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sur 162 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le jury du Prix Gulli du Roman 2018 présidé par Michèle Reiser a récompensé "Le Mot d'Abel", de Véronique Petit un prix remis à l'auteur le 4 octobre dernier par la marraine de cette année Alexandra Sublet.

Assurément, à la lecture par toute la famille de cet excellent roman jeunesse (même ma fille de 9 ans a adoré ce roman, plutôt porté pour les ados de 12/13 ans) , ce prix nous semble totalement mérité .


Publié aux éditions Rageot, une des maisons d'édition de littérature pour la jeunesse parmi les plus anciennes ce livre de Véronique Petit, le Mot d'Abel nous amène dans un monde qui ressemble beaucoup au notre, avec les mêmes repères culturels et sociologiques, mais à une exception près : chaque enfant, autour de son douzième anniversaire, hérite d'un mot intime et personnel qui devrait normalement conditionner toute son existence.

On adore cet angle qui questionne de façon originale et atypique les interrogations inhérentes à l'entrée de l'adolescence, tous ces questionnements sur l'image que l'a de soi et le décalage avec celle que l'on renvoie aux autres dans un récit qui soutient la métaphore avec notre monde actuel avec un talent indéniable.

Dans un monde (proche du notre on l'a dit) où cette image est essentielle, ce simple mot qui détermine tout un cheminement a forcément une importance considérable, et Véronique Petit nous amène à une subtile et jolie reflèxion sur le libre-arbitre face à l'influence parfois néfaste de son entourage et le déterminisme auquel pourrait échapper un jeune qui n'est pas très content du mot qu'il a reçu.

Bref, des réflexions très actuelles et pertinentes pour un excellent roman jeunesse qui mérite largement cette lumière que le Prix Gulli a permis de poser sur lui!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Voici un roman jeunesse intéressant et original avec des idées pertinentes ! Je l'ai découvert grâce à une collègue dans le cadre d'un goûter lectures pour ados. le concept du livre m'a directement séduite : dans ce monde similaire au notre, chaque personne se voit attribuer un mot durant son adolescence. C'est une sorte de mélange entre une révélation et un animal totem qui va définir ce que l'on est et ce que l'on sera. Ce mot est aussi bien un nom (nuage, vérité, piano, dent), un verbe (protéger, rêver) ou un adjectif (égoïste, gracieux). Par exemple, si on a le mot « voler », notre métier pourra être celui d'un pilote d'avion, d'un ornithologue ou d'un bandit… Tout dépend du mot , des sens qu'il possède et de la personnalité de l'individu. À plusieurs reprises, je me suis demandé lequel serait le mien. Une belle introspection quel que soit son âge ! D'autres questions me sont venues : si le mot m'avait déplu, comment aurais-je réagi ? Aurais-je préféré mentir ? Cela m'aurait-il empoisonné l'existence ? Comment mon entourage se serait comporté ? En effet, à plusieurs reprises, le récit va montrer que les mots ont un impact sur une personne et ceux qui l'entourent. Lorsqu'un mot est révélé, les gens ne peuvent s'empêcher de juger. Quelqu'un avec un mot banal ou, pire, noir (ex : tyranniser, détruire, tuer, torturer) peut se faire rejeter, voire huer. À l'inverse, quelqu'un avec un mot fort de sens peut s'élever de la société et jouer de ce pouvoir… le concept est non seulement novateur, mais il permet également de faire le parallèle avec notre monde tout en pointant du doigt quelques problèmes comme les personnes qui mettent des étiquettes à autrui… D'autres réflexions sociales, politiques, identitaires judicieuses (confiance en soi, recherche d'identité, acceptation, tolérance, préjugés, regard des autres, etc.) sont introduites tout au long du roman, ce qui m'a beaucoup plu.

