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4,07

sur 388 notes
J'ai été littéralement emportée par cette saga. Achetée en 2016, lue en 2020, je regretterai presque d'avoir attendu aussi longtemps pour plonger dedans si cela ne m'avait pas permis de lire les trois premiers tomes d'un coup.

Dans la forêt boréale du Vianthryr, deux gabarres remontent le vieux père Framar, l'un des deux plus longs fleuves du monde. À leur bord, un équipage de soudards liés par une cause commune : retrouver le Roi-diseur (en espérant qu'Il leur permette d'accéder à lui) afin de lui poser une question. Une question capitale, que seuls le capitaine et le barde connaissent. Une question dont la réponse pourrait bien changer le cours de la guerre civile qui déchire leur pays.
Car à chaque fois que le Roi-diseur a accepté de répondre, le monde des hommes en a été changé.

Fintan Calladin est le barde en question – et aussi le narrateur. C'est lui qui racontera le récit. Ne croyez pas qu'avoir accès à ses pensées vous donnera réponse à toutes vos questions, le vieux filou est beaucoup trop rusé pour ça ! Il vous fera mariner quelques temps, vous donnera quelques anecdotes qui vous feront vous poser encore plus de questions et vous donnera envie d'en savoir plus.
Ordinairement, je n'aime pas du tout les récits à la première personne. Mais celui-ci fait exception. Fintan (ou devrais-je dire Stefan ?) est un fin conteur qui a toujours le mot juste pour décrire les situations, parfois avec humour, parfois avec curiosité ou détachement, et même, quelques fois, avec horreur – car leur voyage ne sera pas de tout repos, et confinera avec leurs pires cauchemars.
Mais Fintan n'est pas le seul narrateur de l'histoire. Il se partage le rôle avec Manesh.
Manesh, c'est le jeune homme que l'équipage a repêché lors de sa remontée, à des miles et des miles de toute civilisation. Que faisait-il, ligoté à sa branche, à redescendre le fleuve à la force du courant ? Pourquoi cette jambe brisée et ces blessures fort laides ? le capitaine Rama l'ordonne : dès que cet homme sera réveillé, il devra parler ! En temps de guerre civile, on ne peut plus compter sur personne, même dans ces terres reculées. Alors Fintan l'interroge, patiemment. Et écoute son dit sans l'interrompre, alors même que ce qu'il raconte a tout l'air d'un récit de bonne femme. Car Manesh prétend être le fils d'un géant solaire – un être de légende auquel certains ne croient même plus.
Car il te faut savoir, lecteur, que les géants ont arpenté la terre, autrefois. Il en existait même de plusieurs sorte – tout comme il existait d'autres races, différentes des humains. Certains disent que ces races se cachent, que le déclin des géants les aurait touchées, elles aussi. Car entre ces temps de légende et l'aujourd'hui, il y a eu la Gigantomachie et les dieux du Vintou…

Mais je ne veux pas trop vous en dire ! Cet univers riche doit se dévoiler petit à petit pour conserver tout son sel. Une chose est sûre : une fois qu'on a dépassé les cinquante premières pages, plus d'échappatoire : vous serez coincés dans l'histoire comme une mouche dans la toile.
Une deuxième chose est sûre : comme pour tant d'autres personnes, cette saga rejoint immédiatement la liste de mes coups de coeur. La raison pour laquelle je ne lui donne pas la note maximale ? Les fameuses cinquante premières pages, un peu longues à démarrer.
C'est le seul défaut de toute la série.
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Dans un univers fantasy mêlant habilement les mythologies indiennes et nordiques, où deux peuples en guerre cherchent par tous les moyens de prendre le dessus, on suit l'expédition du capitaine Rana en quête d'un oracle très ancien dans des terres oubliées, hostiles à l'homme. Ils croiseront sur leur route un homme blessé au passé trouble qu'ils prendront avec eux et qui leur contera son histoire. Se mêleront ainsi deux récits, celui du Bâtard et celui de cette expédition sans retour.

Manesh est le premier roman publié de Stefan Platteau et le premier tome de la saga Les Sentiers des Astres. Un beau succès si l'on en croit les critiques qui comparent même son style à celui de Jaworski, c'est dire ! Je rejoins volontiers le rang des enthousiastes. Stefan Platteau a une plume magnifique. Je la préfère même à celle de Jaworski bien qu'elle en ai les mêmes défauts. J'ai eu l'intelligence avec Jaworski de ne lire que des nouvelles. Là, on a un roman de presque 500 pages… Rien d'insurmontable donc mais il m'a fallut faire de très longues pauses digestives pour en voir le bout. J'ai mis plus d'un an à le finir.

