AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 501 notes
Le prologue est très prometteur. Nous sommes en 1802, des sorciers ont une mission à remplir et leur objectif semble être de restaurer l'ordre antique et l'Egypte dans la suprématie qu'elle avait perdue.
Le premier chapitre nous amène à une époque plus récente, dont Doyle est le personnage central en qualité d'expert du poète anglais Coleridge. le voilà embarqué, avec d'autres personne dans une incroyable aventure : aller en 1810 écouter la conférence que donne le poète. Mais voilà, tout tourne mal pour Doyle qui se fait enlever par Romanelli. Il réussit à s'enfuir, mais dès lors c'est une chasse à l'homme qui est organisée contre Doyle. Romanelli voit en effet en lui une menace, car celui-ci pensait être le seul au courant de l'existence des portails.
Doyle se retrouve donc coincé à cette époque, sans ressources ni contact, hormis son espoir de rencontrer William Ashbless, un poète dont il connait la vie et l'oeuvre sur le bout des doigts, un poète qui pourrait le mettre en contact avec Lord Byron et lui assurer une bonne vie. Mais rien ne se passe comme prévu. le voilà obligé de mendier, de se cacher, etc...
Si j'ai été un peu déçue que l'intrigue autour de l'Egypte ancienne, qui promettait d'être grandiose, n'a finalement pas prédominé pour laisser place à cette chasse à l'homme contre Doyle, à cette chasse au loup-garou, j'ai été tout de même passionnée par l'histoire, les descriptions de la vie, l'ambiance de Londres. Doyle aimerait bien poursuivre sa vie mais tout le ramène à ce sorcier et le voilà qui enquête, qui finit par comprendre le mécanisme des portes (au fil du livre notre héros garde tout de même l'espoir de revenir à son époque), et veut empêcher le mage de nuire. Pour suivre cette histoire, j'avoue qu'il faut s'accrocher, s'immerger complètement dedans car la structure du roman, que j'ai trouvé très élaborée, laisse de multiples détails qui trouvent leur sens une centaines de pages plus loin. Il y a certains passages très denses et, à mon sens, c'est le genre de livre qu'il faut lire deux fois pour vraiment saisir ces petits détails qui sont malgré tout important pour la compréhension globale de l'histoire. Je pense pouvoir dire que de tous les romans de sf dont j'ai parlé ici, c'est celui qui m'a le plus bluffé pour sa construction.
Lien : http://aucafelitterairedecel..
Commenter  J’apprécie          80
Pour cette réédition du grand classique de Tim Powers, les éditions Bragelonne n'ont pas fait les choses à moitié. Dans le cadre de leur "Mois du cuivre", ils ont sorti "Les Voies d'Anubis" dans une édition toute d'or vêtue, avec une couverture des plus alléchantes. Une mise en bouche prometteuse avant même d'avoir entamé la lecture...

De Tim Powers, j'avais déjà lu Sur des mers plus ignorées. Dans un autre registre, une autre atmosphère, Les Voies d'Anubis nous embarque dans une aventure prenante et palpitante. le premier chapitre met en condition petit à petit, puis tout s'enchaîne à une vitesse folle.

Il faut reconnaître le sens du suspense de Tim Powers et son talent incroyable pour mettre en place une intrigue riche, accrocheuse, qui se déroule petit à petit, juste à la bonne vitesse pour accrocher l'attention du lecteur et lui donner les pièces du puzzle au fur et à mesure. Je me suis sentie parfois un peu perdue, l'intrigue était quand même assez complexe, il faut arriver à suivre dès le départ car l'histoire a de quoi retourner la tête ! Les actions se déroulent parfois si vite que l'on a un peu de mal à tout saisir, beaucoup de choses à engranger. Mais c'est aussi ce qui fait la richesse du roman.

