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Titre : L'espion des Tuileries
Auteur : Jean-Christophe Portes
Année : 2018
Editeur : City éditions
Résumé : En 1792 la France est en ébullition et les forces ennemies Autrichiennes campent aux frontières nationales. Au milieu du Chaos, Victor Dauterive est chargé par Lafayette d'acheminer la paie des soldats Français. C'est alors que le convoi est attaqué et le butin dérobé, Dauterive n'a d'autres choix que de partir à la recherche du magot.
Mon humble avis : J'avais bien aimé le premier tome des aventures du gendarme Dauterive. Si je savais comment faire un lien pour que vous puissiez consulter ma chronique sur le sujet, je l'aurais d'ailleurs fait avec plaisir. Il se trouve que mes connaissances en informatique sont forts limités, alors je me contenterais d'en faire l'évocation ! Bref, à l'époque, j'avais apprécié l'érudition de l'auteur, le rythme et le style simple et directe permettant une plongée extrêmement réaliste dans cette France post-révolutionnaire. Depuis ce premier opus, Portes a publié trois autres romans ayant pour héros le jeune gendarme Dauterive. Je n'ai pas encore lu le second, ni le troisième, et c'est donc le dernier de cette saga intitulée L'espion des Tuileries dont nous parlerons aujourd'hui. Un roman dans la veine des ouvrages précédents de l'auteur, un savant mélange d'érudition, d'action et d'aventure. Cet épisode, peut-être moins frais, moins surprenant que son prédécesseur, gagne néanmoins en maturité, tout comme son héros constamment tiraillé entre les idéaux révolutionnaires et une franche loyauté envers le roi. Evidemment nous retrouvons des personnages historiques, tels que Lafayette, Danton ou Olympe de Gouges pour qui Victor a un faible certain, et d'autres issus de l'imagination fertile de Jean-Christophe Portes. C'est trépidant une fois de plus, très instructif et facile à lire et si l'intrigue est prenante, elle est totalement au service de la description d'une époque bouillonnante où des camps opposées s'affrontent pour tenter d'arracher les reines du pouvoir. Comme son titre l'indique, ce roman est aussi une description minutieuse des intrigues et des affaires secrètes qui finirent par envoyer Louis XVI devant l'échafaud. Ambitions personnelles, trahisons, mensonges et corruption étaient le quotidien d'un roi réputé falot mais qui fit pourtant preuve d'un courage immense au moment où une foule déchaînée parvint jusque dans ses appartements. Cette anecdote et tant d'autres ponctuent le texte de Portes, un texte de grande qualité où l'on sent la passion de l'auteur pour son sujet et pour cette époque. Pour cela et pour une description brillante de cette période tourmentée, je ne peux que vous conseiller de lire L'espion des Tuileries.
J'achète ? : Oui, évidemment, quand on peut allier l'utile à l'agréable, il n'y a aucune raison de s'en priver.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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La Feuille Volante n° 1294
L'espion des TuileriesJean-Christophe Portes – City éditions.

