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3,78

sur 294 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Catherine a 14 ans en 1996 et bascule de petite fille sage dont les parents surveillaient les sorties et les fréquentations à adolescente bien décidée à vivre ses propres expériences et ses premières fois. Ses parents, entre disputes puis divorce, semblent complètement dépassés et la laissent libre comme l'air... libre d'expérimenter, les garçons, la drogue, les fêtes, la vie dans un gang dans le campe au fond des bois.

J'ai plongé la tête la première dans ce roman écrit dans une langue qui déménage. Déjà il y a toutes les expressions québécoises dont une bonne partie est empruntée au parler adolescent qui ont rendu la lecture pour moi savoureuse... même si au début et avant de me rendre compte qu'il y avait un glossaire en fin de livre je me suis trouvée un peu perdue et obligée de chercher sur Google le sens de certains mots qui m'échappaient complètement ! Mais une fois habituée c'est un vrai régal, on a l'impression d'y être et de partager la vie de cette enfant adolescente qui joue à l'adulte et porte sur le monde qui l'entoure un regard plutôt caustique.

Car oui, Catherine est particulièrement attachante. La petite fille dont les parents refusaient qu'elle traine au centre d'achats (centre commercial) de peur d'y faire de mauvaises rencontres est soudain autorisée pour ses 14 ans à sortir seule et compte bien en profiter. Elle va vite se faire une meilleure amie plutôt libérée qui l'introduira dans le monde des jeunes cools, ceux qui se construisent un refuge dans les bois, loin des parents, loin des règles et du monde, ceux qui se droguent, qui couchent, qui expérimentent... même si cela parfois finit mal. le roman semble ne rien raconter d'autre qu'une (courte) tranche de vie et c'est finalement en cela qu'il est particulièrement émouvant : il met le doigt sur ces moments où tout bascule, où une vie adolescente peut mal tourner voire même finir brusquement, où chaque décision peut être lourde de conséquence et où pourtant Catherine est portée par une soif de grandir, de faire ses expériences sans forcément penser aux conséquences même si ça fait mal.

Tout sonne juste dans ce roman, on a l'impression de vivre dans ce petit coin perdu du Saguenay, sans grandes perspectives d'avenir entre centre commercial, collège où on s'ennuie et parents qui en comprennent rien. Pas un mot de trop, pas de longues descriptions, juste la rage et la révolte de Catherine et sa bande que l'on apprend à aimer et avec qui on aimerait rester plus longtemps. Et puis bien sûr c'est aussi un vrai plaisir de replonger dans les années 90 avec une jolie peinture de l'époque et quelques références bien choisies (Kurt Cobain bien sûr ! Et Fiction pulpeuse... qu'il m'a fallu quelques secondes pour reconnaître sous son nom québécois !). Un court roman, vite dévoré mais qui me restera longtemps en tête, j'ai refermé le livre bouleversée. Une belle découverte que je vous recommande !
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Ce livre m'a parlé pour beaucoup de raisons.
Premièrement, l'action se passe dans la ville où j'habite depuis mon départ pour le Québec. Forcément, c'est toujours drôle de reconnaître le centre commercial dans lequel on flâne la fin de semaine, ou la route interminable au fond du bois vers son chalet.
Deuxièmement, je dois être sensiblement du même âge que l'auteure, alors je me retrouve un peu dans cette adolescente qui écoute du guns'n rose dans sa chambre.
Sur le fond, on retrouve l'histoire d'une ado un peu paumée, qui vit sa vie d'ado entre drogues, petit copain, relation compliquée avec les parents. L'atmosphère vire parfois au glauque, on n'est pas dans du fleur bleu, c'est une version brut de brut.
Sur la forme, si vous n'êtes pas familier du parlé québécois, vous serez sans doute dérouté par le style. La narratrice nous raconte son histoire avec ses mots, ses expressions. Si vous voulez découvrir comment on parle par ici, vous découvrirez de belles expressions !
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Québec, 1996. Christine fête ses 14 ans et entre dans l'adolescence. Alors que ses parents sont en cours de divorce, elle va suivre sa route et sortir de l'enfance. C'est l'année des premières fois pour la jeune fille qui passe tout son temps libre avec sa nouvelle bande d'amis branchés punk rock et grands consommateurs de drogues. Sa quête d'elle-même la mènera vers les premiers émois amoureux et les premières blessures accompagnant sa découverte étourdissante mais chaotique du monde adulte.

