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3,16

sur 97 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pour moi qui mettais beaucoup d'espoirs dans ce livre de la rentrée littéraire précédente, cela a pourtant été une réelle déception. Pourquoi? Je m'explique en quelques mots…

Tout d'abord, le style d'écriture auquel je n'ai pas adhéré. J'ai trouvé l'écriture compliquée et pas vraiment fluide, contrairement à ce que je suis habituée. Par contre, j'ai apprécié le risque pris par l'auteur de faire « parler » la Montagne Pelée, comme il le fait dans certains chapitres et non, comme la quatrième de couverture le laisse penser, durant tout le récit.

Ensuite, je pensais voyager par la pensée dans ce département d'outre-mer qu'est la Martinique, lieu haut en couleurs et exotique pour moi. Or, je n'y ai pas retrouvé les parfums et les senteurs espérés par les descriptions. Même si de nombreux lieux sont mentionnés, mon imagination n'a pas eu l'opportunité de me transporter aussi loin.

Dernier point négatif pour moi : les personnages. Alors que ces derniers ne sont pas forcément nombreux, j'en ai vite perdu le fil, sans vouloir vraiment essayer de le retrouver. Je n'ai pas abandonné ma lecture mais je l'ai laissée de côté un certain temps, ce qui ne m'a pas chamboulée dans le reste de l'histoire.

Attention, tout ceci n'est que mon humble avis. Comme je vous l'ai déjà dit, je vous conseille de lire ce livre et de vous en faire votre propre opinion. Si vous souhaitez en débattre ensuite avec moi, n'hésitez pas à me laisser un message sous cet article, j'en serai honorée
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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En 1902 à la Martinique, la montagne Pelée entre en éruption, faisant environ 30000 morts.
Voilà le sujet de ce roman dont l'originalité est de faire parler la montagne Pelée elle-même, en faisant un personnage à part entière.
S'y mêlent d'autres personnages humains : le maire, le consul, une lavandière, un jeune comédien noire, une jeune fille éprise du comédien............
que la montagne observe.
C'est amusant malgré le drame de la situation, la ville De Saint-Pierre ayant été anéantie.
Des faits historiques, une représentation de la société martiniquaise en 1900 , voilà ce que nous offre l'auteur.
L'écriture est vive, pleine d'humour et de poésie.
Indéniablement, l'auteur a du talent.
Pourtant j'ai eu quelques moments de lassitude au cours de cette lecture.
Daniel Picouly est un de ces écrivains que j'aime beaucoup tout en étant pas spécialement fan de ses écrits.
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Ce roman fait partie des romans qui sont dans ma PAL depuis si longtemps que je ne me souviens pas pourquoi je l'ai ajouté ni quel est le sujet du livre.

C'est donc avec seulement la citation de la quatrième de couverture que je me suis lancée dans ce roman historique.

8 mai 1902, La Martinique, Saint-Pierre. Un narrateur d'abord solennel qui observe. En réalité une narratrice, la Pelée, qui observe sa ville à quelques heures d'une immense et dévastatrice éruption volcanique. Très vite la narration devient caustique, critique, moqueuse. Elle croque dans leurs derniers instants, les habitants qui vont périr. 30 000 morts. La parole est donnée non pas à tous mais tout de même à une multitude de personnages, du gouverneur au cheval de course, du curé au pont de pierre, de la lavandière à la rivière, et bien d'autres. Les élus s'expliquent sur les raisons de la non évacuation de la ville. Et toujours la Pelée qui raconte les hommes, les femmes, leurs vies viles et sans espoir.

Alors que tout est anéanti en quatre-vingt-dix secondes, j'ai trouvé que c'était parfois un peu long dans l'histoire de chacun. Et quand le récit s'accélère passant d'un personnage à l'autre dans chaque paragraphe ça devient parfois confus.

Si le texte dégage de la profondeur et de l'émotion, je n'ai toutefois pas été complètement convaincue. C'est cela dit un beau roman historique qui relate un fait important de l'Histoire de manière originale.


