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4,3

sur 2991 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ah mamie Luger .... que du bonheur ! Un roman complètement déjanté qui m'a fait rire du début à la fin ... Mamie Luger elle tire sur tout ce qui bouge mais finalement elle est tellement attachante qu'on lui pardonnerait tout ... C'est drôle, hilarant, un bon moment de détente
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Berthe semble avoir commis l'irréparable : elle a tiré sur son voisin, puis s'est retranchée chez elle avec son arme. La police arrive promptement, et tente de ramener Berthe à la raison. La méthode douce semble la meilleure option vu l'âge de la dame : 102 ans ! Elle n'a pourtant pas l'intention de se laisser faire…

Avec ce roman, j'ai lu l'interrogatoire de police le plus drôle depuis celui de 'Wilt 1'. Ce dernier conserve cependant haut la main sa première place, mais il faut dire que Tom Sharpe avait placé la barre très haut.
Berthe a en effet une personnalité, un franc-parler, et des expressions qui valent le détour.
Des féministes jusque-boutistes pourront jubiler par procuration, des hommes pourront aussi apprécier, mais peut-être pas tous ?

Seul bémol : l'histoire traîne un peu en longueur avec des situations dont la répétition devient lassante. Heureusement que les cinquante dernières pages apportent un peu de nouveauté.
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Ah Berthe, une femme vraiment atypique, mais la pauvre en a tellement bavé dans sa vie qu'elle a toujours mené d'une main de fer avec son Luger où sa 22 n'étant jamais trop loin d'elle.
Le jour est venu, suite à un incident devant sa maison où elle faisait un peu de tir aux poulets, elle va se retrouver face à un Commissaire Ventura en garde à vue.
Ce commissaire va surement passer les pires heures de sa vie mais aussi commencer à avoir de l'empathie pour cette dame.

Voilà l'heure est à la rédemption, elle va vider son très gros sac, franchement pour moi ce fut un moment mémorable quel plaisir de découvrir la vie de Berthe. Une vie incroyable et explosive, elle a quand même eu un parcours hors normes.
Des moments de rire mais aussi des moments de tristesse intense qui m'ont vraiment touché de plein fouet.
Une femme qui a tout apprit de sa grand-mère Nana et qui a fait des mauvais choix pour ses projets de mariage, dommage car à chaque déception elle ne perdra jamais espoir.
Un jour elle trouvera l'amour et cette rencontre sera magique, les meilleurs moments de sa vie.
Comme je dis souvent j'adore l'humour noir et décalé, mais dans ce roman il y a aussi toute la souffrance de cette femme.
Comment ne pas s'attacher à ce personnage qui à la force et le courage d'une guerrière amazone, la chaleur et la beauté d'une bombe atomique qui a tout moment peut vous péter à la gueule, pardon mais c'est ma vision du personnage qui a un parler cru et un naturel ravageur et qui m'a tellement faire rire en tournant les pages de ce roman et parfois elle m'a beaucoup émue.
La mamie est très attachante et a toujours des circonstances atténuante à ses mésaventures mais je pense que pour cette femme, il était hors de question de se laisser faire par ses hommes qui lui ont fait du mal.

J'ai engloutie ce livre très vite car pour moi c'était très distrayant et aussi parce j'adore ce style de livre où il y a des moments difficiles mais il y a de la vengeance est c'est ça qui est bon, terrible même, des moments exceptionnels, assez gores mais personnellement ça ne me dérange pas du tout.
Par contre niveau émotions c'est vraiment terribles, aux âmes sensibles s'abstenir car tout le monde ne ressent pas un livre de la même manière.

Un remerciement à l'auteur très sympathique que j'ai eu la chance de rencontrer à Mulhouse au festival sans nom 2018.
Lien : https://sabineremy.blogspot...
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J'ai adoré Mamie Luger et son histoire.
Et, même si l'on ne doit pas faire justice soi-même il faut bien avouer que certains l'avaient bien cherché et méritaient leur sort .
Pour d'autres en revanche la leçon était un peu trop radicale, mais Berthe avait le verbe haut, la colère dévastatrice et la réplique immédiate et sans appel.
Imperméable aux regrets, elle assumait tous ses actes et jouissait de tous les bons moments de sa "chienne" de vie au grand dam de toutes les âmes bien pensantes de son village.
La confession de Berthe face au commissaire Ventura est tragi-comique, elle y dévoile toute sa vie bien remplie et ahurissante et les meurtres qui ont jalonnés son existence.
C'est aussi et surtout un face à face extraordinairement humain et remplit d'émotions entre un policier et une vieille dame de cent deux ans.
A ne pas reproduire, mais je me suis bien amusée tout au long de cette lecture.

