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sur 162 notes
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Abel a 13 ans... Et quelques mois... Et quelques jours... C'est important parce que dans son monde, assez proche du notre à une exception près, chaque adolescent d'environ 12 ans se voit assigner un mot. Il se révèle à eux un matin, leur empli la tête, le corps, les sens... Mais Abel n'a toujours pas le sien. Et c'est l'angoisse totale !!! Parce que ce mot façonne leur vie, agrandit ou anéantit leur rêve. Et puis ce mot est intime et ne peut être révélé qu'au moment de leur mort. Mais il est parfois si voyant, si fort, qu'on le devine...

Voilà un vrai bon roman jeunesse !!! Il est bien écrit, il est rythmé, il est prenant... Et il porte un message, un sens, des valeurs qui ne peuvent que parler et résonner chez nos adolescents. le regard des autres, l'image qu'on a de soi et que l'on renvoie, les limites et les barrières qu'on érige tout seul alors que le monde n'est fait que de possibles...

Je remercie sincèrement NetGalley et les éditions Rageot pour le partage de ce roman...
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Abel :"J'ai treize ans, deux mois et trois jours, et je ne connais toujours pas mon mot...... Ce qui est certain c'est que l'âge moyen de révélation du mot est de douze ans , sept mois et deux jours." Imaginez un peu l'angoisse d'Abel qui s'endort chaque soir en pensant se réveiller le lendemain avec son mot imprimé en lettres de feu dans son cerveau . Mais voilà sur quel mot va t'il tomber ? Parce que le mot c'est plus important que tout . Il détermine votre présent , votre futur, il peut découler de votre passé. Et puis il y a différentes catégories de mots. Les beaux, courage, génie, .., les noirs, meurtre, tuer..., les banals , les moches? et puis un mot c'est secret , c'est intime. Alors lorsqu'un matin sur un mur du collège un tag révèle le mot de Clara , la reine du collège c'est la stupeur et la consternation... Qui a bien pu oser ?
Un immense merci à Rageot Editeur via NetGalley pour ce moment magique de lecture . Certes c'est un roman classé adolescent et YA mais c'est surtout et avant tout un excellent roman que tout un chacun peut lire quelque soit son âge . Je découvre par la-même le talent d'auteur de Véronique Petit et j'en suis ravie !
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Le jury du Prix Gulli du Roman 2018 présidé par Michèle Reiser a récompensé "Le Mot d'Abel", de Véronique Petit un prix remis à l'auteur le 4 octobre dernier par la marraine de cette année Alexandra Sublet.

Assurément, à la lecture par toute la famille de cet excellent roman jeunesse (même ma fille de 9 ans a adoré ce roman, plutôt porté pour les ados de 12/13 ans) , ce prix nous semble totalement mérité .


Publié aux éditions Rageot, une des maisons d'édition de littérature pour la jeunesse parmi les plus anciennes ce livre de Véronique Petit, le Mot d'Abel nous amène dans un monde qui ressemble beaucoup au notre, avec les mêmes repères culturels et sociologiques, mais à une exception près : chaque enfant, autour de son douzième anniversaire, hérite d'un mot intime et personnel qui devrait normalement conditionner toute son existence.

On adore cet angle qui questionne de façon originale et atypique les interrogations inhérentes à l'entrée de l'adolescence, tous ces questionnements sur l'image que l'a de soi et le décalage avec celle que l'on renvoie aux autres dans un récit qui soutient la métaphore avec notre monde actuel avec un talent indéniable.

Dans un monde (proche du notre on l'a dit) où cette image est essentielle, ce simple mot qui détermine tout un cheminement a forcément une importance considérable, et Véronique Petit nous amène à une subtile et jolie reflèxion sur le libre-arbitre face à l'influence parfois néfaste de son entourage et le déterminisme auquel pourrait échapper un jeune qui n'est pas très content du mot qu'il a reçu.

