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3,53

sur 203 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cinq nouvelles contemporaines pour nous conter, l'air de rien, les relations hommes femmes dans l'Iran d'aujourd'hui, entre tradition et modernité.

Cinq nouvelles où nous suivons de jeunes fiancés, mariés, divorcés, de vieux couples et quelques célibataires nostalgiques. Cinq nouvelles au goût âpre des kakis de la dernière, peut-être la plus aboutie, qui donne son nom au recueil. J'ai pensé à Short Cuts de Carver / Altman avec une sorte de douceur floue.

La traduction de Christophe Balaÿ donne la part belle aux expressions idiomatiques et aux formules iraniennes, ce qui est instructif mais oblige à de constants aller-retours au glossaire.

Une agréable lecture pour qui veut tenter de connaître l'intimité des hommes et des femmes dans l'Iran actuel.
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Ne m'attendant pas à être confronté à cinq nouvelles , je me suis trouvé un peu dérouté devant cette lecture , agréable mais qui ne restera pas inoubliable.
Le thème est commun aux cinq textes, il s'agit de couples qui se cherchent et qui au fil des mots font apparaitre toutes leurs différences .
Le rôle de la femme est primordial ici: Que veut elle ? Travailler , vivre comme ce qu'en occident on appelle une femme libre ou rester dans le schéma ancestral de la femme au foyer, passant ses journées à récurer et faire la cuisine . Schéma qui suscite encore l'admiration dans une société où les hommes ne semblent pas tous prêts à abandonner certains acquis.
Les nouvelles font trente à quarante pages, de quoi installer convenablement une ambiance propre à chaque couple.
La structure des textes n'est quand même pas linéaire, il faut un minimum de concentration pour naviguer entre les époques .
Enfin , le plaisir a sans été de se balader dans les rues de Téhéran , de vivre avec ces jeunes couples, leurs aspirations, leurs activités ou encore la place de l'enfant .
Une lecture sympathique , dépaysante .
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5 nouvelles iraniennes légères et mélancoliques qui, peignant subtilement des vies dans leur quotidien, ont réussi à ne pas m'ennuyer. J'ai particulièrement aimé les premières, "les taches" et sa construction en petites séquences, "l'appartement" et ses deux portraits de femmes en miroir. Si j'ai été intéressée par l'image que ces récits construisaient de la société iranienne, tiraillée entre tradition et modernité, bien loin des représentations que j'en avais, j'ai été surtout touchée par le fil rouge, assez universel : est-il possible d'être heureux dans le mariage, de lutter contre la pression sociale ou familiale afin de construire un histoire à deux, de ne pas y éteindre ses illusions de jeunesse en les noyant dans les compromis? (Pour celles et ceux que cela inquiètent, mon mariage se porte bien, merci)
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Touchant 💫

Dans ce court recueil de nouvelles, paru en 1997 en Iran et publié en France en 2009, Zoyâ Pirzâd explore la vie quotidienne dans l'Iran de la seconde moitié du 20e siècle, avant la révolution de 1979, et se concentre tout particulièrement sur la vie de couple. le point commun entre chaque nouvelle ? Chacune semble décrire une situation d'impasse conjugale.

À travers tout ce qui fait le quotidien des personnages qu'elle décrit, Zoyâ Pirzâd dresse le tableau de la condition féminine d'alors, tout comme de beaux portraits de femmes et leur rend par la même un bel hommage.

J'ai aimé la simplicité de ses textes qui ne souffrent d'aucun mot de trop et le talent de cette écrivaine qui permet au lecteur de comprendre tout ce qui se dissimule entre les lignes.

Très émue par cette lecture, je poursuivrai sans nul doute la découverte de ses textes dans les mois à venir, avec l'envie de suivre à travers le regard de l'autrice, l'évolution de ce pays et plus particulièrement de la condition féminine en Iran, au fil des ans...

À découvrir si ce n'est déjà fait !
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Ce livre est un recueil de nouvelles qui tournent toutes autour des relations de couple et de la place de femme en particulier. Nous sommes dans l'Iran d'avant la Révolution où certaines femmes sont libres d'agir comme elles l'entendent mais où les traditions perdurent et le rôle de la femme reste très souvent cantonné à celui de mère et de ménagère.

Attendre un mari qu'elles n'ont pas toujours choisi, ne rien dire qui puisse le froisser (ou culpabiliser de lui avoir dit), et broder, faire la cuisine, s'occuper du jardin ou de la décoration.

