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Je connaissais surtout Douglas Preston pour ses talents de coauteur des enquêtes d'Aloysius Pendergast ainsi que pour ces romans comme Cauchemar génétique ou encore Impact.
Si vous ne connaissez pas l'auteur, sachez que Preston est avant tout journaliste au profit du New Yorker et surtout de National Geographic.
Ce livre est à mi-chemin entre le récit d'aventure, le roman et le livre d'exploration.
Il s'agit ici d'une exploration dans la jungle hondurienne à la recherche d'une cité perdue, la cité blanche ou autrement appelée Cité du Dieu singe.
Le récit s'étale entre 2013 et 2016. Nous y suivons l'évolution de l'expédition, mais aussi celle de l'équipe qui sera confrontée à la lèpre blanche.
La plupart des membres de l'expédition, ainsi que l'auteur, ont été infectés par la leishmaniose, faisant dire à Preston : "Cette cité est protégée par une maladie mortelle et il est possible que nous ne parvenions donc jamais à obtenir plus de détails sur cette civilisation qui a vécu dans la forêt primaire du Honduras."
Inaccessible, au centre d'enjeux économiques liés aux narco-trafiquants, l'exploration de cette jungle a bénéficié de l'appui de la technologie laser et des modèles 3D permettant à l'équipe d'obtenir une cartographie du terrain et de désigner un autre site qui reste à découvrir.
Au-delà du récit de l'expédition , l'auteur aborde d'autres sujets tel la disparition des civilisations, les affres de la mondialisation ainsi que le réchauffement climatique.
A lire !
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Passionnant.
L'auteur prend bien le temps de décrire les circonstances politiques de cette exploration et découverte hors du commun.

Ainsi que ses conséquences après. (et qui, je vous le dis en vérité, ne donnent pas DU TOUT envie d'avoir été à leur place... le fait que la leishmaniose "remonte" maintenant "grâce" au réchauffement climatique est juste... Terrifiant... La nature ne manque pas de moyens de nous éradiquer : si on était intelligents, on se tiendrait à carreau. Mais malheureusement, "on" ne l'est pas, de façon globale et générale, lol...)

Il nous décrit également l'un des tout premiers usages du Lidar topographique, aujourd'hui "couramment" utilisé en archéologie, mais à l'époque c'était exceptionnel et assez décrié par les archéologues "traditionnalistes".

J'ai d'ailleurs bien aimé la retranscription des querelles de clocher, c'est quand même dingue d'être aussi mesquins...

Les "personnages" (réels, du coup), sont assez formidables, que ce soit le bandit diplomate du début (je ne me souviens plus de son nom, j'ai fini le livre il y a un moment, j'ai juste oublié d'écrire mon avis, mdr !), le riche qui finance l'opération (et c'est ça qui fait grincer des dents les autres archéologues), mais qui, au final, est aussi et surtout préoccupé d'archéologie, puisqu'il agit en coopération avec l'Etat Hondurien et craint pour la sécurité du site, et de plus demande à un "vrai" archéologue" d'accompagner l'expédition !

C'est une véritable épopée contemporaine, j'ai trouvé ça fascinant ! Et c''est un vrai documentaire sur le Honduras, que je connaissais peu, en fait !

