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3,78

sur 294 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Adolescence dans une petite ville québécoise, une période difficile pour la jeune fille qui se raconte dans ce roman triste mais qui sonne vrai.

Une ado qui fête ses quatorze ans, des parents qui divorcent, du harcèlement à l'école, des amours, du sexe et de la drogue. Dans un but éducatif, sa mère lui avait offert « Moi, Christiane F. », elle a donc pris Christiane comme modèle et si elle ne consomme pas d'héroïne, c'est qu'on en trouve pas aussi facilement dans les rues de Chicoutimi.

Le vocabulaire utilisé est un hybride de langue québécoise et d'expressions propres au milieu des jeunes des années 90 dans cette ville du Saguenay. Ça donne une voix réaliste à la jeune Catherine, même si ça demande un peu d'imagination au lecteur.

Un premier roman de qualité pour « Madame Chose » (le nom qu'elle utilise sur son son blogue), mais un regard cru sur une réalité peu réjouissante.
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Catherine a 13 ans, comme Christiane F., l'héroïne éponyme de l'autobiographie "Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée…" que Catherine reçoit en cadeau de la part de ses parents pour son anniversaire. Choix judicieux ? Je ne me prononce pas mais la suite de l'histoire peut faire penser que non.

Catherine a 13 ans, elle est fille unique. Ses parents se séparent et Catherine part vivre avec sa mère. Débute pour elle ce qu'on qualifie génériquement de "crise de l'adolescence" qui s'accompagne ici d'une chute dans la drogue.

Catherine a 13 ans en 1996, elle vit dans une petite ville du Québec. Elle se cherche et tente diverses expériences qui la mèneront à l'addiction et à la transgression.

Bien que Catherine soit attachante par bien des aspects de sa personnalité, le papillon qui peine à sortir de sa chrysalide a éveillé en moi plus de curiosité que de compassion. J'étais moi-même adolescente à cette époque mais je ne me suis pas retrouvée en Catherine pour autant.

J'ai été frappée par la noirceur et la violence de ce roman qui débute assez platement pour se révéler en fin de compte un révélateur acide de comportements dramatiques. Je le dis sans jugement moral ; je constate simplement qu'il est bien facile de perdre son chemin. Sorties de route fatales ou simples accrochages, il est sans doute fréquent pour de nombreux adolescents de se trouver en position de bouleverser toute leur existence par des choix marginaux. Triste constat.

"La déesse des mouches à feu" est en quelque sorte un témoignage hard qui égratigne et laisse des traces ; c'est aussi un roman sociétal et social qui fait réfléchir.


Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge PLUMES FEMININES 2022
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Premier roman de Geneviève Pettersen, La déesse des mouches à feu dépeint une année de Catherine, adolescente vivant Saguenay. Problème de drogue, de petit ami et d'école sont la norme pour elle, comme bien des adolescents.
Quelques minutes seulement après avoir terminée ma lecture, je ne sais pas vraiment si j'ai aimée ce petit roman. J'apprécie l'auteur, que j'ai découvert dans ses chroniques dans La Presse. Le ton cinglant, l'humour, tout ce que j'appréciais dans ces textes, ce retrouve ici, sauf...
Le gros point négatif est que l'histoire de Catherine semble n'avoir ni de point de départ, ni de fin. Il n'y a pas de point déclencheur d'un drame, ni de résolution de conflit à la fin. Ont ne sait pas ce qui l'a poussée à consommer à outrance ni comment fini sont histoire. La déesse des mouches à feu me fait penser à une bande annonce de film; ont voit ce qu'il se passeras mais sans avoir aucune réponse à nos question. Un roman qui est une excellente ébauche mais qui n'est pas achever selon moi.
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Choisir de revisiter l'adolescence, la sienne ou pas, semble être un phénomène de mode pour de nombreuses jeunes romancières québécoises qui en sont à leur première ou deuxième publication. Je pense notamment à Dans l'idéal je suis perdue de Maude Pichereau, à Mémoires d'une enfant manquée et Motel Lorraine de Brigitte Pilote, à Un coin de paradis de Caroline Héroux, à Cuirassée de Julie Frontenac et à L'été 95 de Sophie Létourneau,.

Dans chacun des cas, il est question de cette période transitoire, mais combien importante, de recherche de soi, d'expériences de toutes sortes et de décisions qui peuvent parfois, voire même souvent, influencer le cours d'une existence.

