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Citations sur Relic (Superstition) (32)

[...] ... [Jorgensen] poursuivit à l'adresse de Margo [une scientifique du Museum] :

- "Maxwell était l'un des chefs de l'expédition, avec Whittlesey. La première erreur avait été de laisser Maxwell se glisser dans cette affaire. Ca faisait deux chefs. Naturellement, ils ont été à couteaux tirés dès le début ; aucun n'exerçait tout le pouvoir. Le fait que Maxwell soit dans le tableau a causé mon éviction. Il a décidé qu'on n'avait pas besoin d'un botaniste dans cette expédition. J'ai dû rester. Whittlesey a été encore plus déçu que moi. Le fait que Maxwell soit là compromettait ses chances de mener à bien un projet secret qu'il avait nourri.

- Lequel ?" demanda Margo.

- "Il voulait retrouver la tribu kothoga. On parlait d'une tribu inconnue qui vivait sur un tepui, c'est-à-dire une zone isolée, sur un plateau, au-dessus de la forêt équatoriale. Bien qu'on n'eût pas mené d'exploration scientifique, l'opinion générale était que la tribu avait disparu et qu'il ne restait que des vestiges témoignant de son existence. Whittlesey, quant à lui, était persuadé que c'était faux. Il voulait être celui qui retrouverait les Kothogas. Le seul problème était que le gouvernement ne voulait pas lui donner l'autorisation d'accès à ce fameux tepui. Il voulait réserver la primeur à ses propres équipes scientifiques. C'était le "Yankee, go home" qui prévalait, à l'époque."

Jorgensen ricana.

- "En fait, la zone n'a été protégée que pour les saccageurs de toutes sortes. Le gouvernement avait entendu courir les mêmes rumeurs que Whittlesey. Mais il se disait que si vraiment il restait des tribus indiennes dans la zone, ce serait mauvais pour la prospection minière et les forestiers. Bref, l'expédition a été contrainte d'approcher la région par le nord. L'accès était considérablement plus difficile. Mais au moins, on contournait la zone interdite. Quant au tepui lui-même, il était interdit de grimper là-haut.

- Et alors ? Est-ce que les Kothogas étaient toujours là ?"

Jorgensen secoua la tête et répondit :

- "Nous ne le saurons jamais. Le gouvernement a bel et bien trouvé quelque chose au sommet de ce tepui, peut-être de l'or, du platine, des pépites. Vous savez qu'on peut détecter une foule de choses par satellite de nos jours. En tous cas, ce tepui a été détruit par le feu au printemps 1987. Ils ont fait ça avec des avions.

- Quoi ? Incendié ?

- Ratiboisé au napalm," répondit Jorgensen. ... [...]
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[...] ... Margo sursauta. Un nouveau coup de feu venait de retentir.

- "Qu'est-ce qui se passe ?" cria-t-elle.

Dans le noir, elle sentit que la pression de Frock sur son bras s'accentuait.

De l'autre côté, ils entendirent une galopade. Ensuite arriva le faisceau jaune d'une lampe de poche qui dessina les contours de la porte.

- "Cette odeur est en train de décroître," murmura-t-elle. "Vous croyez qu[e la Créature] est parti[e] ?

- Margo," répondit Frock, apaisé. "Vous m'avez sauvé la vie. Vous avez risqué la vôtre pour me sauver la vie."

On entendit frapper à la porte.

- "Qui est-ce ?" demanda Frock d'un ton ferme.

- "Pendergast."

Margo s'empressa d'ouvrir. L'agent du FBI était là en effet ; d'une main, il brandissait une arme, de l'autre, il tenait une poignée de plans froissés. Son costume noir, de coupe impeccable, contrastait avec le visage noirci. Il referma la porte derrière lui.

- "Ca me fait plaisir de vous voir tous les deux intacts," dit-il en éclairant les visages de Margo et Frock.

- "Pas autant qu'à nous !" s'écria Frock. "On était descendus ici à votre recherche, figurez-vous. C'est vous qui avez tiré ?

- Oui", dit Pendergast. "Je suppose que c'était vous qui étiez en train de crier mon nom ?

- Alors, vous m'avez entendu ? C'est comme ça que vous nous avez retrouvés ici ?"

Pendergast secoua la tête.

- "Non, ce n'est pas grâce à ça."

Il tendit sa lampe à Margo et déplia ses plans. Ils étaient couverts de notes manuscrites.

- "Je crains que l'Association d'Etudes Historiques de la ville de New-York ne soit un peu mécontente des libertés que j'ai prises avec leur documents," dit l'agent du FBI.

- "Pendergast", chuchota Frock. "Margo et moi, nous savons à présent exactement de quel tueur il s'agit. Il faut nous écouter. Ce n'est ni un homme, ni un animal connu. Il faut que je vous explique ...