Pour conclure ce bouquin, Preston fait aussi preuve d'un esprit visionnaire, puisqu'il évoque la chute de cette civilisation probablement liée à une pandémie amenée par les Européens, et la possibilité que ça nous arrive... Bref, c'est vraiment un super bouquin je me suis régalé, et mon homme aussi ! :)
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Les histoires d'explorations, j'adore ça.
Mais là, j'ai été un peu déçue parce que la partie réellement consacrée à l'exploration dans la jungle du Honduras est assez courte, au final, pas plus d'une centaine de pages sur les 400 pages du livre. L'auteur commence par raconter comment il a été informé de l'existence de cette cité perdue et quels sont les explorateurs du passé qui en ont parlé, cette partie historique fait une centaine de pages.
Ensuite, vient la partie réellement consacrée à l'expédition sur le terrain, mais là encore, petite déception, car moi qui me régale avec les récits d'explorateurs qui passent des semaines à arpenter des contrées inconnues sous une chaleur accablante, avec tous les dangers inhérents à la jungle, les moustiques, les animaux féroces, les serpents, les tribus hostiles...j'ai été stupéfaite de découvrir que désormais, munis de caméras, d'images satellites, de lasers et de toutes sortes d'appareils connectés à des GPS, on peut désormais découvrir une cité perdue en un instant, d'un avion, sans même avoir posé le pied sur le terrain.
Certes, cette partie est intéressante dans le sens où les progrès technologiques permettent de découvrir des trésors archéologiques sans avoir à risquer sa vie pendant des semaines et sans abîmer le lieu, mais pour les amateurs d'aventures, c'est très frustrant.
Finalement, l'expédition en elle-même n'aura duré qu'une dizaine de jours.
Vient ensuite une dernière partie consacrée aux maladies avec lesquelles la plupart des participants sont rentrés et j'ai trouvé ça assez long et pas très intéressant, même si ça a le mérite de nous informer sur des maladies tropicales qui font encore des ravages dans de nombreux pays.
Ce récit d'aventure est donc plaisant à lire mais je n'y ai pas retrouvé la passion des récits d'explorations du siècle dernier.
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Un récit d'aventures vraies et de mésaventures dans la jungle du Honduras. de quoi se réconcilier avec l'archéologie ! A la recherche d'une cité perdue...On apprend beaucoup de détails sur l'Amérique pré ou méso colombienne ! Ses usages, les pandémies qui ont décimé ces peuples au moment de l'arrivée des conquistadors...
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Hernán Cortés (1485-1547), conquistador à qui la chute de l'Empire Aztèque est attribuée, évoqua une cité 'voisine' restant à conquérir : la Cité blanche, ou Cité du dieu singe.
Selon certains habitants du nord-est du Honduras, cette cité fut le siège d'une civilisation contemporaine de celle des Mayas, plus à l'ouest dans le pays. Les habitants de la Cité blanche l'auraient soudainement quittée pour fuir une malédiction divine. Des reliefs environnants escarpés et une jungle difficilement pénétrable assuraient la sécurité militaire du site, puis le dissimulèrent après son abandon. Quelques aventuriers et charlatans colportèrent la légende. L'un d'eux prétendait chercher la cité pour le compte d'un mécène, mais profitait de ses voyages pour pratiquer l'orpaillage.
Des archéologues cependant convaincus de l'existence de sites archéologiques importants dans la jungle de la Mosquita poursuivirent la quête. A partir de récits d'autochtones et d'explorateurs - tentant de trier le vrai du faux - ils délimitèrent quelques zones où concentrer leurs recherches. Le lidar, sorte de radar laser, leur permit ensuite d'obtenir des vues du ciel précises des reliefs et de ses anomalies (d'origine humaine), y compris à travers la dense végétation de la jungle.
Bingo : deux sites inconnus et de grande ampleur apparurent sur les images...
Restait à s'y rendre : pas simple dans une jungle escarpée, régulièrement soumise à de grosses précipitations, et infestée de serpents et d'insectes piqueurs.

Commence alors un récit à la "Indiana Jones". Douglas Preston est d'abord connu comme auteur de polars, et j'ai l'impression qu'il s'est un peu laissé aller dans le sensationnalisme sur le premier tiers de son livre. Ces passages sont agréables à lire mais j'aurais préféré que l'auteur prenne plus de recul avec les racontars d'un mythomane de l'équipe. Entre autres « exploits », cet ex trafiquant (de drogue, puis de pièces archéologiques), reconverti en guide et homme à tout faire, aurait abattu un jaguar qui le chargeait !

Malgré ces réserves, cet ouvrage reste passionnant à lire.
Preston y raconte notamment l'histoire récente du Honduras (république bananière), la manière dont des chercheurs sont parfois tenus de négocier avec le pouvoir politique en place (pas seulement pour obtenir des permis de fouille, aussi pour l'assistance de l'armée, indispensable dans une zone sous influence de narco-trafiquants), l'utilité de récentes technologies d'imagerie, et les conflits de chapelle entre chercheurs…
Preston s'interroge surtout sur les leçons à tirer de découvertes archéologiques telles que celles mise à jour lors de telles expéditions.

Son épilogue - écrit avant l'actuelle crise sanitaire du Covid 19 (l'ouvrage en collection J'ai Lu fut imprimé en février 2020) - met en garde contre les possibles ravages d'agents pathogènes nouveaux sur les civilisations. Il enfonce le clou dans sa postface, pronostiquant une fin prochaine et brutale de la domination américaine sur le monde, du fait des changements climatiques auxquelles les Etats-unien continuent à contribuer.
Quoique « catastrophistes », ses thèses sont pertinemment argumentées et illustrées.

Si vous aimez les récits d'aventures, vous pouvez vous précipiter sur ce livre. Sinon, je recommande quand même vivement les remarquables épilogue et postface.
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Une légende , celle de la Cité Blanche, perdue au fin fond de la jungle en Honduras et sa découverte réelle sont le sujet de ce livre qui relate l'expédition qui mena une équipe de chercheurs à découvrir la cité oubliée.

ière partie consacrée aux préparatifs et aux divers essais précédents m'a parue longue et peu passionnante. On part ensuite dans le coeur de l'aventure et c'est plus prenant. le retour aux USA nous amène à une troisième partie consacrée aux maladies et à leurs trajectoires et on termine avec une réflexion sur les raisons des chutes des civilisations au travers du temps jusqu'à nos jours.

Ce n'est pas aussi palpitant que je le pensais mais j'ai appris sur les civilisations amérindiennes de l'Amérique centrale ( grosso modo) , sur les effets dévastateurs des "apports" microbiens des colonisateurs, l'histoire du Honduras et de ses difficiles rapports avec les représentants des USA, les apports incroyables de la technologie à l'archéologie ...

