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La dissolution de l'ETA va chambouler la vie d'Oyana. Elle qui avait pourtant fui cette organisation armée basque indépendantiste en refaisant sa vie au Canada. Elle décide de revenir dans sa région natale et de dévoiler son passé bien enfoui.
Un beau roman qui prend la forme de lettres d'aveux envoyées au mari. Oyana lui dévoile au fur et à mesure comment elle est arrivée à Montréal et ce qu'elle a été obligée de construire, de maigres remparts face à son passé. Oyana retrouve finalement la ville où elle a grandi, mais celle-ci a bien évoluée et ses repères sont chamboulés. D'autant que des fantômes de son ancienne vie n'apprécient guère son retour.
J'ai trouvé ce polar très intéressant, enrichissant sur un sujet que je ne connaissais pas. Un polar plutôt historique donc avec une intrigue liant le politique, les secrets et l'exil. Un roman remarquable, l'histoire d'une vie.
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Au moment d'ouvrir ce roman, l'attente était très forte car j'avais particulièrement apprécié "Taqawan" du même auteur, une petite curiosité particulièrement prenante et mêlant subtilement les genres, bref une vraie pépite. C'est toujours un peu délicat d'être placé dans cette situation car en général, lorsque j'en attends beaucoup d'un roman, je suis souvent un peu déçu à la fin. Celui-ci n'échappe pas à la règle, je l'ai trouvé un peu moins sympa que "Taqawan", mais ne vous y trompez pas, il reste pour moi un bon roman.

Eric Plamondon emmène le lecteur sur les traces d'Oyana. Elle vit à Montréal avec son mari. En mai 2018, un évènement va faire ressurgir le passé de cette femme. Cet évènement, c'est l'annonce par l'ETA, l'organisation séparatiste basque, de sa dissolution. Oyana va ressentir une envie irrépressible de revenir en France et écrit une lettre à son mari. C'est avec cette lettre que le lecteur va découvrir le passé d'Oyane et, comme vous pouvez vous en doute, son passé est marqué par l'ETA.

Je n'en dis pas plus car compte-tenu de la (très) petite taille de ce roman, je peux très vite en dire trop et gâcher un peu le plaisir de la découverte. C'est d'ailleurs ce qui m'a un peu déçu dans ce roman, sa taille. Il y avait la matière pour faire quelque chose d'un peu plus dense, d'un peu plus approfondi sans pour autant donner l'impression de meubler. Ce n'est pas le choix qu'à fait l'auteur, déjà "Taqawan" n'était pas bien épais, mais je ne l'avais pas ressenti pareil.

Il y avait donc matière à faire quelque chose d'un peu plus fouillé et je suis resté sur ma faim mais cela n'en fait pas un mauvais roman pour autant loin de là même. le format court en fait un livre intense. Forcément, il n'y a pas de temps mort. de plus, l'auteur arrive à mettre des mots sur des sujets complexes et à faire passer le lecteur par différentes émotions.

Le personnage principal est très intéressant et on plonge vraiment dans son intimité, ses émotions, ses doutes, c'est un roman qui arrive quand même à en dire beaucoup en aussi peu de pages et pour le coup c'est un petit exploit. Au-delà du personnage, le sujet est également intéressant et donne l'occasion de revenir sur plusieurs faits historiques.

Vous l'avez compris, je recommande fortement ce petit roman. C'est original, c'est percutant, ça aurait pu être un peu plus dense, un peu plus fouillé mais au final, même si je suis resté un peu sur ma faim, j'ai passé un très bon moment de lecture. Évidemment, si vous ne l'avez pas lu, je vous recommande également "Taqawan" du même auteur.
Lien : https://marquepageetexlibris..
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Elle est née au pays Basque et a vieilli à Montréal. Un soir de mai 2018, son passé refait surface. Elle écrit alors à l'homme qui partage sa vie afin de s'expliquer pour qu'il puisse comprendre. Elle a posé des choix qui ont changé sa vie. Certains, plus définitivement que d'autres. Elle n'a que deux certitudes : elle s'appelle Oyana, et l'ETA n'existe plus.

Euskadi Ta Askatasuna, ou l'ETA, est une organisation basque indépendantiste d'inspiration marxiste-léniniste fondée en 1959 et active jusqu'en 2018. L'organisation a évolué d'un groupe résistant au régime franquiste vers une organisation terroriste. Vous savez que j'aime énormément apprendre en lisant. Malheureusement, les seules infos intéressantes ressortant de ce livre sont celles-là. À vous d'aller plus loin si le sujet vous intéresse…

Pour le reste, il s'agit d'une lettre d'Oyana à son mari. La lettre d'une femme qui se ment à elle-même, la lettre d'une femme hypocrite. le récit est froid, sans âme. Les seuls éléments qui m'ont réellement touchée, sont ceux où l'auteur parle des baleines. Heureusement, pour ma part, qu'il ne comptait que 150 pages. Ça se lit vite mais je n'ai pas su m'attacher à ce personnage principal. Bien que je puisse comprendre les événements, je ne m'explique pas, malgré cette lettre, son attitude, ses faux-semblants.