Bref, des réflexions très actuelles et pertinentes pour un excellent roman jeunesse qui mérite largement cette lumière que le Prix Gulli a permis de poser sur lui!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Voici un roman jeunesse intéressant et original avec des idées pertinentes ! Je l'ai découvert grâce à une collègue dans le cadre d'un goûter lectures pour ados. le concept du livre m'a directement séduite : dans ce monde similaire au notre, chaque personne se voit attribuer un mot durant son adolescence. C'est une sorte de mélange entre une révélation et un animal totem qui va définir ce que l'on est et ce que l'on sera. Ce mot est aussi bien un nom (nuage, vérité, piano, dent), un verbe (protéger, rêver) ou un adjectif (égoïste, gracieux). Par exemple, si on a le mot « voler », notre métier pourra être celui d'un pilote d'avion, d'un ornithologue ou d'un bandit… Tout dépend du mot , des sens qu'il possède et de la personnalité de l'individu. À plusieurs reprises, je me suis demandé lequel serait le mien. Une belle introspection quel que soit son âge ! D'autres questions me sont venues : si le mot m'avait déplu, comment aurais-je réagi ? Aurais-je préféré mentir ? Cela m'aurait-il empoisonné l'existence ? Comment mon entourage se serait comporté ? En effet, à plusieurs reprises, le récit va montrer que les mots ont un impact sur une personne et ceux qui l'entourent. Lorsqu'un mot est révélé, les gens ne peuvent s'empêcher de juger. Quelqu'un avec un mot banal ou, pire, noir (ex : tyranniser, détruire, tuer, torturer) peut se faire rejeter, voire huer. À l'inverse, quelqu'un avec un mot fort de sens peut s'élever de la société et jouer de ce pouvoir… le concept est non seulement novateur, mais il permet également de faire le parallèle avec notre monde tout en pointant du doigt quelques problèmes comme les personnes qui mettent des étiquettes à autrui… D'autres réflexions sociales, politiques, identitaires judicieuses (confiance en soi, recherche d'identité, acceptation, tolérance, préjugés, regard des autres, etc.) sont introduites tout au long du roman, ce qui m'a beaucoup plu.

Une adolescente, qui a lu cet ouvrage suite à l'animation, est venue m'en parler et m'a chaudement recommandé cette lecture. Elle était vraiment sous le charme de cette histoire et faisait preuve d'un tel enthousiasme que je m'attendais à quelque chose de génial… de ce fait, je reconnais avoir mis la barre très haut… Sans doute trop… En soit, c'est un bon livre qui aborde avec justesse, originalité et simplicité des thématiques de la vie quotidienne, mais le dénouement m'a paru trop rapide et ouvert. J'ai eu l'impression que l'on coupait le récit de façon brutale, alors qu'il y avait encore des choses à dire. Je suis donc restée sur ma faim… Je ne serais pas contre un second tome ! de plus, j'ai finalement trouvé l'intrigue très simple. On a simplement Abel, un adolescent qui cherche à découvrir son mot ainsi qu'une petite touche de mystère en toile de fond… (On a révélé le mot d'une camarade et on cherche à savoir qui a osé commettre ce crime, car un mot est intime et le révéler s'apparente à un viol…). Il n'y a pas forcément beaucoup d'action ni de suspense. On est vraiment sur la réflexion et la quête d'identité. Cela ne plaira donc pas à tout le monde, notamment aux jeunes lecteurs avides d'aventures…

Pour ma part, je n'ai pas eu d'attache pour le héros, car je l'ai trouvé bien trop naïf. La narration se veut jeune, agréable, fluide, simple, mais tout de même assez ingénue. Je sais bien qu'il s'agit d'un roman pour adolescents, cependant mes lectures précédentes ont mis en scène des jeunes avec un peu plus de peps et de maturité. de ce fait, le côté enfantin m'a parfois fait lever les yeux au ciel. Cela dit, la lectrice avec qui j'ai échangé a vraiment accroché avec Abel. À mes yeux, c'est l'essentiel ! Lorsque le public cible est touché, convaincu ou s'identifie à un protagoniste, c'est que l'oeuvre est en partie réussie ! « le mot d'Abel » est donc un bon livre avec un concept atypique et réussi qui met en avant des idées importantes et d'actualité. Un bon ouvrage qui, en dépit des points négatifs soulevés, mérite d'être découvert, voire étudié en cours de français/d'éducation civique afin de susciter un débat !
Lien : https://lespagesquitournent...
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Abel est en retard, et pour cause, il ne connaît toujours pas son mot. Pourtant, vers douze ans, presque tout le monde connaît le mot qui guidera son propriétaire vers un avenir tout tracé. Alors pourquoi le sien tarde-t-il à apparaître ? Et finalement, un simple mot pourrait-il déterminer toutes les données futures d'une personne ? Que se passerait-il alors s'il héritait d'un mauvais mot ?