Ce ne fut pas vraiment une lecture plaisir mais une lecture instructive qui m'a montrée à quel point j'étais ignorante sur cette partie du monde.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Habitué à la lecture des polars de Douglas Preston, j'ai été ravi d'aborder un récit authentique vécu dans la jungle hondurienne à la recherche d'une mythique cité perdue depuis cinq siècles. Sur 350 pages environ, 130 sont consacrées à l'historique nécessaire et introduisent donc l'expédition en elle-même dont le récit m'a paru plutôt condensé. Vient ensuite la controverse sur la réalité de la découverte, peu intéressante mais certainement nécessaire pour justifier la réalité. Puis, deux autres parties assez longues relatent le développement des maladies contractées par plusieurs membres de l'expédition, dont l'auteur, spécifiquement la leishmaniose, bien plus meurtrière que les serpents, avec une analyse de la situation mondiale des différentes pandémies qui menacent encore l'humanité. Au-delà de la dimension documentaire archéologique de l'ouvrage, j'ai été particulièrement ému par le désastre de la colonisation à l'époque de Colomb et Cortés dont les vaisseaux ont porté de nombreuses maladies européennes qui ont littéralement décimé les indigènes.
L'écriture de Preston, dans un genre très différent du polar, coule toujours aisément et n'est pas lassante sauf, peut-être, quand il va dans le détail des maladies et des perspectives possibles.
Une bonne lecture.
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Etiqueté "roman historique" par les babélionautes, je parlerai plus d'un récit, en tout cas pour la première partie, que d'un roman historique en tant que tel.
La cité perdue du dieu singe, écrit par le romancier et journaliste Douglas Preston, est passionnant.

Pour rappel, donc, Douglas Preston est un journaliste américain du National Géographic.

Au début des années 2000, il participe, avec une équipe de chercheurs dans différentes disciplines, à la recherche d'une antique cité préhispanique.
Après moultes péripéties passionnantes, qu'il relate dans son roman, ils finissent par découvrir cette fameuse cité.
Et c'est là, je trouve, que ce roman prend tout son sens.

Cela ne veut pas dire que la première partie n'est pas intéressante, loin de là, j'ai beaucoup appris en lisant les obstacles et les aventures vécues par l'équipe lors de la recherche du site et de l'installation de leur campement.

Mais j'ai trouvé que ce roman devenait absolument passionnant, pour moi qui aime l'histoire, à partir du moment où l'auteur partage ses hypothèses.

Qui étaient les habitants de cette cité ?
Quelles étaient leurs habitudes de vie ?
Comment ont-ils disparus ?

à partir du moment où ces questions ont été posées, on ne peut plus lâcher le livre.

Qui ils étaient ? je vous le laisserai découvrir si vous lisez le livre mais il s'agit, en tout cas, d'une société précolombienne.
Quelles étaient leurs moeurs : Sachez qu'ils connaissaient un jeu qui approchait du football mais en plus violent... Qu'est ce que ça devait être !!

Comment ont-ils disparus ?
Cette partie m'a passionnée car j'ai pu faire le lien avec le roman de Gary Jennings "Les voyages interdits de Marco Polo" dans lequel il évoque la leishmaniose (ça aussi je vous laisse vous documenter...c'est très intéressant surtout quand on sait qu'il y a une recrudescence de cas liée au réchauffement climatique).

Douglas Preston n'est pas mon romancier favori, je ne suis pas très fan du style américain. Néanmoins, son récit vaut la peine d'être découvert.
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J'ai beaucoup aimé ce récit d'exploration qui relate méthodiquement la quête de la mythique Cité Blanche dans la jungle hostile de la Mosquitia au Honduras, depuis les premières mentions de Cortès en 1526, en passant par les expéditions du 20ème siècle (pour la plupart infructueuses) jusqu'au patient travail de recherches archéologiques et scientifiques menées en 2012 à l'aide d'un lidar aérien, une technologie de pointe permettant de cartographier et de détecter sous la canopée des structures ou des ruines indétectables à l'oeil nu.
Cette aventure passionnante est racontée dans un style documenté, instructif, agréable à lire et riche d'anecdotes par le journaliste D. Preston qui accompagna les équipes de scientifiques et d'archéologues et contracta une leishmaniose, terrible maladie parasitaire, durant les quelques jours qu'il passa sur le site.
Le livre comporte une vingtaine de photos de l'expédition qui permettent de mieux se rendre compte de la beauté de la vallée de la Mosquitia mais aussi de l'hostilité de cette jungle et des conditions précaires de vie de camp des explorateurs. J'ai d'ailleurs regretté qu'il n'y en ait pas davantage, car je n'en ai pas trouvé beaucoup plus sur Internet.
Enfin le livre se termine par une postface, assez longue et répétitive même si l'on comprend bien le point de vue engagé et alarmiste de l'auteur américain, inquiet de la politique menée par D. Trump dans son pays.
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Dès les premières lignes nous sommes plongés dans cette ambiance d'exploration aventureuse de tous les dangers d'une jungle hostile. Mais il y a beaucoup de passages sur l'organisation de l'expédition avec peu de changement sur l'histoire en général. La cité perdue n'est pas en fait si impressionnante, sauf pour un ethnologue.
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