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Citations sur L'Escadron blanc (17)

Ce garçon, désaxé, exilé dans le Sud, au lieu de le mépriser, n'aurait-il pas dû le soutenir, lui apprendre son métier, le faire accepter par les Chaamba ? la règle des Sahariens ordonne la confiance entre camarades.
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Adghar s'était vidé. Le Kabyle lui-même avait fermé son café maure pour venir assister aux préparatifs de la grande course. La foule inutile des sédentaires, à l'odeur si grasse qu'elle stagne entre les murs de terre comme une huile lourde, des femmes en costumes de fête, raidies par leurs bijoux pesants et leurs volants superposés de soie orange, rose et verte, et laissant derrière elles des pistes de musc et de parfumeries confites, des négresses drapées de bleu, les cheveux tressés sur la nuque en paillassons piqués de coraux et de coquillages, refluait sur la place où le soleil et le fer rouge du sable auraient à pareille heure dû chasser toute vie.
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Enfin, le cavalier fut là, prit le pli, serra la main de son chef et monta en voltige sur son méhari déjà lancé. Comme doit le faire un courrier en mission, il se mit au galop. Une seconde, son burnous blanc flotta dans la nuit, et les jambes de sa monture fouettèrent le sable mat, aussitôt fauchées par l'ombre.
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C'était, comme tous les méharistes de la compagnie, un homme des Chaamba, mince et sec, au teint jaune, portant le collier de barbe frisée et courte de sa tribu. On l'avait surnommé l'Azraf à cause de ses yeux bleus décolorés que le soleil semblait avoir éteints.
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Pour Kermeur, mieux valait qu'il ne vît pas cette victoire. Son espoir de soldat aurait été déçu. Il ne savait pas l'exigence du désert, sa route aride, sa misère et l'âpre mesure de ses joies.
des hommes exténués.
- Sihira bouch...
La Croix du Sud montait à l'horizon.
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C'était la fin du Sahara, des deux côtés. les Touaregs d'autrefois avaient oublié les chemins du Hank, faute de guides. Dans ce combat, les Berabers venaient de perdre l'un de leurs deux ou trois derniers guides. Bientôt ils oublieraient la route du Sud, eux aussi, faute d'hommes pour les conduire.
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Marçay fit un effort pour penser à la bataille. La situation était aussi claire qu'au soleil. Sur le cif de la grande dune, à sept kilomètres environ, les éclaireurs du rezzou. Sur les puits de Tadjenout, sur les oglat, le camps des pillards, avec ses sentinelles doubles, son carré d'abris hérissés de carabines à tir rapide.
Sept autres de leur méharas forcés, les Berabers n'avaient pas pu aller plus loin. Mais savaient-ils qu'ils auraient à combattre contre des hommes traqués par la soif ? Contre des hommes, qui, même après la mort de tous leurs chefs, ne fuiraient pas, qu'il faudrait, s'ils étaient vaincus, finir de tuer l'un après l'autre, et qui feraient leurs derniers pas vers les trous d'eau ?
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Depuis vingt-quatre heures, il était interdit de boire en dehors des heures fixées. Pour ne pas dessécher davantage leur bouche, les hommes ne fumaient plus, ne parlaient plus. Des heures, ils avaient fait route, cachés sous les plis retombants des burnous, hagards.
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La certitude du nomade prêta à Kermeur une force qui le tint debout contre la fièvre et le vertige revenus. Mais cette force factice durerait-elle jusqu'au matin de la bataille, lui donnerait-elle la joie de se porter au secours de Marçay, de combattre à côté de lui ?
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Le Fenneck l'avait-il senti ? Pour la première fois, il avait creusé tout contre celui de son chef son trou de sable.
- Negoussi est rentré… Encore aucun homme malade… lui dit Kermeur, tremblant de fièvre, vers deux heures.
- Encore aucun… répéta le Fenneck, comme s'il eût hésité.
Un tourbillon de sable grésilla, rapide, sur les cuirs.
- Jusqu'ici, ce n'était rien, reprit le Fenneck. Nous faisions un parcours de caravane. Maintenant, il n'y aura plus que les forts pour tenir…
Il étouffa sa voix sous son burnous. Une ombre venait de passer.
- Le lieutenant qui vient de faire une autre ronde…
Et avant l'aube, il sera debout avec les guides !
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