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3.41/5 (sur 248 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : High Wycombe , 1981
Biographie :

Max Porter est éditeur pour la maison d’éditions Granta depuis 2012.

Il est titulaire d'un MA d'histoire de l'art de l'Institut Courtauld à Londres.

"La douleur porte un costume de plumes" (Grief Is the Thing with Feathers, 2015) est son premier roman.

Il vit à Londres avec sa femme et leurs trois enfants.

Twitter : https://twitter.com/maxjohnporter

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Rentrée littéraire 2023 - découvrez "Shy", le nouveau roman de Max Porter en librairie dès le 18 août. Un requiem à l'adresse d'une jeunesse qui s'embrase et se consume, un livre important sur la question de la dernière chance. Traduit de l'anglais par Charles Recoursé.


Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
« Il était une fois deux garçons qui faisaient exprès de mal se rappeler les choses qui concernaient leur père. Ça les aidait à se sentir mieux au cas où ils oublieraient des choses qui concernaient leur mère. »
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"Il y a des cigarettes dans le tiroir de la cuisine" elle a dit, "servez-vous et un jour vous sifflerez comme moi. Les pâquerettes qui pousseront sur ma tombe auront du mal à respirer, vous verrez.
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Nous avons bien avancé aujourd’hui, Shy. Ça me fait plaisir.

Il a taggué, sniffé, fumé, juré, volé, tranché, cogné, fui, sauté, démoli une Ford Escort, détruit une boutique, saccagé une baraque, pété un nez, planté un couteau dans le doigt de son beau-père, mais ça fait un bail qu’il n’a pas fugué. C’est du taf et du stress.
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Il se repasse chaque journée ; a-t-il été un naze, un branleur, un fayot ? Y a-t-il une blague qu’il n’a pas comprise ? Tout en s’endormant il se juge hors contexte. Dans son rêve il pousse à bout quelqu’un, et puis tout le monde, alors on lui court après et on se moque de lui et il se fraie un chemin à coups de couteau, des coups de couteau dans des dos nus, dans des tempes fragiles et des fentes vulnérables. En rêve il fracasse la tête de Cal le Bourge sur un poteau de clôture et l’abandonne là, hoquetant et gargouillant rouge, et il part rouler des mécaniques avec sa bande de potes, et ensuite les yeux grands ouverts il rumine les écueils et les échecs de la vie en société, la sécurité et les risques, les gags ratés, les foutages de gueule, parfois éveillé mais le plus souvent à mi-chemin entre plusieurs sentiments merdeux, entre des rêves de meurtre et des branlettes à s’en irriter le gland. Et ça s’agrège en un vide amer au creux de son esprit. Il s’écorche les phalanges contre la vieille poutre de sa chambre et marmonne les dialogues violents de confrontations imaginaires avec des ennemis hypothétiques.
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(Corbeau)
« Dans d'autres versions je suis docteur ou fantôme.
Parfaits stratagèmes : docteurs, fantômes et corbeaux.
Nous pouvons faire ce que les autres personnages ne peuvent pas, manger la tristesse par exemple, ou renfouir les secrets, ou mener les batailles homériques contre le langage et Dieu. J'étais excuse, ami, deus ex machina, blague, symptôme, fiction, spectre, béquille, jouet, revenant, bâillon, psychanalyste et baby-sitter. 
J'étais, tout de même, l'oiseau au centre et à tous les extrêmes. Je suis une matrice. Je le sais, il le sait. Un mythe dans lequel se faire insérer. Dans lequel s'insérer. »
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Vous ne connaissez pas le récit de vos origines, votre vérité biologique ( accident) , votre mort ( piqure de moustique en général) , votre vie ( déni enthousiaste) . Je répugne à parler d'absurdité avec aucun de vous, qui nous persecutez depuis l'aube des temps. Que peut bien apporter un corbeau à une meute d'humains en deuil ? Un ciment.
Un pouls, une plaie, un gouffre, un poids, un vide.
Mais les enfants privés de mère m'interessent. Les enfants privés de mère font le régal du corbeau. Pour un oiseau sentimental, ils sont un nid délicieux à razzier, riche et mûr à point.
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Corbeau

alors, oui, c'est vrai, je mange des bébés lapins, je pille
des nids, j'avale des ordures, je trompe la mort, je ris
des clochards, je mens quand on me demande le
chemin. Oh, et merde !Tout ce temps foutu en l'air.

Mais je tiens à vous, infiniment. Les humains
m'ennuient sauf dans la douleur. Dans la santé, la
catastrophe, la famine, l'atrocité, la splendeur ou
la normalité il y en a très peu qui m'intéressent (p. 26)
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On savait qu'on nous répondait pas la vérité quand on demandait : ' elle est où maman ? ' et on savait que quelque chose étit plus pareil. On devinait et on comprenait que la vie était changée et qu'on était plus les memes petits garçons, on était courageux, on était les meilleurs des petits garçons qui n'ont plus de maman.
Il devrait y avoir des hommes avec des casques qui parlent une langue nouvelle et horrible, la langue de l'urgence.
Il n'y a pas eu de foule autour de nous et il n'y a pas eu d'inconnus en uniforme et pas de nouvelle langue de l'urgence. On est restés en pyjama et des gens sont venus nous voir pour nous donner des choses.
Les vacances et l'école c'est devenu pareil.
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Toute la chambre étouffait sous le deuil, chaque surface Maman morte, chaque fenêtre, tracteur, manteau, botte, tout couvert d'une pellicule de douleur.
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Papa

Il y a un aller-retour constant et fascinant entre
le naturel de Corbeau et son côté civilisé, entre le
charognard et le philosophe, la déesse de l'être entier
et la tache noire, entre Corbeau et son être-oiseau.
Il me semble que c'est le même aller-retour qu'entre
le deuil et la vie, avant et aujourd'hui. J'ai beaucoup
à apprendre de lui. (p. 32)
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