La langue et le vocabulaire québécois sont assez déroutant pour un lecteur français. Un glossaire très dense est proposé à la fin du livre mais s'y référer trop souvent vient hacher la lecture. du coup, j'ai fini par faire le choix de me laisser porter sans trop multiplier les allers-retours avec le glossaire. Certaines expressions, comme le « Joyeux festin » du MacDonald ou les adolescents qui se « frenchent » sonnent particulièrement bien et j'ai eu par moment l'impression de me faire raconter une histoire par Céline Dion.

Mais au-delà de ces particularités de syntaxe et de vocabulaire, le roman constitue surtout une fascinante plongée dans l'adolescence à la fin des années 90. Cette transition du monde de l'enfance vers celui des adultes avec ses expériences et premières fois qui l'accompagnent est particulièrement bien rendue. On prend plaisir à suivre Christine dans ses aventures, bonnes ou mauvaises, et à ressentir les variations de son caractère et de son humeur. On rit et on pleure avec elle et, adulte, on se souvient à quel point l'adolescence peut être une période délicate mais essentielle pour se construire.

Une vraie bonne surprise !
Lien : https://mangeurdelivres.word..
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Premier roman de la blogueuse Madame Chose, de son vrai nom Geneviève Pettersen, La déesse des mouches à feu raconte l'histoire de Catherine, une adolescente vivant à Chicoutimi dans les années 1990. La jeune fille vit une période difficile où elle découvrira le sexe, la drogue, l'amour et la mort. Pettersen ne donne pas dans la dentelle! On sort complètement des clichés de livres pour adolescent; ici la vie est dure. Catherine fera ses premières expériences avec ses amis et elle devient vite accro à la mescaline. Ses parents ont perdus le contrôle…Les premiers baisers, le premier petit ami, les chicanes avec ses parents, Catherine vit amplement d'action pour remplir un roman!
Lien : http://labibliothequedechloe..
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Coup de coeur de la Librairie Renaud-Bray à Montréal, ce livre passionnant raconte une année dans la vie de Catherine : elle a quatorze ans, vit à Chicoutimi, au nord de la ville de Québec (région du Saguenay-lac Saint-Jean), c'est une excellente élève, choyée par ses parents bien qu'ils soient divorcés et une jeune personne belle, vive et attachante.
Tout est ici vu à hauteur d'adolescence, les cours et les profs, les amitiés féminines et les chicanes, les garçons, la musique, les parents, et la drogue, pas mal de drogue ; et parfois les histoires de drogue, pour certains, ça finit mal.

Au début, encore enfant, Catherine est suivie pas à pas par l'autrice jusqu'à devenir une jeune femme quelques mois plus tard, mélange de naïveté, de coquinerie et de rébellion.
Est-il besoin d'avoir vécu à Chicoutimi pour tout bien comprendre ? L'adolescence est semble-t-il à peu près la même partout... Les contraintes du paysage, du froid, les particularités du Québec ne font que donner un décor original mais très parlant quand on connait la région. C'est sans doute plus le roman d'une génération que d'un lieu...

L'écriture évocatrice et énergique a le charme des écrits québecois, une langue belle et originale dont chaque mot ne peut pas toujours être traduit mais dont le sens d'ensemble est très clair. Catherine, la narratrice a une façon de raconter son histoire qui est à la fois réaliste et charmante, et même s'il y a des moments difficiles et vraiment tristes, l'ensemble laisse une impression de vie à fleur de peau et d'élan vers un avenir meilleur.

Encore de la très bonne littérature québecoise !

Premières phrases : " Ça s'est passé le 18 juillet 1995. Je m'en rappelle parce que c'était le jour de ma fête. le 18 juillet, mon père a sacré le Grand Cherokee de ma mère dans un arbre au bout de l'entrée chez nous. Les anciens propriétaires avaient installé deux courts de tennis en avant, tellement le terrain était immense. On arrivait à la maison par un chemin de gravelle, pis y avait un rond-point plein de tulipes devant la véranda. C'était une grosse bâtisse victorienne vert pomme avec des pignons de tôle grise pis une piscine creusée dans la cour. Mon père avait fait enlever les deux terrains de tennis quand il avait acheté la maison. Il trouvait ça frais chié, pis ma mère aimait mieux avoir des plates-bandes à la place."

Lien : https://www.les2bouquineuses..
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Ce livres est un vrai allé retour vers les années 90. Les détails y sont hallucinant on à l'impression d'être ado et que notre seul problème est notre prochaine couleur de slush. Ce roman parle de la richesse de notre langue québécoise et est un classique à lire.
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un livre tout simplement captivant ! Une merveille à lire et qui nous laisse l'envie d'une suite !
Les personnages sont attachants, captivant et facile à s'identifier et de plus, l'histoire se passe au Québec. Une histoire bouleversante et captivante
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