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La Feuille Volante n° 1340 – Avril 2019

Mamie LugerBenoît Philippon- Éditions Equinox-Les Arènes

Imaginez un peu Berthe, une vieille de 102 ans, ridée et édentée, avec sonotone et arthrite, genre Ma Dalton ou Calamity Jane, qui vient, dès potron-minet, de tirer sur son notaire de voisin à la 22 long rifle et qui a fait face, arme à la main, aux forces de l'ordre au fin fond du Cantal. Au commissariat, devant l'inspecteur Ventura qu'elle s'évertue a appeler Lino alors qu'il se prénomme André, elle ne s'en laisse pas conter et entreprend même d'enrichir le vocabulaire du susdit, mais pas vraiment dans la langue châtiée de Jean d'Ormesson ! Non seulement elle a envoyé son voisin à l'hôpital mais elle a aussi couvert la fuite d'assassins qui maintenant sont en cavale. Rapidement son interrogatoire, accessoirement un peu surréaliste et pas mal folklorique dans le cadre d'une procédure policière, glisse vers la biographie mouvementée de sa famille et de la sienne propre et on s'aperçoit que plus elle parle, plus elle aggrave son cas. Sa vie n'a pas vraiment été un long fleuve tranquille et si elle a été une belle femme fort avenante, elle en a bien profité avec les hommes. Pour l'heure, elle boit sec, a la détente chatouilleuse, l'homicide facile et la langue bien pendue, quant à son surnom de « Mamie Luger » , il lui vient d'une mésaventure de la 2° guerre qui a mal tourné surtout pour un soldat allemand. Berthe a beau être une tueuse en série, il passe entre l'inspecteur et elle une sorte de courant de sympathie bien incompatible avec une garde à vue réglementaire. Il faut dire que ses aveux qui ressemblent plutôt à une confession ont été des plus précis, justifiant autant la longévité exceptionnelle de Berthe que son surnom. Elle a même tendance à confondre instruction judiciaire et divan du psychanalyste et c'est sans doute cette incursion dans le passé, qui bien souvent donne le vertige, à moins que ça ne soit sa volonté de se décharger avant de mourir d'un poids trop lourd à porter pendant trop longtemps, qui provoquent chez elle un malaise. C'est plutôt dommage parce que, dans le même temps, une perquisition se déroule chez elle et ce que trouvent les policiers est plutôt époustouflant. le suspense est donc au rendez-vous et le lecteur découvre les faits, au rythme des nombreux analepses de ce roman. Et puis cette volonté de tout avouer, ce qui la conduira à une lourde condamnation, n'est-elle pas aussi une envie de tout simplement en finir ?
C'est qu'elle sait ce qu'elle veut, Berthe et quand elle a décidé de trucider un homme, il ne perd rien pour attendre et elle met toujours ses projets à exécution, surtout ceux-là ! Si elle a commis ces assassinats presque naturellement, c'est avec la bonne conscience de celle qui agit pour son bien. Elle n'était pas vraiment préparée à cette épreuve policière puisque, dans le cadre de cette procédure où l'on peut parfaitement garder le silence, elle est à la fois prolixe de détails et convaincante au point que Ventura lui donnerait presque raison d'avoir perpétrer cette hécatombe d'hommes et l'ambiance de ce bureau d'interrogatoire n'a vraiment rien d'agressif. Heureusement il y a l'enquête qui se rappelle à lui et le maintient dans le rôle de gardien de la loi. On le sent quand même un peu partagé entre la volonté de révéler la vérité dans cette affaire et la compréhension qu'il éprouve pour cette vielle femme finalement pas si antipathique que cela, son empathie le disputant à son envie de connaître la fin de cette histoire. Son attitude envers elle et les dialogues quelque peu emprunts de familiarités qu'ils échangent, détonnent un peu sur l'ambiance qu'on s'attend à rencontrer dans un tel contexte.
Elle devait bien avoir un problème avec les hommes pour les traiter ainsi ou bien, après avoir ainsi satisfait son désir de vengeance, s'attachait-elle à faire prévaloir hypocritement les apparences trompeuses, donnant d'elle l'image d'une vieille dame bien tranquille. C'est un paradoxe, elle ne peut se passer des hommes mais s'en lasse vite, prenant conscience, mais un peu tard, qu'elle a fait une erreur, funeste cependant, surtout pour ses éphémères partenaires. C'est sans doute sa manière à elle de rétablir l'égalité des sexes !