Autre point que j'ai apprécié : la dextérité et la subtilité de Tim Powers pour mêler des personnages qui ont réellement existé à son intrigue : il nous transporte aux côtés de Coleridge et Byron, éminents poètes de leur temps. Il faut le lien entre leurs vies et leurs oeuvres et sa propre histoire, manie à la perfection des liens de causalité fictifs entre leurs oeuvres et les événements auxquels ils assistent dans le roman. L'auteur exploite véritablement le potentiel de l'époque dans laquelle 80% de son action se déroule.

Et même jusqu'à l'épilogue, il arrive à nous surprendre en nous faisant croire que la fin est écrite depuis le début... puis en sortant un retournement de situation qui peut paraître évident mais qui ne nous effleure pas tout de suite l'esprit, embarqués comme nous le sommes dans son intrigue flamboyante !

Ce roman mérite vraiment sa place d'oeuvre fondatrice du Steampunk. Elle mêle à la perfection mythologie égyptienne, personnages réels, croyances et événements du Londres du XIXe siècle, saupoudré de voyage dans le temps et de magie... Certes, il faut une attention de tous les instants pour bien comprendre toute l'intrigue : Les Voies d'Anubis est une oeuvre densément riche.
Commenter  J’apprécie          247
e savais que Bragelonne allait rééditer Les voies d'Anubis de Tim Powers, mais j'avoue que je suis restée bouche bée en découvrant l'illustration de couverture. J'ai lu ce livre quand j'étais au collège, ça commence donc à faire un bout de temps (voire une vingtaine d'années). Je ne me souviens pas de tous les détails, alors j'aurais malheureusement du mal à vous faire une vraie chronique. Mais je peux vous dire que j'ai beaucoup aimé ce roman steampunk (c'est l'un des fondateurs du genre). Je crois bien que c'est de là que vient mon intérêt pour les paradoxes temporels. Sa fin, notamment, m'a beaucoup marquée. En tout cas, je suis ravie de savoir qu'il rejoindra bientôt notre bibliothèque puisque mon homme ne l'a pas encore lu. (Il se pourrait bien que je m'y replonge moi aussi, ne serait-ce qu'en diagonale.)

Un très bel objet, un excellent contenu, que demander de plus ?
Lien : http://www.aufildisa.com/201..
Commenter  J’apprécie          10
Un « classique de la science fiction » pour changer du roman noir.

Voici le programme que j'ai à vous proposer aujourd'hui.

Anubis Gates est un livre écrit en 1983, réédité seulement une fois en 2003 et aujourd'hui introuvable neuf. J'ai donc du me procurer sur le « Amazon Market » (quelle fabuleuse invention soit dit en passant !!).

C'est un collègue de boulot qui me l'a d' ailleurs conseillé et j'avais bien évidemment (comme d'habitude) pris le soin de me renseigner via divers sites de critiques et chroniques littéraires avant de me lancer (les avis étaient déjà partagés !!).

le rapport avec Anubis est assez compliqué à cerner dans un premier temps, donc ne vous attendez pas à un exposé sur l'Egypte !!

Anubis Gates est avant tout une histoire de voyages temporels, de magie et de sorcellerie bohémienne (le Professeur Romany étant un des personnages principaux du livre).

Brendan Doyle, un obscur rat de bibliothèque américain, spécialiste des poètes maudits du XIXe siècle anglais, accepte une mission un peu fumeuse et exubérante : voyager dans le temps en compagnie d'un milliardaire à moitié fou et surtout rongé par un vilain cancer. Un pitch de départ assez osé et ma foi plutôt difficile à croire (le début du livre est déstabilisant et ardu à suivre). Mais l'intrigue prend et Doyle se retrouve dans un Londres miséreux et bien sale. Coup de tonnerre, la petite équipe est séparée, Doyle est emprisonné de force et se retrouve seul, trempé et malade dans un milieu inconnu et plutôt hostile à un bourgeois habitué à son micro onde et son radiateur électrique.

