Seuls des faits pouvaient justifier une condamnation. Des faits qui pouvaient être examinés et vus de la même manière par tous. Pas la mémoire. Pas les réactions suscitées par l’émotion, le deuil et le besoin de régler ses comptes et d’aller de l’avant, de laisser la vie reprendre son cours.
Les témoins voient ce qu’ils s’attendent à voir, et une fois qu’ils ont dit quelque chose à la police, ils ont tendance à ne pas se rétracter, sauf si on essaie de les intimider. Et à force de répéter leur version, ils en sont persuadés, de toute façon.
On ne peut pas pendre un malade. Il faut le soigner d’abord, sauf que je ne sais pas si on guérit de cette maladie. Au lieu de l’exécuter, on va le laisser mourir à petit feu.
Souvent, on n’a pas de preuve, seulement une série d’indices. C’est au moment du procès que la vérité éclate…
On ne peut soigner une personne et la voir en proie à une extrême détresse sans éprouver de compassion à son égard.
La tolérance s’était petit à petit muée en quelque chose qui ressemblait presque à de l’affection. Cependant, ce sentiment était encore beaucoup trop fragile pour qu’on le tienne pour acquis.
Pour des mots ! Un imbécile mal embouché vous insulte, et vous prenez le risque de passer le reste de votre vie à casser des cailloux en prison juste pour avoir eu le plaisir de vous venger.
Si on met des explosifs dans la proue d’un navire, n’importe quel imbécile sait qu’il va couler. Et que les passagers des ponts inférieurs n’auront pas la moindre chance de sortir à temps.
On ne devrait pas en vouloir aux gens d’être différents, de ne pas comprendre. Ce n’était pas leur faute.
On n’obtient pas tout en optant pour la facilité.