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On conserve encore la formule du tome 1 : c'est la ville elle-même qui est narratrice omnisciente de la destinée de la dynastie Médicis et nous passons de Laurent le Magnifique à Jules, le fils bâtard de son frère assassiné par les Pazzi lors de la messe pascale de 1478. le personnage principal de ce tome est plus connu sous le titre de Clément VII, et ici il fait plus que partager la vedette avec Savonarole, Machiavel et César Borgia ! Ce tome 3 fait pas moins de 74 pages, et il en aurait fallu encore davantage pour approfondir la fabuleuse partie d'échecs qui se joue entre les Médicis et leurs adversaires (ici un peu réduite par des ellipses et des raccourcis) : les alliés d'aujourd'hui étant les ennemis de demain, et les ennemis d'aujourd'hui les alliés de demain le "Game of Thrones" de l'Italie de la Renaissance ressemble furieusement au "House of Cards" de la Rome antique !

Pierre, Julien et leur cousin Jules sont chassés de Florence par le fanatique Savonarole qui ne cesse de prêcher le retour à la pureté évangélique (qui n'a jamais existé puisque les disciples et les membres de la famille de Jésus Christ se déchiraient déjà au Ier siècle !). Ils se réfugient à Rome chez le cardinal Jean appartenant à leur clan, mais la papauté a déjà fort à faire coincée entre les délires du moine dominicain et la chevauchée de Charles VIII, avant que ces derniers ne soient remplacés par Luther et Louis XII, et avant que Charles Quint et Soliman le Magnifique n'entrent dans la danse…
Il y a un bon développement sur la radicalisation christianiste avec Savonarole, plus proche avec ses enfants espions et ses autodafés des dictatures totalitarismes modernes que des révolutions religieuses médiévales. D'ailleurs monothéisme et totalitarismes ont toujours fait bon ménage puisque que pour l'un comme pour l'autre tout est centré sur le degré de pureté idéologique des hommes et des institutions… Mais il aussi les trahisons, les manipulations, les renversements d'alliances, les Guerres d'Italie, les bingos papaux entre les Borgia, les Della Rovere et les Médicis, la lutte des loyalistes de Soderini pour rétablir et préserver la république florentine, et les divers complots absolutistes des enfants terribles du Clan Médicis qui n'hésitent pas à faire passer toute la population d'une cité au fil de l'épée juste pour montrer à leurs sujets qui tient le bâton qui pourrait les battre… Donc il y a plusieurs entrées pour suivre l'histoire, ou plutôt l'Histoire, et plusieurs grilles de lecture pour comprendre et analyser celle-ci, mais celle qui m'a le plus intéressé c'est la relation entre Jules Médicis et Nicolas Machiavel, amis puis ennemis, mais toujours fascinés l'un par l'autre : le premier possède la puissance et le nom, le deuxième l'intelligence et la passion… Et ce qui fait la faiblesse du génial théoricien politique est sans doute aussi ce qui a fait sa force : son horizon n'est pas bouché par les ambitions, les querelles et les vendettas sans fin des aristocrates italiens (qui n'ont d'autre motivation que d'être riches et puissants et le rester) ! Diabolisé par ses contemporains, aujourd'hui maître à penser des crevards du monde entier, dans cette BD Machiavel n'est pas très loin d'un Dante Alighieri, c'est-à-dire un patriote désemparé et désespéré…
A la fin de l'album le fondateur du machiavélisme pleurs de n'avoir su protéger Florence et l'Italie de ses turbulents enfants, et Jules à la tête d'une papauté plus forte que jamais semble triomphant et tout puissant en tenant à son vieil ami les mêmes répliques que Rinaldo Albizzi face à Cosme l'Ancien dans le tome 1… Depuis le temps les puissants devrait savoir que rien n'est acquis, rien n'est jamais figé et que tôt ou tard la roue finit par tourner : Jules va devoir affronter la tourmente des guerres de religion que lui et les siens ont déclenché, et quelques années plus tard les armées de Charles Quint assiégeront Rome et la mettront à sac lors d'une boucherie sans nom !
Et si un Médicis, un Borgia, un Savonarole, un Soderini ou un Machiavel ou un avait réalisé l'unité italienne avec 3 siècles d'avance ? Cette uchronie serait passionnante, et je crois bien que Chelsea Quinn Yarbro l'a déjà réalisée dans son "Ariosto Furioso" ^^

