Le rôle de la femme est bien déterminé. Elle doit se faire désirer. L'homme, non seulement consent, mais participe à ce lent apprivoisement d'un viol. Il y voit un heureux obstacle. Dans ce moment, de diaboliques fiançailles, il tuerait pour faire, à sa façon, la conquête du charmant objet. Plus l'heure de la possession est tacitement retardée, plus il goûte à l'avance le plaisir. C'est l'homme qui est coquet, non la femme, qu'il laisse être coquette. Plus la femme l'aura fait attendre, plus il se trouvera en défaut après l'acte physique. Il se sentira responsable de cet abus de confiance qui ne pouvait pas finir autrement. Et la femme deviendra pénible à supporter, de par son amour même, qui prendra véritablement naissance à la première salve de retrait masculin. On comprendrait qu'elle en veuille à la brute qui vient de l'obtenir. C'est le contraire qui se produit. D'où l'homme sensible ne sait plus comment jouer la reconnaissance adéquate. C'est qu'il en veut -en a voulu- au corps. La femme, à l'âme. A la présence. Elle exige la fidélité. L'homme ne demande que la caresse nocturne.
Le bonheur est un devoir, etc. Et puis quoi, encore ?
Le rêve est l’aphorisme du sommeil.
La volonté, si jamais introduite, sollicitée, soufferte à contretemps, dans un mauvais sens, ou but, est le plus violent poison inventé par l'homme, le plus néfaste.
si peu de gens sont simples, c'est-à-dire dénué de toute provocation sentimentale ou intellectuelle, que le fait d'être comme on est nous rend singuliers
L'amour c'est le corps qui s'émeut en même temps que l'intelligence, que la connaissance, et la bat de vitesse, quoique enrichi par elle, si bien qu'elle ignore si elle est vaincue ou séduite.
Le malade est au médecin ce qu'est l'homme au romancier, un cas
Aucun peintre n’a pris la mer.
Il faudrait être indifférent comme l’eau, qui reste plane, de quelque manière qu’on s’y prenne. Qui garde son caractère, quoique se prêtant à toutes les tentatives. L’eau dans un verre.
Dieu existe. C’est le manque de tout, sauf de tout.