De toutes ces nouvelles, une détonne un peu par sa modernité et a particulièrement retenu mon attention : L'appartement.
Mahnaz travaille, évolue dans sa société et n'a pas du tout envie de faire partie de ces femmes dépendantes et soumises. Son mari Faramarz finit par se lasser et la trouve négligente, voire paresseuse parce que ne répondant pas aux codes transmis par les familles. Elle finira par reprendre son indépendance.

J'ai aimé la douceur avec laquelle l'autrice évoque ces scènes de la vie quotidienne, le rôle essentiel mais absolument non reconnu des femmes au sein des foyers. Si on sent poindre une sensibilité féministe à travers sa plume, jamais elle ne vire à la critique. Elle reste respectueuse des traditions et donne un joli aperçu de ce qu'était l'Iran à cette époque. Si de notre point de vue d'occidentales, on peut s'étonner de l'acceptation de certaines traditions, je crains que la situation des femmes depuis l'arrivée des mollahs au pouvoir n'a fait que régresser. Et en cela ces nouvelles nous donnent un bel instantané sociétal.
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Que dire , simplement que j'ai aimé, pour moi c'est comme une guimauve ou un carré de chocolat , cela m'emporte et me fait rêver , rien de plus
Ici 5 nouvelles que je n'ai pas nécessairement aimé de la même manière , c'était le seul livre que je n'avais pas lu de cette auteure iranienne dont j'aime l'écriture qui me transporte ailleurs , j'aime cette nostalgie, cette mélancolie.
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Cette critique porte sur la nouvelle : "Le goût âpre des kakis".
C'est la première fois que je lis de la littérature iranienne. Cette nouvelle, le goût âpre des Kakis, fait partie d'un recueil éponyme de 5 textes ayant, d'après ce que j'ai pu voir, un fil conducteur : le couple tiraillé entre la tradition et la modernité.

Dans cette nouvelle, j'ai aimé la façon dont est décrite la société iranienne, ses us et coutumes, et son évolution. L'histoire ne nous donne pas de date précise, certainement pour nous perdre encore plus et adhérer au plus juste avec les personnages. La maîtresse de maison ne peut pas avoir d'enfant, tout le monde cancane mais elle résiste. Son mari, le prince, ne la quitte pas pour autant. le couple est connu et apprécié pour sa générosité, notamment quand les kakis sont mûrs.

J'ai trouvé cette nouvelle très intéressante, très enrichissante. Cependant, une petite chose me chiffonne : la fin. Il n'y a pas de chute, ou alors je ne l'ai pas comprise… et une nouvelle sans chute, ce n'est pas une nouvelle ! Ceci dit, je ne reste pas sur cette note légèrement négative. J'ai apprécié le style de Zoyâ Pirzâd et je vais aller de ce pas me renseigner un peu plus sur ses ouvrages.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Ce recueil de nouvelles nous transporte dans la vie quotidienne de jeunes gens, femmes, hommes, nouveaux et vieux couples en Iran.

Dans une société bridée, par le poids des traditions, des mariages arrangés et du paternalisme, les différents protagonistes et personnages secondaires tentent (ou non) de trouver des échappatoires.

Ces histoires sont avant tout faites de petits riens, de gestes, de rituels, des tracas du quotidien.

L'auteure nous plonge dans une atmosphère nostalgique, de regrets, de remords et d'espoirs déçus.
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Touchant, tendre, subtil, féministe, ce petit recueil de nouvelles dans une société iranienne qui me demeure toujours aussi mystérieuse mais qui n'est déjà plus l'image archaïque et oppressante que nos si médiocres médias nous renvoient.

Des nouvelles sur le couple, des premiers émois à la rupture ou de ces compromis pour continuer cahin-caha. Sur le temps qui file et ceux qu'on enterrent, sur la vieillesse et la solitude.
Mais avec une plume toute en légèreté, descriptions emplies d'odeurs et saveurs de Téhéran, clins d'oeil sur la bêtise des hommes et la ténacité des femmes.

Exotique et rafraîchissant.
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Ce recueil de nouvelles douces amères sur la vie en Iran entre tradition et modernité, traite des relations amoureuses, de l'attachement aux vieilles maisons décrépites ...

Il rappelle le goût ancestral des plats aromatisés avec herbes et ingrédients secrets, les après-midi de pêche, les nuits entre amis ...

Il évoque le temps qui passe, la nostalgie des étés et d'un temps qui ne reviendra plus ...

Un auteur que je découvre et dont je vais tâcher de trouver d'autres oeuvres ...
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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