L'aventure peut commencer et si certains passages sont incroyablement longs et confus, d'autres tiennent le lecteur en haleine. Doyle va, en effet, être confronté à une multitude de créatures plus ou moins fantastiques, cruelles et surtout inhumaines, va évoluer au sein d'une fratrie de mendiants professionnels. Il devra également : changer de corps (si si, une espèce de loup garou sévit à cette époque la), voyager dans le temps (jusqu'en 1600 et des poussières) et sur le globe (il passera son temps à retrouver la bonne faille temporelle pour retourner dans sa Californie natale et chère afin de quitter une Egypte antique et archaïque…).

Le seul point positif de son voyage un peu particulier pour lui réside dans le fait qu'il pourra côtoyer les illustres poètes anglais romantiques de l'époque victorienne dont il est le digne spécialiste dans le siècle que nous connaissons : Coleridge (complètement accroc au laudanum : « teinture d'opium, quelquefois adoucie par du sucre et aussi appelée vin d'opium »), Lord Byron (manipulé…), Quincey et Mary Shelley entre autres.

Et c'est la le vrai point positif du livre : en mêlant fiction pure, voir science fiction et fantastique avec des vrais personnages hauts en couleur ayant réellement existé, Powers excelle et livre un roman passionnant de bout en bout (sa description du Londres des bas fonds est édifiante). Encore une fois, seuls quelques passages longuets ainsi qu'un manque total d'explications et de justifications (tellement flagrant que forcement voulu par l'auteur) noircissent un peu le tableau (j'aime avoir des réponses a mes questions). Et même si le récit a tendance à se tasser vers le milieu du roman, ne négligez surtout pas la fin qui est fantastique. J'imagine que le style littéraire des années 80 ressemblait à cela : une sur enchère permanente un peu comme le heavy qu'on devait entendre partout à la même époque !!!

Bref, à rééditer à coup sûr.

Lien : http://madamedub.com/WordPre..
Commenter  J’apprécie          90
On est en 1983, et Brendan Doyle, un jeune professeur californien spécialiste de la poésie anglaise du début du XIXe, biographie de Coleridge, se rend à Londres pour y prononcer une conférence, SUR Coleridge, justement... A l'invitation de J. Cochran Darrow, un érudit milliardaire passionné d' ésotérisme.
Rien de bien étonnant jusqu'ici, sauf que Doyle se voit proposer par Darrow, d'effectuer un voyage en 1810 pour assister à une conférence DE Coleridge, via une brèche spatio-temporelle…
Doyle se voit interdire la porte du retour avant de l'avoir franchie. Il doit subsister dans les bas fonds de la Londres Victorienne. Est-il seul dans son cas ? Un individu passe de temps à autre en fredonnant « Yesterday », une chanson des Beatles...
Il sera enlevé, rencontrera des personnages étranges comme un clown monté sur échasses, un loup garou passant d'un corps à l'autre, un sorcier chaussé de brodequins à ressorts, mais aussi des tables qui prennent formes humaines et des lames qui se transforment en serpents…

On l'aura compris, un gros roman foisonnant. « Dépaysant » aussi, et captivant, même s'il souffre de quelques boursouflures, surtout dans la deuxième partie…
Un style parfois approximatif, mais qui cadre bien avec l'époque décrite : Londres à l'aube de l'ère industrielle et de ses machines à vapeur. Des poètes maudits, des créatures bizarres et méchantes et au milieu de toute cette mécanique à vapeur : « Yesterday »

Pour ma part, un premier contact avec le genre Steam Punk, qui demande approfondissement.
Commenter  J’apprécie          90
1983. Brendan Doyle est un jeune professeur californien spécialiste de la poésie anglaise du début du XIXe. Quand il accepte de se rendre à Londres pour prononcer une conférence, il ne se doute pas des péripéties qui l'attendent. La distance séparant la Californie de l'Angleterre n'est guère en soi gage de dépaysement. Ce qui l'est plus, c'est la distance temporelle : en effet, Doyle va être expédié, à l'issue de sa conférence, dans le Londres de 1810, par le biais d'une brèche temporelle. Quand il est enlevé par des bohémiens aux intentions douteuses, une fantastique course-poursuite avec le sorcier Romany commence. Se terminera-t-elle en 1983 ?

