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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman a priori enchanteur avec ce Lanny qui déconcerte son entourage par ses postures à la limite de l'autisme. L'éditeur présente son texte comme étant « une ode à l'enfance et à l'imagination (…) pour révéler l'invisible magie à l'oeuvre dans nos vies ». Mais le deuxième opus du virtuose Max Porter est bien plus que cela. Lanny n'a peut-être rien de surnaturel. Il n'est peut-être qu'un enfant avec… une véritable âme d'enfant, perdu dans un monde d'adultes égocentrés obsédés par la normalité. Ce serait alors un roman autrement plus dérangeant qu'il n'y paraît en ce qu'il fait prendre conscience des potentiels que nous saccageons avec toutes nos injonctions pseudo-éducatives. Entre « L'attrape–coeur » et « L'enfant sauvage », entre roman gothique et ode à la magie de la vie lorsque vécue sans entraves, « Lanny » s'apparente à une fable en trompe-l'oeil : on dirait du Tim Burton relooké par Greta Thunberg. Les forces naturelles s'expriment au travers des manifestations mutantes du Père Lathrée Morte – le texte est-lui-même polymorphe et s'ingénie à faire entendre toutes les voix du village où grandit Lanny. L'air de rien, il pourrait être question d'un appel à laisser s'épanouir l'infinie spiritualité du vivant qui couve en chacun de nous. Encore une urgence. On en trouve une subtile critique sur Diacritik.


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J'ai lu la version originale anglaise. J'ai retrouvé la plume très particulière de Max Porter et j'ai beaucoup aimé. Ce petit garçon à l'esprit vif et créatif est pris sous son aile par un artiste bourru dans un petit village anglais. Lorsqu'il disparaît, les rumeurs vont bon train. Sommes-nous si prompts à juger nos semblables ? tout cela sous fond de légende locale... un très joli moment de lecture !
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Lanny. Lanny. Lanny.
Répéter ce prénom pour le rendre vivant, pour le trouver là où les yeux des adultes ne se posent pas, trop occupés à leur routine.
Répéter ce prénom que chacun a sur le bout des lèvres. Sa mère, son père, Pete, l'ami, et puis tous les autres habitants, même le père Lathrée Morte, esprit du village qui veille ou qui incite à fuir, celui que tout le monde connait et craint. L'histoire de ce petit garçon nous est contée à la façon d'un roman choral. Chacun nous le décrit, analyse ses réactions, essaie de le comprendre.

Répéter ce prénom et se demander comme les autres si ce petit garçon est tout à fait normal. Il a de drôles d'habitudes, non? Chanter, dessiner, parler tout seul, se réfugier dans son monde...
Lire Lanny a été une expérience assez inhabituelle. Passer le premier chapitre, je me suis demandée si j'arriverai à la fin de ce livre et j'ai continué. Et j'ai bien fait car la suite est passionnante et beaucoup plus claire. Il faut se laisser aller, vraiment, prendre les mots de Max Porter, les laisser nous transporter.

Lire Lanny m'a fait penser à ce doux livre lu il y a des années qui m'avait enchanté autant qu'il m'avait ému et qui a résonné tout au long de ma lecture, il s'agit de Pobby et Dingan où il est question d'enfants qui se perdent dans leur propre monde, d'enfants incompris.
Lien : https://wp.me/p7eSXU-1Nt
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