Je me fais des idées blanches
Moi, à force d’écrire des fragments, j’ai dû en devenir un.
Écrire, c’est renoncer au monde en implorant le monde de ne pas renoncer à nous.
D'être lucide console l'homme sensible.
p.71
La vie étant ce qu'elle est, je ne vois pas pourquoi on falsifierait la durée en choississant de jouer la comédie ne cessant d'être un autre, de prêter son corps, sa sensibilité, ses organes, à une fiction, alors que le fait d'exister, d'être un homme ou une femme, ne ressemble - déjà- à rien.
Quand j’étais jeune, je me croyais immortel. J’ai changé d’avis.
Les rêves se souviennent des rêves.
«Les prix littéraires donnent un complexe de supériorité aux jurés et un complexe d'infériorité aux élus»
Il n'y a pas d'autre consolation à l'acte morne de vivre que ce clin d'yeux inexprimable qui foudroie, et renouvelle le "bail". Poésie ou non, assemblage de mots ou attente silencieuse ce moment s'inscrit en vrai sur un fond d'esseulement infini.
Vivre sans arrêt avec une personne, du matin au soir, au bout de huit jours on la déteste. Mais vivre avec soi-même ! Alors on part en voyage, on dédaigne de prendre une valise qui nous rappellerait..ET on arrive dans une chambre d'hôtel où la première chose entrevue est un miroir (Inutile de le casser)