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3,64

sur 406 notes
Je remercie les éditions Calmann-Lévy pour l'envoi, via net galley, de : La femme de chambre de Nita Prose.
Bienvenue au prestigieux hôtel Regency Grand, avec ses tapis de velours rouge, ses dorures et ses employés plus rocambolesques les uns que les autres.
La jeune Molly, discrète, solitaire et zélée, y travaille comme femme de chambre et en connaît tous les recoins.
Mais un jour, elle trouve la richissime Mme Black dans sa suite, paniquée, aux côtés du corps sans vie de son mari – une pagaille bien compliquée à ordonner.
Mêlée malgré elle à cette étrange affaire de meurtre, Molly va mener l'enquête, aidée de quelques précieux collègues et amis. Elle va alors découvrir que derrière la magnifique façade, le Regency Grand cache bien des secrets…
La femme de chambre est un roman original où Molly et l'hôtel sont au cour de tout.
C'est un roman policier, certes. Toutefois, l'enquête n'est pas le plus important ici, mais bien le personnage de Molly. Une femme différente des autres, dont les réactions ne sont pas celles que l'on attend de tout à chacun. Elle est hyper touchante car elle ne comprend pas toujours le monde qui l'entoure, ce qui bien évidemment peut lui jouer des tours. Surtout quand des personnes malhonnêtes décident de profiter de sa naïveté pour lui faire porter le chapeau dans un meurtre..
J'ai trouvé ce roman vraiment original de part la personnalité de Molly. C'est un personnage que j'ai adoré, sa différence la rend touchante et attachante. Elle est naïve, tout en se rendant bien compte que parfois on se sert d'elle.
En plus de Molly, il y a de nombreux personnages haut en couleur avec lesquels on ne s'ennuie pas. Mais je ne vous dirais pas lesquels, à vous de les découvrir ;)
L'histoire est vraiment bien trouvée et réussie. Il y a de nombreuses surprises tout au long de notre lecture.
Quand au dénouement final, certaines choses m'ont scotchées ! Je ne m'attendait pas à certaines révélations.
La femme de chambre est un très bon roman, que je vous invite à découvrir et que je note cinq étoiles.
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La narratrice, Molly, 25 ans, est femme de chambre dans un hôtel de luxe. Elle se présente elle-même comme une obsessionnelle de la propreté. Elle vit dans l'appartement qu'elle occupait avec sa grand-mère récemment décédée, qui l'a recueillie très tôt. le comportement de Molly attendrit certaines personnes, en exaspère d'autres, et incite les méchants à profiter d'elle. Mais voilà qu'elle découvre un des principaux clients de l'hôtel mort dans sa chambre… Mort naturelle  ? Crime crapuleux ?
***
Je trouve extrêmement difficile de faire une critique de ce roman. Non pas parce que je ne l'ai pas aimé et que je vais donner un avis négatif, mais parce qu'il met en scène une personne neurodivergente, probablement atteinte d'une forme d'autisme léger. Ce point ne sera jamais clairement abordé dans le roman, ni par la narratrice, ni par son entourage, ni même par la policière ou l'avocate. Molly, à plusieurs reprises parle en toute conscience de ses difficultés, par exemple à déchiffrer les expressions faciales. Enfin, pas toujours… et c'est une partie du problème. Il y a de nombreuses incohérences dans le comportement de cette sympathique jeune femme, finalement peu crédible dans ses actions comme dans ses réactions. L'affection qu'elle porte à sa grand-mère est touchante, mais la narratrice la cite sans arrêt et on dirait que cette femme ne s'exprimait que par proverbes, truismes et lieux communs. le ton m'a semblé faux dès le début. Les autres personnages sont clairement divisés en gentils et en méchants, sans nuance. J'ai trouvé l'ensemble répétitif (je n'en pouvais plus du ménage et du thé !) et interminable (la conférence de Mr. Snow ou les débuts de l'aventure avec Juan-Manuel). Je suis bien consciente que le ton se veut humoristique, mais je n'ai pas du tout accroché, pas plus qu'à l'intrigue ou à l'écriture. C'est bête, mais je m'en veux toujours un peu quand je ne rentre pas dans un roman apprécié par des Babelpotes (merci @NicolaK) dont je respecte les avis...
