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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Passionnant.
L'auteur prend bien le temps de décrire les circonstances politiques de cette exploration et découverte hors du commun.

Ainsi que ses conséquences après. (et qui, je vous le dis en vérité, ne donnent pas DU TOUT envie d'avoir été à leur place... le fait que la leishmaniose "remonte" maintenant "grâce" au réchauffement climatique est juste... Terrifiant... La nature ne manque pas de moyens de nous éradiquer : si on était intelligents, on se tiendrait à carreau. Mais malheureusement, "on" ne l'est pas, de façon globale et générale, lol...)

Il nous décrit également l'un des tout premiers usages du Lidar topographique, aujourd'hui "couramment" utilisé en archéologie, mais à l'époque c'était exceptionnel et assez décrié par les archéologues "traditionnalistes".

J'ai d'ailleurs bien aimé la retranscription des querelles de clocher, c'est quand même dingue d'être aussi mesquins...

Les "personnages" (réels, du coup), sont assez formidables, que ce soit le bandit diplomate du début (je ne me souviens plus de son nom, j'ai fini le livre il y a un moment, j'ai juste oublié d'écrire mon avis, mdr !), le riche qui finance l'opération (et c'est ça qui fait grincer des dents les autres archéologues), mais qui, au final, est aussi et surtout préoccupé d'archéologie, puisqu'il agit en coopération avec l'Etat Hondurien et craint pour la sécurité du site, et de plus demande à un "vrai" archéologue" d'accompagner l'expédition !

C'est une véritable épopée contemporaine, j'ai trouvé ça fascinant ! Et c''est un vrai documentaire sur le Honduras, que je connaissais peu, en fait !

Pour conclure ce bouquin, Preston fait aussi preuve d'un esprit visionnaire, puisqu'il évoque la chute de cette civilisation probablement liée à une pandémie amenée par les Européens, et la possibilité que ça nous arrive... Bref, c'est vraiment un super bouquin je me suis régalé, et mon homme aussi ! :)
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Hernán Cortés (1485-1547), conquistador à qui la chute de l'Empire Aztèque est attribuée, évoqua une cité 'voisine' restant à conquérir : la Cité blanche, ou Cité du dieu singe.
Selon certains habitants du nord-est du Honduras, cette cité fut le siège d'une civilisation contemporaine de celle des Mayas, plus à l'ouest dans le pays. Les habitants de la Cité blanche l'auraient soudainement quittée pour fuir une malédiction divine. Des reliefs environnants escarpés et une jungle difficilement pénétrable assuraient la sécurité militaire du site, puis le dissimulèrent après son abandon. Quelques aventuriers et charlatans colportèrent la légende. L'un d'eux prétendait chercher la cité pour le compte d'un mécène, mais profitait de ses voyages pour pratiquer l'orpaillage.
Des archéologues cependant convaincus de l'existence de sites archéologiques importants dans la jungle de la Mosquita poursuivirent la quête. A partir de récits d'autochtones et d'explorateurs - tentant de trier le vrai du faux - ils délimitèrent quelques zones où concentrer leurs recherches. Le lidar, sorte de radar laser, leur permit ensuite d'obtenir des vues du ciel précises des reliefs et de ses anomalies (d'origine humaine), y compris à travers la dense végétation de la jungle.
Bingo : deux sites inconnus et de grande ampleur apparurent sur les images...
Restait à s'y rendre : pas simple dans une jungle escarpée, régulièrement soumise à de grosses précipitations, et infestée de serpents et d'insectes piqueurs.

Commence alors un récit à la "Indiana Jones". Douglas Preston est d'abord connu comme auteur de polars, et j'ai l'impression qu'il s'est un peu laissé aller dans le sensationnalisme sur le premier tiers de son livre. Ces passages sont agréables à lire mais j'aurais préféré que l'auteur prenne plus de recul avec les racontars d'un mythomane de l'équipe. Entre autres « exploits », cet ex trafiquant (de drogue, puis de pièces archéologiques), reconverti en guide et homme à tout faire, aurait abattu un jaguar qui le chargeait !

