On entame un gros morceau avec ce troisième album de la série "Médicis". Physiquement je veux dire puisque nous avons 40% de pages en plus par rapport aux deux premiers tomes. Il fallait bien ces 74 pages pour narrer tous les événements de cette fin de 15e siècle et de début de 16e siècle. Et même si son titre est "Jules", l'album est plutôt une biographie de
Nicolas Machiavel. D'ailleurs, en quatrième de couverture du premier album, cet album est intitulé "Machiavel".
Lorsque Laurent le Magnifique meurt, c'est son fils aîné, Pierre, qui devient le maître de Florence. Son deuxième fils, Jean, est cardinal à Rome dans le but de devenir pape (il le deviendra plus tard sus le nom de Léon X). Malheureusement pour Florence, Pierre est plus du genre paresseux que travailleur et ne voit pas que tout se met en place pour éjecter les Médicis de la cité : les prédictions enflammées du fanatique Savonarole qui réussissent à retourner les Florentins, l'entrée en Italie d'une armée commandée par le roi de France Charles VIII, les manigances du pape Alexandre VI Borgia... Et l'impensable c'est produit : les Médicis sont personae non gratae à Florence !
Une grande partie de l'album raconte alors la patiente reconquête du pouvoir par Pierre, Jean, leur benjamin Julien et leur cousin Jules. Il faut avouer surtout qu'ils sont aidés en cela par le tacticien es coups fourrés de l'époque,
Nicolas Machiavel. Tout l'album est une succession d'alliances, de trahisons, d'arrière-pensées, de manoeuvres secrètes avec et contre les Borgia (extraordinaire César Borgia), les Français, les Florentins de Pier Soderini...
Au final, encore un très beau et bon album scénarisé par
Olivier Peru, avec, à chaque fois, un nouveau dessinateur sans que la qualité des planches s'en ressente.