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Simple femme de chambre dans le très sélect hôtel Regency Grand d'une grande ville canadienne, Molly souffre de troubles comportementaux qui perturbent ses relations avec les autres. Jeune célibataire, elle a été élevée avec amour et principes par sa grand-mère qui vient de mourir et cette disparition a vraiment bouleversé Molly qui peine à reprendre le dessus. Heureusement qu'il y a son emploi de femme de chambre pour lequel elle cultive le goût du travail très bien fait. Cet emploi, c'est sa bouée de survie, sa raison d'être.
Par ailleurs, comme elle fait preuve d'une naïveté confondante qui l'expose aux pires ennuis, elle a été récemment arnaquée par un faux-amoureux qui a vidé son compte en banque et elle doit une fortune à son propriétaire.
Quand elle découvre le cadavre d'un client particulièrement odieux dans une des chambres dont elle a la responsabilité, elle ne mesure pas l'impact de ses paroles et ne sent pas le piège ourdi par tous les « amis » qui l'entourent se refermer sur elle.
Une brillante comédie dominée par le personnage excentrique et terriblement attachant de Molly.
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L'univers de Molly est très restreint, et plus encore depuis le décès de sa grand-mère qui l'a élevée. Elle vit désormais seule.
Grâce à la vieille dame, elle travaille comme femme de chambre au prestigieux hôtel Regency Grand. Malgré les moqueries de certain(e)s collègues et la façon dont sa responsable profite de ses faiblesses, Molly aime ce travail. Porter un uniforme impeccable, nettoyer minutieusement chambres et sanitaires, traquer la poussière, remplacer le linge, faire les lits - elle adore !
Lorsqu'elle trouve un cadavre dans une suite, son petit monde réglé comme du papier à musique est chamboulé... Heureusement la jeune femme a beaucoup appris en regardant Columbo avec sa grand-mère.
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Ce roman policier est à la fois drôle et touchant. Les 'limites' de Molly (autiste Asperger ?) donnent lieu à des situations et échanges cocasses (notamment avec une flic), mais on n'a pas envie de se moquer. Enfin si, mais pas d'elle, plutôt des autres, et comme on est tous l'idiot de quelqu'un et qu'on a tous aussi un(e) idiot(e) pas loin, notamment dans l'environnement professionnel, cela invite à réfléchir, s'identifier, et ce n'est pas glorieux.
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Je m'attendais à une intrigue plus retorse, sans doute à cause de cette phrase sur la couv' : « J'en sais tellement sur vous. Mais en fin de compte, vous : que savez-vous de moi ? »
Rien de tel malgré des surprises.
Plutôt un bel hymne à la différence.
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Un des meilleurs "petits" polars du moment. C'est une sorte de cosy mystery moins le côté parfois bébête du genre (amourettes, descriptions des robes des héroïnes, papotages en salons de thés...). Ici, c'est une histoire solide avec un personnage central attachant et pour le moins peu banal sur le plan psychologique et mental. Pour le coup, c'est le récit à la première personne qui donne toute sa saveur et son piquant à cette intrigue menée avec maestria. Polar à la fois touchant et original. Un très bon moment de lecture...
Lien : https://www.babelio.com/list..
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Molly, jeune femme solitaire et secrète vit seule depuis la mort de sa grand mère qui l'a élevée. Elle a bien du mal à comprendre les autres et leurs réactions parfois étranges et sa naïveté lui a plusieurs fois joué des tours. Heureusement il lui reste son emploi de femme de chambre au Regency Grand, ce magnifique hôtel où elle n'en revient pas d'avoir été embauchée. Nettoyer, ranger et rendre aux chambres leur "splendeur d'origine" est sa passion mais un matin ne voilà-t-il pas qu'elle découvre le richissime M. Black étendu mort sur son lit dans sa suite.

