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3,83

sur 501 notes
J'ai trouvé la première partie intéressante. Et puis petit à petit j'ai senti Doyle piétiner, luttant au jour le jour pour sa pitance et sa vie. Beaucoup trop de détails à mon goût, ce qui fait que je perdais de vue l'intrigue principale, qui elle-même se révélait de plus en plus complexe et nébuleuse au fur et à mesure de la lecture. Devant un peu trop de bagarres, un style pas spécialement facile (les phrases étaient très longues) et un suivi qui devenait de plus en plus difficile, j'ai abandonné après la page 300.

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Ce livre m'a fait de l'oeil dès que j'ai lu sa quatrième de couv'.
Malheureusement, après avoir lu quelques critiques qui le décrivaient comme prometteur mais trop fouilli...je me suis lancée un peu moins confiante dans ma lecture.

En effet, j'ai mis quelques bons chapitres à bien comprendre qui était qui, et où, et quand, etc...
Mais je ne décrirais pas ce livre comme fouilli ou mal ficelé, bien au contraire. Il lui faut le temps de se poser, tout froissé et tout fripé, puis après, il se détend et se déplie de manière logique et tout s'éclaire petit à petit.
Une fois qu'on est dedans, on découvre un univers très riche et détaillé dont j'ai des souvenirs imagés très vivaces. Les répliques comme les personnages sont hauts en couleurs, voire attachants...les rebondissements sont là, le décor est là....et du coup le coup de coeur l'est aussi !
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Je ne peux pas dire que je l'ai adoré mais il a tellement de bonnes critiques que je ne peux que vous conseiller de vous faire votre opinion. Si vous avez besoin de motivation, lisez les critiques les plus positives.

Et sachez que vous pouvez l'acheter pour 0.99 euros aujourd'hui (29/06/2016) en édition numérique sur des tas de sites de vente (tapez GrosseOP bragelonne, vous ne serez pas déçu)
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《Il va falloir que je retourne jusqu'au fleuve, histoire de voir s'il n'y a pas moyen de le remonter à la nage jusqu'au moment où tout allait bien.》


Alors là, je dois bien le dire : jamais encore, je n'étais tombée sur pareil récit auparavant. Et quel récit, les amis !

C'est rythmé, largement fignolé et fort bien écrit, avec des protagonistes indubitablement convaincants malgré l'excentricité de certains d'entre eux, mais il faut savoir aussi qu'il en transpire une réelle complexité, qui pourrait peut-être rebuter, ou à tout le moins perturber quelques lecteurs.

Pour ma part, je l'ai trouvé extrêmement long, j'avoue... enfin pour être tout à fait honnête, ce sont surtout les chapitres qui sont d'une taille presque terrifiante (car au final, il m'a presque paru trop court bien entendu...). Je m'explique : je déteste devoir stopper ma lecture en plein milieu d'un chapitre (à moins de n'avoir vraiment pas d'autres choix ^^), ce qui forcément, invalide mon rythme personnel lorsque je tombe sur de si longs textes. Sans parler des phrases, elles-mêmes tirant inexorablement en longueur. Ce qui demande un certain état d'éveil et de concentration. D'où, la lecture de ce roman fût une des plus éprouvante - mais indéniablement captivante et mémorable - de ma (petite et humble) carrière de lectrice. J'ai par moment été obligée de reprendre certaines phrases du début afin de bien en comprendre tout le sens... Ce qui s'avérait vain en réalité : l'explication venant bien souvent quelques chapitres plus tard.

Et pourtant, loin de me perdre ou même de m'ennuyer, comme l'auraient fait - l'ont fait! - d'autres romans de même acabit, Les voies d'Anubis ont réussi à me garder profondément arrimée à l'histoire tant l'intrigue subjuge irrésistiblement.
C'est une inénarrable épopée fantastique que nous livre ici Tim Powers, une aventure littéralement épique, passionnante et époustouflante. Et des plus touchante également.
Tout se tient, et les événements se chevauchent finalement avec naturel - malgré l'impression d'imbroglio inextricable parfois alambiqué - dans l'esprit d'un lecteur toujours avide de pénétrer plus avant la riche imagination de l'écrivain, pressé qu'il est d'en savoir plus, d'en découvrir d'avantage. On ne désire plus que percer le mystère, au risque d'y laisser quelques heures de sommeil ;)

"Il y a de la sorcellerie là-dessous !"