Malgré ces réserves, cet ouvrage reste passionnant à lire.
Preston y raconte notamment l'histoire récente du Honduras (république bananière), la manière dont des chercheurs sont parfois tenus de négocier avec le pouvoir politique en place (pas seulement pour obtenir des permis de fouille, aussi pour l'assistance de l'armée, indispensable dans une zone sous influence de narco-trafiquants), l'utilité de récentes technologies d'imagerie, et les conflits de chapelle entre chercheurs…
Preston s'interroge surtout sur les leçons à tirer de découvertes archéologiques telles que celles mise à jour lors de telles expéditions.

Son épilogue - écrit avant l'actuelle crise sanitaire du Covid 19 (l'ouvrage en collection J'ai Lu fut imprimé en février 2020) - met en garde contre les possibles ravages d'agents pathogènes nouveaux sur les civilisations. Il enfonce le clou dans sa postface, pronostiquant une fin prochaine et brutale de la domination américaine sur le monde, du fait des changements climatiques auxquelles les Etats-unien continuent à contribuer.
Quoique « catastrophistes », ses thèses sont pertinemment argumentées et illustrées.

Si vous aimez les récits d'aventures, vous pouvez vous précipiter sur ce livre. Sinon, je recommande quand même vivement les remarquables épilogue et postface.
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J'ai beaucoup aimé ce récit d'exploration qui relate méthodiquement la quête de la mythique Cité Blanche dans la jungle hostile de la Mosquitia au Honduras, depuis les premières mentions de Cortès en 1526, en passant par les expéditions du 20ème siècle (pour la plupart infructueuses) jusqu'au patient travail de recherches archéologiques et scientifiques menées en 2012 à l'aide d'un lidar aérien, une technologie de pointe permettant de cartographier et de détecter sous la canopée des structures ou des ruines indétectables à l'oeil nu.
Cette aventure passionnante est racontée dans un style documenté, instructif, agréable à lire et riche d'anecdotes par le journaliste D. Preston qui accompagna les équipes de scientifiques et d'archéologues et contracta une leishmaniose, terrible maladie parasitaire, durant les quelques jours qu'il passa sur le site.
Le livre comporte une vingtaine de photos de l'expédition qui permettent de mieux se rendre compte de la beauté de la vallée de la Mosquitia mais aussi de l'hostilité de cette jungle et des conditions précaires de vie de camp des explorateurs. J'ai d'ailleurs regretté qu'il n'y en ait pas davantage, car je n'en ai pas trouvé beaucoup plus sur Internet.
Enfin le livre se termine par une postface, assez longue et répétitive même si l'on comprend bien le point de vue engagé et alarmiste de l'auteur américain, inquiet de la politique menée par D. Trump dans son pays.
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J'ai vraiment beaucoup apprécié ce livre qui dans un premier temps décrit les escroqueries liées à la recherche de la Ciudad blanca puis la redécouverte de la cité et le séjour de 10 jours qu'y fit l'auteur (posant parmi les premiers le pied sur le sol de ce lieu). La seconde partie du livre explique comment les peuples d'Amérique du Sud ont étaient exterminés par les maladies rapportées par les Espagnoles (notamment par la variole, bien décrite). On y parle également de la cité Copan et de comment sa civilisation fut déchu -la découverte de la merveilleuse grotte aux crânes flamboyants est aussi citée-. le livre se termine avec l'arrivé de la malédiction du dieu singe sur l'équipe (je n'en dis pas plus à ce sujet pour garder le suspens) et avec un retour à la Ciudad blanca, un an plus tard, pour constater l'évolution des fouilles. Dans les dernières pages, l'auteur fait une corrélation entre la fin de cette civilisation et la fin probable de la nôtre. Un ouvrage vraiment très instructif, pas seulement un récit d'explorateur.
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Douglas Preston, écrivain et journaliste, que l'on connaît notamment pour ses thrillers coécrits avec Lincoln Child, nous livre une belle aventure des temps modernes.
Il part, avec une équipe composée notamment de scientifiques, archéologues, militaires, à la recherche de la Cité Blanche, cité perdue évoquée par Hernan Cortès.
L'exploration, quoique menée avec des moyens techniques de pointe, va se heurter à la réalité des lieux : la Côte des Mosquitos ou Mosquitia, au Honduras, est peuplée de hordes d'insectes goulus, de fauves et de toute la flore et la faune locale que notre imagination lie à l'idée de jungle.

