Autoportrait en chevreuil raconte l'histoire d'un homme, Elias, de son enfance à l'aune de sa vie d'adulte. Enfant, il est maltraité par son père sans s'en rendre compte. Adulte, il tombe fou amoureux d'Avril qui voit en lui une étrangeté, elle l'appelle le bibliothécaire bancal sans savoir ce qui en est la cause. Il est évasif, secret et mystérieux, il ne lui parle que très peu de son enfance.
C'est un roman que je n'ai pas du tout apprécié. Sur la forme d'abord, il est construit de manière très étrange en trois parties totalement disproportionnées. Ces trois parties révèlent trois narrateurs différents : Elias, sa compagne Avril, puis son père. le style d'écriture change à chaque fois puisque on aborde d'abord le livre sous la forme d'un journal cathartique d'enfance où les bribes de souvenirs se chevauchent et se mélangent. Puis, d'un journal intime, celui d'Avril, écrit jour après jour, sur le vif. Enfin, d'une petite histoire courte et décousue racontée par le père. La première partie est mieux écrite, plus appréciable, celle d'Avril casse le rythme assez doux qui avait été adopté : une partie plus rythmée mais beaucoup plus superficielle.
Sur le fond, l'histoire est sans grand intérêt. Si la première partie est un peu moins pire que les autres, c'est l'ennui qui nous gagne très vite. On ne comprend pas bien où l'auteur veut en venir ou alors on s'imagine qu'il veut en venir quelque part puis en fait tout tombe à plat quand arrivé.e.s à la fin du livre, rien de plus ne s'est passé.
De son titre qui m'avait interloquée à sa dernière phrase, je suis littéralement passée à côté de ce roman.
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