L'auteur, ami de Philip K. Dick, nous entraîne aux vents de ses titanesques tirades vers un monde diablement envoûtant et prégnant, teinté de sorcellerie, d'ésotérisme, et de voyages temporels où se mêlent amitié, humour, complot et trahison dans une ambiance baroque et labyrinthique à souhait... On notera en outre un fond mâtiné de notes typiquement steampunk - bien que le roman n'est pas à proprement parler définissable comme tel, mais bien comme l'oeuvre aux accents précurseurs de ce genre si particulier.

Ce livre possède d'innombrables facettes et saura séduire qui aura la patience de s'immerger totalement et de profondément s'impliquer dans ce dédale fantasmagorique et onirique.

"— Veuillez m'excuser, Monsieur Ma Pensée, Ma Lubie ou Ma Vertu Fugitive, mais pourriez-vous m'indiquer comment regagner les niveaux éveillés de ma conscience ?"

Produire un tel amalgame de styles et de situations abracadabrantes sans redondance et dans un équilibre quasi parfait est, à mes yeux, un véritable exploit littéraire.
Décors et personnages se fondent majestueusement au coeur d'évènements toujours plus extraordinaires et aux multiples et surprenants rebondissements.
Ça bouge, ça vit... Zéro fadeur, aucune monotonie, il se passe toujours quelque chose et l'on y prend tellement goût que la rupture devient réellement difficile.
J'ai d'ailleurs pris mon temps sur la fin - malgré le sentiment de longueurs du début - parce que je n'avais aucune envie de quitter le héros principal, ni cet univers si fabuleux, qui semblait faire partie de ma vie tant mes pensées n'avaient de cesse de revenir à l'histoire.

" … « par ton bras
Triomphèrent jadis les enfants de la Terre ;
Maintenant daigne nous admettre où les frimas
Figent le Cocyte dans le gel de leurs serres. »

[Virgile s'adressant à Antée dans L'Enfer de Dante]


Le "film" des Voies d'Anubis a défilé dans ma tête insidieusement et pour mon plus grand émerveillement, et continuera probablement encore longtemps de hanter mes nuits.


Lu dans le cadre du Club Imaginaire de mai 2016.
Je remercie au passage les membres du club qui l'ont lu pour leurs discussions enflammées et leurs alléchantes critiques qui ont su me convaincre de me procurer ce roman, que je n'avais pourtant pas choisi au départ... Comme quoi ! ;)

