Même s'il y a bien meurtre et enquête, ce n'est pas le point central de cette nouvelle. Quand le meurtre arrive, on est presque soulagé tant la tension entre tous est palpable. Les acteurs s'engueulent en permanence, et si la jeune auteur accepte de bonne grâce les modifications que Joshua exige pour la pièce, son fiancé, Douglas, ne cache pas son mécontentement de voir la jeune fille se passionner pour le théâtre. Il en est même agressif à plusieurs reprises et j'ai espéré pendant toute la nouvelle qu'Alice allait le renvoyer chez lui avec pertes et fracas !
Le meurtre en lui-même n'est donc pas si important que ça (oui, je sais : va dire ça à la victime !). Et bien justement. Dès le début, elle m'a paru étrange. Sa présence dans la maison de Netheridge n'est pas bien claire, même si l'excuse est parfaitement plausible.
Ajoutez à ça qu'ils sont en train de préparer un spectacle sur les vampires (et qu'à l'époque on en voyait pas à tous les coins de romans), vous imaginez facilement l'état de nerf dans lequel ils sont tous.
Je n'avais jamais lu d'
Anne Perry avant, et comme ici il ne s'agit que de nouvelles, je ne m'attendais pas à ce que les personnages ou l'histoire soient très approfondis. Je n'ai donc pas été déçue, comme certains, amateur de l'auteur, l'ont été. Sans doute les a-t-elle habituée à des fins plus élaborées et arrivant plus progressivement. Il faudra attendre que je lise un roman d'
Anne Perry (et donc que j'ai fini les nouvelles) pour que je me fasse une idée.
Je ne connais pas les personnages non plus et donc, je n'ai pas eu ce côté : chouette, on va en découvrir plus sur les personnages secondaires. Ici, j'ai cru comprendre que l'héroïne était la maman de Charlotte, co-héroïne, avec son époux Thomas de toute une saga de l'auteur.
Même si j'ai regretté la rapidité avec laquelle le meurtre est élucidé, je me dis que si l'auteur a su m'intéresser à ce point sur une nouvelle de moins de 200p, elle pourrait me passionner sur un roman de 400p.