Les conditions sont difficiles, les explorateurs souffrent, et l'esprit du lecteur s'enflamme au fil des pages en attendant la Grande découverte.

Un beau moment de lecture, digne des meilleurs récits d'exploration.
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« La Cité perdue du Dieu singe » pourrait être une oeuvre de fiction, le sixième Indiana Jones... mais c'est une réalité ! Au fin fond d'une des jungles les mieux préservées d'Amérique centrale, une équipe de scientifiques part en quête des vestiges d'une civilisation perdue. Au coeur de ce royaume végétal parmi les plus vivaces et les plus hostiles, pintades et tapirs ne craignent pas l'homme, mais plusieurs espèces de serpents sont mortelles, et les insectes sont pires, ils piquent, enveniment, infectent, contaminent et transmettent des parasites « bouffeurs de chair ». Ces chercheurs y vont pour la science, pour l'adrénaline de l'expédition et une cité mythique. Elle qui ne fut longtemps qu'une rumeur, s'avère être un site immense. Ses dépôts d'artefact sans équivalents, beaux, mystérieux, étonnants et inviolés, bouleversent les connaissances des cultures préhispaniques. La technique du « lidar » a permis qu'elle soit trouvée, mais ce sont les hommes qui l'ont découverte, payant tribut à la Ciudad Blanca, l'une des plus importantes découvertes archéologiques du XXIème siècle, digne du National Geographic ! La Cité perdue du Dieu singe avait su vivre avec les insectes, les venins, les piqûres, les maladies et la mort mais n'a pu résister à la rencontre qui fût conquête. Pour tous ceux qui cultivent l'esprit de l'exploration et de la découverte et aussi pour tous ceux qui croient que le monde est définitivement et entièrement connu.
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Bonjour. J'ai eu la chance de recevoir cet exemplaire de "la cité perdue du dieu singe" de Douglas Preston,suite à un concours.
Je l'ai lu en deux jours tellement jamais envie d'en savoir plus!
Ce livre est le récit de l'expédition qu'à menée une équipe pour trouver la cité blanche dans la jungle de la Mosquitia,au Honduras.
L'auteur a pu y participer (au péril de sa vie) et nous livre ici un témoignage incroyable et captivant sur la découverte de cette cité.
Un livre vraiment bien détaillé où on apprend beaucoup de choses sur les différentes expéditions qui ont eu lieu par le passé.
Il nous parle aussi des épreuves que lui et ses compères ont dû supporter (et qu'ils doivent encore ebdurer ) après retour à la civilisation.
Ce livre m'a vraiment donné envie d'en apprendre plus sur cette expédition ainsi que sur la cité perdue du dieu singe.
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En achetant ce livre, je m'attendais à découvrir une histoire d'archéologie avec des technologies actuelles, ainsi qu'une histoire du monde précolombien. C'est bien cela sur la premiere partie du livre, où l'on découvre les boires et les déboires d'une expédition en pleine jungle basée sur des éléments ténus. La seconde partie, où l'expédition est confronté à la réussite mais aussi et surtout à une maladie inconnue est celle qui m'a captivé et m'a amené à m'orienter vers le domaine des maladies infectieuses à un niveau professionnel.
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Vous découvrirez comment une légende s'est finalement avérée réalite, la dangerosité d'une jungle quasiment inexplorée, les enseignements peu rassurants que l'ont peut tirer de la disparition des civilisations. Raconté par un maître du thriller qui a participé à la recherche de cette fameuse cité. N'hésitez pas à lire ce livre !!!

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