Après avoir découvert
Taqawan d'
Eric Plamondon pour le Prix Audiolib 2021, j'étais impatiente de lire
Oyana dans le cadre du Prix des Lecteurs.
En mai 2018, l'E.T.A., organisation séparatiste basque, annonce sa dissolution. Pour
Oyana, la nouvelle la bouleverse et fait remonter son passé à la surface. La vie d'
Oyana semble liée à cette organisation. Elle est née le 20 décembre 1973, jour d'un attentat tuant Luis Carrero Blanco, le Premier ministre de Franco, auquel son père biologique participait. Cependant,
Oyana grandit dans l'ignorance de l'existence de son géniteur et de l'organisation. Jusqu'au jour, où une fois adulte, elle se retrouve malgré elle impliquée dans un autre attentat. L'E.T.A. ne lui laisse guère le choix : soit elle les rejoint, soit elle disparaît en exil au Mexique avec une nouvelle identité. Dans sa nouvelle vie, elle rencontre Xavier, l'épouse et part vivre au Canada. Mais devant cette nouvelle fracassante,
Oyana est dépassée par ses émotions et décide de raconter toute son histoire à son mari, tout en repartant sur les traces de son passé.
Oyana est avant tout un échange épistolaire, car la femme écrit à son mari ses remords, son passé trop lourd à porter, ses mensonges. Cependant entre les lettres (qui ressemblent plus à un journal intime),
Eric Plamondon a inséré des chapitres plus documentaires, historiques concernant l'E.T.A. Avec des mots simples, il pose des questions insolubles sur la culpabilité, l'engagement, la lâcheté, le hasard, le destin…
Oyana se laisse lire très facilement, la plume d'
Eric Plamondon est très agréable à lire. Cependant, la fin m'a laissé sur ma faim. A croire que l'auteur ne savait comment terminer son roman et s'est arrêté là, sans aller jusqu'au bout de son idée. J'ai déjà vu des fins ouvertes qui pouvaient laisser l'imagination du lecteur choisir la finalité qu'il souhaitait mais dans le cas d'
Oyana, c'est trop abrupte, trop flou.
Oyana peut choisir n'importe quoi et vu la précision des faits relatés, cela détonne beaucoup.
De plus, le livre étant dans la sélection polar du Prix des lecteurs, je n'ai pas compris ce choix. Il est plus dans la littérature générale que noire. Même si la fin tend vers le thriller, on ne peut juger une catégorie pour quelques chapitres.
Malgré ces points négatifs, la lecture d'
Oyana était instructive et plaisante. J'aime beaucoup le style de l'auteur, même si ce roman m'a moins plu que le précédent.
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