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Un récit touchant et juste dénonçant les pratiques de recrutement de l'armée américaine.
Jérémy est un jeune au chômage, dans une petite ville où les usines ont fermé les unes après les autres. Issu d'une famille moyenne, il ne rêve que de faire de la musique. Il passe d'ailleurs ses journées à gratter la guitare avec son frère, Oskar. Jusqu'à ce qu'il rencontre quelqu'un qui lui ouvre des portes et des perspectives qu'il n'avait jamais imaginées. Il va partir apprendre un métier. L'armée lui apprendra à construire des ponts. Mais la réalité est-elle si belle que les promesses tenues ?

Le récit est raconté par Oskar, jeune adolescent de 16 ans, amoureux et insouciant. Partagé entre son quotidien de lycéen et les mails que son frère lui envoie en cachette, il est écartelé entre deux mondes, deux réalités. Aura-t-il les épaules assez solides pour vivre ça ? Trouvera-t-il dans la musique la possibilité d'extérioriser ses angoisses et sa révolte ? Ses espoirs aussi ?

Intelligemment construit, recelant des histoires dans l'histoire, ce roman met en scène avec justesse et humanité la vie d'une famille (d'une communauté même) marquée par la guerre, les non dits, l'attente et la peur. Il pose de bonnes questions sur les motivations des jeunes qui décident de s'engager dans l'armée et sur ce que celle-ci peut représenter dans une société gangrénée par le chômage.
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Be safe

L'amour entre Oskar et Marka naît et se développe avec les chansons qu'ils composent et interprètent pour traduire en musique ce qu'ils éprouvent en pensant à leurs frères respectifs Jérémy et Jeff qui, sans travail, se sont engagés dans l'armée et se retrouvent sur le front sans l'avoir vraiment voulu. Même si nous restons à distance, informés seulement par les mails que Jérémy envoie à son petit frère et par les images de la télé, la guerre est bien là, pour tuer ou se faire tuer. Face à la peur, les sentiments sont exacerbés, les tensions entre les jeunes soldats et leurs proches se dévoilent comme ce que l'on voudrait taire pour toujours : l'horreur de la guerre. Mais la guerre révèle aussi ici les êtres qui y sont confrontés dans leur vérité profonde, tous les personnages évoluent, se découvrent et sont poussés à agir, à se dépasser, à se remettre en question, à changer de point de vue, ce qui rend ce roman intéressant et vivant.
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« Be safe » de Xavier-Laurent Petit est un petit livre de poche que j'ai pris plaisir à lire en vacances. C'est un récit à une voix, celle d'Oskar frère cadet d'une famille américaine d'une petite ville perdue aux EU.

Oskar et Jeremy, 16 et 18 ans, vont au lycée et ont créé un groupe de rock. Jeremy, sans avenir scolaire, se laisse enrôler dans l'armée par des sergents recruteurs sans scrupules qui lui promettent l'apprentissage d'un véritable métier, constructeur de ponts.
Sauf que Jeremy a un véritable talent de tireur d'élite et est mobilisé en zone de combat, en Irak. Là, il apprend toute l'horreur de la guerre, assiste à des drames et découvre la peur de tuer et de se faire tuer.

Il rassure ses parents mais en catimini, il envoie des mails à son petit frère pour décrire l'horreur de son quotidien et les termine toutes par « be safe » à cause la menace constante qui pèse sur lui.

Tout au long du récit, Oskar vit son quotidien à travers les différentes étapes du parcours de son frère : son recrutement, son affectation, son quotidien de militaire, ses mails. Oskar rencontre Marka, dont il tombe amoureux. Marka remplace Jeremy dans le groupe de rock et va l'aider à exprimer ce que son frère ne peut pas dire, raconter cette histoire à travers la musique. Cette passion qui lui permet d'exprimer librement ses sentiments va l'aider à réussir alors que son frère avait abandonné.

C'est une belle histoire à destination des adolescents. Les personnages sont attachants. le père intrigue avec son passé et la grand-mère, déjantée, apporte un peu de légèreté. L'auteur décrit avec lucidité les mécanismes qui poussent les jeunes à voir leur engagement dans l'armée comme la solution à leur désœuvrement, au chômage.

