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Tout est dit avec tendresse et lucidité, Anne Philipe remémore des instants de bonheur fugitifs jusqu'à la mort prématurée de son époux atteint d'un cancer. Gérard Philipe fût un immense acteur du théâtre TNP à Avignon. Il connaîtra une renommée internationale grâce au cinéma français des années 1950, le révélant complètement au grand public avec Fanfan la Tulipe. La mort d'un proche est souvent vécue dans la plus grande des solitudes. Aider un mourant au passage de vie à trépas est la plus douloureuse expérience pour laquelle personne n'a été préparé. On compose avec des moyens dérisoires pour lesquels nous n'y pouvons plus rien. Et chaque décès est différent d'un sujet à un autre, cela demande une grande humilité, un dévouement sans borne, une concentration énorme sur la qualité des soins palliatifs de la fin de vie. J'ai compris depuis des années qu'il fallait être là à cet instant ultime de la dernière heure. Ce livre est toujours présent sur mes tables de chevet, pour y puiser des forces nouvelles au moment venu. Merci à Anne Philipe pour qui son oeuvre d'écrivain ne s'est pas arrêter à sa douloureuse expérience personnelle.
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Il y a une dizaine de jours, j'ai entendu sur France Inter Pierrette Fleutiaux dont je n'ai rien lu, parler d'Anne Philipe, que je n'avais jamais lue non plus. Et puis en flânant chez les bouquinistes, j'ai acheté puis lu dans la foulée le temps d'un soupir, le livre qu'elle a écrit sur les derniers jours de son mari Gérard Philipe, mort à 38 ans, d'un cancer foudroyant. le sujet est casse-gueule d'autant plus qu'elle avait fait le choix de ne pas lui dire la gravité de son mal parce qu'ils s'étaient dits : « Nous essaierons d'être élégants si un jour nous sommes malheureux. » Elégante, Anne Philipe l'est et de quelle manière ! Dans ce livre, il ne s'agit pas de l'hagiographie d'une vedette, mais de la mort d'un homme qu'elle aime, il est acteur adulé, rien ne nous l'indique et il pourrait exercer aussi bien n'importe quel métier. Cette agonie accompagnée est l'occasion pour elle de chanter un magnifique hymne à la vie.
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J'avais lu ce livre, j'étais encore adolescente.
Depuis la vie s'écoule avec le souvenir très fort de ce livre qui était pour moi un hymne à l'amour.
Je l'ai donc relu avec un peu d'appréhension. Je le trouve toujours aussi fort. Savoir traduire avec des mots la douleur d'un amour perdu à cause de la mort n'est pas donné à tout le monde.
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Le temps d'un soupir écrit par Anne Philipe son épouse, est d'une intimité et d'une délicatesse rare.
Je vais le relire... et je conseille vivement cette lecture à ceux qui ne le connaissent pas.

Gérard Philipe est un homme qui a marqué sa génération.
C'était un excellent acteur, un homme engagé qui auprès de Jean Vilar a essayé de rendre le théâtre populaire et accessible à tous...
Dommage, Jean Vilar ne voulait pas faire de captage, aujourd'hui il ne reste que sa filmographie.

Le prince d'Avignon, comme on le surnommait, nous a quitté bien trop tôt.
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Relecture. le récit vibrant de tendresse d'Anne Philipe, traduit dans ce livre toute la souffrance de la séparation, de la difficulté de vivre sans l'autre, de la fidélité au delà de la mort. Elle écrit tout cela avec pudeur et noblesse. Dans l'afflux de souvenirs où les heures cruelles ont précédé la mort de Gérard Philipe, se mêlent les temps heureux d'avant la maladie. Elle sait expliquer à leurs enfants, si jeunes, ce passage de la vie à la mort, où l'amour de l'absent survivra dans les souvenirs. Sublime chant d'amour.
Lien : https://www.babelio.com/conf..
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Je pense que l'on visite l'oeuvre d'Anne Philippe principalement parce qu'elle était l'épouse du fameux Gérard. Ce livre relate les dernières semaines de la vie de celui-ci et la tristesse de son épouse. C'est un peu fleur bleue, se lit facilement. Et l'émotion vous prend au détour d'une page. Au-delà de cela, ne laisse pas un souvenir percutant.
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Ce livre relate les dernières semaines de vie partagées avec son mari Gérard Philipe.

