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4,31

sur 2887 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
~ Ne dit-on pas que la sagesse vient avec l'âge ?

~ Mamie Luger est l'histoire d'une centenaire mise en garde à vue après avoir tiré sur son voisin et quelques policiers devant son domicile …

~ Cette histoire est d'un dynamisme !!!! La vie de cette femme est telle une dynamite 🧨 tellement il s'en passe… c'est truffé de suspens, de découvertes macabres, de mystère…

~ L'inspecteur ne sait pas où donner de la tête tellement la mamie en raconte !

~ C'est très bien écrit ( en l'occurrence ici , raconté), et c'est super d'avoir une alternance des chapitres dédiés aux événements de la vie de Berthe et les chapitres où on se retrouve au commissariat avec l'interrogatoire … c'est très bien ficelé et c'est ce qui donne ce dynamisme décapant !!!! 😉

~ l'humour est vraiment ce qui m'a tenu en haleine du début à la fin… le personnage de Berthe était vraiment bien manié et nous attendrissait alors qu'on est tout de même dans une histoire de meurtres ;le ton est léger avec cette belle touche humoristique bien particulière…

~ le seul hic à mon goût, c'est les scènes de sexe. Au bout d'un moment, ça m'a un peu agacée… un peu , ça va mais au bout d'un moment , je trouvais que ça commençait à faire beaucoup. C'est mon ressenti bien sûr 🙄
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Au petit matin, en Auvergne, armée jusqu'au dentier, Berthe, cent-deux ans, ne se laissera pas si facilement attraper. Elle a tiré sur son voisin avec sa carabine calibre 22 et n'hésitera pas à renouveler l'exploit si d'aventure la police se mettait en tête de donner l'assaut sans s'être au préalable essuyé les godillots ! Les dialogues sont vivaces, pleins de verve et de mordant. À l'instar de son arme, la répartie de la mamie tire à balles réelles et on s'en délecte. En garde à vue non plus, Berthe ne se laisse pas impressionner. Il faut dire qu'à son âge, après avoir connu la guerre, plus rien ne lui fait peur. Maline, débrouillarde, têtue comme une mule, elle donne vite la migraine à l'inspecteur Ventura en charge de son cas, bientôt relayé par les médias. Qu'est-ce qui peut bien unir cette veuve centenaire au jeune couple en cavale qui fait lui aussi la une des infos ? Bien décidée à prendre tout son temps, quitte à louper son émission préférée, Berthe raconte alors sa vie, en long en large et en travers, qui, si elle érode progressivement l'endurance de Ventura, ne manque pas d'émouvoir les témoins, allant jusqu'à ébranler certaines de leurs convictions.

Avec ce roman, Benoît PHILIPPON nous fait naviguer entre différentes époques, d'une France laissée exsangue par la Première Guerre Mondiale à nos jours, en passant par l'occupation nazie et le militantisme féministe. Au fil de ses mésaventures, Berthe gagne en assurance sans jamais cesser de croire en l'amour. Les coups pleuvent autant que les insultes, les préjugés ayant la dent dure envers cette jeune femme en avance sur son temps. On ne lui épargne rien et à force, Berthe a appris à prendre les devants. Armée d'une poêle, d'un couteau, de la carabine de Nana (cette grand-mère formidable qui l'a élevée entre sa grosse distilleuse et ses idées émancipatrices), ou encore du Luger confisqué à un Nazi un peu trop… entreprenant…, la jeune femme ne s'en laisse plus conter. Entre naïveté, séduction et cynisme, elle est prête à faire rentrer les notions de respect et d'égalité dans la tête des hommes, à coups de pelle s'il le faut ! Car si les circonstances parfois tristement exceptionnelles ont fait d'elle une serial killer, Berthe est avant tout une survivante.

À travers les récits de plus en plus grandiloquents de cette mamie infernale, on passe du fou-rire à la consternation, de l'amusement à la révolte. Berthe n'est pas blanche comme neige, loin de là. Pourtant, irons-nous jusqu'à lui jeter la première pierre au fur et à mesure que l'on en apprend davantage sur les épreuves qu'elle a traversées ? le ton change, et sans perdre cette touche d'humour qui le caractérise, on plonge dans l'horreur. À sa place, qu'aurions-nous fait ? Benoît PHILIPPON nous parle ainsi de liberté et d'égalité, nous questionne sur les notions de justice et de légitime défense. Les remarques de Ventura alimentent à merveille ces réflexions, quitte à poser les questions qui fâchent. Berthe en ressort grandie, pertinente à défaut de verser dans la modération. Ce roman m'a souvent rappelé la chanson « Né en 17 à Leidenstadt » de Jean-Jacques Goldman : « On saura jamais c'qu'on a vraiment dans nos ventres / Cachés derrière nos apparences / L'âme d'un brave ou d'un complice ou d'un bourreau ? / Ou le pire ou plus beau ? / Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau / S'il fallait plus que des mots ? ».