On pourrait croire du coup que je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture mais, bizarrement, c'est tout le contraire. L'univers créé par Stefan Platteau est comme son écriture, extrêmement riche et foisonnant. Il a réussi à marier à merveille différentes mythologies/cultures et créer un monde résolument païen, coloré et odorant, effrayant et immense, peuplé de créatures fabuleuse et mortelles dont les contes et légendes maintiennent le tout en place.

Même s'il nous dépeint ce monde par petites touches, des détails par-ci par-là qui prendront sens et envergure un peu plus loin, il y a beaucoup d'informations à digérer aux dépens du rythme. On est bien loin d'un Wyld à l'action vitaminée, ici c'est beaucoup de contemplation et d'immersion. C'est une toute autre bestiole, magnifique et superbe mais qui réclame du lâcher-prise pour vraiment l'apprécier.

J'ai été perdue plus d'une fois, ne sachant pas très bien où l'auteur voulait m'emmener, oubliant certains noms ou lieux mais je pardonnais volontiers, tant la ballade était belle. Mais si je veux être objective, le récit souffre de longueurs qui m'ont fait décroché plusieurs fois. Cela ne m'a pas empêché de m'y replonger avec plaisir, même des mois plus tard, mais cela me fait un peu peur pour la suite. Surtout que là, visiblement, ce n'était que l'entrée.

Cela dit, je me suis tellement attachée à ce Bâtard (aux dépens des autres protagonistes qui ne m'ont pas touché plus que ça) que je veux savoir ce qu'il va se passer ! Et puis, je veux rencontrer ce Roi-Diseur et en découvrir plus sur cette forêt et toutes les horreurs et merveilles qu'elle abrite.

Lien : https://wanderingcrossroad.w..
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Un univers assez envoûtant, et la critique de Jaworski est magistrale à ce sujet. À mon goût, trop de descriptions, trop lent. Mais on passe un bon moment.

Et un coup de gueule à l'attention des éditeurs des moutons électriques : c'est une HONTE de publier un livre (pas donné en plus !) contenant autant de fautes, l'avez-vous seulement fait relire ???
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J'ai essayé différents auteurs dans le genre fantasy, mais c'est la première fois que j'aime vraiment un roman de ce genre. Un grand plaisir de lecture, j'ai aimé le style, les personnages, l'univers, le rythme. Un bonheur.
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J'ai adoré cette lecture, extrêmement prenante malgré la lenteur du récit, qui s'accorde parfaitement avec le cadre dans lequel l'intrigue se déroule : sur un fleuve, le temps est forcément plus lent... C'était merveilleusement bien écrit, et la fin m'a tenu en haleine... Vraiment magistral !
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Dans une forêt nordique, un petit groupe d'hommes remonte un fleuve pour trouver le "Roi diseur", un oracle des temps anciens qui pourra les aider à infléchir la guerre qu'ils mènent. En chemin, il sauvent le mystérieux Manesh, qui va leur conter l'histoire de sa vie et ses péripéties pour en arriver au moment fatidique où ils l'ont sauvé.

Très joli roman, Manesh nous transporte dans un univers fait de légendes, de dieux, de géants et de mystères. Parfois sombre, parfois onirique, on sent une influence de plein de mythologies et légendes dans le récit. J'avoue avoir eu parfois du mal avec le rythme du récit, qui alterne entre passé (avec l'histoire de la vie de Manesh) et présent. Autant l'histoire au présent me passionnait, autant certains détours de la vie de Manesh m'ont semblé parfois un peu longuets. Mais il n'en reste pas moins un très beau livre, plein de poésie, avec une intrigue qui se dévoile et se complexifie au fil des pages, et une plume de l'auteur riche et évocatrice. J'ai hâte de lire la suite !
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Achat non prévu des Imaginales 2019, j'ai craqué après avoir entendu l'auteur parlé de son roman lors de la conférence sur la Forêt. Premier roman que j'ai lu de mes (trop) nombreux achats des Imaginales de cet année.