Une adolescente, qui a lu cet ouvrage suite à l'animation, est venue m'en parler et m'a chaudement recommandé cette lecture. Elle était vraiment sous le charme de cette histoire et faisait preuve d'un tel enthousiasme que je m'attendais à quelque chose de génial… de ce fait, je reconnais avoir mis la barre très haut… Sans doute trop… En soit, c'est un bon livre qui aborde avec justesse, originalité et simplicité des thématiques de la vie quotidienne, mais le dénouement m'a paru trop rapide et ouvert. J'ai eu l'impression que l'on coupait le récit de façon brutale, alors qu'il y avait encore des choses à dire. Je suis donc restée sur ma faim… Je ne serais pas contre un second tome ! de plus, j'ai finalement trouvé l'intrigue très simple. On a simplement Abel, un adolescent qui cherche à découvrir son mot ainsi qu'une petite touche de mystère en toile de fond… (On a révélé le mot d'une camarade et on cherche à savoir qui a osé commettre ce crime, car un mot est intime et le révéler s'apparente à un viol…). Il n'y a pas forcément beaucoup d'action ni de suspense. On est vraiment sur la réflexion et la quête d'identité. Cela ne plaira donc pas à tout le monde, notamment aux jeunes lecteurs avides d'aventures…

Pour ma part, je n'ai pas eu d'attache pour le héros, car je l'ai trouvé bien trop naïf. La narration se veut jeune, agréable, fluide, simple, mais tout de même assez ingénue. Je sais bien qu'il s'agit d'un roman pour adolescents, cependant mes lectures précédentes ont mis en scène des jeunes avec un peu plus de peps et de maturité. de ce fait, le côté enfantin m'a parfois fait lever les yeux au ciel. Cela dit, la lectrice avec qui j'ai échangé a vraiment accroché avec Abel. À mes yeux, c'est l'essentiel ! Lorsque le public cible est touché, convaincu ou s'identifie à un protagoniste, c'est que l'oeuvre est en partie réussie ! « le mot d'Abel » est donc un bon livre avec un concept atypique et réussi qui met en avant des idées importantes et d'actualité. Un bon ouvrage qui, en dépit des points négatifs soulevés, mérite d'être découvert, voire étudié en cours de français/d'éducation civique afin de susciter un débat !
Lien : https://lespagesquitournent...
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Le monde d'Abel ressemble furieusement au notre. A une différence prêt : au environ de 12 ans, tous les ados ont la révélation de leur mot. Mot important qui va définir le reste de leur vie. Sauf qu'Abel est un peu en retard et s'inquiète vraiment de ce que son mot va être.
Si le point de départ de ce roman semble peu intriguant, on va petit à petit se rendre compte de tout ce que çà implique, comme les intégristes qui veulent ficher les mots noirs, ceux qui font peur comme assassin, et imposer un contrôle qui ressemble à s'y méprendre à certains points de notre histoire.
Niveau personnage, on suit Abel, ado plein de doute, qui s'interroge sur son futur mot, et donc son futur moi. C'est un jeune garçon très attachant, auquel on peut s'identifier et qui avec ses doutes sur son mot et son attente de la révélation représente bien l'ado d'aujourd'hui et ses questionnement sur son devenir. Et quand son mot lui apparait, c'est la douche froide.
Au final, est-ce qu'on doit vraiment laisser déterminer sa vie part un seul mot, ou considérer, comme Claire, que chaque mot à plusieurs faces.
Un livre très intéressante, avec un message plus profond qu'il n'y parait au premier abord.
Merci à Netgalley et aux éditions Rageot pour cette chouette découverte.
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Abel a plus de 13 ans et ne connaît toujours pas son mot. Dans cette société, chacun est défini par un mot qui lui est révélé à l'adolescence et qui détermine sa place. Il devra le garder pour lui. L'angoisse grandit, surtout depuis certains événements au collège... Comment Abel va-t-il vivre cette incertitude ? Un roman original dans la veine d' « Hunger Games » qui parle avec beaucoup de finesse des questions d'identité, de la pression sociale et de liberté.
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Abel vit dans un monde où chaque être est défini par un mot, dont la révélation a lieu vers 13 ans. Il est secret (sauf si le porteur choisi de le révéler). Abel attend son mot avec impatience, mais aussi crainte : et s'il avait un mot noir ? Ou un mot insignifiant ?