Pour son premier roman, Geneviève Petersen – celle qui s'est d'abord fait connaître sous le nom de Madame Chose n'y va pas avec le dos de la cuillère pour traiter elle aussi de l'adolescence. C'est en effet un roman cru, mettant en scène une adolescente extravertie, qui ne laisse arrêter par aucun interdit et qui aime jouer avec le feu, qu'elle nous propose avec La déesse des mouches à feu.

Fascinée par Christiane F., dont elle a choisi d'endosser les bottes, Catherine, 14 ans, dont les parents viennent de divorcer, n'a pas froid aux yeux. Probablement comme celle qui l'a inspirée, l'auteure elle-même, laquelle a avoué dans les quelques entrevues qu'elle a données qu'elle n'est jamais allée aussi loin que son héroïne, mais qu'elle s'est beaucoup amusée au cours de son adolescence.

La langue choisie par l'auteure est crue, sans compromis, les scènes décrites presque visuellement palpables tant elles s'enchaînent rapidement et efficacement, nous laissant toutefois étourdis et pantois face à une telle démesure. Il n'est donc pas étonnant que quelqu'un ait déjà en tête de faire un film de la déesse des mouches à feu.

Mais en dehors de cette surenchère de détails, du côté trash des expériences vécues par Catherine, de cette descente aux enfers souhaitée et assumée, de ces dialogues crus, de ce regard sans condescendance, y a-t-il là un roman digne de ce nom derrière tout ça? Sûrement. Mais pas un roman traditionnel, ni un roman des plus littéraires, mais le portrait d'une adolescente qui pointe du doigt certaines habitudes, qui se gausse même de la plupart de celles des adultes. Un roman qui est porté par une langue parlée qui peut choquer, mais qui n'en demeure pas moins efficace.

Un roman qui touchera certains, que d'autres écarteront de leur chemin à cause du sujet ou de la langue, mais qui ne laissera aucun lecteur totalement indifférent.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Ça été assez long avant que je me sente concernée par l'histoire et surtout avant que je ressente de l'empathie pour le personnage principal. Toutefois, j'ai persisté dans ma lecture et je suis heureuse de l'avoir fait. le récit est un portrait assez spécifique (géographiquement et historiquement) et met en scène des jeunes ayant de gros problèmes familiaux qui vont de pair avec de grands problèmes de consommation de drogue et d'alcool. Ce n'est pas toujours agréable à lire à moins de se reconnaître dans ce portrait, mais ça permet de mieux comprendre ce que certains jeunes vivent et comment il se rende à des gestes extrêmes à cause de dépendances et de milieux familiaux toxiques.
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C'est déjà auréolé du Grand Prix Littéraire Archambault 2015 et d'une adaptation cinématographique au succès fracassant que ce premier roman de Geneviève Pettersen s'offre à nos yeux de lecteurs français grâce aux éditions Points, épicé d'un solide accent canadien et d'une nostalgie adolescente irrésistible.
En « Adolescie », terre de chao et d'orages au relief en montagnes russes, il y a des années qui comptent triple, lestées du plomb du souvenir indélébile de premières fois plus ou moins heureuses : première expérience sexuelle, première cuite, premier trip, premiers instants d'enfant de couple divorcé, premier contact frontal avec la mort…ce n'est pas tous les jours facile de pousser ses quatorze ans parmi tous ces obstacles ! Catherine, par ses yeux, par sa voix, par son histoire racontée avec une déconcertante franchise, nous invite à l'accompagner entre les lignes de ce qui pourrait être le journal intime de cette année particulière et terrible dont Geneviève Pettersen a su retrouver la tonalité avec une acuité presque douloureuse.
Rarement roman aura su me déprimer à ce point et c'est sans doute à l'indéniable talent de son auteure que je le dois ! Car, passée la barrière de la langue à grand renfort de courte échelles lexicales fournies en fin d'ouvrage, on retrouve sans peine cette ambiance si inconfortable d'un entre deux sans nuance, moitié doudou, moitié violence, moitié bonhomme de neige, moitié neige artificielle, où l'on navigue à (courte !) vue entre obligations bien réelles et impératifs imaginaires, subissant plus que l'on ne maîtrise des rituels que l'on croit incontournables et qui virent, pour certains, à l'insurmontable. Quelle désespérante tristesse se dégage de ces après-midis oisives passées entre (presque) copines dans la galerie marchande, à tromper l'ennui à coup de ragots, de vol de lingerie, de salves d'insultes ou de bagarres générales ou de ces soirées au « camp » dont l'ultime fin consiste à expérimenter tous les extrêmes, de l'alcool à la drogue en passant par le sexe. Quatorze ans, se dit-on, en se sentant très vieille, cheveux dressés, sourcils froncés, tête secouée, taratata, ça finira mal tout ça…Et comme, malgré tout, grâce à cette forme d'innocente naïveté qui affleure, grâce à ces quelques instants lumineux qui traversent, grâce à cet humour parsemé sans efforts dans cette langue pleine d'images, on s'attache, que voulez-vous, on s'attache, eh bien on a le coeur tout chaviré quand, bien sûr, tout ça finit très mal.