La version audio vaut tout autant le détour. Fabienne Loriaux donne vie à cette mamie hors du commun avec tout ce qu'il faut d'effronterie, d'irrévérence et de charisme. Elle incarne à la perfection les humeurs et les dilemmes de Berthe, sa volonté inébranlable. Elle adapte son timbre de voix aux différents âges traversés par cette anti(?)héroïne, ainsi qu'aux personnages secondaires. Dansant entre espièglerie et fatalité, elle nous conte cette histoire en y mettant tout son coeur, révélant un talent certain pour la comédie et la mise en scène. S'il m'est donné de revoir son nom sur un livre audio, je ne manquerai pas de sauter le pas les yeux fermés !

Si ce roman est souvent en décalage absolu entre le ton exploité et les faits rapportés, à dessein et pour notre plus grand divertissement, la pertinence du propos subsiste, intacte. Certains schémas narratifs ont beau se répéter, Benoît PHILIPPON ne perd rien en force de démonstration et nous rappelle ce que cela signifiait d'être une femme au XXème siècle. Il pointe du doigt à quel point les mentalités sont lentes à évoluer et combien, parfois, les femmes conditionnées sont susceptibles d'incarner les pires ennemies de leurs pairs, comme le prouvent si tristement les brimades subies par Berthe à cause de ses tenues vestimentaires, de son indépendance, de son parfum de liberté. Une manière de nous interroger sur ce qu'il en est de nos jours et de recadrer ceux qui osent encore prétendre que le féminisme n'a plus de raison d'être.
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Un polar humoristique et féministe que je recommande chaudement. Une centenaire qui envoie du bois malgré son arthrose et sa vue basse ! Tout comme Jacky Schwartzmann, Benoît Philippon sait manier le verbe pour nous entraîner dans les méandres des vies peu ordinaires de personnages plus ou moins ordinaires.Je ne manquerai pas de lire Papi Mariole récemment paru.
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Je remercie @netgalleyfrance et @audiolib de m'avoir permis de faire la connaissance de Berthe!

Ꞅé𝛓𐌵ⲙé :
Berthe a 102 ans. A 6 heures du matin, la police débarque à son domicile pour la placer en garde à vue. En effet, elle a tiré sur son voisin et semble avoir permis la fuite de deux personnes en cavale.
L'inspecteur Ventura est chargé de l'interroger et de tirer au clair ces affaires.
Il ne va pas être au bout de ses surprises. le parcours de la vieille femme est rocambolesque. Et bien qu'elle l'agace, elle va tout de même susciter la sympathie des policiers.

Ⲁ𝓿ⲓ𝛓 :
C'est bien simple j'ai A-DO-RÉ
Déjà l'histoire est géniale ! Sous couvert de second degré, le statut de la femme au fil des 100 dernières années est retracé. Ce que la société attend d'elles et la manière dont sont traitées les femmes qui ne répondent pas aux attentes.
La vieille femme évoque aussi ses blessures personnelles. Elle est très touchante.
Berthe a vécu le pire et s'est battue autant qu'elle l'a pu pour conserver sa liberté. Femme engagée, elle a son franc parlé qui est absolument savoureux.
J'ai adoré la construction du récit qui est présenté de manière chronologique tout en suivant l'interrogatoire.
J'ai aussi apprécié de découvrir un peu plus notre cher Ventura qui est aussi un personnage riche.

La lecture effectuée par Fabienne Loriaux est incroyable. Elle est époustouflante dans le rôle de Mamie Luger tout en interprétant très bien Ventura un peu blasé.