En pleine tourmente, le roi Louis XVI dont le pouvoir vacille, est contraint par les Girondins qu'il a appelés au gouvernement de déclarer la guerre à l'Autriche au début de l'année 1792. Ce faisant, il espère sauver son trône. le lieutenant de gendarmerie Victor Dauterive, toujours fidèle à La Fayette, est chargé, dans ce contexte politiquement difficile et en ce mois d'avril, d'escorter un convoi transportant la paye de l'armée du Nord cantonnée en Lorraine, pas moins de 500 000 livres, autant dire une petite fortune. La région fourmillant d'espions et de déserteurs, le convoi est attaqué et l'argent disparaît. Il ne fait aucun doute que ce vol est destiné à porter préjudice à l'image du marquis De La Fayette, général en chef de cette armée, qui charge son protégé Dauterive d'en retrouver les auteurs. S'engage donc une course poursuite à travers le nord de la France, fertile en rebondissements, désertions et assassinats. Dans un tel contexte de grande confusion, avec massacres d'officiers, démissions ou trahisons de l'encadrement souvent composé d'aristocrates et rébellions au sein d'une armée populaire souvent miséreuse et indisciplinée, l'idéal de liberté suscité par la Révolution a laissé la place à l'anarchie. Face à cette guerre qui menace de s'enliser, Victor est dépêché par La Fayette pour rencontrer le roi à Paris et lui soumettre un projet visant à restaurer l'autorité royale. Cette mission s'annonce difficile compte tenu de la position ambiguë du général dans cette période d'insécurité, de la difficulté d'atteindre le roi et ce d'autant que la vie de Dauterive est menacée entre arrestations arbitraires et tentatives d'assassinat, et cette histoire de vol qui refait surface, attise les convoitises et complique quelque peu les choses pour le lieutenant.
A la suite de Victor et de son fidèle Joseph, un jeune mendiant dont il décidé de prendre en charge l'éducation et qui lui sert aussi de messager, le lecteur va, grâce à une carte de 1791, déambuler dans les vieux quartiers de la Capitale, rencontrer des petits métiers qui servent parfois de couverture aux mouchards de la police, accéder au palais des Tuileries où siège la Cour puisque le peuple a contraint le roi à y résider trois ans plus tôt. Il y règne une ambiance délétère où le secret et la délation le disputent à la crainte d'autant qu'à l'extérieur on réclame la tête du monarque. le lieutenant y croisera des personnages historiques, des tribuns révolutionnaires qui parfois jouent double-jeu, des écrivains comme Olympe de Gourges, une pamphlétaire dont il est secrètement amoureux, de simples citoyens fanatiques ou animés par l'opportunisme et qui voient dans cette période troublée un moyen de se mettre en valeur dans les clubs comme à l'Assemblée ou des aristocrates séduits par les idées nouvelles. Cette fiction qui est remise dans son contexte historique fourmille de petits détails culinaires dont la recette est parfois parvenue jusqu'à nous, de descriptions vestimentaires, de petits notes anecdotiques ou historiques, de dénonciations de trafics et de remises en cause de nombres d'idées reçues sur cette époque, la menace de coup d'état, les conspirations, la spéculation sur le pain... L'immersion dans l'ambiance de cette période est totale et le dépaysement garanti, un vrai travail d'historien !
L'auteur affine le portait de Dauterive commencé dans les romans précédents. Il nous présente un jeune homme qui n'est pas insensible à la beauté des femmes qu'il croise et se révèle parfois secoué dans ses certitudes personnelles, lui qui, ancien aristocrate, a changé son nom pour un patronyme plus populaire, attiré par les idées généreuses et novatrices de la Révolution. Ici, il est tiraillé entre son choix intime de changement de cette société fondée sur l'arbitraire et l'intolérance, sa fidélité à La Fayette et à la mission qu'il lui a confiée qui est une marque de loyauté envers un roi imprévisible, tantôt courageux face au peuple, tantôt indécis, et le rôle toujours ambiguë du marquis, désireux à la fois, dans ce contexte difficile, de servir la Révolution et de sauvegarder la personne de Louis XVI. Victor a beau n'être qu'un personnage de fiction, il n'en est pas moins un témoin de son temps marqué par la peur, la colère, la violence, la trahison, la solitude, l'égoïsme, la corruption, la duplicité, les illusions qu'on se fait sur autrui, autrement dit l'ordinaire de l'espèce humaine !
Comme toujours, par son le style fluide baigné par le suspense, l'auteur s'attache son lecteur jusqu'à l'épilogue. Je suis avec plaisir et depuis le départ, le parcours du lieutenant Dauterive avec d'autant plus d'intérêt que le roman policier historique m'a toujours enthousiasmé comme ont retenu mon attention les romans de Jean-François Parot qui nous a quittés récemment et à qui cet ouvrage est dédié. La plume de Jean-Christophe Portes fait revivre une période, certes agitée et meurtrière, mais qui m'a toujours passionné par le bouillonnement des idées qu'elle a portées et l'évolution de la société qu'elle a engendrée.
© Hervé Gautier – Novembre 2018. [http://hervegautier.e-monsite.com]