Quand j'ai ouvert ce livre, je m'attendais, à cause sans doute de sa couverture ou de son titre, à un polar classique. Or ce n'en est pas un, nonobstant le nombre des victimes de Berthe. Je lui ai trouvé un côté attachant, émouvant, sensuel parfois, tant les choses qui y sont dites le sont non seulement avec une écriture fluide et plaisante à lire, bien éloignée de celle employée traditionnellement dans ce genre romanesque, mais aussi parce que cela parle de la vie ordinaire avec ses joies, ses peines, ses projets avortés, ses remords, mais aussi du racisme, de l'intolérance, de l'amour impossible, du destin implacable, autant de thèmes devant lesquels l'humour, pourtant bien présent au fil des pages, devient soudain dérisoire. Oui, pour tout cela, j'ai bien aimé ce roman.


©H.L.

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Blam ! Blam ! C'est à coups de Luger que Berthe accueille la flicaille qui cerne sa maison. du haut de ses 102 printemps, malgré l'arthrose et ses lunettes en cul de bouteille, elle en a encore dans le coffre ! Mais faut croire que les flics en ont encore plus puisque c'est avec un barouf de tous les diables qu'ils enfoncent la porte. À leur tête, l'inspecteur André Ventura qui dirigera l'interrogatoire. Car, non seulement la vieille dame, désormais en garde à vue, a tiré sur les flics mais aussi sur son voisin. À deux reprises et dans le cul ! Va falloir qu'elle s'explique, Berthe, pourquoi elle a fait ça pendant que Roy et Guillemette, deux fugitifs, se tiraient avec l'Audi dudit voisin. Et va falloir que Ventura soit patient. La garde à vue risque bien d'être longue au vu des secrets bien enterrés que cache Berthe !

Elle a du pep's, la Berthe ! du répondant, de la verve et de l'humour, noir parfois. Parce qu'à 102 ans (on peut dire qu'elle arrive au crépuscule de sa vie), elle en a vécu des choses. Des belles et des beaucoup moins belles aussi ! Ainsi, assise face à l'inspecteur Ventura, qu'elle surnomme affectueusement Lino, elle a de quoi en raconter pendant des heures. Et nous, lecteurs, suivons avec grand intérêt son histoire, loin d'être ennuyeuse d'ailleurs. de sa naissance en 14 à sa rencontre avec Roy et Guillemette, en passant par son adolescence auprès de Nana, sa grand-mère, ses mariages foireux ou ses épreuves, Berthe se dévoile sur un ton haut en couleur et envolé. Cette garde à vue, même si elle ne manque jamais de piquant tant par ces dialogues jouissifs et une joute verbale colorée, laisse entrevoir tout de même quelques lueurs d'émotions. Benoît Philippon, de par sa plume jubilatoire et ciselée, nous plonge dans un huis-clos inoubliable.
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Lu dans le cadre du prix du roman Inter-CE 2019.
Une lecture jubilatoire !
Happé du début à la fin par l'histoire de Berthe, 102 ans, interrogée par l'inspecteur Ventura (André, pas Lino !) à la suite de canardage de son voisin. On découvre de page en page la vie peu banale de cette mamie, des année 20 à nos années, avec au passage de belles leçons de respect et d'humanité et de réguliers rappels de ce qu'étaient à l'époque les droits de la femme et comment il fallait se battre pour être respectée quand on était une femme. Le récit est ponctué d'humour, de petites phrases assassines (et pour cause, la police trouve quand même sept morts dans la cave de Berthe !!). Un vrai régal que ce roman !!
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Ce livre est plaisant, drôle et vif, c'est l' histoire d'une centenaire serial killeuse mais féministe .Elle retrace sa vie au cours d'un interrogatoire et l'on découvre ainsi le personnage haut en couleurs.Je recommande ce livre pour passer un bon moment .C'était un coup de coeur présenté lors du dernier cercle des lecteurs de ma bibliothèque municipale et je comprends pourquoi maintenant.
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Une nouvelle collection « Equinox » initiée par Aurélien Masson himself, un sous-titre ronflant « Centenaire, féministe…et serial killeuse ! », autant dire que j'étais impatient de me jeter dans cette aventure atypique. Et la Mamie Luger ne m'a pas déçu !