La femme de chambre ne m'a pas du tout emportée là où je m'y attendais ! Alors que je pensais lire un polar sympathique plutôt classique sur un meurtre commis dans un hôtel où la femme de chambre allait se révéler un témoin décisif, j'ai en fait été plongée dans un roman façon comédie de moeurs douce amère, éloge à la différence et aux "petites mains" faisant tourner le monde des plus riches, dans lequel l'intrigue policière est très secondaire. J'ai d'abord été un peu agacée par le personnage de Molly, cette jeune fille que l'on devine différente, incapable de saisir l'ironie ou le second degré, accordant sa confiance aux plus vils personnages et souvent moquée par ceux qui la jugent et la pensent un peu simplette. J'ai eu l'impression d'avoir déjà beaucoup lu de récits mettant en scène des personnages de ce type et j'ai trouvé les premiers chapitres très stéréotypés et sans surprise, hésitant même à abandonner ce roman. Heureusement l'histoire prend de l'épaisseur au fil des pages et le personnage de Molly se révèle plus complexe et surtout plus attachant, loin de la caricature du début.

L'intrigue policière sert surtout de prétexte pour plonger la jeune fille dans un affreux imbroglio où trafiquants de drogue, épouse vénale, vrais méchants et faux gentils vont se croiser et tenter de profiter des faiblesses de Molly, chacun étant tenté de la manipuler et de se servir d'elle. le roman mélange alors habilement gentil suspens et enquête en mode léger avec des réflexions plus profondes sur les préjugés et les stéréotypes (horrible personnage de l'enquêtrice qui condamne d'avance Molly faute de la comprendre). le tout est plutôt bien ficelé avec des chapitres courts dont les pages se tournent vite et de jolis portraits de personnages, les pauvres et les exploités finissant par s'unir pour arriver à se faire entendre et à faire tomber ceux qui les ont exploités.

Une lecture qui ne restera pas mémorable mais qui fait passer un bon moment avec un message plutôt sympathique et une dose d'humour. A découvrir si vous avez envie de polar un peu à l'ancienne façon comédie des années 50 (ou si vous êtes nostalgique de l'ambiance des grands hôtels façon palaces !).
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Molly est femme de ménage au prestigieux Regency Grand, un hôtel de luxe. C'est une jeune femme solitaire, zélée, mais surtout qui a du mal à appréhender le monde et les personnes qui l'entourent. Elle découvre un jour le cadavre de M. Black, riche client de l'hôtel.
J'ai trouvé la première partie du roman très longue à démarrer. le roman est écrit à la première personne, du point de vue de Molly, avec toute la naïveté dont la jeune femme est capable, ne comprenant pas grand-chose aux situations dans lesquelles elle se met. Et puis, alors que deux tiers du roman sont passés, l'histoire prend enfin et devient intéressante, presque palpitante.
Côté personnage, j'ai trouvé le comportement de Molly peu cohérent. Naïve et peu futée pendant la majorité du roman, elle manigance des choses sur la dernière partie qui vont à l'encontre de tout ce qu'elle dégage avant. Les personnages secondaires sont plutôt bien croqués même s'ils sont finalement peu présents sur le fil rouge du roman.
Une lecture un peu longuette qui se réveille sur la fin, avec un personnage principal attachant, mais pas toujours cohérent dans son comportement.
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+++ Lu en Vo (The Maid) +++

Molly est femme de chambre au Regency Grand Hotel. C'est une jeune femme naïve qui vit avec sa grand-mère. Elle est un peu autiste, avec ce qui semble être un syndrome Asperger. Malgré ses bonnes notes au lycée, elle a choisi de devenir femme de chambre car elle a l'amour, ou la manie de l'ordre, de la propreté et elle se sent bien lorsqu'elle peut rendre aux chambres un aspect proche de la ‘perfection'. Elle est bien évidemment un élément apprécié de ses employeurs, mais moins des autres employés qui la trouvent étrange. Il est vrai que Molly, du fait de son autisme, ne perçoit pas les sous-entendus ou les expressions des visages, elle prend tout très au sérieux, croit tout ce qu'on lui dit et parle avec le même sérieux et des mots bien choisis, un peu comme un robot.

Elle est habituée à être plutôt invisible à l'hôtel, à ce qu'on ne la remarque pas, comme d'ailleurs toutes les autres femmes de chambre de l'hôtel. Seule Mme Black qui occupe une suite avec son richissime mari parle avec elle et la remercie pour son travail. Un jour cependant, Molly se retrouve sur le devant de la scène lorsqu'elle découvre le cadavre de M. Black dans son lit, et la mort semble suspecte. La voilà tout à coup mêlée à une affaire de meurtre dont elle devient bien malgré elle le principal suspect. Difficile, dans sa naïveté enfantine de se défendre et d'appréhender les dessous bien sinistres de cet hôtel auquel elle s'efforce de donner une apparence propre et ordonnée chaque jour.

