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Engagé dans l'armée US pour « devenir un homme » le Soldat Bartle envoyé en Irak en reviendra un homme effectivement mais un homme brisé.
Son copain de misère Murphy dont il était inséparable depuis leur formation militaire et qu'il avait pourtant promis à la mère de le lui ramené vivant, avalé par cette terrible machine à broyer les hommes, lui, n'est pas revenu.

Etouffant sous un immense sentiment de culpabilité et cette mémoire qui le replonge constamment dans l'enfer, Bartle va devoir littéralement « réapprendre à vivre ».

Certes un cas courant hélas dans ces circonstances tellement dramatiques de la guerre, mais la plume de Kewin Powers sait d'une manière implacable lui donner un relief qui nous saisit à la gorge.

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Yellow birds | Kevin Powers

Je l'ai commencé il y a quelques semaines déjà, et après la lecture des premiers chapitres je l'ai totalement abandonné. Pas emballée par le sujet. Un peu trop dur...

Mais comme je l'ai reçu en cadeau la moindre des choses c'est de le lire !

Au fil des pages je me suis prise de compassion pour l'histoire de ces deux jeunes hommes envoyés au front en Irak, qui se retrouvent face à l'horreur de la guerre, a la banalité de la mort, à la cruauté gratuite des hommes.
Il y a cette force obscure qui, pour survivre, les poussent au pire et surtout les oblige à s'habituer aux situations horribles.

Il y aussi l'alternance avec les chapitres sur le retour au pays. Empreints de cette même douleur.
Bartle devenu le fantôme de l'homme qu'il aurait pu être....Récit d'une vie en lambeaux que rien ne pourra reconstruire.

Ce livre est rempli de phrases qui sonnent justes et qui ont résonnées en moi.

Il est beau, bien écrit et pourtant je ne le relirai pas car ça reste une lecture dure sans une once de positif. La triste réalité de la guerre. Hors moi j'aime bien trouver un peu de paillettes dans ma vie, même dans le pire ;)
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Un très beau récit de la destruction morale d'un jeune américain par la stupide guerre d'Irak. Ce sont en fait deux jeunes américains, soldats de l'absurde, dont l'un va vivre en portant le remords de n'avoir pu sauver son compagnon d'armes. le texte est superbe tout en finesse même s'il plonge le lecteur dans un cauchemar dont il sera le seul vrai survivant à la dernière page.
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Tout d'abord, on ne sait pas si le récit est autobiographique... Nous suivons donc la vie d'un engagé de 21 ans à la guerre en Irak. Il a un compagnon d'arme, étrange, qui sera torturé puis tué. Avec son chef, ils préfèreront jeter le corps dans le Tigre plutôt que sa famille ne voit son état... Cela vaudra au narrateur une incarcération. le désespoir est présent à chaque page mais est traité avec beaucoup de pudeur. L'auteur, qui est le narrateur, renforce la tension dramatique du récit par l'alternance des lieux dans les chapitres: année à la guerre, années avant et après la guerre. Les descriptions sont précises et tous les sens sont sollicités. On ressent la souffrance des soldats, et on souffle un peu par des envolées poétiques quand le héros parle des oiseaux.
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« Rien ne vous exclut plus que d'avoir une histoire singulière. du moins, c'est ce que je croyais. A présent, je sais : toutes les douleurs sont identiques. Seules changent les circonstances. »

L'histoire : Bartle a 21 ans et Murph 18 quand ils partent pour l'Irak. Avant de partir, Bartle a promis à la mère de son camarade de le ramener sain et sauf. Promesse qu'il ne pourra malheureusement pas tenir…

Construite sur la base de flashback, l'histoire nous plonge à la fois au coeur de la guerre sur le territoire irakien, et dans les méandres de l'après-guerre, une fois revenu sur la terre américaine. L'amitié qui lie les deux jeunes hommes est touchante, mais le drame est sans cesse latent: le lecteur sait d'emblée que Murph est destiné à mourir. Mais l'auteur manie habilement la plume pour nous dévoiler les circonstances de sa mort qu'à la toute fin…

Le quotidien du conflit, l'horreur de la guerre, sont étonnamment décrits avec simplicité et réalisme, sans dramatisation aucune. Les scènes sont narrées avec une sorte de détachement comme si Bartle n'assistait qu'en tant que spectateur aux combats. Les scènes morbides, les cadavres, les mortiers, les atrocités des combats et du quotidien des soldats sont présentés avec une distance calculée, de telle sorte que le lecteur perçoit la banalité du mal, son absurdité.

Au contraire, les scènes de l'après-guerre, le retour à la normalité sont poignantes. le narrateur se livre cette fois tout entier, en exprimant admirablement le mal-être du vétéran, la difficulté du retour, la honte. Peut-il exister une vie normale après une telle expérience ? S'ajoute à cette souffrance un lourd secret et le poids de la culpabilité.

L'écriture, poétique, est déroutante et le lecteur lui-même en arrive à être désorienté. On balance entre la beauté de la plume et l'horreur de ce qu'elle décrit. le fait de savoir que Kevin Powers a bel et bien vécu le conflit ne fait que rajouter du poids à ses descriptions. Yellow Birds est une histoire tragique, associant des concepts opposés : l'amitié, la haine ; le désespoir, la beauté et l'horreur, l'absurdité et le réalisme.