Ce petit roman jeunesse et aux allures de dystopie m'a totalement conquise. J'ai trouvé cette intrigue d'une grande originalité et très intelligente. L'auteure a su faire preuve de finesse pour aborder une multitude de thématiques qui peuvent angoisser les adolescents. C'est empli de réflexions intéressantes.

J'ai beaucoup aimé ce postulat de départ qui est des plus originaux. Véronique imagine un monde où chacun se voit attribuer un mot pendant son adolescence. Ce mot déterminera l'avenir de chaque personne, alors imaginez si votre mot n'est pas fort. L'auteure fera la part belle aux apparences et aux préjugés. Finalement, elle mettra en exergue que ce sont les personnages eux-mêmes qui devront se battre pour accomplir leurs rêves et que ce n'est pas un petit mot qui pourra tout déterminer.

De manière subtile, l'auteure mettra en avant de belles réflexions qui donneront matière aux plus jeunes afin de se questionner. C'est nuancé, empli de finesse et rédigé avec grande intelligence. S'il y a un petit air de dystopie tout au fil des pages, ce n'est tout de même pas sur cet élément que cette histoire sera centrée, mais davantage sur le côté sociétal.

La plume de l'auteure est abordable à tous les publics. D'un style fluide et entraînant, ce roman se lit facilement et permet une immersion totale. Les chapitres sont rythmés et ce court roman peut parfaitement se lire d'une traite.

Un excellent roman jeunesse qui abordera une multitude de thématiques avec beaucoup de finesse et aux côtés de personnages attachants. À découvrir sans hésiter.


Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Le mot d'Abel de Véronique Petit est un roman jeunesse découvert grâce à net galley et Rageot Editeur.
Abel est un jeune garçon de douze ans. Il est orphelin, ses parents sont décédés dans un accident quand il était petit. Il a deux soeurs, une légèrement plus jeune que lui et une autre un peu plus agée.
Dans leur monde, les enfants à partir de 12 ans reçoivent un mot. Un jour, ils se réveillent et un mot trottent dans leur tête. Cela peut être un mot banal (salade, tabouret..), un mot fort (courageux), un mot faible (couard, faible), un mot noir (assassin, meurtre...)...
Ce sont des mots, les mots sont banals mais il est plus facile d'avoir une vie intéressante quand on a un mot fort que quand on a un petit mot. Une jeune fille sera plus facilement mannequin si elle est belle avec un mot fort (par ex, beauté, soleil, étoile) que si son mot est petit. Comment une adolescente (aussi belle soit t'elle) arrivera t'elle à arriver au sommet si mon mot est salade ou peureuse !
Il est évident que même inconsciemment ce mot va conditionner leur vie !
Abel n'a toujours pas son mot, et pourtant il a plus de douze ans. Il s'inquiète et se demande ce que va être son mot. Il est sapeur pompier volontaire, il est donc censé être courageux. Arrivera t'il à avoir une vie sympa si son mot est tout petit, pire que faire si son mot est un mot noir !
Un jour, dans son collège, le mot de Clara est tagué sur un mur. Une vraie catastrophe pour tous car comment réussir quand son mot est tabouret ? Surtout pour une fille aussi jolie et intelligente que Clara.
Ce crime (car c'en ai un) ne restera pas impuni, il faut trouver qui est le coupable avant que celui-ci ne récidive...
J'ai adoré ce roman jeunesse, pour les enfants à partir de dix ans, car il est captivant.
Ce roman est très actuel. Nous sommes tous conditionnés par notre enfance, nos parents, notre sexe... On est plus ou moins programmés pour avoir des enfants, à avoir une vie la meilleure possible... Bien sur tout le monde ne veut pas d'enfants, n'est pas un personnage célèbre, etc... Mais il est humain de le rêver à un moment ou un autre.
Comment les choses se dérouleraient t'elles si nous étions conditionnés en plus par.. un mot. Un simple mot qui peut pourtant causer de sacrés tracasseries pour les jeunes gens de ce roman.
J'ai aimé l'écriture, l'originalité de ce roman. J'ai été touché par le personnage d'Abel. C'est un adolescent qui a perdu ses parents alors qu'il était très jeune, il se pose beaucoup de questions et cela empirera quand il aura son mot. Car évidemment, ce ne sera pas le mot auquel il s'attendait.. Qui a dit que la vie serait simple ;)
Je mets avec un immense cinq étoiles à le mot d'Abel, un excellent roman pour lequel j'ai eu un coup de coeur et que je recommande à tous, enfants comme adultes.
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Le monde d'Abel ressemble furieusement au notre. A une différence prêt : au environ de 12 ans, tous les ados ont la révélation de leur mot. Mot important qui va définir le reste de leur vie. Sauf qu'Abel est un peu en retard et s'inquiète vraiment de ce que son mot va être.
Si le point de départ de ce roman semble peu intriguant, on va petit à petit se rendre compte de tout ce que çà implique, comme les intégristes qui veulent ficher les mots noirs, ceux qui font peur comme assassin, et imposer un contrôle qui ressemble à s'y méprendre à certains points de notre histoire.
Niveau personnage, on suit Abel, ado plein de doute, qui s'interroge sur son futur mot, et donc son futur moi. C'est un jeune garçon très attachant, auquel on peut s'identifier et qui avec ses doutes sur son mot et son attente de la révélation représente bien l'ado d'aujourd'hui et ses questionnement sur son devenir. Et quand son mot lui apparait, c'est la douche froide.
Au final, est-ce qu'on doit vraiment laisser déterminer sa vie part un seul mot, ou considérer, comme Claire, que chaque mot à plusieurs faces.
Un livre très intéressante, avec un message plus profond qu'il n'y parait au premier abord.
Merci à Netgalley et aux éditions Rageot pour cette chouette découverte.
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Abel a plus de 13 ans et ne connaît toujours pas son mot. Dans cette société, chacun est défini par un mot qui lui est révélé à l'adolescence et qui détermine sa place. Il devra le garder pour lui. L'angoisse grandit, surtout depuis certains événements au collège... Comment Abel va-t-il vivre cette incertitude ? Un roman original dans la veine d' « Hunger Games » qui parle avec beaucoup de finesse des questions d'identité, de la pression sociale et de liberté.
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– Alors, c'est oui !
Oui, j'en révèle un peu de ce roman avec cette citation. Oui, c'est Abel qui parle, mais à qui dit-il oui, et à quoi ?
Si vous regardez la télévision, on vous demande de dire oui pour acheter des choses, des choses qui vous rendront libres et heureux – comme si les choses transformaient les êtres.
Ici, ce sont les mots, ou plutôt le mot qui détermine l'être. Chaque être humain reçoit vers l'âge de douze ans un mot. Ce peut être un mot fort, un mot enviable, qui est quasiment la garantie d'un destin hors-norme. Ce peut être un mot banal, avec lequel il faut composer, ou essayer de se servir de lui, le transformer, pour obtenir un destin plus grand que celui qui était prévu. On peut aussi hériter d'un mot noir, et là, le taux de probabilité que vous deveniez un criminel est fort, il faudra lutter toute votre vie pour contrebalancer ce mot, et si jamais « tueur, torturer, étrangler » est votre mot, alors il sera considéré comme une circonstance aggravante en cas de crimes. Là, votre mot sera divulgué. Il sera également divulgué après votre mort, si vous êtes d'accord, et la plupart des gens donnent leur accord.
C'est ainsi qu'Abel et ses soeurs connaissent les mots de leurs parents, morts quand ils étaient tout petits. « Voler » et « nuage » étaient leur mot, et ils sont morts dans l'explosion de leur avion – de quoi faire croire à Abel que le mot détermine vraiment le destin.
Sauf que, tant qu'on est en vie, tant qu'on n'est pas un criminel, on est seul à connaître son mot, on ne le dévoile que si on le souhaite – à la personne que l'on aime, par exemple. Dévoiler le mot de quelqu'un est un crime, passible de dix ans de prison. Sauf que le mot de Clara, la « star » du collège est dévoilé, et que ce mot est extrêmement banal, pour ne pas dire risible. Une enquête est ouverte, et les interrogations abondent. Comment le mot a-t-il pu être dévoilé alors que Clara ne l'avait dit à personne, sauf quand son mot a été enregistré ? Mais « l'officier de l'état civil » chargé de l'enregistrement entend des dizaines de mots par jour, et surtout, ignore l'identité de l'adolescent(e) qui lui donne son mot – la moyenne d'âge pour découvrir son mot est douze ans, une sorte de puberté littéraire, si j'ose dire. Les policiers ne se ménagent pas, et les discussions vont bon train. Sur le pouvoir des mots. Sur le rêve que chacun fait de son mot. Sur les conséquences, quand l'on vit avec son mot, et que l'on sait ne pouvoir le changer, mais qu'il faut vivre avec. Sur le fait que certains, ceux qui appartiennent au « parti de la vérité » veulent ficher ceux qui ont des mots noirs, pour la sécurité de tous. Si cela ne vous rappelle rien, à moi cela m'évoque quelques souvenirs, et pas forcément anciens. Il est tout de même des personnes qui, voici une dizaine d'années, voulaient détecter les futurs délinquants dès la maternelle. Quand les gens ont peur, les extrémistes de tout bord trouvent plus facilement des personnes pour écouter leurs mots. Note : cela fait deux fois que je tape « mort » au lieu de « mots ». Peut-être parce que, à cause de de mots, de simples mots dont on fait ce que l'on veut, ces extrémistes veulent exclure certains êtres de la vie ordinaire, les réifiant. Abel ne pensait-il pas, avant sa révélation :