Un roman qui constitue une lecture de vacances bien sympathique et dont l'héroïne un peu décalée et atypique est attachante de candeur. L'intrigue, plutôt bien conduite, dévoile petit à petit les secrets de l'hôtel et tient le lecteur en haleine en attendant de voir si la culpabilité de Molly sera prouvée ou non.
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Molly, jeune femme tranquille, vit seule depuis le décès de sa grand-mère, son temps est réparti entre son travail dans un grand hôtel prestigieux et le cocon de son petit appartement dont elle peine à payer le loyer.

Molly est un peu l'employée modèle, discrète, efficace, jamais malade.
Molly est un vrai personnage, c'est autour d'elle que se construit l'intrigue d'un meurtre mystérieux dans une chambre de cet hôtel bon chic bon genre (en apparence du moins).
Molly est sérieuse, appliquée, honnête. Molly est perdue dans les relations avec les autres, ne percevant pas les nuances, adepte du premier premier premier degré.

Molly est extraordinairement naïve et manipulable.
Est-ce un effet de son éducation un peu surannée ou souffre-t-elle du syndrome d'Asperger ? Si celui-ci n'est jamais mentionné le doute est permis.
Molly m'a fait penser au personnage d'Astrid dans la série Astrid et Raphaëlle.

Armée de sa bonne volonté, de sa réflexion, de la présence de ses amis, cette femme de chambre peu ordinaire devient le personnage clé d'une enquête compliquée.

J'ai beaucoup aimé cette jeune femme et la façon dont elle est présentée.

Un vrai coup de coeur pour moi et ils deviennent rares ces derniers temps.







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La femme de chambre fait partie de ces romans qu'on lit pour se divertir et qui finissent de manière inattendue par nous transporter et nous toucher. L'enquête, amenée par des chemins détournés à travers des protagonistes attachants, est efficace et parfaitement résolue, sans effet de manche mais avec logique. Elle comporte même sa part de suspense et ces zones d'ombre que l'on a envie d'explorer, deux éléments indispensables à un bon roman policier. Mais ce qui fait le charme de ce roman, c'est Molly, son héroïne !

Une héroïne différente, une héroïne atypique et tellement touchante. Aucun diagnostic clair n'est posé sur cette jeune femme, même si on comprend qu'elle doit être concernée par un trouble du spectre autistique. Molly est très terre à terre, peut avoir des réactions déconcertantes pour un individu lambda, et prend tout au pied de la lettre, mais c'est surtout une jeune femme qui est d'un grand professionnalisme et ne possède aucune once de malveillance en elle. Une chose qui la différencie de certaines personnes qui travaillent avec elle à l'hôtel Regency Grand.

Si pour beaucoup, le travail n'est qu'un moyen de subsistance, pour Molly, c'est presque toute sa vie, a fortiori depuis le décès de sa grand-mère. Précise, certains diront maniaque, elle fait son travail avec une application millimétrée et une abnégation totale. Où Molly passe, la poussière trépasse ! Hélas pour elle, il n'y a pas que la poussière qui trépasse… Elle retrouve ainsi le corps sans vie d'un richissime client dans une chambre de l'hôtel. le début des ennuis pour cette jeune femme dont la vie bien rangée va connaître des turbulences. Mais surtout le début d'une enquête qui va montrer que sous ses luxueuses apparences, le Regency Grand cache bien des cafards (pour les Parisiens déjà traumatisés par les punaises de lit, on parle bien de cafards au sens métaphorique du terme).

J'ai eu un coup de coeur pour Molly, alors j'ai dû ronger mon frein devant certains personnages qui, sans vergogne, n'hésitent pas à se jouer d'elle ou qui, sans le chercher, risquent fortement de la blesser. Molly m'a inquiétée car profondément gentille, elle ne semble pas voir le mal et, en raison de ses spécificités, elle n'est pas forcément capable de décrypter certains comportements qui nous alertent. Mais cela ne veut pas dire que Molly n'a pas de la ressource, la jeune femme pouvant compter sur sa droiture exemplaire, son sens de l'observation impressionnant, et ses alliés capables de voir la très belle personne qu'elle est.

