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Une plongée dans Londres de la fin du 19e siècle, d'un côté les clubs, l'honneur des grands mondains, de l'autre, la domesticité, les bas quartiers, mais aussi, en fond, le travail des enfants notamment dans les mines de charbon. Sans oublier la philanthropie (l'aide à un orphelinat, l'apprentissage de la lecture et de l'écriture à la bonne Gracie), un peu la bonne conscience du beau monde. Une atmosphère feutrée, certains trouveront que ça manque de rythme... mais nous sommes dans un polar historique.

Ah, voici Bedford place, juste à côté de Bedford square, photo prise à Londres avant LE mariage.
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Juste un roman, un polar dit historique qui joue bien son rôle de détente. Un peu déçue cependant par la place attribuée à Charlotte dans cet opus. Il me semblait que l'auteur l'avait davantage "gâtée" dans ceux que j'avais eu l'occasion de
lire; cela pimentait le genre un peu classique.
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Eté 1889. Au lendemain de l 'assassinat de William Weems, un vulgaire usurier de Clerkenwell, la police locale est dessaisie de l'affaire qui se trouve confiée à l'inspecteur Pitt, à la surprise de celui-ci.
Thomas découvre bientôt que l'usurier, abattu à bout portant d'une décharge de chevrotines en pleine tête, se doublait d'un redoutable maître chanteur. Parmi ses victimes se trouvait Lord Sholto Byam, un ponte du ministère des finances. C'est lui qui, craignant d'être accusé du meurtre, a sollicité l'aide de Micah Drummond, le supérieur de Thomas, au nom d'une mystérieuse "camaraderie".

Comment Lord Byam, notable résidant à Belgrave Square, a-t-il eu si rapidement connaissance du meurtre de William Weems à Clerkenwell, alors que les journaux n'ont même pas mentionné l'affaire ? C'est là l'un des nombreux points que Thomas va devoir éclaircir.
Dès le début de l'enquête, le chantage dont était victime Lord Byam met en lumière une tragédie survenue vingt ans plus tôt : lors d'un séjour de Lord Byam chez Lord et Lady Anstiss, dans leur maison de campagne, Lady Anstiss s'éprit follement de l'ami intime de son mari - qui avait flirté avec elle un peu inconsidérément - et se suicida.
Mais Lord Byam n'était pas le seul que l'usurier faisait chanter, d'autres notables londoniens étaient aussi les victimes de Weems, comme en témoigne une liste retrouvée dans le bureau de ce dernier. Quels secrets redoutaient-ils de voir révélés au grand jour ? Auraient-ils été jusqu'à tuer pour se débarrasser de Weems et de la menace qu'il représentait ? Mais dans ce cas pourquoi le meurtrier n'a-t-il pas emporté la liste l'incriminant ?
Ou bien Weems a-t-il été abattu par une victime figurant sur l'autre liste trouvée sur place, celles de malheureux du quartier lui ayant emprunté une somme d'argent et se trouvant ainsi pris dans un cycle infernal et saignés à blanc ?

De nombreux points demeurent obscurs. L'arme, qui n'a pas été précisément identifiée car elle n'a pas été retrouvée sur place, était probablement un fusil de chasse au canon très large. Une arme peu répandue dans les bas quartiers. Et comment l'assassin a-t-il pu l'apporter et l'emporter après le meurtre sans se faire remarquer ? Autre point : Weems semble avoir été pris par surprise, il n'a pas tenté de se défendre, ainsi que le prouvent la position du corps et l'ordre qui règne dans son bureau. Comment est-ce possible ?
Et quelle est donc cette société occulte dont certaines victimes semblent avoir été membres ?

Personne, évidemment, ne pleure la mort de Weems et la police n'a guère envie de trouver son meurtrier - surtout s'il s'agit d'un malheureux acculé à la misère - pour l'envoyer à l'échafaud.
Pitt hocha la tête :
- Personnellement, je me moque de savoir qui est l'assassin. Mais il est de mon devoir de l'arrêter. On ne peut autoriser les gens à se faire justice eux-mêmes, sinon où irait la société ? (page 389)

Anne Perry nous montre dans ce roman les difficultés rencontrées par la police suite à l'échec de l'arrestation de Jack L'Eventreur. L'été suivant, le ressentiment contre les forces de l'ordre est encore vif.
Avec Belgrave Square, Anne Perry lève le voile sur les dessous de la politique et nous emmène sur les traces d'une société secrète, le Cercle intérieur. Une soi-disant société philanthropique qui oeuvre dans l'ombre - clandestinement accuseront les uns, avec discrétion se défendront les autres - et envers laquelle ses membres doivent prêter serment d'allégeance. Mais jusqu'où cela peut-il les entraîner et quelles sont au juste les actions de cette société ?
Dans ce réseau politique, le beau-frère de Thomas, Jack Radley, doit se trouver des soutiens judicieux pour appuyer sa candidature à la députation.

Tout comme dans l'enquête précédente, L'incendiaire de Highgate, je n'ai pas trouvé que l'on soit au coeur d'une enquête trépidante avec retournements de situation multiples et spectaculaires et empilement de cadavres, mais c'est une bonne enquête qui tient ses promesses et qui nous emporte dans une autre époque. J'ai trouvé le contexte intéressant, la tension monte régulièrement jusqu'au dénouement final que j'ai trouvé inattendu et très réussi.
On peut reprocher les perpétuelles scènes de séduction un peu niaises avec force embarras masculin - quelle audace d'imaginer qu'une telle femme puisse le remarquer, il s'auto-fustigeait violemment à cette pensée - et rougissements, battements de cils et soupirs du côté féminin, scènes d'autant plus agaçantes quand elles concernent des personnes parfaitement adultes (j'ai relevé cela aussi dans la série William Monk) mais on dira que ça fait partie du charme victorien ;-)
Un douzième tome de bonne facture
Lien : http://0ceanonox.blogspot.fr..
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Ah Charlotte Pitt, une enquêtrice selon mon coeur !
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