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Ma lecture de cette nouvelle mission de Victor Dauterive sera toujours marquée par la télévision montrant en boucle les émeutiers environnés de gaz lacrymogènes et leur tentative de pousser jusqu'à l'Elysée. Car cette aventure se situe entre le 20 avril et le 2 juillet 1792 et sa scène majeure est l'envahissement du palais des Tuileries par le peuple de Paris le 20 juin, ce jour où les émeutiers parviennent jusqu'à la famille royale, le flegme de Louis XVI et de Marie-Antoinette, pourtant clairement menacés de mort …
Victor, 20 ans, est toujours en mission pour le compte du Marquis de la Fayette, général en campagne contre les Autrichiens. Il escorte un convoi de fonds destiné à solder les troupes qui va être dévalisé par une équipe d'assassins. Toute cette affaire n'est pas claire, car il ne s'agit pas seulement d'un acte crapuleux … Victor rentre à Paris pour retrouver les voleurs dont les accointances avec les factions parisiennes apparaissent bientôt. Car à Paris, après le renvoi du ministère Girondin par le roi, la colère du peuple gronde et la peur d'une bourgeoisie éclairée qui voulait la Révolution mais redoute les désordres s'accroît.
Toujours secondé par le jeune Joseph, il y retrouve son amie Olympe de Gouges et va devoir porter un message important au roi lui-même, étroitement surveillé aux Tuileries et en butte aux influences délétères de conseillers avides d'argent et qui veulent la perte.
C'est le quatrième volet de cette saga très soigneusement documentée sur la période révolutionnaire, les mouvements des différentes factions en présence, la manipulation des foules, les trahisons et les revirements … Nous ne sommes pourtant qu'en 1792 et tout va bientôt s'emballer bien plus violemment. Cet épisode est encore plus réussi que les trois précédents. Les décors, les caractères, les odeurs, les combats, le rythme … tout est haletant.
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Quatrième tome des aventures du gendarme Victor Dauterive.

L'histoire se déroule d'avril à juillet 1792. La France a déclaré la guerre à l'Autriche. Louis XVI est encore le roi de France, sans beaucoup de pouvoir. Il est installé aux Tuileries.
La mission confiée par Lafayette se termine mal. Les 500 000 livres que Victor convoyait ont été volés. Pour la deuxième mission il doit se rendre à Paris pour rencontrer le roi et lui transmettre un message de Lafayette.Il effectuera sa mission malgré les nombreuses difficultés, poursuites.... c'est un roman d'aventure !

Comme dans les ouvrages précédents l'auteur fait évoluer son personnage au milieu de personnes et événements ayant réellement existé mêlant ainsi la fiction à L Histoire, avec un grand H. L'émeute du 20 juin 1792 (le peuple envahie les tuileries) nous est raconté dans le détail.
Olympe de Gouges traverse l'histoire (la vraie et la fiction) avec grâce.

J'ai toujours le même problème avec la personnalité de Victor. Je n'arrive pas à saisir le personnage exact que veut créer J.C. Portes. C'est encore un gamin - il n'a que 19 ans - mais son comportement est parfois contradictoire et ses relations avec Joseph, son petit valet, souvent maladroites.

conclusion : livre intéressant qui nous fait réviser une partie de notre histoire tout en nous distrayant.
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Je viens de terminer ce dernier volume des aventures de Victor Dauterive. Epoustouflant !! Il m'a tenue en haleine d'un bout à l'autre! J'aime tant tes livres , Jean-Christophe , qu'ils me font vivre la révolution française de l'intérieur , j'y suis , et Victor , Olympe et les autres font alors partie de ma famille... Je me suis rarement autant passionnée pour une série , dont chaque opus reste d'égale qualité. Bravo et surtout merci! Juste frustrée à la fin du 4° , qui nous laisse en pleine action . J'attends la suite avec impatience ! Très dur de s'arrêter !
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L'espion des Tuileries a été publié en 2018 par les éditions City. L'action se déroule en avril 1792. Les faits et l'ambiance politique qui règne dans Paris sont méthodiquement et clairement exposés. La plume de Jean-Christophe Portes est très agréable à lire, dans un style fluide, au vocabulaire riche et choisi sans être rébarbatif et aux phrases bien tournées. Comme dans les opus précédents, sa maîtrise parfaite de l'art de la mise en scène dans un contexte historique confus et complexe ajoute un vrai plus au récit: "Collot et sa statue s'éloignaient lentement vers l'esplanade, suivis de jeunes femmes en blanc qui brandissaient les chaînes rouillées des forçats injustement condamnés. Certaines prenaient leur rôle avec sérieux, d'autres se moquaient de la foule et provoquaient les hommes à leur passage, imprudentes, le sein à l'air. Et tout cela finissait dans une danse débridée, des spectateurs ivres morts se mêlant aux nymphes pour les toucher et les embrasser, hurlant La Carmagnole." (Page 122)..."Face au palais, la place du Carrousel était noire de monde. On entendait des chants patriotiques, un violon jouait une contredanse au milieu de marchands ambulants, de membres des Cordeliers et de curieux. Mais ce que l'on voyait le plus était le bleu des gardes nationaux passifs, plusieurs milliers d'hommes armés de piques sans doute venus des sections les plus agitées, au nord et à l'est de la ville." (Page 135).