Non seulement Olivier Peru ne déçoit jamais, mais il en plus il est ici en grand forme : et il arrive à rendre simple le compliqué, et je n'avais plus vu cela depuis les sagas SFFF de Yoshiki Tanaka. Pour ne rien gâcher, le réservoir de bons dessinateurs latins semblent définitivement sans fin puisque Lucio Leoni et Emanuela Negrin succèdent sans faille à Eduard Torrents et Lorusso Giovani : Elodie Jacquemoire assure la continuité de la colorisation, mais une telle homogénéité au fil des pages et au fil des tomes forcent le respect, même si ce tome 3 manque un peu de souffle graphique, au-delà des nouveaux standards de qualités des productions Soleil…

PS : le plaisir de lecture sera démultiplié si vous connaissez le manga "Cesare" de Fuyumi Soryo, car dans ce dernier Jean Médicis est un benêt maniéré, trouillard et rondouillard manipulé par un César Borgia beau-gosse cultivé, alors qu'ici ce dernier est une brute qui se fait manipulé par un Jean Médicis au sang froid en public et au sang bouillant en privé ^^
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Je ne comptais pas acheter le troisième tome tout de suite mais lorsque je l'ai vu à la Bourse aux livres de Bécherel, en Bretagne, je n'ai pas su résister. Vous le remarquez peut-être mais ce tome est un euro plus cher que les deux premiers tomes. En cause? Vingt pages supplémentaires. Mais, lorsque l'on se plonge dans l'intrigue, on comprend aisément pour quelles raisons ces vingt pages étaient nécessaires.

En 1492, Laurent le Magnifique vient de mourir. Son fils aîné Pierre prend sa succession mais le jeune homme n'a ni la prestance, ni la finesse politique de son père. Il n'est d'ailleurs pas très apprécié des habitants de Florence et le moine Savonarole exploite cette impopularité pour faire exiler la famille Médicis. Pierre se réfugie alors à Rome auprès de son frère Cardinal, Jean et de son cousin Jules.
Entre-temps, à Florence, le moine Savonarole a imposé à la ville sa vision religieuse teintée d'austérité : il fait fermer les tavernes et les bordels, interdit les signes extérieurs de richesse, fait régner la terreur grâce à son armée « d'anges » et professe contre le Pape, Alexandre VI, de la famille des Borgia. Ce dernier ne tarde pas à réagir et envoye son fils Cesare pour intriguer. Et quels meilleurs alliés que les Médicis exilés?

Vous l'aurez compris à la lecture de mon résumé « maison », l'intrigue est plutôt dense et elle concerne jusque là seulement les quinze premières pages de ce tome! Et c'est là que se situe l'exploit d'Olivier Pérù : rendre simple et explicite des évènements historiques qui ne le sont pas de prime abord. On est d'accord, il nous livre SA version de l'Histoire dans laquelle la famille des Médicis prend, un bien plus grand rôle qu'elle n'a eu en réalité. Mais, qu'importe! Je pense que c'est plutôt bien amené.

Si ce tome est à l'origine consacré à Jules, le futur pape Clément VII, je trouve que ce personnage reste en retrait une bonne partie de l'intrigue. Il est même quasiment relayé en personnage secondaire au profit de deux autres fortes personnalités : Cesare Borgia et Machiavel.
– Pour Cesare, ma vision ne colle pas forcément avec celle d'Olivier Pérù. En effet, je ne crois pas une seconde à la liaison incestueuse entre Cesare et sa soeur Lucrèce : je pense qu'il s'agit d'une fable inventée par les détracteurs du Pape pour discréditer la famille Borgia. de plus, il n'existe également aucune preuve que Cesare ait tué son frère aîné, Juan même si à l'époque des soupçons ont pesé sur lui car l'inimitié entre les deux était connue. En revanche, il est certain que Cesare était un homme très intelligent mais aussi brutal et violent qui sous couvert de maintenir l'autorité de l'Eglise, en a profité pour guerroyer et agrandir par la force, les États Pontificaux.
– C'est d'ailleurs dans ce contexte que Machiavel a rencontré le fils du Pape. Envoyé par Florence, il devait négocier avec lui pour qu'il épargne la ville. le portrait esquissé par Olivier Pérù me semble plutôt proche de la vérité : un homme intriguant dans l'ombre, rusé, habile, fin diplomate et usant de duplicité. C'est d'ailleurs cet aspect de sa personnalité qui donnera plus tard le « machiavélisme ». Et sa relégation de ses fonctions de diplomate à partir de 1513 coïncide aussi avec le retour des Médicis à Florence. Cette traversée du désert lui permet alors de se consacrer à son chef d'oeuvre le plus connu : l'essai politique le Prince.