Suite à un grave incident, Berthe se remémore les péripéties qui ont jalonné son existence. le récit est parsemé de flashbacks et on traverse avec elle toutes les étapes de sa vie. Les époques se succèdent et les hommes aussi. Chaque nouveau souvenir dévoile son lot de surprises et de rebondissements. La vie de la centenaire n'a pas été de tout repos et le lecteur en a pour son argent.

En effet, Berthe Gavignol est un phénomène. C'est une vieille dame de caractère qui a essayé de s'imposer dans un monde organisé par les hommes. Elle a constamment combattu contre les injustices de la société envers le sexe faible et a tenté de faire valoir la place des femmes. Mais plus qu'un plaidoyer pour le féminisme, le roman est une attaque frontale contre la gente masculine. Les réactions excessives de Berthe ont été conditionnées par les comportements souverains de ses maris. Ces attitudes dominatrices n'ont pas vraiment varié au fil du temps et la grand-mère a trouvé une manière assez expéditive de régler les conflits.

Mais ne vous détrompez pas, rien n'est sérieux dans tout ça. Benoît Philippon nous offre juste un pur divertissement. Et comme moi, les adeptes d'humour noir vont se régaler. Les épisodes sont racontés grâce à des scènes, toutes plus truculentes les unes que les autres. Les échanges verbaux entre Berthe et l'inspecteur sont des grands moments de réparties et de facéties. le sourire a donc été de mise tout le roman.

En conclusion, j'ai trouvé jouissif d'assister aux exploits plutôt musclés de cette petite dame touchante. Sous ses airs de farce, « Mamie Luger » est un sacré roman noir !
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Voici mon second gros coup de coeur de cette année 2018! Et pourtant, si j'en étais restée à mon opinion sur la couverture, je n'aurais pas donner cher de sa peau. Effectivement, je ne suis pas friande du packaging des éditions Les Arènes. C'est bien là, le seul bémol que je m'octroie. Notre chère Berthe, va nous proposer une garde à vue spectaculaire, une de celles qui marquent et qui laissent des traces.
Une mamie serial killeuse, sérieusement ?! Eh oui! Mais qu'est qui a amené notre Berthe (notez que j'utilise le « notre » c'est vous dire à quel point je l'apprécie!) à buter à tout va ? Pour cela, l'auteur nous propose des flash back tout au long du récit qui vont nous en apprendre davantage sur les épisodes clés de la vie de Berthe. À commencer par sa jeunesse et son mariage. Nous découvrons une belle Berthe sensuelle et fière, en opposition avec la société de cette époque, pour laquelle les femmes sont trop souvent reléguées au rang de poule pondeuse à la merci des désirs masculins. Puis Benoit nous propose de découvrir la Berthe à l'âge mûr et enfin la Berthe version senior. A travers ces différents temps, c'est une Berthe au caractère bien trempé et d'une tendresse infinie, que nous prenons plaisir à suivre.
Les thèmes abordés sont très forts, puissants et toujours d'actualité! Ici, on évoque la place de la femme, le sexisme, le racisme et toute la violence qui va de paire avec ces thèmes. Cette Berthe nous procure tant d'émotions, j'ai eu tellement d'empathie pour cette femme forte et fière. J'en ai chialé, tant j'ai trouvé certains passages ignobles et j'en ai chialé tant j'ai trouvé certains passages merveilleux. de l'émotion, de l'amour, de la violence. Des valeurs. Des horreurs. Et toujours beaucoup d'humour.
En conclusion: Benoît PHILIPPON a sorti l'artillerie lourde! Mais quelle belle artillerie! Mais comment avez-vous fait pour vous mettre dans la peau de cette mamie (d'ailleurs ça vous va très bien!) ? Merci pour ce livre! Pour mon deuxième grand coup de coeur de l'année après Power de M.Mention. Pour ces émotions et pour son originalité! Je l'ai offert deux fois à Noël, je suis persuadée qu'elles vont l'adorer cette mamie Luger. Autant que je l'ai aimée.
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