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Oskar, 16 ans et Jeremy, 18 ans sont frères et partagent la même passion du rock.
Ils vivent dans une petite ville américaine.
Jeremy est en recherche d'emploi, un jour en allant faire des courses il est démarché par l'armée. On lui promet de le former à la construction des ponts. Il s'engage contre l'avis de sa famille.
Lors de la formation, il est repéré pour ses talents de tireur et finit par être envoyé à la guerre.
Oskar et Jérémy s'envoient des mails. On vit avec eux la découverte de l'horreur, de la peur...
Lors d'une permission, Jeremy va prendre une décision irrémédiable...
J'aime beaucoup les histoires de X.L Petit qui a toujours des récits engagés.
Celui ci ne fait pas faux bon et c'est avec beaucoup de simplicité que l'auteur nous fait vivre la guerre en Irak.
Oskar est loin et n'a qu'une idée vague de ce qui se passe la bas, les seules images qu'il a sont celles de la télévision. Il est très neutre et ne prend pas vraiment position. Son père, sa petite amie, sont des personnages beaucoup plus denses et ont un avis assez tranché sur la guerre.
Ce qu'on sait de l'Irak passe par les messages de Jérémy, et ça fait un sacré contraste avec le calme d'une petite ville en occident.
Tout est fait pour qu'on devine où ça se passe sans être nommé concrètement.
En bref c'est vraiment un beau roman que je vous conseille à tous de découvrir...
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le livre est écrit en Français par un auteur français. Il en découle que le texte n'est pas passé par des traductions souvent approximatives ou injustes. Il en résulte que les messages de l'auteur sont plus aisément compris et partagés avec les lecteurs.
L'auteur nous raconte a quel point la vie d'un jeune adulte, qui jusque là n'a connu que les intempéries et vicissitudes ténues de l'adolescence, peut chavirer vers les plus dure réalités de notre monde. Xavier Laurent Petit dénonce avec une certaine gravité les bassesses du Gouvernement américain quant au recrutement peu scrupuleux de nouveaux soldats, souvent fraîchement sortis des jupons de leur mère et du cocon familial. Son principe est simple (l'armée): elle les amadoue avec du rêve, paraît leur tendre une perche en leur proposant des métiers qu'ils désirent. Les adultes qui ont encore tout a apprendre du monde extérieur tentent de saisir cette chance qui semble se situer au bout de leur nez mais qui se trouvent en fait à des milliers de kilomètres, en Irak, là où les métiers manuels se révèlent être: poser des mines, sauter en parachute et tirer sur tout ce qui bouge ou encore parader au milieu dune foule misérable prête à vous arracher la tête à main nue au moindre tressaillement équivoque de votre part.
le fait que l'écrivain ne décrit pas avec une plus grande précision les actes et pensées en Irak est à la fois positif et négatif. D' une part négatif du fait que l'on se retrouve fatalement du côté américain. On ne se doute pas des pertes attribuées au camp adverse avec certitude. Seul Jérémy peut nous le rapporter. D'autre part, l' idée d'entremetteur ou de confident envoyant des lettre (au départ) puis de e-mails de façon irrégulière et rare à ses côtés positifs. On peut se rendre compte à quel point les changements de situation- qui s'aggravent de plus en plus- et l'altération du comportement de Jérémy sont conséquents. Il y une attente insoutenable qui nous met en haleine. Nous sommes dans une attente chargée d'angoisses partagées avec la famille d'Oskar et ce dernier et nous nous posons beaucoup de questions avant de connaitre la suite des aventures de Jérémy. Cette angoisse est d'autant plus amplifiée lorsqu'on se rend compte qu'il nous ment en essayant de dissimuler la réalité (on peut remarquer la cohue générale là bas à travers la télévision toujours allumée et regardée sous l'oeil inquiet des parents). Chaque ‘'vrai'' rapport rendu par le soldat tenant compte de sa situation (Oskar au début puis son père et enfin le reste de la famille) constitue un choc tant la gravite de la situation accroit avec brutalité et traduit l élasticité du déferlement circonscriptoire des différentes situations.
Xavier Laurent Petit, dans son livre, blâme les principes de la guerre politiquement et moralement parlant. Politiquement en revenant une fois de plus sur ce que je disais plus haut concernant les pratiques illégales du gouvernement lors des recrutements. L'auteur montre à quel point tout le monde-ainsi que les familles non touchées par la guerre physiquement- est touché par la rudesse de la guerre. Il montre directement et indirectement l'impact produit sur les personnes. Indirectement par l'intermédiaire de chansons évoquant les estropiés ( Jeff le frère de Marka entre autre), les nombreux morts ( notamment lors de l'explosion d une bombe dans un des véhicules) et la tristesse ainsi que l'angoisse, donc bien sûr toujours présente; chansons qui rencontre un franc succès à l'unanimité tant les paroles concernent les gens et les touchent (même la directrice). Il montre également l'impact direct que la guerre produit sur l'Homme, comme elle altère son comportement, avilie le coeur et les pensées: le frère de Marka est touché mentalement (il prend des médicaments contre la douleur aux effets notoires sur le cerveau et est devenu étrange, comme absent de la surface terrestre par moments). Quant à Jérémy, son comportement à entièrement changé et il s'est assagît (comme quoi la guerre et l'armée peuvent avoir de bons côtes et en réveiller plus d'un. Mais ce n'est rien compare à leurs mauvais côtes).
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Critique de Léa :
L'histoire est racontée par Oskar, l'écriture est simple. Elle commence le 1 juillet. le frère d'Oskar, Jeremy, c'est engagé dans l'armée. Quand il part, Oskar retrouve une amie, Marka, dont le frère Jeff part aussi. Ensemble il décide décrire des chansons sur "là-bas". Jeremy devient tireur d'élite mais ne supporte pas l'horreur.
" le mot que tout le monde a à la bouche c'est "Be safe"; "fais gaffe","sois prudent". Ça remplace tous les bonjours et bonsoirs de la terre... On passe son temps à dire Be safe."