Au niveau des dessins, les illustrateurs ont changé par rapport aux deux premiers tomes. Cela m'a un peu perturbé au début, notamment pour le personnage de Machiavel car il est différent du tome sur Laurent le Magnifique. Mais, là encore, le choix de se conformer au physique des personnages historiques, a été maintenu.

En conclusion, j'ai beaucoup apprécié ce troisième tome dédié à Jules Médicis. Si l'on peut regretter que ce personnage ait été relégué au second plan face à deux personnalités hors normes que sont Machiavel et Cesare Borgia, Jules tire néanmoins son épingle du jeu et surprend le lecteur dans les dernières pages. de plus, si je ne m'accorde pas avec certains choix scénaristiques d'Olivier Pérù, sa manière de résumer les événements historiques est tout à fait remarquable. Pour ma part, j'arrêterai la série des Médicis avec ce troisième tome car avec Jules, s'achève aussi la période de la Renaissance italienne et j'avoue que le quatrième tome consacré à Cosme Ier m'intéresse beaucoup moins.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Toujours aussi passionnant, cette histoire des Médicis romancée.

Si j'enlève une étoile, c'est que j'ai deux (petits) reproches à faire ici : d'une part les dessins sont un peu moins détaillés (sur les décors) et moins beaux que les tomes précédents.

Et d'autre part, j'ai trouvé que ça allait beaucoup trop vite. Faire entrer toute l'histoire de la lutte "Borgia/Médicis" alors que Rodrigo Borgia est pape et jusqu'à l'accession de Jules à ce poste en 72 pages, c'était mission impossible, à dire vrai (et encore, il y a pas mal de pages en plus !)
Du coup, l'ensemble est un peu déséquilibré, avec beaucoup de détails sur l'incurie de Pierre, la chute des Médicis, les trahisons et les complots au début, et un condensé d'histoire sur les 3 ou 4 dernières pages pour leur "remontée" au pouvoir.

Cela reste instructif et beau, mais un poil décevant par rapport aux tomes précédents.
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Ce troisième tome est, à mon sens, le plus réussi de la série jusqu'à présent. Même si le volume porte le nom de Jules, les personnages principaux sont plus nombreux et auraient mérité de se partager le titre. Il y a donc Jules, fils bâtard de Julien, mais aussi Jean, fils de Laurent le Magnifique. Ca s'est pour les Médicis. Mais, comme c'est brillamment évoqué dans la majeure partie de ce tome, l'histoire dans ce volume est un échiquier dont on sent qu'il n'est pas sans avoir inspiré certains auteurs (oui, Georges R.R. Martin, je parle bien de toi mais tu es loin d'être le seul). Et les différents pions ne sont pas moins que toutes les figures de la politique de l'époque : Machiavel (véritable personnage central de ce tome), le clan Borgia, Charles VIII ou encore l'intrigant Savonarole (Au fait, Georges, ton grand moineau, c'est pas un peu un copié-collé de ce moine ?) ou Jules II.
C'est bien construit, c'est bien amené mais je commence à trouver franchement lourd que l'auteur n'hésite pas à arranger un peu l'histoire en mettant tout cela sous le sceau d'un secret afin d'ajouter un peu de souffre à une histoire qui n'en manque pourtant pas. Tout, absolument tout, est lié aux Médicis…C'est même limite étonnant qu'il n'attribue pas la mort accidentelle de Charles VIII à un coup des Médicis.
Coté dessin, c'est également le tome qui est le plus égal et le plus abouti tout en restant très classique.
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Après le décès de Laurent le Magnifique, c'est son fils Pierre de Médicis qui a prit la tête de la République de Florence. Hélas il est loin d'avoir les talents de ses ancêtres. La grogne monte dans les rues de la ville et Savonarole fait naître de plus en plus d'émules.