J'ai été littéralement séduite par ce livre audio. Il est vraiment à découvrir !
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100 ans, serial killeuse. Une mémé qui dépote. Un interrogatoire tout en longueur avec une vieille dame acariâtre mais que l'on finit par aimer. Arrêtée pour avoir aider des jeunes malfrats à échapper à la police. Au fil de l'interrogatoire elle va avoué les très nombreux assassinats qu'elle a commis au long de sa longue vie. c'était toujours pour une bonne cause, à savoir sauver sa propre vie. Une féministe avant l'heure qui a lutté avec ses propres moyens pour sauvegarder ses droits face à des hommes violents et maltraitants. Drôle, grinçant et attachant.
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Je n'aime pas du tout l'expression "page turner", mais là, je suis forcé de reconnaître qu'elle est parfaitement adaptée à ce Mamie Luger.
Bon dieu qu'elle est attachante notre Berthe et bordel que nous avons envie de connaître toute sa vie. Nous sommes littéralement suspendu à ses lèvres !
Sous sa couverture rigolote et son penchant pour l'humour, ce roman recèle au final beaucoup de choses.
Du féminisme, une vie pas facile (hyperbole de la condition des femmes d'hier et d'aujourd'hui), du bagout comme c'est pas permis, de la vengeance mais aussi une bonne dose d'hémoglobine !
Un très très bon moment de lecture et un livre à conseiller à tout plein de monde !

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J'ai entendu parler de Mamie Luger à plusieurs reprises, souvent en bien, et ce bouche-à-oreille m'a décidée à solliciter ce roman audio auprès de @netgalleyfrance
Je me suis embarquée dans cette lecture complètement à l'aveugle, curieuse de ce que j'allais y découvrir. le moins que l'on puisse dire, c'est que ce roman est déroutant! Mais je l'ai beaucoup apprécié.

Le présent du récit se passe sur une journée, dans un commissariat, alors que Berthe, centenaire au franc-parler, est en garde-à-vue. L'interrogatoire mené par l'inspecteur Ventura va permettre à la vieille dame de revenir sur sa vie et de nous emmener avec elle dans ses flash-backs.

Durant la première partie, on découvre des cadavres dans la cave de Mamie Luger, ceux de ses maris et d'un nazi. Des hommes qui ont été violents, abusifs et dont Berthe s'est débarrassée au fil des années. Elle déroule le fil de ses mariages infructueux et des épreuves qui l'ont rendue forte mais désabusée. On découvre une Berthe féministe, indépendante, en décalage complet avec le patriarchat du siècle pendant lequel elle a vécu.
Ces crimes successifs sont racontés avec un humour piquant, Berthe ayant une gouaille et un aplomb sans pareil.
La loi n'est pas du côté de Berthe, c'est le moins que l'on puisse dire. Pourtant, le lecteur, tout comme Ventura, ne peut s'empêcher de s'attacher à cette mamie unique en son genre, à qui la vie n'a pas fait de cadeau.
Ce sentiment est confirmé et même renforcé dans la seconde partie du roman, durant laquelle Berthe évoque l'amour de sa vie qui a souffert de discrimination.

J'admire la façon d'écrire de @benoit.philippon que je découvre avec ce titre. Sous un humour presque noir, des dialogues épiques, il parvient à dénoncer des injustices et à transmettre des émotions. J'ai beaucoup aimé cette plume si particulière et je vais me pencher sur la bibliographie de l'auteur.

Ce fut une très belle découverte pour moi et j'en remercie @netgalleyfrance et @audiolib
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Coup de Coeur !

"Mamie Luger" est un roman policier à l'humour noir irrésistible dont l'héroïne attachante a la gouaille de Tatie Danielle et le caractère explosif de Ma Dalton !

A découvrir chez @Audiolib grâce à l'interprétation magistrale de Fabienne Loriaux qui incarne son personnage à merveille et apporte vraiment une plus-value à son l'histoire tragi-comique qui fait autant rire que pleurer !

Six heures du matin, Berthe, cent deux ans, canarde l'escouade de flics qui a pris d'assaut sa chaumière auvergnate.

Huit heures, l'inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger passe aux aveux et le récit de sa vie est un feu d'artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de veuve noire et de nazi enterré dans sa cave... entre autres !

Alors aveux, confession ou règlement de comptes ? Ventura ne sait pas à quel jeu de dupes joue la vieille édentée, mais il sent qu'il va falloir creuser... au sens propre comme au figuré !

Je remercie @Audiolib et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce roman dont l'humour m'a un peu fait penser aux films d'Audiard.

J'ai eu le plaisir d'écouter cette version audio très réussie et je tiens à saluer la performance de la comédienne Fabienne Loriaux qui prête sa voix à Berthe, et aux autres personnages, avec talent.

Son timbre de voix chevrotant, ses intonations fluctuantes, son ton sarcastique et son flux narratif assez lent permettent d'incarner parfaitement le personnage centenaire et espiègle de Berthe qui raconte sa vie lors de sa garde à vue... et déterre les cadavres profondément ensevelis !