Lien : https://magali.bertrand@neuf..
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Du Québec à la France, les adolescents sont tous les mêmes, avec leur apparente insouciance et leur surprenante inconséquence.
Catherine vient de fêter ses quatorze ans et va au lycée à Chicoutimi. Comme tous les ados, elle s'inspire de figures emblématiques qui sont, pour elle, Mia Wallace, l'héroïne du film Pulp Fiction et Christiane F. du roman Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée... Elle aime la musique grunge, les films d'horreur et les garçons. Mais ses rencontres et les fêtes auxquelles elle participe, la font plonger dans les drogues hallucinogènes qui perturbent son quotidien.
Une année d'amitiés et d'amours, de mensonges aux parents, de week-ends survoltés dans un chalet en montagne, de drogue et de sexe, qui va changer la jeune fille et la faire entrer, non sans mal, dans la vie adulte.
Ce roman, écrit en français canadien, n'est pas facile à appréhender de premier abord et il m'a fallu dépasser cette barrière de la langue pour m'y plonger totalement. En utilisant le moins possible le glossaire de fin pour ne pas rompre le rythme, j'ai réussi néanmoins rapidement à comprendre cette drôle d'écriture, avec ses mots imagés et ses expressions très originales pour nous, lecteurs français.
Geneviève Pettersen, se fond dans la peau de ses personnages en employant un style « journal intime d'adolescent » pour ce court roman qui donne une vision très réaliste de la jeunesse des années 90.
Difficile à lire mais néanmoins très prenante, j'ai apprécié cette histoire dure et drôle à la fois qui ne peut que nous interpeller, en nous rappelant aussi bien nos propres souvenirs, que ceux de notre vécu en tant que parents.
Une curiosité qui ne manque pas d'intérêt.
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Gloups… dès la première page j'ai dû aller deux fois consulter le glossaire en fin d'ouvrage. Les québécois on vraiment des mots et expressions très différents de nous. Mais moi j'adore !

Les parents de Catherine ont l'air de s'exaspérer mutuellement, voire de ne plus en avoir rien à faire l'un de l'autre. En fait non, c'est pire que ça, ils sont foutent carrément sur la gueule ! À coups de poêle en fonte, coups dans les "gosses" et autres joyeusetés du genre. Elle, elle va fêter ses 14 ans pis (eh ouais je me mets dans l'ambiance) elle a envie de picoler en loucedé avec sa copine Véronique. Alors, les prénoms des filles, 14 ans en 1996, il faut croire qu'au Québec on n'a pas le même tempo qu'ici en France, car ici, les Catherine et les Véronique ont atteint la soixantaine et donc en 1996 elles avaient la bonne trentaine. À cause de ça, j'ai eu tout le long l'impression que ça se passait pendant mon adolescence à moi XD.

Les parents finissent par divorcer. Catherine sort avec le beau Pascal et de fait ses deux super copines, Véronique et Sarah deviennent des pisseuses, puisque Pascal le dit.
Il y a quelque chose de triste dans certaines façons d'aborder l'adolescence. Est-ce parce que sa mère lui a offert le livre "Moi, Christiane F, 13 ans, droguée, prostituée pour ses 14 ans ? A-t-elle pensé que c'était un mode d'emploi ? Que c'est comme ça qui fallait être ? Car visiblement elle s'identifie. Christiane F devient sa référence, son héroïne funèbre, sa sombre inspiratrice, celle qu'il faut imiter en tout.
Toujours est-il que c'est trop pour ses 14 ans.