Excellent nouveau tome sur la dynastie de Médicis concernant les descendants de Laurent le Magnifique : Pierre, Jean et Jules. Et plus précisément Jean et Jules qui par leur ruse et leur patience reprendront Florence et assoiront la famille Médicis dans la papauté.
Un tome assez épais, 74 pages, il fallait bien cela pour relater cette période extrêmement riche en événements. de la montée en puissance de Savonarole à la fin des Borgia, des guerres menées sur le sol italien par le roi de France à la science politique de Machiavel.
Olivier Péru a su créer un scénario clair et intéressant, sans oublier de nous raconter une histoire dans L Histoire, avec des personnages forts.

Le tout est servi par des dessins bien réalisés à deux mains, italiennes, et joliment coloré par Elodie Jacquemoire. le trait reste dans le classique chez soleil mais sérieux.
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Un troisième tome très dense, à l'image de la multitude d'événements que recouvre la période concernée.
Florence va à nouveau changer plusieurs fois de mains au cours des 18 années qui sont décrites dans cet épisode. C'est Pierre, le fils de Laurent le Magnifique qui est le seigneur de Florence au début du tome, mais, préférant parader et jouir des plaisirs terrestres plutôt que de diriger correctement la ville, il perd tout crédit auprès du peuple. Les gens vont alors se tourner vers Savonarole, le moine qui prône dans ses prêches une pratique religieuse très stricte, et qui dénonce les excès de luxe et de dépravation dont font preuve les Médicis tout autant que les Borgia à Rome.
Avec l'aide du roi Charles VIII, Savonarole parvient à convaincre les Florentins d'expulser les Médicis et il devient le dirigeant de la ville mais il sera finalement arrêté pour hérésie.
Pendant ce temps, Machiavel est devenu un personnage très influent et il manoeuvre pour faire élire Pierre Soderini gonfalonier de Florence à la mort de Savonarole. Mais l'histoire ne s'arrête pas là puisque les Médicis veulent à tout prix revenir à Florence même s'ils devront pour cela patienter de longues années, se plier aux plans de Machiavel et composer avec les Borgia. (D'ailleurs, jusqu'à la fin on se demande dans quel camp est vraiment Machiavel.)
J'ai trouvé ce tome très intéressant, même si j'ai dû faire des recherches pour comprendre réellement comment fonctionnait la république Florentine de l'époque et son système oligarchique.
Le scénario est fluide, malgré la complexité des situations, les complots et les tractations entre Rome et Florence. L'auteur s'est concentré sur les moments-clés et il parvient à éviter la surcharge d'informations. le rythme reste soutenu dans la durée et on est vraiment pris dans l'histoire. Je sais gré à l'auteur de ne pas s'être appesanti sur les scènes de torture car je déteste ça. Il ne verse pas dans le spectaculaire, il préfère détailler l'aspect politique et c'est ce qui m'a plu. Par contre, on ne parle pratiquement plus des arts, c'est dommage mais je suppose qu'il fallait faire des choix.
Les dessins sont réussis et très proches des deux autres tomes alors que c'est pourtant un dessinateur différent.
Une excellente série que je continuerai volontiers à lire.
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Ce tome 3 est la suite presque immédiate du tome 2 puisqu'on assiste aux tensions qui vont voir Pierre de Médicis, débauché imbu de lui-même, perdre le pouvoir au profit du fanatique religieux Savonarole.
Florence partage la vedette avec Rome où complotent le pape Rodrigo Borgia et son fils César ainsi que le cardinal Jean de Médicis (au langage vert et au caractère emporté, tout l'inverse du personnage présenté dans l'excellente série manga Cesare de Fuyomi Soryo) soutenus par les conseils toujours avisés de Jules de Médicis, tous les deux futurs papes.

Si le tome porte le nom de Jules, en fait, il ne se concentre pas vraiment sur lui mais sur les évènements de 1492 à sa papauté, tous les noms déjà cités jouant chacun un rôle important, ainsi que le fameux Machiavel et quelques Français dans le cadre de la conquête du royaume de Naples.
Le personnage principal est réellement la ville de Florence, et l'intrigue consiste en une longue bataille des Médicis pour en récupérer le pouvoir, ce qui implique des jeux d'alliance et d'opposition dans un contexte bien plus large.