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Parmi les trois livres choisis lors de la dernière lecture commune de l'imaginaire « Les voies d'Anubis » de Tim Powers est un roman fantastique et de science-fiction écrit en 1983.
C'est un mélange de thèmes du voyage temporel, de l'histoire contemporaine, de la littérature britannique et ainsi que de la magie égyptienne dans le Londres de 1810.
Il a obtenu le prix Philip K. Dick 1984 et le prix Apollo1987.
Jeune professeur de littérature, Brendan Doyle se voit inviter à séjourner à Londres afin de donner une conférence sur un poète anglais peu connu, Samuel Coleridge mais très estimé de son petit cercle d'inconditionnels. Si passionnés, en fait, que ceux-ci ont décidé - à l'insu de Doyle - d'aller lui rendre une petite visite dans la capitale du début du XIXe siècle. Un voyage dans le temps ? Voilà qui séduit Doyle, bien sûr, mais qui le rend suspicieux... Après avoir traversé la fameuse brèche temporelle, le jeune littéraire se retrouve, par un malheureux concours de circonstances, piégé en 1810. Commence alors pour lui une terrible odyssée, un voyage initiatique dont il sera à jamais changé, tant moralement... que physiquement.
Que dire de ce livre, que c'est un roman d'aventures qui tient à la fois de l'enquête policière, de la SF et de la fantasy et qui enchaîne à une allure vertigineuse les péripéties dans une Angleterre fantasmagorique et pour le moins très baroque. Je ne sais si ce livre a été écrit sous une forme de feuilleton ou s'il en est de la volonté de l'auteur, mais il est découpé en plusieurs parties à la manière de ces romans publiés lors du 19ème siècle
Les Voies d'Anubis n'est pas à proprement parlé un roman steampunk. C'est plutôt une plongée dans la littérature fantastique du XIXème siècle. On y retrouve un peu de Dickens et du Eugène Süe. le merveilleux s'y mêle à l'horrifique, le tout sur un rythme trépidant.
On y découvre donc la pègre horrifique de Londres, à la manière de la cour des miracles du 18ème siècle avec ses mendiants, voleurs, bandits, monstres de tous poils, tous sous la coupe de capitaines de misère plein de grandeur.
On y croise aussi les poètes Coleridge et Lord Byron, des magiciens grotesques et maléfiques, et toute une galerie de caractères hauts en couleurs. le livre est plein d'humour, de burlesque, les personnages sont attachants et le rythme endiablé, sans aucun temps mort. Je ne me suis pas du tout ennuyé lors de ma lecture, au contraire je l'ai savouré, malgré le côté touffu, un peu emberlificoté des situations et des personnages. Par moment on a l'impression de perdre le fil, et pfioutt tout d'un coup on se retrouve accroché à la trame de l'histoire.
Pour moi ce fut un roman feu d'artifice, on a l'impression que tout part dans tous les sens, mais c'est jubilatoire, car l'action est là bien présente, avec ces belles scènes de capes et d'épées, de tourbillons permanents de l'action, on est parfois dérouté par certains chapitres, on peine à se retrouver dans les personnages et les situations, mais ce n'est pas grave car tout se retrouve lié à la fin, pour en arriver au but de ce fabuleux voyage.
J'ai vraiment beaucoup aimé m'immerger dans cette histoire abracadabrantesque.
En tout cas je ne peux que vous dire, si vous aimez le baroque, le fantastique, lisez le, vous ne serez pas déçu.
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Des dieux égyptiens, des poètes anglais et des voyages dans le temps : sur le papier, le roman de Tim Powers Les Voies d'Anubis avait tout pour me plaire. Lorsque j'ai décidé de me lancer à la découverte du steampunk, c'est celui-ci, considéré comme l'un des premiers ouvrages du genre, que l'on m'a conseillé. Et je n'ai pas été déçue.
Tout d'abord, il s'agit d'un livre-objet, du genre que l'on ne va pas planquer dans sa plus basse étagère pour le cacher aux regards, au contraire (je parle ici de la réédition par Bragelonne et non de la première version parue en France chez J'ai Lu). Je trouve la couverture magnifique, dans les teintes bleu-gris et or, une superbe statue d'Anubis occupant le premier plan, entourée de hiéroglyphes et surmontant une peinture nocturne du Londres XIXème… le tout accompagné d'une graphie suffisamment travaillée pour qu'on le remarque, ce qui se poursuit sur la quatrième, où le résumé est écrit sur une feuille de papier parcheminée et jaunie par le temps. Les pages, enfin, sont dorées sur tranche, ce qui ajoute une richesse supplémentaire. On notera qu'à l'intérieur, la page de titre ainsi que les en-têtes de chapitres présentent des dessins en style égyptien qui sont tout à fait remarquables…
Mais passons maintenant à ce qui vous intéresse : le contenu du livre. On y fait la connaissance du professeur Brendan Doyle, spécialiste des poètes anglais du début XIXème, qui se rend à Londres afin de rencontrer le mystérieux Darrow…qui lui proposera, en échange de quelques mots sur le poète Coleridge, d'assister à une conférence de ce dernier, donnée en 1810 ! Bien évidemment, rien ne tournera comme prévu pour Doyle, qui se retrouve embarqué dans un Londres méconnaissable dont il ne va pas tarder à connaître les bas-fonds à cause de mages qui tentent de ressusciter les anciens dieux pour rétablir la splendeur de l'Egypte… Ça vous paraît confus et alambiqué ? Ce n'est pas étonnant, mais c'est le mieux que je puisse faire en quelques lignes sans vous donner la clef de l'histoire.
Ce que je peux dire par contre, c'est que j'ai énormément apprécié ma lecture, même si au début je craignais de m'y perdre. En effet, on rencontre une multitude de personnages, d'endroits, d'époques, de situations, et au bout d'un moment je me demandais où Powers voulait nous mener, et surtout s'il parviendrait à nous mener à bon port sans perdre la moitié du lectorat en cours de route… Mais en fin de compte, tout se recoupe, les pièces du puzzle se mettent en place les unes après les autres, et les questions trouvent leurs réponses…mais pas forcément celles que l'on attendait ! On va de surprise en surprise, de révélation en révélation, les coups de théâtre s'enchaînent, et ne vous attendez pas à ce que les morts restent sagement dans leur tombe !
le style pourra paraître un peu lourd à certains, d'autant plus que le traducteur a cherché à retranscrire le parler d'époque (ce qui pour moi est une bonne chose, mais pourrait en rebuter certains), mais l'univers est complexe et, surtout, particulièrement bien documenté. Je pense notamment aux détails sur Coleridge, par exemple sa dépendance à l'opium, ou encore les dates de naissance et de mort de Lord Byron ainsi que son voyage en Grèce… Les personnages sortis de l'imagination de Powers sont également très travaillés ; ainsi le poète fictif William Ashbless a-t-il une vie bien mouvementée. On notera qu'un certain William Ashbless apparaît également dans l'oeuvre de James Blaylock The Digging Leviathan (non publiée en France), parue un an après Les Voies d'Anubis. L'éditeur commun de Powers et Blaylock, remarquant la similitude, leur conseilla de se consulter afin de construire un personnage commun, sur les mêmes références…
Pour résumer tout cela, nous avons donc une histoire complexe mais haletante dans laquelle l'action ne manque pas, le tout dans un Londres début XIXème particulièrement bien travaillé et documenté, et porté par un style en cohérence avec l'ensemble. Une superbe découverte qui me donne envie d'en lire plus dans le style steampunk, et pourquoi pas de cet auteur.
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Franchement, j'ai beau chercher. Je ne vois pas ce qu'il lui manque.
Ce livre a tout pour lui.
Si vous ne l'avez pas encore lu, ne perdez pas votre temps à lire ce qui suit et jetez vous dessus. La surprise et le plaisir de lecture n'en seront que plus vifs, plus envoutants. Et qu'est-ce que cela pourra bien vous apporter de plus que je vous donne quelques clefs ?