La question qu'il se pose est tout de même : est-on réellement défini par son mot ? Ne peut-on pas, dans une certaine mesure, être autre chose ? Question d'autant plus pressante, que des projets de fichage sont dans l'air pour les mots noirs... Et chacun connait les dérives possibles du fichage...
Intrigue simple, peu de personnages. Dit comme ça, ça semble simpliste. Et pourtant, il pose des questions essentielles aussi pour le monde dans lequel nous vivons (avec insistance d'ailleurs...). J'ai le sentiment que ce roman est une charnière : le fichage n'existe pas (encore ?), mais un rien suffirait à créer des castes, comme celles que l'on retrouve dans la série Linus Hope d'Anne-Laure Bondoux, ou globalement toutes les séries dystopiques basées sur une séparation de la société en castes (lire le Meilleur des Mondes qui le pousse à l'extrême) et à imposer un destin aux humains selon leur mot.
Et puis, peut-on, doit-on, se laisser déterminer pour une vie entière par ce que l'on été ou ce que l'on a fait durant son adolescence ?
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Un joli roman sur le poids des mots, les étiquettes qui nous cantonnent dans des rôles prédéfinis et dont on doit apprendre à s'affranchir. Dans ce roman, tout le monde reçoit à l'adolescence, période de la vie déjà riche en interrogations sur ce qu'on est et sur ce qu'on va devenir, un mot qui va définir le reste de sa vie. Abel notre héros a peur. Il n'a pas encore reçu son mot et un événement dans ce lycée va le faire réfléchir sur le poids de ce mot, de l'image qu'on veut renvoyer aux autres, de l'image que les autres nous renvoient de nous. Il va découvrir que notre façon de voir ou de se frotter à la vie définit ce que nous sommes mais qu'on a aussi le droit de se dépasser, d'aller là où ni nous ni les autres ne nous attendent. Un beau romain à glisser dans les mains des ados comme des adultes.
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Une histoire très originale qu'on lit d'une traite !
Imaginez un monde comme le nôtre dans lequel chaque personne se réveille un matin, autour de l'âge de 12 ans, avec un mot, que nous seul connaissons et dont la divulgation est punie par la loi. Abel, 13 ans, n'a toujours pas eu la révélation de son mot. Un matin au collège un graffiti déclare que le mot de la plus belle des filles de 3e est « tabouret ». Parallèlement, un parti politique réclame de connaître la liste des gens qui ont des « mots noirs »... Un roman qui permet en outre de réfléchir sur les étiquettes et le contrôle de sa vie.
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Le mot d'Abel est simplement génial! le début de l'histoire (qui est raconté par Abel) : une fille appelée Clara a eu "un accident" : son mot a été dévoilé dans les toilettes.En effet, à l'âge de 12 ans environ, tout le monde reçoit un mot secret qui peut influencer son avenir. Ensuite, ce sont ses deux soeurs qui doivent gérer leurs mots. La première est plus âgée et la deuxième est beaucoup plus jeune qu' Abel.Mais un jour Abel a eu son mot et a été dégouté car son mot était ..... Bah vous croyez vraiment que je vous les dirais,n'oubliez jamais que les mot sont strictement PRIVES!
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Est-on maître de son destin ? ou est-il tout tracé ? qu'est-ce qui nous définit ? Comment accepter le regard de l'autre ? un livre SF qui pose clairement la question, en plus des questions de l'image que l'on donne et renvoie et l'image déformée par les autres, la rumeur ou la foule sur les réseaux sociaux... des idées importantes et très actuelles
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Véronique Petit nous fait nous interroger sur les limites que l'on s'impose et sur les barrières qu'on érige nous-même dans notre vie. Sommes-nous obligés de suivre la voie que notre personnalité ou nos compétences nous indiquent ou peut-on aller à l'encontre de ce qui semble être le chemin le plus logique ? Peut-on véritablement devenir la personne qu'on désire, faire ce dont on rêve ou sommes-nous à jamais bloqués par notre personnalité ?

En ayant recours à la dystopie, un genre qui a déjà fait ses preuves auprès des jeunes, Véronique Petit nous offre en réalité un roman très philosophique qui touche et fait réfléchir. Une très belle oeuvre pleine de sagesse que je vous recommande fortement.
Lien : https://minimouthlit.com/201..
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