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Le jeudi 8 mai 1902 à 7h52, la montagne Pelée explose, ensevelit Saint-Pierre de la Martinique sous une nuée ardente corrosive qui cimente instantanément les poumons. Elle fait 30 000 victimes en quatre-vingt-dix-secondes. Daniel Picouly, dont les racines paternelles sont martiniquaises, revient sur ce désastre volcanique.


A l'issue de cette lecture, je suis partagée. Les aspects historiques et politiques de la catastrophe sont bien documentés. L'auteur relate comment le gouverneur Louis Mouttet, téléguidé par le Ministère des Colonies à Paris surexcité par de proches élections, minimise l'importance des manifestations de la montagne tueuse, relayé dans sa désinvolture par le journal le plus lu de l'île « Les Colonies ». La Commission du Volcan assure que tous les phénomènes en cours n'ont rien d'anormal et conclue qu'elle tiendra la population au courant des moindres évolutions observées. Il ne faut surtout pas affoler, car comment gérer l'exode massif des habitants par l'unique échappatoire possible, la mer ? Bilan : 30 000 morts.


En revanche, je n'ai pas adhéré au choix de Daniel Picouly de personnifier la montagne Pelée et d'en faire la narratrice qui programme la destruction De Saint-Pierre, cette «fille du port, les jambes ouvertes à tous les embruns », cette «catin aux deux parfums, de l'ail et du sucre », « qui fait tapiner son port, une sacrée gagneuse », cette «chienne consentante et haletante résignée sous la saillie ». Je n'ai pas compris l'intention de l'auteur.


C'est donc la montagne Pelée qui a le mot de la fin : « 7h52. Je n'ai pas pu me retenir. J'aurais aimé résister, faire rempart. Tenir jusqu'à 8 heures. C'était mon ambition. J'avais besoin d'une heure pile. Franche. Propre à rester gravée dans les mémoires ». Ah bon ? Je pense que même avec 8 minutes d'avance sur son planning, l'éruption de la montagne Pelée a laissé un impérissable souvenir dans la mémoire collective des martiniquais !
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8 mai 1902, 5 heures du matin au jardin botanique De Saint-Pierre. Alors que la Montagne Pelée fait des siennes, Othello est sur le point de perdre la vie en duel. Face à lui Georgien d'Outreville, un tueur professionnel engagé par le tuteur de Louise, la femme qui l'aime, afin qu'il se débarrasse de son rival.

Louise attend de l'autre côté du mur, dans une calèche, avec son tuteur et un prêtre censé les marier, une fois Othello tué. Louise n'a aucune intention de consentir à cette union et a prévu de se donner la mort avec le pistolet de poche contenu dans son sac qu'elle serre contre elle.

Louis Mouttet, le gouverneur De Saint-Pierre, depuis quelques mois en poste, a reçu l'ordre de ne pas évacuer la ville, malgré les menaces du volcan qui depuis quelques jours gronde sous leurs pieds. le professeur Landes a tout fait pour convaincre les autorités, sans résultat.

Marius Hurard, patron du journal Les colonies, est dans son bureau. Depuis que la montagne s'est réveillée, les tirages du journal s'envolent. A 7h52, ils mourront tous ou presque…

Quatre-vingt-dix secondes signe mes retrouvailles avec la verve de Daniel Picouly dont j'avais adoré L'enfant léopard pour lequel il avait reçu le Prix Renaudot, largement mérité.

Dans son nouveau roman, l'auteur donne la parole à la montagne Pelée, héroïne d'une épopée terrifiante, qui va donner la mort à près de trente mille personnes le 8 mai 1902 en seulement quatre-vingt-dix secondes, détruisant au passage la ville De Saint Pierre.