L'écriture de Stefan Platteau, bien que très verbeuse, est bien fluide, on rentre facilement dans l'histoire. Heureusement, car dans ce premier tome, l'action n'est pas trop présente, l'auteur prend le temps de bien mettre en place son univers, surtout tout ce qui touche au personnage éponyme de Manesh. Celui-ci raconte son histoire au "héros" du tome qui est le barde Fintan Calathynn, qui lui retranscrit tout en parlant à la 1ère personne.
J'ai mis héros entre "", car à part être le narrateur, ce n'est pas, pour le moment, et de mon point de vue, le personnage le plus héroïque croisé dans ce tome.
La fin du tome est assez abrupt et nous donne très envie de lire la suite !!!! Que je ne pourrais pas lire avant un certain temps ^^ (trop d'autre romans à lire ! et je ne l'ai pas ^^)
En bref, si vous n'avez pas peur des romans où l'accent est plus mis sur l'univers que sur l'action, Manesh est fait pour vous ! Sinon... Ben n'ayant pas lu le tome 2, je ne peux pas encore vous dire si vous devez franchir le cap quand même ou pas ^^
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On dit des bardes d'autrefois que leurs mots envoutaient leurs auditeurs et les entrainaient dans leurs mondes imaginaires . Stefan Platteau est de cette descendance-là, son verbe riche et coloré fait naître une profusion d'images et de sensations chez son lecteur. Comme,de plus ,l'intrigue est parfaitement maîtrisée , l'univers évoqué original et foisonnant , les personnages attachants ,on attend avec impatience la suite de la trilogie de cette nouvelle voix de la fantasy francophone . Accourez et venez écouter le Barde !
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De cet auteur je n'avais lu que Dévoreur. Cette lecture avait été suffisante pour me donner envie d'en découvrir plus sur l'univers de l'auteur, sur ce lien entre l'homme et les astres abordé dans sa nouvelle. Manesh s'inscrivant comme le premier tome de la série « le sentier des astres », cela me semblait comme une évidence. Qui plus est, ce roman de Fantasy a reçu le prix des Imaginales 2015, il fallait donc que je le découvre !

Cette lecture m'a enchantée. Je ne m'attendais pas à découvrir en Stefan Platteau un si merveilleux conteur que je place sans hésiter aux côtés de Patrick Rothfuss. Que j'aime ces romans où les personnages se racontent ! Et ici comble du bonheur, nous suivons deux récits qui s'entrecroisent. Nous avons le dit de Fintan Calathynn, le barde embarqué sur une des deux gabarres lancées dans une expédition vers le Grand Nord. Fintan tient un journal de bord que nous découvrons. Et celui de Manesh notre héros, qui au début de ce roman vient d'être repêché alors qu'il était blessé et inconscient, dérivant sur le fleuve glacé, accroché à du bois flotté.

Fintan va soigner Manesh, et dès que celui-ci ira mieux, il aura pour mission de le faire parler. D'où vient-il ? Que lui est-il arrivé ? Où sont ses compagnons ? Car dans ces contrées on ne peut espérer survivre seul. Mais Manesh n'ira jamais droit au but, il va choisir de se raconter, en commençant par le tout début : sa venue au monde de bâtard du dieu Errant, un dieu solaire. Puis son enfance, son adolescence mais aussi sa vie de jeune adulte qui n'aura rien de banal. En bon orateur il saura tenir Fintan en haleine, accro à son récit tout comme Stefan Platteau vis-à-vis de son lecteur.

Deux récits qui cheminent lentement, au fil de l'eau, au même rythme que cette expédition dont le but reste bien mystérieux. On pressent tout juste une volonté guerrière derrière celle-ci, mais elle ne se dévoilera que par petites touches dans les dires de Fintan ou lors des événements qui se dérouleront à la fin du volume, lorsque les deux récits se rejoindront.

Deux récits enchanteurs et hypnotisants qui captivent le lecteur sans jamais le lâcher. Deux récits dont il faut se délecter calmement, sans précipitation. C'est la première fois que je mets autant de temps à lire un livre (15 jours), sans éprouver de l'irritation à ne pas avancer plus vite. Comme si les mots de l'auteur me retenaient à chaque page : sensation nouvelle et délicieuse. L'impression d'être bercée par les mythes et légendes que brassent l'auteur dans son roman. Un mélange de rites chamaniques, de cultes hindous, de mythes celtiques crée un univers à nul autre pareil.

Les mystères et les points d'interrogation s'accumulent pendant plus de 400 pages, on est en immersion complète dans ce monde, bercée comme je le disais, et tout d'un coup, sur les 50 dernières pages les révélations affluent, les réponses pleuvent sur un rythme frénétique pour finir par nous laisser sur un affreux cliffhanger des familles qui ne peut que nous forcer à vouloir découvrir la suite. Suite qui porte comme titre le prénom de la seule femme de l'expédition : Shakti, si on excepte sa fille. Toutes deux sont d'ailleurs bien mystérieuses et enjoignent elles aussi à se précipiter vers cette suite.

Une très belle plume riche et envoûtante que je vous enjoins à découvrir. Un univers mystique unique et des personnages très attachants. Bref Manesh rassemble tous les ingrédients nécessaires pour un gros coup de coeur.

Lien : https://bookenstock.blogspot..
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