Les Médicis sont faits responsables de l'assassinat de César Borgia ainsi que de la rédaction des écrits de Machiavel, j'ignore dans quelle mesure cela est historiquement vraisemblable.
Petit hic : Giovanni Borgia est présenté et problématisé comme l'aîné de César, ce qui, après vérification dans l'encyclopédie Universalis entre autres, est faux (page wikipédia à modifier !).

Encore une fois, le tout est vraiment très centré sur la politique, les stratégies et les complots.
Je trouve, un peu comme pour les précédents tomes, que les personnages manquent de nuances et de subtilité.
Le scénario reste bien écrit et construit et le dessin agréable.


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Le troisième volet de la saga reste dans la trempe des deux premiers volumes. le scénario est vraiment intéressant; on voit toute la duplicité dont font preuve les différents protagonistes pour parvenir à leurs fins. C'est d'ailleurs terriblement tarabiscoté car plusieurs d'entre eux jouent sur plusieurs tableaux et c'est ce qui fait l'intérêt de ce volume. de même, la pugnacité dont font preuve les Médicis pour récupérer "leur cité", Florence: cet amour et cette loyauté inconsidérée envers cette ville les rendent parfois diaboliques.
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On entame un gros morceau avec ce troisième album de la série "Médicis". Physiquement je veux dire puisque nous avons 40% de pages en plus par rapport aux deux premiers tomes. Il fallait bien ces 74 pages pour narrer tous les événements de cette fin de 15e siècle et de début de 16e siècle. Et même si son titre est "Jules", l'album est plutôt une biographie de Nicolas Machiavel. D'ailleurs, en quatrième de couverture du premier album, cet album est intitulé "Machiavel".
Lorsque Laurent le Magnifique meurt, c'est son fils aîné, Pierre, qui devient le maître de Florence. Son deuxième fils, Jean, est cardinal à Rome dans le but de devenir pape (il le deviendra plus tard sus le nom de Léon X). Malheureusement pour Florence, Pierre est plus du genre paresseux que travailleur et ne voit pas que tout se met en place pour éjecter les Médicis de la cité : les prédictions enflammées du fanatique Savonarole qui réussissent à retourner les Florentins, l'entrée en Italie d'une armée commandée par le roi de France Charles VIII, les manigances du pape Alexandre VI Borgia... Et l'impensable c'est produit : les Médicis sont personae non gratae à Florence !
Une grande partie de l'album raconte alors la patiente reconquête du pouvoir par Pierre, Jean, leur benjamin Julien et leur cousin Jules. Il faut avouer surtout qu'ils sont aidés en cela par le tacticien es coups fourrés de l'époque, Nicolas Machiavel. Tout l'album est une succession d'alliances, de trahisons, d'arrière-pensées, de manoeuvres secrètes avec et contre les Borgia (extraordinaire César Borgia), les Français, les Florentins de Pier Soderini...

Au final, encore un très beau et bon album scénarisé par Olivier Peru, avec, à chaque fois, un nouveau dessinateur sans que la qualité des planches s'en ressente.
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Troisième tome un peu plus long et complexe que les deux précédents. Période d'exil des Médicis après l'arrivée des troupes du roi de France Charles VIII, du moine prédicateur Savonarole, de l'arrivée de Soderini à Florence aidé par Machiavel, personnage central de ce volume et enfin du retour des Médicis grâce encore à Machiavel qui finit par comprendre à quel point Florence s'identifie à cette famille.
Les Médicis ne luttent pas que pour revenir à Florence, ils disputent aussi aux Borgia la papauté. Ils finissent par parvenir à leurs fins.
Savonarole était-il un moine fou, un visionnaire annonçant la Réforme et dénonçant les abus de l'Eglise ? Les théories de Machiavel au centre de ce volume marquent encore la politique contemporaine. La ville de Florence est toujours la narratrice de ces luttes de pouvoir, de ces trahisons, manipulations et parties subtiles d'échecs.
Des planches très soignées, une foule d'informations historiques font de ce volume une pépite de la B.D historique.
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