J'ai beaucoup aimé ce roman car il parle de chose réelle. Les lettres envoyées par Jeremy sont le mensonge, les e-mails la réalité qu'ils ont du mal à supporter. le fait aussi d'écrire des chansons là-dessus portant des titres marquant tel que "stay alive" ou "over there". Parce que c'est souvent par les chansons qu'on peut faire passer des choses.
Enfin c'est un livre que je recommande car il est touchant, il parle de chose réelle que certains ont vécu et qu'il est difficile de décrire avec justesse cependant l'auteur arrive à nous blesser à travers les mots, les titres des chansons. Be safe est étonnant pour ça simplicité d'écriture malgré la complexité des choses.

Critique de Louna:
L'histoire se déroule sur une année dans une ville du continent Américain.
Oskar petit frère de Jeremy (futur soldat) nous raconte l'histoire.
Oskar et Marka, soeur de Jeff lui aussi engagé dans l'armée, vont vivre dans la peur de perdre leurs frères et dans la joie de la musique. le livre à une écriture simple destinée à des adolescents.

J'ai apprécié la lecture du roman "Be safe" car c'est livre touchant où le lecteur s'attache aux personnages, où on partage l'angoisse d'Oskar, Marka et leurs familles pour leurs frères. Toutefois la guerre n'est pas le seul sujet de ce roman, il y a aussi la musique qui à une place très importante dans ce livre et l'amour qui rendent la lecture plus légère et c'est ce qui m'a plu dans ce roman.
En revanche s'il y avait un peu plus de mouvement (changement de narrateur..) ce livre aurait été plus captivant.
Pour en finir c'est un livre très agréable malgré quelques petits défauts.

Critique de Marceau:

Oskar, 16 ans et Jeremy ,18 ans, sont passionnés de rock . Jeremy, en allant boire un coca au supermarché d'à côté, qui cherche du boulot se fait interpeler par deux personne de l'armée . Il signe un contrat en tant que constructeur de pont, mais lorsqu'il sera là-bas, cela se passera-t-il comme prévu?