Au fil de cette histoire j'ai repensé à ma propre adolescence et je me suis dit que c'est vraiment l'âge bête, celui de la superficialité, où on a souvent des rêves débiles et des centres d'intérêt assez inintéressants. Mais c'est parce qu'on est tout neuf, qu'on ne sait rien de la vie mais qu'on croit être déjà grand... on veut s'affirmer, parfois un peu trop fort et surtout trop bruyamment. Et puis on a envie d'appartenir à un groupe, de se créer une famille de potes et quitter ses parents. On se croit plus fort que tout et surtout indestructible.

En commençant ce livre, je ne m'attendais pas à rire autant. À vrai dire je ne m'attendais pas à rire du tout. Mais les remarques adolescentes et la façon de s'exprimer de Catherine la narratrice m'ont souvent fait marrer. Pourtant elle est dure cette histoire d'une gamine livrée à elle-même qui rêve d'émancipation et de liberté. On suit son chemin en se disant qu'on assiste à la chronique d'une catastrophe annoncée, car elle va trop vite et trop loin.
En revanche, bien que j'aime le parler québécois, j'ai trouvé qu'il y avait trop de mots à aller chercher dans le glossaire : […] 𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐚 𝐬𝐚𝐜𝐫é 𝐦𝐨𝐧 𝐝𝐢𝐬𝐜𝐦𝐚𝐧 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐛𝐨𝐥 𝐞𝐧 𝐟𝐥𝐮𝐬𝐡𝐚𝐧𝐭, 𝐩𝐨𝐮𝐫 ê𝐭𝐫𝐞 𝐬û𝐫𝐞 𝐪𝐮'𝐢𝐥 𝐬𝐨𝐢𝐭 𝐬𝐜𝐫𝐚𝐩.., j'ai fini par renoncer pour ne pas me sortir de l'ambiance à chaque fois, en me disant que je comprendrais le sens général.

Évidemment ce roman fait penser à Moi Christiane F... que j'ai lu à l'âge adulte, mais aussi à L'herbe bleue que j'ai lu à 14 ans. Et je ne suis pas sûre que ce soient des lectures appropriées à cet âge.

Et sinon, la luciole est connue sous le nom de mouche à feu ou de ver luisant.
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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Premier roman de cette autrice. Franchement déstabilisant. La première chose qui me vient à l'esprit pour résumer cette lecture, c'est un genre de roman "Christiane F., droguée, prostituée" des temps modernes mais avec la prostitution en moins. Et ça se passe à Dolbeau. C'est d'ailleurs ce roman offert en cadeau par sa mère qui va beaucoup inspirer la narratrice, Catherine, qui a elle aussi 14 ans. Suite au divorce de ses parents, elle va vivre à fond sa crise d'adolescence, en glissant dangereusement sur la pente de la consommation de drogues dures et tout ce qui s'ensuit. Ça m'a rappelé ma propre lecture de Christiane F. qui m'avait moi-même traumatisée quand je l'avais lu alors que j'étais adolescente. Ouf...

Cette lecture fut une expérience particulière pour moi, à plusieurs niveaux. Au départ, durant environ les 30 premières pages, je dois avouer que la narration utilisée par l'autrice m'a fait rire aux larmes. Ça faisait longtemps que je n'avais pas éclaté de rire en lisant. L'autrice réussit instantanément à nous mettre dans la tête de cette adolescente et on entend clairement TOUT ce qu'elle pense. Ce qui est assez drôle. Par contre, j'ai cessé de rire assez vite car ça devient assez sombre merci. C'est le côté obscur de l'adolescence que j'ai trouvé difficile, car à la fois criant de vérité et de souffrance. Je referme ce livre avec une grande tristesse. Très réussi pour un premier roman. Chapeau!
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J'ai lu ce livre d'un trait, en deux heures. Mais ai-je aimé ? Pour les clins d'oeil à ma région oui, pour le reste je n'en sais trop rien en fait. C'est dur, c'est brut, c'est difficile à lire pour une maman d'ados.
Je ne sais pas.. j'aurais aimé sentir une évolution chez le personnage de Catherine mais rien. Nada.
Et que dire de la fin…. Pire fin de l'histoire d'un roman à mon avis.
Un bon moment de curiosité tout du long mais au final, un bon moment décevant.
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