- Vous prêchez un convaincu, Docteur Frock." ... [...]
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Bassin de l'Amazone, septembre 1987

Il était midi. Les nuages accrochés au sommet du Cerro Gordo se détachèrent avant de se disperser. Là-haut, très loin au-dessus de sa tête, entre les branches les plus élevées de la forêt, Whittlesey distinguait les éclats d'un soleil doré. Des animaux, sans doute des singes-araignées, se disputaient sous la voûte en poussant des hurlements, et un macaque descendit en piqué vers lui en gloussant des obscénités.
Whittlesey s'arrêta à côté d'un jacaranda déraciné. Il jeta un oeil sur Carlos, son aide de camp, qui le rattrapait tout en sueur, et lui dit en espagnol :
- Baja la caja, on va se poser ici.
Whittlesey s'assit sur le tronc couché et entreprit de retirer sa botte droite et sa chaussette. Il alluma une cigarette dont il appliqua l'extrémité brûlante sur la grappe de sangsues qui avaient envahi son tibia et sa cheville.
Carlos se délesta d'un vieux paquetage de l'armée sur lequel avait été attachée à la hâte une caisse en bois.
- Ouvre-la, veux-tu ? demanda Whittlesey.
Carlos défit les liens, il releva une série de petits fermoirs en cuivre et souleva le couvercle.
Le contenu de la caisse était enveloppé soigneusement dans les fibres tressées d'une plante locale. Whittlesey en écarta quelques-unes et découvrit les objets d'artisanat qu'elle contenait : un herbier en bois et un carnet de cuir à la couverture tachée. Après un moment d'hésitation, il tira de la poche de sa chemise une petite figurine en bois sculptée de manière délicate, qui représentait un animal.
Il la manipula, admirant une fois de plus la qualité du travail ; elle était étonnamment lourde. Après quoi, il la déposa comme à regret dans la caisse, replaça le filet végétal et reficela le paquet. Ensuite, il tira de son sac à dos une feuille de papier blanc qu'il déplia sur ses genoux. De sa poche il sortit un stylo en or tout cabossé et écrivit :

Haut bassin du Xingu
17 septembre 1987
Montague,
J'ai décidé de renvoyer Carlos avec la dernière caisse, moi je vais continuer seul à chercher Crocker. On peut faire confiance à Carlos, et je ne veux pas prendre le risque de perdre cette caisse au cas où il m'arriverait quelque chose. Tu remarqueras qu'elle contient une crécelle de chaman et divers autres objets rituels qui semblent uniques. Mais la figurine qui les accompagne et que nous avons trouvée dans une hutte vide constitue la preuve que je cherchais. Observe ces greffes de taille exagérée, ce côté reptilien, cette allure de bipède. Les Kothogas existent bel et bien, et la légende du Mbwun n'est pas une simple vue de l'esprit. Toutes les notes que j'ai prises sur les lieux sont dans le carnet qui contient aussi un récit complet des circonstances dans lesquelles l'équipe s'est séparée ; mais tu l'auras déjà appris quand ces lignes te parviendront.

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Nous allons voir qui aura le dernier mot. Cette espèce d albinos dégénéré du Mississipi, ou bien le directeur du plus grand musée du monde.
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A ce moment-là il entendit, plutôt qu'il ne la vit, une forme qui se déplaçait dans ce recoin. L'odeur violente se précisa, ce fumet de pourriture l'enveloppa soudain; il se senti alors projeté contre le mur par une force terrible et la douleur fit irruption sans sa poitrine et dans son ventre. Il ouvrit la bouche pour crier, mais quelque chose de bouillant lui emplissait la gorge.
Un éclair transperça son crâne, suivi d'une nuit profonde.
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A ce moment-là il entendit, plutôt qu'il ne la vit, une forme qui se déplaçait dans ce recoin. L'odeur violente se précisa, ce fumet de pourriture l'enveloppa soudain; il se sentit alors projeté contre le mur par une force terrible et la douleur fit irruption dans sa poitrine et dans son ventre. Il ouvrit la bouche pour crier, mais quelque chose de bouillant lui emplissait la gorge. Un éclair transperça son crâne, suivi d'une nuit profonde.
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Je crois que ce n'est plus tellement la faim qui l'anime, à présent. Il est tout à fait probable que le repas humain qu'elle a avalée ce soir l'a rassasiée. Mais il y a cette blessure. Pour reprendre votre comparaison avec le buffle, la créature n'a pas seulement faim, ou alors de revanche.
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"J'ai surtout compris que vous n'allez pas tarder à franchir cette porte en sens inverse." dit Wright en haussant le ton.
Pendergast hocha la tête.
"Messieurs, madame, j'ai bien l'honneur de vous saluer."
Sur quoi il tourna les talons et quitta la pièce sans un mot. Après avoir calmement refermé la porte derrière lui, il s'arrêta un instant au secrétariat, puis, en regardant la porte, il cita ces vers :
"Adieu ! J'aurai reçu sans les avoir volés
Trois fois les coups de bâton que j'ai donnés."
La secrétaire de Wright s'arrêta net de mâcher son chwing-gum.
" Hein ? Qu'est-ce que vous dites ?"
"Rien, c'est du Shakespeare." dit Pendergast en filant vers l'ascenseur.
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Ah non, ne me dites pas qu'il y a encore l'un de ses cochons de journalistes dans le tas !
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Margot, répondit Frock en riant doucement, nous sommes en présence d'une devinette enveloppée dans un mystère lui-même contenu dans une énigme.
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