras divertir les gens, accompagner l'acteur qui chante sur scène, mais tu ne seras pas musicienne."
Et dans "Tous les matins du monde" de Pascal Quignard, chapitre 10, Sainte-Colombe dit à Marais : "Vous connaissez la position du corps. Votre jeu ne manque pas de sentiment. (...)Vos ornements sont ingénieux et parfois charmants. Mais je n'ai pas entendu de musique. (...) Vous pourrez aider à danser les gens qui dansent. Vous pourrez accompagner les acteurs qui chantent sur la scène (...)mais vous en serez pas musicien."
Ce n'est pas grand chose mais j'aime rendre à César ce qui lui appartient.
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À travers les montagnes, la jeune Setsuko arpente des chemins caillouteux bordés de kakinoki pour atteindre la ville portuaire où ses parents, qui ont quitté leur village natal, vont tenter de faire fortune. Bien que la route soit longue et harassante, cela reste pour la jeune fille un merveilleux voyage d'autant qu'elle n'a jamais été au-delà des dernières maisons de son village. Une fois la famille installée, Katsujio, le papa de Setsuko, un ancien samouraï, trouve rapidement du travail en menuiserie. Sa maman, Asahi, s'occupe de sa petite soeur, Hana, pendant que la jeune fille va à l'école. Malheureusement, renversé par un tramway, Katsujio est amputé d'une jambe et perd son travail. L'argent commence à manquer très vite. Aussi, conduit-il sa fille dans une maison de Geisha afin de la vendre. Dans le quartier des plaisirs, c'est à l'okiya Tsushima, une okiya de première catégorie, que la jeune fille deviendra Kitsune...

C'est dans le Japon de l'ère des Shogun que nous emmène Christian Perrissin et que l'on suit le destin de la jeune Setsuko, vendue par son père, un samouraï déchu, alcoolique et désargenté, dans une maison de Geisha. Sous la coupe de Okaa-San Tsushima, celle qui, désormais sera Kitsune, devra parfaire son éducation si elle veut devenir une vraie Geisha et non pas rester servante ou prostituée. le personnage de Kitsune est particulièrement attachant, elle qui a le sentiment d'avoir été abandonnée par son père. L'auteur nous livre un récit très documenté sur les us et coutumes des Geishas et l'art japonais. Un premier tome enrichissant et intimiste à l'ambiance douce et suave. Graphiquement, Christian Durieux nous offre de magnifiques planches en noir et blanc, au trait particulièrement délicat et au découpage varié.
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Japon 1912, Setsuko Tsuda a 8 ans lorsqu'elle quitte son village accompagnée de sa famille. Leurs pas les mènent vers une grande ville côtière, dans l'espoir que s'offre à eux une vie meilleure. Setsuko chemine derrière son père ancien samouraï qui oublie les fastes de sa vie passée dans les vapeurs d'alcool, derrière sa mère éternelle servante et derrière sa soeur.


Les premiers temps de cette nouvelle vie sont prometteurs. le père travaille, les fillettes vont à l'école . la vie est plus paisible mais un soir deux hommes frappent à leur porte et leur annonce la terrible nouvelle : le père a été fauché par un tramway. Il y perdra la jambe et tout espoir de trouver de nouveau un emploi. Pour éviter que tous ne tombent dans la misère Setsuko sera vendu à une maison réputée de geisha dans laquelle elle fera son apprentissage. L'enfant au visage disgracieux deviendra Kitsune la renarde, S'offriront alors à elle plusieurs voies : devenir servante, prostituée ou geisha. Son don pour le shamisen, une guitare à trois cordes, lui permettra peut être de devenir geisha.

Quel ravissement que de plonger dans ce japon des années 20 pour suivre notre renarde. J'ai aimé retrouver les traits de Christian Durieux qui m'avait déjà conquis dans Les gens honnêtes, le captivé et Appelle moi Ferdinand, ... Là, il s'est surpassé pour nous offrir de superbes planches en noir et blanc, douce pour les yeux, inspirées par la filmographie japonaise en noir et blanc des années 30. Un bonheur que de contempler des illustrations d'une telle beauté.


J'ai aimé la délicatesse et le raffinement de l'écriture de Christian Perrissin qui s'allie parfaitement à l'art graphique que nous offre Christian Durieux.

Lien : http://depuislecadredemafene..
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Attirée par la couverture mais peu par le titre (encore une histoire de Geisha!!) je me suis quand même laissée tenter par cette histoire douce amère dans laquelle une petite fille sera vendue par son père à une okiya, dans le but d'avoir une vie meilleure que celle qui s'annonce. Une vie meilleure certes mais enfermée dans le statut de geisha qui ne me paraît pas si enviable.

La toute jeune Setsuko fera son entrée dans l'okiya, pas très jolie elle a pourtant un don, celui de pouvoir jouer de cet instrument qu'est le shamisen, ce qui la sauve d'un avenir peu gratifiant qu'est celui d'une servante ou pire d'une prostituée.

La présentation de la BD qui fait partie d'une série puisque une suite serait prévue (d'après la dernière planche) est très claire sur l'histoire qui va se dérouler sous nos yeux. En noir et blanc et aux détails très pointus le dessin me semble adapté au récit, se déroulant autour des années 1910, on lit cette BD comme un film ancien; les couleurs pourraient happer l'oeil et faire oublier le texte. Je trouve quand même dommage, notamment sur les premières planches que la couleur ne soit pas présente cela aurait donner des paysages exceptionnels.

Le personnage de Setsuko est attachant et fait relativement peine quand abandonnée si tôt par ses parents on la voit errer dans les rues à la recherche de son père. Dans ce récit la différence est bien faîte entre les servantes, les apprenties et les geisha, celles qui se prostituent et celles qui maintiennent une certaines distance avec les gens.
J'attends le tome 2 pour me faire une idée plus claire sur l'histoire de Setsuko, ce premier tome ayant servi davantage à planter le décors et éclaircir certains faits à propos des geisha que de véritablement se pencher sur l'histoire de notre héroïne.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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