J'ai, à cet égard, adoré les personnages secondaires l'entourant, tous étant touchants à leur manière, de l'employé d'un certain âge bienveillant qui prend la jeune fille sous son aile comme si elle faisait partie de sa famille, à celui pris dans un engrenage infernal qui pourtant fait de son mieux pour aider et protéger Molly de dangers dont elle n'a pas toujours conscience. À eux trois, ils forment pour moi le coeur de l'hôtel et nous ouvrent la voie de ce que devrait être la marche normale des relations entre individus. Il se dégage ainsi une sorte de chaleur humaine des interactions entre ces trois amis.

En filigrane, également, la grand-mère de Molly décédée mais profondément ancrée dans le coeur de la jeune femme. Cette dernière l'évoque d'ailleurs souvent à travers, notamment, les proverbes que sa mamie avait l'habitude de dire. Des proverbes qui sont tout autant de leitmotiv aidant Molly à avancer dans un monde qu'elle a du mal à décrypter et dont elle ne maîtrise pas les codes, et encore moins les codes sociaux. J'ai ainsi adoré la question que Molly pose et se pose à savoir si « on se moque d'elle ou avec elle« . La nuance est de taille !

Plus on avance dans le roman, plus on comprend la force des liens ayant uni Molly à sa grand-mère, une femme bienveillante et aimante qui a toujours veillé avec amour sur sa petite-fille, et qui a fait de son mieux pour la préparer à un monde qui rejette ceux qui sont différents. Nita Prose se sert d'ailleurs avec justesse et beaucoup d'intelligence de son héroïne pour souligner la richesse de la différence et l'importance de la tolérance. Elle nous montre, en outre, à quel point les préjugés peuvent pousser à bien des erreurs en plus d'être profondément injustes.

Molly et la dimension humaine/psychologique sont pour moi les deux atouts principaux de ce roman, mais j'ai également apprécié l'enquête. Cette dernière nous rappelle que tout ce qui brille n'est pas d'or, tout en évoquant un thème que l'on rencontre rarement, mais qui est hélas une réalité pour beaucoup. le fil de l'enquête est intéressant, d'autant que je me suis laissé surprendre par certaines révélations, ce qui m'a encore plus donné envie de voir le bien, soit Molly, triompher. Si on découvre ici la bassesse humaine et la manipulation crasse, l'ambiance reste familiale, grâce au cordon de bienveillance qui se développe autour de Molly, alors si vous avez peur du gore et du sanglant, soyez rassurés, vous n'en rencontrerez point ici.

Je ne suis pas une adepte des relectures et pourtant, j'ai relu deux fois ce roman afin d'être certaine de vous parler avec justesse de mon ressenti sur cette histoire qui m'a bien plus touchée que je ne le pensais. Ayant pu tester le format papier et le format audio, je peux vous conseiller sans hésiter de vous tourner vers ce dernier format qui apporte un supplément d'âme incroyable à l'histoire. S'appropriant parfaitement le rôle de Molly, Sophie Lephay fait vivre Molly, et nous permet d'emblée de nous sentir proches de cette jeune femme au point que très vite, on a le sentiment de faire partie de son cercle restreint d'amis.

Un cercle de chanceux, Molly étant le genre de personnes reposantes qui disent ce qu'elles pensent sans préjugés, ni arrières-pensées. Une qualité que devraient copier bien des personnages…. J'ai également apprécié la manière dont la narratrice module sa voix quand Molly cite les phrases et proverbes de sa grand-mère, ainsi que de manière générale, le tempo et l'expressivité avec lesquels elle nous narre l'histoire. Les passages les plus vifs sont ainsi parfaitement transcrits, ainsi que les moments-clés nous permettant de réaliser qu'entre le début et la fin du roman, Molly a connu une incroyable, et pourtant réaliste et touchante évolution !

En conclusion, La femme de chambre fut l'une de mes meilleures lectures de l'année. Sous couvert d'une enquête bien menée et amenée au sein d'un hôtel de luxe, dont on déterre les vilains secrets, Nita Prose nous propose avant tout une belle leçon sur la valeur de la différence et l'importance de la tolérance. Porté par une héroïne aussi émouvante qu'attachante, teinté d'un humour bien dosé et empli de beaux moments d'amitié et de solidarité, un crime cosy qui mêle avec brio enquête, mystère et émotions.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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