Je ne sais pas quoi vous en dire davantage. Si ce n'est que je ne comprends pas sa sélection dans la section « polar » du prix des lecteurs du Livre de Poche. Et cela dit, ne vous arrêtez pas à mon avis. D'autres lectures l'ont beaucoup apprécié !
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Oyana, est partie faire sa vie au Canada.
Exilée de force pour un passé terroriste qu'elle a plus subi que choisi, elle a quitté le pays Basque il y a 23 ans.
23 ans de mensonges qu'elle n'assume plus. Elle vient d'apprendre que l'ETA a cessé d'exister et décide de retourner sur sa terre natale. Pour quoi faire au juste ?

Je suis complètement passée à côté de ce récit.

Oyana m'a profondément agacée. Elle est indécise, insatisfaite et égocentrique.

Elle veut partir, mais ne trouve pas le courage de rompre avec son mari, à qui elle joue la comédie depuis 23 ans. Alors elle lui écrit une lettre. Non, plutôt une tartine. Dans un premier temps pour lui révéler sa véritable histoire, mais très vite on comprend que ce n'est qu'un prétexte. En fait elle ne l'aime plus. Une fois partie, elle regrette. Son mari lui manque. Bref, elle ne sait pas ce qu'elle veut… Elle ne se préoccupe pas des autres. Ni de Xavier son mari, ni de ses parents qu'elle a abandonnés tout aussi lâchement il y a 23 ans.

L'histoire aurait pu me plaire, mais la forme ne m'a pas convenu.

Je n'ai pas aimé ce personnage qui a fui son passé et qui fuit maintenant son présent.

Quant à la fin, cerise sur le gâteau : une fin ouverte ! Je déteste ça.

Lien : https://livrite.fr/oyana-de-..
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Certes, c'est bien écrit. le style est impeccable mais, malgré tout, je n'ai pas vraiment réussi à accrocher avec la souffrance interne du personnage central. Peut être en raison des chapitres très courts. Pas pu m'imerger totalement dans l'histoire.
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Livre lu dans le cadre du Prix des Lecteurs du Livre de Poche.

Décidément, les petits romans ne sont pas vraiment ma tasse de thé. le sujet ici est intéressant, c'est bien écrit, mais j'ai l'impression d'avoir eu à peine le temps de connaître les personnages que c'est déjà terminé. Pourtant l'idée ma plaisait bien, l'histoire d'un nouveau départ, d'une vie passée qui nous rattrape. On alterne donc les récits des différentes périodes et on apprend les choses au fur et à mesure.
J'aime ce genre de construction, mais je me sens frustrée parce que j'ai l'impression que ça aurait pu être plus complexe, plus dense. de la même manière, le côté historique, tout autour de l'ETA, m'a laissée un peu sur ma faim. J'aurais vraiment aimé avoir plus de détails, même si j'avoue avoir appris certaines choses.
J'ai tout de même passé un agréable moment de lecture, mais je laisse derrière moi ce petit livre pour retourner à mes pavés.
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Ce texte court, d'une centaine de pages, est intense, inattendu, fort. Cette histoire, c'est celle d'Oyana, et un peu celle de Xavier, qui vivent ensemble au Canada. L'histoire d'une lettre d'adieu, une longue lettre un peu comme un journal intime. L'ETA a été dissout, et il est temps qu'Oyana révèle la vérité à celui qui partage sa vie, avant de fuir et d'assumer. Alors au fil de ces quelques pages, on découvre son histoire, sa culpabilité, le rôle de l'ETA, ses actions. le côté historique de ce récit est vraiment très intéressant.

Éric Plamondon réussit parfaitement à nous captiver, il instaure une certaine tension tout au long de son petit roman : que va-t-il se passer ensuite ? Avant de terminer sur dénouement complètement inattendu, qui m'a vraiment scotchée. J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce roman.
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Oyana c'est l'histoire d'une jeune femme qui se confesse dans une longue lettre adressée à son mari. Elle n'est pas celle qu'elle prétend être car Oyana n'est plus depuis longtemps. Fuyant le pays basque, Oyana s'est installée au Canada et y a refait sa vie mais quand elle apprend dans le journal que l'ETA a été dissolue, c'est sa vie entière qu'elle remet en question. Oyana donne alors sa version, sa vérité.

En 150 pages, Eric Plamondon nous plonge dans une histoire dramatique: celle d'Oyana qui malgré elle, a été embarquée dans un attentat lié à l'ETA. Dans cette confession douloureuse, Oyana va nous révéler pourquoi elle a quitté le pays basque et pourquoi elle a changé d'identité. C'est l'occasion pour elle de revenir sur les sombres années qui ont marqué la France et l'Espagne par des attentats meurtriers. Pourquoi cette cause lui a-t-elle tenue à coeur, elle qui ne s'était jamais vraiment intéressée à la culture basque jusque là? C'est tout le sel de cette intrigue.

