Le temps est cependant arrivé pour nous, d'y voir de plus près. On crie de toutes parts, qu'il faut penser à faire autre chose de nos jeunes gens. Que des avocats, des médecins, et des cultivateurs pauvres, par cela même qu'ils manquent de l'instruction qui leur convient ; qu'il faut songer sérieusement à l'industrie. Nous pensons que cette réclamation est juste ; l'industrie nous manque. Mais sur quelle base s'appuiera-t-on pour établir de nouvelles exploitations, pour augmenter le nombre de nos manufactures, pour amener l'industrie à prêter à l'agriculture le juste concours qu'elle lui doit, afin de rendre le pays véritablement prospère ? N'est-ce pas sur la science ? Oui, sur la science ! C'est elle qui tirera du sol ces mines si riches et si abondantes que renferme notre pays ; c'est elle qui guidera l'ouvrier dans ses différentes exploitations métallurgiques ; c'est elle qui, dans ses ressources infinies, forcera la nature à servir ses vues, en utilisant ses forces à la place des bras, pour amener la production au plus bas prix possible ; c'est elle qui guidant le cultivateur dans une voie nouvelle, lui fera trouver une fécondité inépuisable dans un sol qu'il croyait ruiné et devenu stérile.