Be safe est un livre facile à lire, plutôt émouvant et très réaliste. Ce livre est intéressant car il montre les conséquences de l'engagement militaire et ce que subissent les jeunes qui s'y engagent, insouciants de ce qui se passe réellement.

Salut p'tit frère, j'ai tellement de choses à te dire que je ne sais pas par quoi commencer [...] Be safe.
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Ce roman met en lumière la destruction de jeunes qui s'engagent sans se douter que la guerre n'est pas un jeu et qu'on en ressort détruit. Un livre fort, plein d'émotions puisque c'est la voix du petit frère que l'on entend...
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Un roman antimilitariste qui dénonce la guerre (en Irak, suppose-t-on) et les manipulations de l'armée américaine. C'est la musique qui permet aux personnages de resserrer leurs liens et aussi d'exprimer ce qu'ils ressentent. Enfin, les relations père-fils autour du secret de famille donnent du relief à l'histoire.
Lien : http://www.takalirsa.fr/be-s..
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Oskar, c'est lui qui raconte a 16 ans , il est le frère de Jérémy. Celui ci, sans diplôme, paumé, sans boulot,traîne son ennui dans sa petite ville des Etats Unis lorsqu'il s'engage - non plutôt est recruté par l'armée .Parce que bon tireur il se retrouve en Irak au coeur de la guerre.
Par delà le dialogue entre les deux frères, c'est une vision engagée et sans illusion qu'offre ce roman: la guerre, les traumatismes , les destins brisés, l'impuissance des familles, le discours va-t-en -guerre des autorités. A la fin il reste cet impérieux conseil du frère, il reste le très beau Be Safe : rester sauf.
Un beau roman.
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Jérémy et son frère Oskar mènent une vie paisible d'adolescents insouciants jusqu'au jour où, après une répèt' dans leur garage, ils décident de faire un tour au supermarché du coin. Là, des recruteurs de l'armée font miroiter un bel avenir à Jérémy: constructeur de pont. Oskar et ses parents s'inquiètent, et le père, homme taciturne à la jambe boiteuse, semble partiulièrement touché par cette nouvelle. le jour du départ au camps d'instruction, Fort Carolina, plusieurs familles se retrouvent: de nombreux jeunes ont signés, et Jéremy retrouve des amis eux aussi engagés pour construire des ponts... Au camps, Jérémy se fait remarquer pour son habilité au tir, et reçoit bien vite sa nouvelle affectation: là-bas. Commence alors, un nouvel enfer, entre le garçon pris dans l'horreur et la réalité de la guerre, et sa famille, à laquelle il cache la vérité, à l'exception de son frère avec lequelle il communique par emails, terminant toujours par ces mots "Be safe" (reste en vie).

Ce n'est certes pas le premier roman traitant de la guerre, de l'engagement des jeunes dans cette folie meurtière. Mais dans Be safe, la narration se déroule au village où les familles sont restées, devant la télévision et recevant parfois la visite des hommes de l'armée, porteurs de mauvaises nouvelles. Tous vivent dans l'attente: du retour, de la fin, de la mort... La guerre ne pénètre le village qu'ainsi, et à travers ces emails qu'échangent Jérémy et Oskar. Oskar pris dans les émois de l'adolescence, Marka, et sa voix, le père qui cache son passé, et la grand-mère qui arrive dans sa vieille guimbardes, les bras chargés de romans d'amour à l'eau de rose.

Un déroulement impeccable, et un saisissement encore plus grand car, en fin de compte, les mots violents de Jérémy percutent la réalité douce d'Oskar, ces fils partis au loin étaient bien loin de s'imaginer ce qui allait se passer, et qui sait jusqu'où il faudra aller... Un roman subversif, et malgré Oskar, narrateur impassible voire fade, un message nettement anti-militariste, tout en finesse.

Be safe a recu le Prix Sorcières 2009 dans la catégorie Roman ado, ex-aequo avec le dernier Orc de Silvana de Mari (Albin Michel, collection Wiz).
Lien : http://surmesetageres.over-b..
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