J'ai aimé d'une certaine façon ce tout petit roman parce que la prose de l'auteur est très belle. Il évoque magnifiquement bien les paysages et la culture basque. On est plongé dans cet univers très particulier, au coeur de cette identité multiple à la fois française, espagnole avec ce petit quelque chose en plus. Mais voilà, 150 pages c'est bien court pour développer une intrigue dense, pour approfondir les idées d'Oyana et leur donner de la profondeur. le système d'aller-retour en arrière, de coupures de presse, d'articles plus scientifiques est intéressant mais il m'a manqué un petit quelque chose pour que cette histoire soit fulgurante.

Malgré ses qualités d'écriture, « Oyana » n'est pas un coup de coeur. Il aura manqué de densité pour moi.
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L'histoire:
Oyana vit au Québec, mariée à l'homme qu'elle aime. Mais ça, c'était avant d'apprendre la dissolution de l'ETA.
Maintenant, Oyana peut redevenir qui elle est.
Et elle décide de rentrer chez elle, au pays Basque.
Mais pas question de partir sans dévoiler la vérité, toute la vérité à celui qui croyait tant la connaître.

Mon avis:

Il s'agit ici d'un roman qui prend racine dans les actions de l'ETA.
Pour ceux qui ne connaissent pas, comme moi qui en avait vaguement entendu parler, l'ETA était une organisation terroriste revendiquant l'indépendance du Pays Basque. Au prix de nombreuses vies humaines et au travers d'attentats sanglants.

C'est dans ce contexte sanglant et politique que débute la vie d'Oyana.

Je l'ai trouvé très bien documenté, bien écrit et j'ai appris pas mal de choses intéressantes au niveau culture générale sur le Pays Basque.

Par contre, n'étant pas fan de ce genre de textes, je n'ai eu qu'une hâte, ça a été de terminer ma lecture au plus vite.

Heureusement pour moi, il ne fait que 150 pages. Je ne peux pas dire qu'il s'agit d'une déception, car je savais déjà que ce ne serait pas ma tasse de thé.
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Après avoir découvert Taqawan d'Eric Plamondon pour le Prix Audiolib 2021, j'étais impatiente de lire Oyana dans le cadre du Prix des Lecteurs.

En mai 2018, l'E.T.A., organisation séparatiste basque, annonce sa dissolution. Pour Oyana, la nouvelle la bouleverse et fait remonter son passé à la surface. La vie d'Oyana semble liée à cette organisation. Elle est née le 20 décembre 1973, jour d'un attentat tuant Luis Carrero Blanco, le Premier ministre de Franco, auquel son père biologique participait. Cependant, Oyana grandit dans l'ignorance de l'existence de son géniteur et de l'organisation. Jusqu'au jour, où une fois adulte, elle se retrouve malgré elle impliquée dans un autre attentat. L'E.T.A. ne lui laisse guère le choix : soit elle les rejoint, soit elle disparaît en exil au Mexique avec une nouvelle identité. Dans sa nouvelle vie, elle rencontre Xavier, l'épouse et part vivre au Canada. Mais devant cette nouvelle fracassante, Oyana est dépassée par ses émotions et décide de raconter toute son histoire à son mari, tout en repartant sur les traces de son passé.

Oyana est avant tout un échange épistolaire, car la femme écrit à son mari ses remords, son passé trop lourd à porter, ses mensonges. Cependant entre les lettres (qui ressemblent plus à un journal intime), Eric Plamondon a inséré des chapitres plus documentaires, historiques concernant l'E.T.A. Avec des mots simples, il pose des questions insolubles sur la culpabilité, l'engagement, la lâcheté, le hasard, le destin…

Oyana se laisse lire très facilement, la plume d'Eric Plamondon est très agréable à lire. Cependant, la fin m'a laissé sur ma faim. A croire que l'auteur ne savait comment terminer son roman et s'est arrêté là, sans aller jusqu'au bout de son idée. J'ai déjà vu des fins ouvertes qui pouvaient laisser l'imagination du lecteur choisir la finalité qu'il souhaitait mais dans le cas d'Oyana, c'est trop abrupte, trop flou. Oyana peut choisir n'importe quoi et vu la précision des faits relatés, cela détonne beaucoup.

De plus, le livre étant dans la sélection polar du Prix des lecteurs, je n'ai pas compris ce choix. Il est plus dans la littérature générale que noire. Même si la fin tend vers le thriller, on ne peut juger une catégorie pour quelques chapitres.

Malgré ces points négatifs, la lecture d'Oyana était instructive et plaisante. J'aime beaucoup le style de l'auteur, même si ce roman m'a moins plu que le précédent.
Lien : https://desplumesetdeslivres..
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