Alors que Victor Dauterive escorte le convoi qui transporte la solde de l'Armée du Nord, un volontaire national est retrouvé mort, le corps encore chaud, abattu dans le dos, pieds nus. le seul moyen de l'identifier: un billet dans sa poche contenant un message sibyllin.
L'auberge où le convoi fait halte est assaillie par une foule d'hommes et de femmes lançant des pierres et des immondices à travers le portail fermé. La situation est grave: "Victor croisa le regard d'un dragon à ses côtés. Et si ses hommes écoutaient les assaillants? S'ils se mutinaient contre lui? Après tout, ce serait un moyen de sauver leurs vies -ils n'étaient qu'une poignée face à plusieurs centaines de volontaires enragés." (Page 29)...D'autant que la berline est volée. L'attaque n'était-elle qu'une diversion? Si tel est le cas, le plan était habilement conçu.
Qui a  profité de l'émeute pour égorger dans son lit le lieutenant Vaquier, gendarme qui  commandait le convoi, tandis qu'une putain attirait les deux hommes de garde à la cave? Vaquier était-il leur complice? Dauterive doit absolument retrouver les traîtres qui ont habilement monté le piège. Mais il ne peut plus compter sur l'appui De La Fayette, lui-même la proie d'ennemis qui ont juré sa perte. Et si l'affaire du vol de l'argent des armées n'était qu' une manoeuvre dirigée contre lui?
Victor parvient à remonter la piste des voleurs mais la situation se complique lorsqu'il apprend que les voleurs le font passer pour leur complice. Parviendra-t-il, encore une fois, à s'extirper de ce guêpier dans un Paris surchauffé?

Contexte politique: L'auteur montre avec beaucoup de justesse comment les différentes factions se déchaînent afin de prendre ou conserver le pouvoir, sans aucune considération pour le peuple qui, pendant ce temps, continue de vivre dans des conditions souvent effroyables, pour le moins précaires: "Maintenant, tout avait changé: la guerre avait éclaté, avec une issue incertaine, et tous les clubs patriotiques de Paris vomissaient le Général ( La Fayette) et sa Constitution." (Page 40)..."Dumouriez est dévoré par l'ambition...Je suis persuadé qu'il s'est allié aux Girondins et qu'ils veulent me faire tomber. le jeune homme ne savait trop que penser de ces Girondins, la faction désormais majoritaire au sein du club des Jacobins: Brissot, Roland et son épouse Manon, Condorcet ou Vergniaud...L'hiver dernier, il avait été le témoin de la lutte fratricide entre ces hommes, qui voulaient se lancer dans une croisade patriotique contre les têtes couronnées d'Europe et Roberpierre, leur seul opposant." (Page 43).
Les Cordeliers: avec des mots simples, Jean-Christophe Portes décode les tenants et les aboutissants, parfois bien embrouillés, qui animent les débats politiques: "Cette société fondée par Danton était la tribune des révolutionnaires les plus extrémistes. Certains de ses membres exigeaient même la déchéance de Louis XVI et l'instauration d'une République." (Page 58).
=>J'ai toujours été passionnée par l'histoire, mais j'avoue avoir longtemps négligé cette période si complexe et si confuse de la Révolution avec laquelle, grâce aux romans dédiés à Victor Dauterive, je suis aujourd'hui réconciliée.

