"Les vrais dieux" est une fantaisie antique, en deux parties, écrite par Georges de Porto-Riche de l'
Académie Française. Elle a été reçue à la
Comédie-Française en février 1923 et représentée pour la première fois, en novembre 1929, au théâtre Albert 1er.
Elle est faite autant pour la lecture que pour la représentation.
Georges de Porto-Riche renoue avec une vieille tradition, celle de chercher dans l'antiquité de nouvelles sources d'inspiration.
L'indication de "fantaisie antique" est quelque peu trompeuse.
Si ce morceau est bien un divertissement, il n'en est pas moins une pièce solidement documentée où l'atmosphère recréée, avec un soin minutieux, est évocatrice.
L'auteur a le goût et une connaissance profonde de l'Histoire.
Le seigneur et maître Pausanias va s'unir à Basiline.
Il est demeuré fidèle aux dieux antiques, aux vrais dieux, aux dieux supérieurs.
Attaché aux anciennes coutumes, Pausanias, qui a franchi soixante années, a enlevé, ce matin, sur son char la blonde, jeune et pure Basiline.
Pourvu que l'empereur Constance, capricieux et jaloux, permette aux futurs époux de s'unir selon les rites d'autrefois.
Il ne protège que ses galiléens.
A peine si les païens et les sénateurs des plus vieilles familles de Rome, fidèles aux dieux, sont tolérés. Ce palais ravagé par les briseurs de statue atteste encore de la fureur des galiléens.
Et ce matin, Pausanias, dans sa démence de païen obstiné, a commis un sacrilège : il a renversé de son autel le dieu nouveau.
Il a outragé la religion de l'empereur et celle des romains convertis.
Helvidius surgit.
Il a ordre de s'emparer de Pausanias et de le conduire à Byzance....