Ce roman est un grand classique de la science-fiction, plus précisément du genre steampunk : en effet, il se déroule dans la Londres victorienne, à l'époque de la révolution industrielle qui connaît l'essor des machines. Il nous conte l'histoire de voyages temporels. Il a obtenu le prix Philip K. Dick 1984 et le prix Apollo 1987.

« Les voies d'Anubis » est un roman d'action et de suspense qui nous emmène dans les quartiers mal famés de Londres au début du XIXe. Tim Powers dépeint le quotidien de populations pauvres, des mendiants, le plus souvent estropiés, ou de bohémiens vivant chichement dans des camps. Les ambiances glauques de Londres sont bien rendues, dans un souci de très grand réalisme. Mais au-delà de ce quotidien, il nous fait entrer dans la fantasy, nous présentant la sorcellerie et la magie, décrivant des sorciers réellement antipathiques et quasiment invincibles. Un loup-garou hante même les pages…

Ces sorciers sans scrupule et avides de pouvoir nous sont exposés dès le début de l'oeuvre. J'ai trouvé que ce commencement était très complexe : des mots d'une langue étrangère sont utilisés par les bohémiens, ce qui peut rendre la lecture un peu difficile. Ce prologue de 1802 est nodal, mais difficile à saisir en première lecture : il faut donc y revenir.

Le roman est assez long (plus de 400 pages aux éditions « J'ai lu ») et souffre parfois d'inutiles digressions. L'écriture n'est pas le point fort de l'oeuvre : les phrases sont alambiquées et parfois lourdes : cela tiendrait-il à la traduction ? Il se veut un hommage, peut-être détourné, à la poésie puisqu'il est question notamment de Lord Byron et Samuel Taylor Coleridge, poètes anglais du XIXe. Il nous fait voyager, dans l'espace (de la Californie vers Londres, puis vers l'Egypte), mais aussi dans le temps (1983, puis 1810 jusqu'à 1685).

Si je n'apprécie guère la fantasy en général, préférant le space opera, il me semble que cette oeuvre de Tim Powers est un incontournable du style steampunk qui mérite la découverte.
Commenter  J’apprécie          40
Alors qu'il se rend à Londres pour ce qui est à priori un simple entretien, Brendan Doyle est bien loin d'imaginer qu'il va vivre une aventure absolument irréelle et trouver des réponses surprenantes à certaines questions que l'historien qu'il est se posait.

Ce roman est un véritable feu d'artifice. du voyage dans le temps l'espace et les corps, de puissantes magies, une machination impitoyable mise en place par des méchants surpuissants, il y en a pour tous les goûts et le résultat démontre l'imagination débordante de l'auteur.

Comme le tout est mis au service d'une intrigue complexe, autant dire que c'est une lecture très recommandable pour ceux qui ne sont pas effrayé par ce mélange que d'autres pourront peut-être trouver un peu lourd pour être totalement digeste.
Commenter  J’apprécie          90
Le grand classique du steampunk. Pas forcément le meilleur livre qui soit mais une bonne dose d'aventures de complots et de courses poursuites dans les bas fonds de Londres.

Je n'ai peut être pas été assez réceptif à ce roman qui pourtant plait énormément à ceux qui plongent dedans
Lien : http://steam-litterature.blo..
Commenter  J’apprécie          10
De la SF, histoire de varier un peu les plaisirs. J'ai ouvert les Voies d'Anubis sur ordre du grand-frère, peu habituée, et plutôt réfractaire à la SF (Hérésiiiie) Je n'ai cependant pas regretté le voyage dans cette Londres du XIXème siècle, mystique, magique, à la poursuite d'un auteur du passé. Il s'agit là du seul Tim Powers qu'il m'ait été donné de lire, mais il fait pourtant partie de mes incontournables, et il ne serait pas nécessaire de me pousser bien avant pour que je me décide à en ouvrir un autre. (...)
Lien : http://biblio-dare.tumblr.co..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (1335) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4966 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}