L'histoire totalement véridique de la catastrophe nous est contée par la Montagne Pelée en personne. Pour elle, Saint-Pierre est devenue une ville vénale, une catin, une Sodome tropicale, le berceau de toutes les dérives et paillardises de l'homme : les curés envoient leurs soutanes par dessus tête, les bordels font recette…

Le volcan s'énerve, les avertit par de réguliers grondements, de la fumée, de la lave, il a déjà fait des dizaines de morts chez les bêtes comme chez les hommes aux alentours De Saint Pierre mais personne ne comprend ses avertissements.

Alors, du haut de ses 1 351 mètres, la montagne Pelée décide de punir par sa colère ces humains arrogants et ambitieux. Seuls, quelques-uns, qu'elle a dument choisi, pourront survivre et témoigner qu'ils ont vécu le jour du Jugement dernier, comme Cyparis, au cachot au moment où la nuée ardente va s'abattre sur la ville.

Avec ce roman, Daniel Picouly s'attaque à un fait historique pour lequel je ne savais rien, de ce point de vue là c'était très intéressant d'autant plus que la catastrophe nous est racontée de façon très originale puisque c'est le volcan lui-même qui prend la plume.

Au-delà de la catastrophe en elle-même, l'auteur plante le décor de son récit, nous décrit la société martiniquaise de cette époque avec le pouvoir toujours aux mains des blancs, les noirs qui continuent de suer sang et eau pour un salaire de misère mais qui sont désormais libres de le faire puisque plus sous le joug de l'esclavage. Rares sont ceux qui ont pu s'élever comme Marius Hurard, patron du journal Les colonies, l'un des protagonistes du roman.

Entre les deux, les métisses, ne sont pas bien lotis. A l'instar d'Othello, il leur est difficile de faire des études et ils ne peuvent espérer contracter un mariage avec une personne venue de Métropole comme Louise.

Sur le papier ce sujet m'intéressait beaucoup : le fait historique, un narrateur volcan la satire sociale, l'ignorance sociale, la vie dans les colonies… et après un début de lecture enthousiaste, je vous avoue que je me suis un peu lassée.

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En un peu moins de 200 pages, l'auteur retrace les derniers instants de Saint-Pierre de la Martinique avant l'éruption de la Pelée en 1902. Alternant l'histoire individuelle et l'histoire collective, il donne voix à la Pelée elle-même. Et voilà que le volcan s'attarde à nous décrire un duel qui vire du tragique au comique, une histoire de vieux tuteur et de la jeune fille qu'il élève en vue de l'épouser comme si le volcan avait lu L'École des femmes, une histoire d'amant qui risque de se suicider en croyant à tort que son amie est morte comme si le volcan avait lu Romeo et Juliette... Ce sont deux exemples de ce que je considère comme des facilités et il y en a bien d'autres qui sont plutôt des facilités de langage : formules toutes faites, tournures dans l'air du temps.
Or le sujet est riche, c'est peut-être ce qui le rend difficile à mener : l'histoire de l'abolition de l'esclavage en Martinique, celle de son métissage, celle de l'édification de la ville, de son enrichissement par le sucre et le rhum, celle de ses traditions, et bien sûr celle du volcan et de cette éruption du 8 mai 1902 à 7h52 qui fit 30000 en quatre-vingt-dix secondes d'une nuée ardente malgré les alertes du professeur Landes. C'était une période électorale, les scientifiques n'avaient pas voix au chapitre !

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Le livre commence à l'aube du 8 mai 1902, le jour de l'éruption volcanique de la montagne Pelée en Martinique qui a fait plus de 30 000 morts, quelques heures avant. On découvre plusieurs habitants décrit par la montagne Pelée elle-même. ON découvre les histoires des habitants, leur ignorance face au volcan qui se réveille mais également les états d'âme de la Pelée, comme on la nomme.
De raconter le livre via la montagne Pelée est intéressante et à découvrir. Mais je trouve que l'on survole le sujet de l'éruption et des conséquences qu'il y a eu. le sujet aurait mérité plus de détails approfondis.
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