Les voies d'Anubis de Tim Powers n'est pas un livre dans lequel on entre par une seule porte ni par des chemins détournés. Vous vous le prenez en pleine face, et c'est à peine s'il vous laisse le temps de reprendre votre souffle, de respirer entre deux chapitres, qu'il vous en colle une autre bien sentie, mettant à mal votre plexus solaire, histoire de bien vous faire comprendre que vous n'arriverez pas à le classer et encore moins à le lâcher comme cela.

"À Xanadu, Kubilaï Khan se décréta
Un fastueux palais des plaisirs :
Où s'engouffraient les flots sacrés d'Alphée,
Par des grottes à l'homme insondables
Jusqu'aux abîmes d'une mer sans soleil."

Kubla Khan, Poème de Samuel Taylor Coleridge, dont l'histoire dit qu'il a été inspiré par les fumées d'opium inhalées par son auteur.

Naïf lecteur. C'est oublier bien vite la traversée des bas-fonds, l'esprit aux aguets, perdu dans les tunnels. C'est passé sous silence Brendan Doyle, Lord Byron, William Ashbless et leurs Kas...

Il y a des livres que l'on repose sur l'étagère et dont on redécouvre la tranche quelques semaines ou mois plus tard, en se demandant bien ce qu'ils font là. Et il y en a d'autres qui continuent longtemps après les avoir lus, à vous faire de l'oeil sur leur linéaire. Brillants d'une sorte d'aura, ils vous appellent, vous attirent et vous ne pouvez pas passer devant sans sourire d'un air entendu, sans les prendre à nouveau dans vos petites mains fébriles et les feuilleter pour tomber au gré du hasard, sur :

"Il avait toujours pensé que la croyance populaire selon laquelle une maison explorée en rêve est la représentation de l'esprit du dormeur recelait une once de vérité mais si, maintes fois, il avait rôdé dans les étages de sa demeure psychique, il n'avait jamais visité les catacombes de ses caves."

à moins que ce ne soit :

"Le temps, reprit-il sur un ton solennel, le temps est comparable à un fleuve qui roule sous une couche de glace. Il nous étire comme si nous étions des plantes aquatiques, de nos racines vers l'extrémité de nos tiges, de notre naissance vers notre mort, et se courbe autour des roches ou des souches qui se présentent au long de son cours ; et nul ne peut échapper à ce fleuve à cause du toit de glace qui le surplombe et nul ne saurait le remonter à contre-courant, ne fût-ce qu'un instant."

Vous savez que s'affiche sur votre visage, cet air de connivence que tout lecteur entretient, au fil du temps, avec ces petits rectangles de papier qui n'ont rien d'innocent.
Puis vous le reposer délicatement, ému et comblé, jusqu'à la prochaine fois...