La structure narrative alterne entre le moment présent de la garde à vue de Berthe avec l'interrogatoire de l'inspecteur Ventura qu'elle prend plaisir à manipuler, et le récit de son passé grâce à de nombreux flashbacks qui vont de son adolescence à son dernier amour. L'émotion est bien présente tout au long du roman qui commence comme une comédie et se termine de manière tragique.

Ce qui m'a beaucoup plu, c'est que l'humour est omniprésent, même si les thèmes abordés sont douloureux : les violences conjugales, le viol, l'infidélité, l'avortement, la stérilité, la condition féminine ou encore le racisme.

Derrière la personnage caricatural de Berthe se cache une héroïne au grand coeur, éprise de justice, profondément humaine et attachante, car à la fois victime et bourreau. Un très bon moment d'écoute que je recommande vivement !
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Le roman de Benoît Philippon, renferme deux étages, deux degrés de lectures qui s'opposent et pourtant se complètent parfaitement.
Une première façon de présenter cette aventure serait d'insister sur l'humour et le comique de situation et des dialogues percutants qui ne sont pas sans rappeler, d'autres l'ont déjà dit avant moi, ceux d'Audiard ou de Frédéric Dard.
Berthe, petite bout de femme de 102 ans est en garde à vue pour avoir tiré sur son voisin. Elle a aussi permis à un couple en cavale d'échapper à la police.
L'inspecteur Ventura, chargé de l'interrogatoire, comprend toutefois, au fur et à mesure, que la mamie en question est plutôt du genre flingueuse que gâteau. Il découvre en même temps que nous cette vie qui débute avec la Première Guerre mondiale et qui traverse le XXe siècle à coup de meurtres en tout genre. Dans sa cave, à la mémé, on retrouve un cadavre, puis plusieurs. Et à chaque fois, Berthe explique ce qu'il s'est passé, avec une gouaille et une verve réjouissante, un décalage total entre la façon de le raconter et les horreurs qui sont commises. Les dialogues sont souvent très drôle, et on se dit que ce livre léger est parfait pour passer un bon moment, le sourire au lèvres.
Et puis, au fur et à mesure, se détache de ce fond humoristique, le patchwork que fut la vie de mamie Luger. On a les informations dans un ordre non chronologique, choisi par l'auteur, judicieusement disséminé et si l'humour des dialogues est présent du début à la fin, le deuxième étage de ce roman nous apparaît de plus en plus clairement et ce n'est plus aussi drôle que ça dans le fond.
Mamie Luger a connu une existence compliquée de sa jeunesse avec sa grand-mère, Nana qui en fait une fille forte et intelligente, à ses mariages avec des hommes violents, peu efficaces dans les choses de l'amour, adeptent de la domination masculine qui allait de soit à l'époque, sa traversée de l'Occupation dont elle a conservé le Luger qui lui donne son surnom, un autre mariage avec un séducteur italien …
Elle a traversé le siècle, subissant la condition féminine et refusant de se laisser faire par les hommes. Seulement, Berthe, quand elle doit résoudre un problème, elle le fait définitivement. Et quand les problèmes, ce sont les hommes de sa vie, la solution est tout aussi radicale.
Cette exagération et ce décalage, racontés avec des dialogues aux petits oignons apportent de l'humour et de légèreté, mais le fond, le véritable propos du livre, c'est la situation des femmes et sa très lente évolution au XXe siècle.
A la violence des mâles, Mamie Luger a répondu par une violence féminine, plus forte, et plus définitive. Plus intelligente aussi, pourrait-on dire, car, après tout, elle n'a jamais été prise. Avouer tous ces crimes à 102 ans a quelque chose de surréaliste.
Pourtant, on l'aime cette mamie Luger, on ne la voit pas comme un tueur en série ou une psychopathe, on lui trouve des circonstances atténuantes, on se réjouit presque du sort de tous ces c…
L'émotion aussi, vous guette au détour de quelques pages quand, la mémé en manque de confidences narre son amour pour un soldat américain noir, lui aussi victime de discrimination chez les siens et de préjugés en France.
Un roman plus profond qu'il n'en a l'air et qui sous un vernis réjouissant d'humour et de dialogues percutants présente un condition féminine beaucoup moins rose.
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L'histoire de Berthe est terrible, mais racontée avec une gouaille digne d'Audiard. Les dialogues sont savoureux et l'on se marre presque à chaque ligne, pourtant les sujets abordés son graves, violences faites aux femmes, machisme, racisme, légitime défense,justice aveugle... Bref tous les maux de notre société que Berthe règle à coups de pelle et de Lutger.
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