En somme, un premier roman magnifique, touchant et déroutant par sa sobriété, dont on ne ressort pas indemne.
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Le soldat Bartle part pour la guerre d 'Irak, en 2003, accompagné du jeune Murph qu'il promet de ramener vivant à sa mère.
Le récit alterne le théâtre des opérations et la vie de Bartle, 3 ans plus tard, de retour aux Etats-Unis. Les scènes en Irak (on peut parler en termes de cinéma, tant l'impression est visuelle) sont intenses et les paysages décrits de manière virtuose.
On n 'apprend rien sur l'absurdité de la guerre, mais le contraste entre la sauvagerie des hommes et une plume aérienne fait merveille.
Seul bémol selon moi, l'usage répété du passé simple qui rabaisse le texte à hauteur d'homme.
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Le narrateur écrit à la première personne et on alterne des chapitres en 2004 et en 2005. On a donc continuellement des sauts dans le temps, et on sait assez vite que le narrateur a survécu puisqu'il a 30 ans lorsqu'il raconte son histoire. Mais on sait aussi que son pote Murphy y est resté. Et c'est là que le bât blesse pour John. Il est rongé par la culpabilité et pour le lecteur, il y a comme un mystère autour de la mort de Murphy. Bartle y réfléchit nuit et jour, il ne trouve pas de repos.

Les chapitres sont courts mais on ressent bien l'intensité des combats, de l'attente et l'horreur de ce qu'il se passe en Irak. Être soldat c'est aussi s'oublier et lorsqu'on pense au très jeune âge des soldats envoyés là-bas… Ça fait mal au coeur. John n'a que 21 ans mais se croit déjà vieux par rapport à Murphy qui en a 18. Ils sont témoins d'horreurs sans même mesurer tout ce qu'il se passe vraiment. Comme dit Bartle, il y a un certain confort à ne pas avoir à réfléchir et juste suivre des ordres.

Le personnage principal en lui-même est simple, il ne se livre pas beaucoup sur sa vie passée ou sur les années qui ont suivi son retour d'Irak. Mais tout le but de ce roman est de décrire ces deux années qu'il a vécu en Irak puis à son retour chez lui. C'est intense, l'écriture est simple et efficace. J'ai trouvé que c'était très bien écrit et surtout que c'était très réaliste. Je ne sais pas si ce livre est autobiographique car il est écrit dans la présentation que l'auteur a aussi servi en Irak. Mais on y croit et ça fait peur.

Moi qui ne suis pas trop fan de livre de guerre, j'ai aimé. J'ai tourné les pages très vite pour découvrir ce qui était arrivé à Murphy tout en appréhendait l'horreur que j'allais découvrir.

N'hésitez pas à le lire, le livre est court mais il marque les esprits!
Lien : http://latetedansleslivres.w..
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Moi qui recherchais des ouvrages qui pour une fois, parlent du syndrome post -traumatique, j'avoue avoir été conquis, tant par l'histoire de ces deux pauvres jeunes types perdus dans une guerre sans merci dont ils ne comprennent rien, que par la construction du livre (les chapitres alternent la guerre et le retour de l'un des deux soldats). écriture sans compromis, ce livre me reste dans la tête comme une preuve supplémentaire de la bêtise humaine et de ses lourdes conséquences. là, il s'agit juste d'envoyer des poussins à l'abattoir. Terriblement vrai. trop...
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Intemporelle, universelle, cette histoire intense et brûlante est de celle qu'on n'oublie pas et qui fait dire qu'au fond toutes les guerres sont les mêmes et que, d'une manière ou d'une autre, on n'en revient jamais. Jamais entier. Jamais « comme avant ». Jamais tout à fait.
Ici, pas de héros, pas de grands sentiments, pas d'idéaux et pas de trash non plus, l'auteur reste pudique, n'en dit pas plus qu'il n'en faut et c'est d'ailleurs inutile car ce qui est dit est suffisant pour faire ressentir toute l'horreur (indicible) de cette expérience. C'est un roman qui dit plein de choses mine de rien, qui parle par exemple du poids écrasant de la culpabilité, de l'impossible retour à la vie civile, de la perte de soi et des mensonges parfois nécessaires qu'il faut faire – y compris à soi-même - pour pouvoir continuer.
C'est très bien écrit, réaliste et poétique à la fois, très fort surtout : impossible d'oublier l'odeur du métal, les carcasses de chien bourrées d'explosifs et le goût du mauvais whisky jordanien. Aucune phrase ici ne semble posée au hasard, elles sont toutes lourdes de sens, presque métaphysiques, et le lecteur est captivé, tenu en haleine, la nausée au bord des lèvres jusqu'au bout.
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2004. Deux jeunes hommes de Virginie, John Bartle, 21 ans et Daniel Murphy, dit Murph, 18 ans, se sont engagés pour partir faire la guerre en Irak. Au moment de partir la mère de Murph demande à Bartle de lui ramener son fils vivant. Dès les premières lignes, on sait que Bartle ne pourra pas honorer sa promesse.
Le récit alterne entre les mois passés à Al-Tafar, au nord de l'Irak, le retour de Bartle aux Etats-Unis et ses états d'âme une fois rentré. le texte est très fort dans les descriptions, on est plongé dans le désert aride de l'Irak, sous un soleil de plomb. On vit la guerre à travers les yeux de Bartle, on voit les atrocités et, surtout, on comprend que Bartle n'en sortira pas indemne. Comment continuer à vivre après avoir vu tout ce qu'il a vu ? après avoir fait ce qu'il a fait pour une guerre qu'il n'a pas comprise ? Après avoir échoué auprès de son ami ?
Un roman avec une belle écriture poétique.
A lire oui !
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