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3,51

sur 39 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ce roman m'a été proposé dans le cadre d'une masse critique. Babelio et l'éditeur Scrineo (que j'en profite pour remercier !) précisaient bien qu'il se situait dans le même univers que "Chromotopia" de la même auteure mais pouvait être lu indépendamment. Cela tombe bien parce que je n'ai pas lu "Chromotopia".
Sauf qu'Aequo, l'un des personnages principaux, vient de Chromotopia (la ville, mais aussi le livre dont il était l'un des héros) et que je n'ai pas compris les diverses allusions faites à son passé.
Il est extrêmement difficile dans ce genre de cas de communiquer au lecteur les informations essentielles tout en ne se répétant pas trop pour ceux qui en ont connaissance. Mais là, vraiment, j'ai l'impression qu'il me manque tout un pan de l'histoire. Plutôt agaçant !

Concernant "Robustia", l'histoire prend place dans un univers très inspiré de l'antiquité romaine (architecture, vêtements, titres latins...). La ville est organisée en castes basée sur les aptitudes physiques. Plus l'on est fort et apte à combattre, plus on a de pouvoir. Les faibles et les estropiés étant relégués à la marge de la société.
Cette cité a pour mission de protéger tout le continent de monstres destructeurs appelés potwor.
Et voilà que dans cette ville où la force physique fait tout, la jeune Biann atteint la plus haute sphère de commandement : l'Electrum. Ce faisant, elle prend la place de Kalel, qui ne supporte pas cette humiliation. Voilà pour nos trois personnages principaux.

Je dois dire que l'univers créé par Betty Piccioli est plutôt convaincant. Son organisation sociale inégalitaire tient la route et ses enjeux dramatiques sont variés.
Cependant, je n'ai pas été totalement convaincue par "Robustia". Des scories de vocabulaire (le personnage court "à s'en décrocher les poumons" à plusieurs reprises par exemple) et des répétitions ont gêné ma lecture. Comme page 313 "Soudain, l'ambiance change et devient électrique entre eux deux. Je crois bien qu'un conflit larvé persiste entre eux." ou encore 314, "Nous avons besoin d'être unis. Toutes les anciennes Nuances unies dans un même combat."
Ce n'est pas très grave, mais l'accumulation de ce genre de détails sur 408 pages est pesant. Il me semble que cette fresque guerrière aurait mérité une relecture plus attentive de la part du correcteur, qui l'aurait aidée à élever le texte au niveau de ses ambitions.
Si j'ai plutôt aimé les personnages de Alind et Jeremiah, les autres auraient aussi gagné à être un peu plus nuancés. Ici, les gentils sont très gentils et les méchants très méchants, sans qu'une bascule ne soit envisageable.

Par ailleurs, et c'est un avis tout à fait personnel, je ne suis pas très fan de l'utilisation des menstrues de l'héroïne comme ressort dramatique. Il est nécessaire d'informer sur l'endrométriose, et une maladie chronique est effectivement un handicap dans ce type de société, mais j'aurais préféré que l'auteure propose autre chose. D'autant plus que cette "faiblesse" n'est utilisée qu'une fois, alors que son caractère cyclique aurait permis de l'exploiter autrement.

Pour toutes ces raisons, j'ai eu du mal à aller au bout de ce roman. Mais je ne doute pas qu'il puisse trouver son public, notamment chez les fans de "Chromotopia".
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