Une ode à l'amour. Très émouvant.
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Page Facebook: Pascale Bookine
Blog: pascalebookine.eklablog.com

"Le printemps fait mal. Je voudrais lui demander grâce. < …> La douceur de l'air me fait rêver, à ce qui fut et à ce qui serait si tu étais là. Je sais que cette rêverie n'est qu'une inaptitude à vivre le présent. Je me laisse entraîner par ce courant sans regarder trop loin ou trop profondément. J'attends le moment où je retrouverai la force. Il viendra. Je sais que la vie me passionne encore. Je veux me sauver, non me délivrer de toi. " *****

Les livres qui ont le pouvoir de bouleverser un même lecteur à trente ans d'intervalle ne sont sans doute pas légion et je n'étais pas sûre de ce qui m'attendait en reprenant «Le temps d'un soupir», lu pour la première fois à l'âge de dix-sept ans dans le cadre du cours de français. Il ne m'a fallu que quelques lignes pour comprendre que l'impact de ce magnifique message d'amour conservait toute sa puissance à travers les décennies… et que je devais garder un paquet de Kleenex à portée de main.

«Notre vie entière, qu'était-elle dans le cours du monde ? A peine le temps d'un soupir.» le comédien Gérard Philipe n'a que trente-sept ans lorsqu'il est emporté par un cancer, laissant sa veuve, Anne, seule avec le souvenir du bonheur et le vide absolu de l'absence. Au fil de ces pages empreintes d'amour et de douleur, Anne Philipe tisse une oeuvre aussi courte qu'intense, décrivant toutes les nuances du chagrin avec beaucoup de finesse : le courage de cacher à l'être aimé qu'il va mourir, dans un ultime geste d'amour, l'accompagnement des derniers jours, la solitude brutale quand la mort surgit quelques semaines seulement après le verdict, la nécessité de continuer à vivre.

«Le temps d'un soupir» est un récit bouleversant dans lequel chacun ne peut manquer de se reconnaître pour peu qu'il ait été confronté à un deuil douloureux. Anne Philipe écrit merveilleusement bien, les images et phrases utilisées traduisant les sentiments avec beaucoup de justesse et de subtilité : «Je vivais mon exécution, mais celui qui allait mourir dormait à quelques mètres» ou encore «L'ouragan est là, il sommeillait, prêt à m'assaillir au premier ciel tendre, aux premières pousses vertes qui dessinent un halo fragile autour des arbres».

Si le récit est empreint de poésie, l'auteure porte cependant sur la mort un regard sans concession, refusant de l'enjoliver ou de se voiler la face puisqu'elle ne croit pas à l'au-delà : «J'ai cru longtemps à la paix des cimetières Mais ce jour-là, en face de toi, le ciel bleu, les cyprès presque noirs, la brise délicate n'étaient qu'un décor. Mon regard allait aux choses cachées, à la vie souterraine, inhumaine où chacun pourrissait seul, toi comme les autres, à un mètre de moi.»

Un roman à lire absolument, à méditer aussi, qui rappelle par la gravité du sujet évoqué que le bonheur est d'autant plus fragile lorsqu'il semble aller de soi.

Lien : http://pascalebookine.eklabl..
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Le bel hommage d'une femme pour son mari décédé d'un cancer dans la fleur de l'âge, et partage avec nous ses souvenirs de ses moments passés avec lui, leur bonheur si simple. Elle affronte son deuil avec courage mais en même temps comme tout le monde, elle n'a pas le choix, la vie et son quotidien reprend toujours le dessus.
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La vie mais surtout la mort du comédien Gérard Philippe racontées par sa femme. Pas de morbidité dans ce récit, seulement de l'émotion distillée par une belle plume.
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