Outre la reconstitution du contexte historique et des lieux, Jean-Christophe Portes apporte une touche personnelle au récit en restituant l'ambiance de peur qui régnait dans la capitale au printemps 1792, menacée par les armées prussiennes, avec des mots simples mais parlants: "Des paysans finissaient leur journée au cabaret, des commères regardaient passer la troupe au milieu d'enfants aux pieds nus avec un mélange d'inquiétude et de résignation. Neuf mois plus tôt, la tentative de fuite du roi avait soulevé une peur immense...Avec cette guerre, on redoutait le retour des aristocrates et des évêques. Sans doute voudraient-ils se venger, recouvrer leurs anciens privilèges et forcer les propriétaires à rendre ces biens nationaux que l'Eglise avait été forcée de vendre aux citoyens." (Pages 22-23)...
...Et de guerre, les rumeurs les plus folles semant la panique parmi le peuple: "On racontait que le général Dillon avait attaqué Tournai tôt le matin, à huit lieues de là, mais les choses avaient très mal tourné. L'armée avait été trahie et mise en pièces; la faute aux officiers, aux aristocrates, aux espions qui pullulaient, aux régiments anciens comme le Royal-Suédois, qui avait déserté comme un seul homme." (Pages 86) =>Accentuant le sentiment de trahison et d'abandon ressenti par le peuple lorsque le roi avait tenté de fuir le royaume, neuf mois plus tôt.

Le +:l'objectivité avec laquelle l'auteur met en scène les protagonistes de la Révolution, d'un côté les représentants de l'Ancien Régime, de l'autre ceux du monde nouveau en pleine mutation, chacun avec ses arguments. La manière habile dont l'enquête policière est enchâssée dans le contexte politique et social de l'époque, prétexte à soulever des questions intemporelles, telle que la liberté des peuples, le droit pour tous de disposer de sa vie, l'accès pour tous à des conditions de vie décentes...
Comme dans les précédentes enquêtes du désormais célèbre gendarme Victor Dauterive, la reconstitution historique, que ce soit la vie quotidienne, les lieux dans Paris en pleine mutation, l'organisation de la toute nouvelle gendarmerie, la justice et les conflits politiques, donne au roman une vie, un rythme, une dimension particulièrement riches. Une fine analysé des événements afin de proposer au lecteur une réflexion développant des thèmes toujours d'actualité. Un voyage dans le temps captivant, des rencontres intéressantes, des aventures palpitantes. Un moment de lecture rare.
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En préparant ce retour, je me rends compte que demain, ce livre aura un an. Je ne peux que féliciter l'auteur pour cette série !!!
Nous retrouvons cette France, post Révolution Française, toujours emprise avec ses guerres, ses mélos, ses embrouilles et ses magouilles. Que reste-t-il de ce soulèvement populaire qui nourrissait tant d'espoirs ?
Victor, jeune gendarme, au service de Lafayette avait fait ses choix, celui de rentrer au service de la France et de renier ses origines à particules. En ces temps troubles, que se passerait-il si sa véritable identité était dévoilée ? Il va devoir utiliser malice et ruses afin d'échapper une fois de plus à ceux qui vont essayer de le détruire. Il mûrit, se rend compte des fils politiques qui se glissent dans l'ombre. Saura-t-il y échapper ? Saura-t-il trouver des alliés fiables ?
Après les temps troubles, nous voici plongés en pleine guerre contre l'Autriche qui ne cesse de diviser les puissants et le peuple. La mission de Victor sera d'escorter l'argent jusqu'à la frontière nord qui devrait servir à payer les soldats de l'armée et les fournisseurs. Comment le conflit évoluerait-il si ce coffre n'arrivait pas à bon port ?
Olympe que l'on découvre de plus en plus engagée politiquement, qui n'hésite pas se mettre dans de périlleuses situations afin de faire entendre ses idées. Soutien incontestable à Lafayette, elle développe une complicité avec Victor qui sera d'une grande aide à ce dernier.
Toujours plongés dans les élans politiques propres à la Constitution certains ne seraient pas en train de soulever le peuple contre le Roi ? Que se trame-t-il donc ?
Qui souhaite réellement faire échouer les missions de Victor et ne voit pas d'un bon oeil que le calme s'installe à Paris ?
Un excellent opus que signe ici l'auteur, mêlant histoire, intrigue, politique et espionnage. On y retrouve tous les bons ingrédients pour une lecture qui sait nous emporter dans le temps et nous amène à nous poser certaines questions sur notre Histoire et peut être aussi sur notre période plus contemporaine. On comprend mieux les mécanismes et leviers utilisés pour ou contre le Roi, tout ce qui peut se passer en coulisse et qui, sur du long terme peut amener à de sérieuses conséquences. Lorsque la Nation est utilisée afin de régler des comptes personnels, certains ont l'imagination grandissante. Est-ce vraiment si éloigné de ce qui a pu se passer ? C'est passionnant de découvrir les romans de cet auteur qui allient réalités et fictions, le tout avec une vraisemblance tout à fait réaliste (un pléonasme ? oui sûrement).
Ce que je commence à de plus en plus apprécier en découvrant cette période historique, c'est que le danger peut venir de partout. Les liens et alliances se font ou se défont à un rythme infernal.
Vous l'aurez compris ce livre comme toute la série est à découvrir d'urgence et j'espère que vous serez autant conquis que moi par ces intrigues, ces temps lointains, ces personnages !!! Vive Victor, Vive Olympe et Vive Joseph !!
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Il s'agit du quatrième tome de la série « Victor Dauterive ». L'histoire se déroule d'avril à juillet 1792. Même s'il s'agit d'un roman, celui-ci est toujours bien documenté : il regorge d'informations sociologiques et culturelles. le décor et le contexte sont très bien rendus. À travers son récit, Jean-Christophe Portes met en évidence la complexité de la période et les différents courants politiques qui essaient d'arriver à leur fin, en éliminant la concurrence par des manoeuvres plus ou moins légales, tout en faisant pression sur le roi.
[...]
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Dans ce roman, j'ai trouvé que l'auteur m'était plus en avant le côté historique et délaissé un peu trop l'enquête policière.
Malgré ça, j'ai aimé entrer dans l'intimité du couple royal, et on y découvre l'inimitié entre Lafayette et Marie-Antoinette, chose que je ne savais pas. Il y a aussi beaucoup de conflits politiques et d'espionnage. L'auteur nous parle aussi de la vie parisienne durant cette période révolutionnaire et on arrive à imaginer les décors, les Parisiens pauvres, la violence et aussi cette tension qui monte et qui n'est absolument pas prête à redescendre.