« Jusqu'à ce matin, jusqu'à ma révélation, c'est ce que je croyais, ce que je trouvais normal.
Un mot, une place.
Un mot, une vie. »

Je pense alors irrésistiblement au dicton « chaque chose à sa place ». Oui, l'être avec son mot devient pour eux une chose qui ne doit surtout rien demander, rien oser, rien revendiquer, le réduisant à être une étiquette. Et si vous vous dites que c'est triste – oui, ça l'est – je vous demanderai de regarder autour de vous, et de vous interroger : sur combien de personnes a-t-on posé des étiquettes ? Combien assigne-t-on à une place, parce qu'ils sont ceci, cela, qu'ils viennent d'ici, qu'ils ont fait ceci ? Beaucoup trop.
Le mot d'Abel est un livre que je n'ai pas voulu lâcher jusqu'à ce que je sois au bout de l'écriture de cette chronique, et c'est très rare en ce moment.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Abel a 13 ans et quelques mois. le monde d'Abel est très proche du nôtre. A une différence près. A son âge, la plupart des gens ont eu la révélation de leur "mot". Mot qui a une importance primordial dans leur vie, leur destin, leur avenir. L'avenir se promet grandiose avec un mot comme Courage, Force, Paix ou Amour. Mais qu'en est-il de Chaise, Pot, Petit, Carotte ? ou pire, Haine, Meurtre, Torturer...les mots noirs ?
Mais son mot, c'est aussi ce qu'on en fait. Drap par exemple. Rien de folichon a priori. Et pourtant c'était le mot de Coco Chanel, qui a su en faire quelque chose de grand. Pareil pour Pasteur, dont le mot était Minuscule.
Dans un roman à l'écriture fluide, facile à lire, Abel va faire cet apprentissage, dans l'attente de son mot. On aborde la liberté, le libre arbitre, la politique, les libertés individuelles, le totalitarisme, le fichage...pas mal de choses en fait, mais presque l'air de rien, tout en douceur du moins.
Une très très bonne lecture !
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