"Little darling, the smiles returning to the faces
Little darling, it seems like years since it's been here
Here comes the sun, here comes the sun
and I say it's all right"
Here Comes The Sun - The Beatles - Abbey Road
Lien : http://page39.eklablog.com/l..
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Lecture commune dans le cadre du club imaginaire Mai 2016 de babelio, motivée par Dixie39 et Relax67. Je ne peux que vous en remercier, car ce livre est une pure merveille, il m'a fait rêver, m'a fait voyager et j'ai adoré suivre les aventure de Brendan Doyle qui accepte l'offre que lui fait un millionnaire connu sous le nom de Darrow, celui-ci nous fait douter un moment de sa stabilité mentale. Cette offre qui fait rêver : 20 000 dollars pour assister à une conférence sur le poète Coleridge qui justement est l'objet des recherches de Brendan Doyle, mais pour cela un petit saut dans le temps s'impose car la conférence a lieu en 1810, en opportunité en or non ?
En or, oui jusqu'au moment où il se fait kidnapper avant son retour et se retrouve bloqué en 1810 sans maison, sans argent, sans connaissances, ... Comme si cela ne suffisait pas il est poursuivi par un sorcier complètement fou, un clown terrifiant et d'autres compagnons de route plus ou moins avenants. Comment retrouver son époque et le confort qu'elle lui procurait ? Tim Powers a su moduler le personnage de Bredan Doyle avec une rare finesse, on le voit au fil du livre passer de l'épave (un peu alcoolique qui se morfond sur la mort de sa femme) à un homme plein de courage qui surmonte les événements presque sans peines. J'ai tout particulièrement aimé l'intrigue que je ne saurais qualifier avec justesse, elle est tellement bien ficelée, on a du mal à reprendre son souffle entre chaque péripétie, chaque situation est plus rocambolesque que la précédente et la fin est juste surprenante.
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En ouvrant les premières pages, j'ai eu un peu peur de me lancer dans une lecture d'une version de “la momie”. Je ne suis pas très adepte des romans de magie noire, vampires, momies, magiciens, loups garous et autres. Puis assez vite on se retrouve lancé dans la science fiction, voyages dans le temps et paradoxes temporels, là je me sens déjà plus à mon aise… le tout dans une ambiance à la Dickens. L'aventure suit un rythme éffréné, c'est une écriture riche et belle avec en arrière fond une plongée dans l'univers très documenté du romantisme anglais. J'ai ouvert en parallèle quelques pages de Wikipédia sur Coleridge, Lord Byron, etc, pour mieux apprécier cette intrusion. Les magie noire est bien là, mais pourtant je me suis pris au jeu. Les rebondissements s'enchainent, il y a de l'action, on est complètement happé par cette histoire, s'en est même par moment jubilatoire, à tel point qu'on ne peut plus la lâcher avant la fin.
J'ai vraiment passé un bon moment avec ce livre.
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Portée par le titre et la couverture, j'étais persuadée que le coeur de l'histoire allait se dérouler en Egypte...c'était sous estimer grandement le talent de l'auteur qui nous emporte dans une tout autre époque. Et passé l'effet de surprise (et non la déception) ce ne fut que pur plaisir. Après un bref passage au 1983, c'est le Londres du XIXème siècle qui nous est conté. Les ruelles les plus pauvres et les plus sombres prennent alors vie (donnant au passage un folle envie de découvrir Dickens) et deviennent le terrain de jeu de chefs cruels, de mendiants fous ou estropiés, d'un docteur usant de sorcellerie, d'un clown effrayant et d'un Joe (non, je vous laisse la surprise de le découvrir...). le maître des nécropoles demeure cependant en toile de fond et certains personnages en sont ses dignes représentants!

Bien que le suspens de l'histoire sache maintenir l'intérêt et le plaisir de la lecture, je dois avouer que j'ai parfois eu quelques difficultés à suivre le récit tant il était riche et documenté. de nombreux personnages, des rebondissements, de nouveaux éléments à n'en plus finir, et des références qui ont du m'échapper bien souvent
J'ai par exemple buté sur une phrase évoquant le Xanadou et STC ...je pensais même à une erreur dans le livre tant cela restait obscure, jusqu'à ce que j'effectue une recherche sur Coleridge! Mes difficultés sont peut être aussi à mettre en lien avec mon ignorance sur les personnages réels et ma lecture un peu discontinue ce mois-ci hélas.
Puis, peu à peu, tout prend sens, sans pour autant que le récit perde du rythme, bien au contraire. Et j'ai terminé le livre avec le sentiment d'avoir été perdue par moments avant de retrouver mon chemin, comme Brendan Doyle dut l'être pour in fine, trouver sens à sa vie.
J'ai adoré cette découverte, et, je prévois déjà de relire ce livre (alors que je ne le fais jamais)
Une seconde approche me permettra de l'apprécier d'autant plus (et je conserve la quatrième et cinquième étoiles pour ce jour là ;) )
Merci Srafina pour cette pioche d'avril!
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