Je suis contente de l'avoir lu, je suis impatiente de lire la suite.
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1792. le gendarme Victor Dauterive est chargé d'une délicate mission : escorter un convoi transportant la paye de l'armée, une véritable fortune. L'affaire tourne au désastre quand le convoi est attaqué. Dauterive se lance sur les traces des voleurs qui sèment des cadavres dans leur fuite...

Une nouvelle aventure du gendarme Victor Dauterive que je suis toujours avec autant de plaisir.
Dans ce tome, je trouve qu'il gagne en maturité. On le sent tiraillé entre sa fidélité au marquis de Lafayette, au roi et les idées révolutionnaires qui parsèment le pays. La guerre est aux portes du pays, les espions foisonnent de tous côtés y compris aux Tuileries où le roi et la reine sont contraints de vivre.
Victor aura bien du mal à enquêter dans ce contexte aussi explosif. Parallèlement, il a du mal à dévoiler ses sentiments, que ce soit avec Olympe de Gouges ou avec le jeune Joseph. Contrairement au tome précédent, on sent l'attachement que ressent Victor à l'égard du jeune garçon qu'il n'a de cesse de vouloir éduquer.
J'ai beaucoup d'empathie pour Joseph, il me fait de la peine car il semble très dévoué à Victor et n'en récolte pas toujours les remerciements adéquats.
Outre les discordances qui règnent dans les différents clubs révolutionnaires et la colère du peuple sans cesse attisée par ces derniers, on suit les évènements tragiques qui traversent la capitale. Jusqu'à l'envahissement du palais des Tuileries par des émeutiers, prêts à en découdre avec la famille royale. Certains ont donc tout intérêt à laisser le désordre s'installer déstabilisant ainsi le pays.
Victor, toujours fidèle au marquis de Lafayette, se sent parfois bien seul et rien ne va l'aider dans son enquête. Bien sûr, il peut compter sur ses proches amis, mais sa nouvelle mission s'annonce des plus périlleuses. Ce que l'on peut dire de ce roman et des précédents, c'est que l'on ne s'ennuie jamais. Si l'érudition de l'auteur ne fait aucun doute, il nous donne l'occasion d'en apprendre chaque fois davantage sur une période donnée, ici 1792. C'est un réel bonheur car ce n'est jamais rébarbatif. J'aime l'idée de suivre un personnage comme le faisait JF Parot avec Nicolas le Floch. Si vous aimez les romans d'aventures parsemés d'histoire, foncez !
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