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Les Ziller, une famille modèle ? Oui, peut-être avant que le père, Warren, ne fasse le mauvais choix…

Je me suis laissée entraîner par l'ambiance caustique des Ziller. Il ne leur arrive que des malheurs mais on se surprend à en sourire. Tous les événements s'enchainent avec beaucoup d'à-propos. le premier drame entraîne la dégringolade du foyer.

Dommage que le personnage de Jonas n'ait pas été introduit plus tôt, c'est lui que j'ai trouvé le plus intéressant. Par contre, celui de Lyle a fini par me lasser. L'évolution des sentiments entre chacun est bien décortiquée par l'auteur ; la relation entre le père et l'ainé surtout. Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est que l'auteur prend un malin plaisir à fausser les relations entre mari et femme, parent et enfant, frères et soeur… Ça ferait une bonne pièce de théâtre !


Une bonne lecture, une comédie familiale dramatique qui m'a un peu fait penser à Freedom (j'ai préféré ce dernier).
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Histoire d''une famille américaine dont Warren, le père, décide de quitter emmenant avec lui sa famille le paisible Wisconsin pour tenter le rêve américain de la Californie.
Or, l'entreprise tourne au désastre et la famille se retrouve peu à peu ruinée, sans que le père n'ose l'avouer ...

Ce roman pas mal fait, autour de portraits de personnages tous aussi symptômatiques les uns que les autres, aurait pu s'intituler "le déclin d'une famille américaine".

546 pages qui se lisent facilement.
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Belle découverte que ce premier roman très réussi d'Eric Puchner qui nous emmène avec autant de causticité que de tendresse derrière le décor des "so called" rêves stéréotypés de la middle class américaine.

Le pitch : Mr Ziller plaque tout pour entrainer sa famille en Californie pour faire du gros argent sur un projet immobilier qui tournera court, le laissant avec des dettes colossales qu'il n'ose pas avouer aux siens.


Pas si stéréotypés, ces rêves en fait : derrière les murs de la clinquante maison d'une de ces résidences californiennes dont le prestige social tient pour beaucoup à la barrière qui en filtre les entrées, la famille Ziller nous donne à voir une réalité qui tord méchamment le cou aux standards supposés du bonheur familial américain.


D'abord, parce ce qu'au fond il n'y a que le père, celui qui a entrainé sa famille dans ce désastre à venir (désastre d'abord financier, je vous laisse découvrir la suite pour ne pas spolier), qui a rêvé cette vie lisse : on apprend que les autres membres de sa famille étaient très bien dans leur vie d'avant dans le Midwest.

Ensuite parce que derrière la façade socialement présentable de famille heureuse et unie, tout le monde se traine ses névroses et ses angoisses, qui au volant de sa belle voiture, qui sur sa planche de surf.

Tout cela fait déjà une bonne histoire. Ce roman a pour moi un plus, non, deux, non trois, qui le mettent au-dessus :

Déjà, la toile de fond: ça m'interpelle et m'inquiète ces "condos" sécurisés, sortes de guettos de riches qui fleurissent un peu partout dans les grandes villes aux US, Afrique du Sud, Chine... la ségrégation sociale fait inexorablement son chemin.

C'est habile de la part d'Eric Puchner d'avoir amené une autre menace dans la vie des Ziller, autrement plus dangereuse que l'écroulement financier prévisible (plaie d'argent n'étant pas mortelle, on sent que la famille aurait pu s'en remettre) et de l'avoir positionnée sur cette barrière de la résidence, symbole de protection sociale des nantis, dont la porosité s'avèrera létale pour la cellule familiale.

Et puis il y a le soin, l'intérêt que l'auteur apporte à chacun des personnages qui les rend crédibles. La tendresse aussi.

C'est ce qui fait que ce récit tour à tour drôle, douloureux, toujours efficace, fonctionne vraiment bien.

4 étoiles!
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Après un début qui m'a laissé septique, j'ai finalement bien apprécié ce livre, en accompagnant cette famille dans ses difficultés, avec la perception de chacun. Une analyse de la famille intéressante. Un roman américain moderne.
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De coups manqués en drames, de tragédie en trahison, j'ai suivi la famille Ziller, émigrés volontaires du Wisconsin vers les rêves de richesse du désert californien.
Un livre qui nous entraine au sein d'une famille américaine qui voit ses espoirs déçus, déchirés.
Une lecture poignante.
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Titre ironique au vu de tout ce qui arrive à cette pauvre famille qui, tant bien que mal, continuera à avancer dans la vie !
L'histoire se suit à travers les points de vue de chacun des membres de la famille et de leur entourage. Cette alternance est intéressante car elle permet d'entrer dans les pensées les plus intimes des personnages et de mieux appréhender leur descente en enfer.
Ce n'est pas une histoire très joyeuse, mais traitée avec un certain humour sarcastique, ce qui fait qu'on suit leur destin jusqu'au bout.
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Encore une de mes pioches au hasard à la bibliothèque, entre un livre de cuisine indienne et des balades sur les canaux français...

Un père de famille (muni d'une femme lassée, de deux ados méprisants et d'un pré-ado plutôt inquiétant, sans oublier l'indispensable vieux chien sénile) a misé toutes les économies de ladite famille, destinées aux études des enfants, sur un projet immobilier "prometteur"... Et a tout perdu. Et ment en espérant s'en sortir, quand même.

Nous voilà spectateurs d'une lente dégringolade. L'anti rêve américain dans toute sa splendeur. Il y a de la tragédie grecque là-dedans. On sent bien qu'ils ne peuvent pas s'en sortir, en dépit d'une certaine légèreté dans l'écriture, de nombreuses scènes prêtant à sourire.

Les personnages oscillent entre détestation, recherche de preuves d'amour, indifférence, attendrissement les uns vis à vis des autres, la complexité des relations familiales, quoi. Et moi je me suis sentie parfois agacée par eux, mais le plus souvent compatissante. Aucun d'entre eux n'est vraiment mauvais, mais ils sont, comme les grands héros de la tragédie, soumis à un destin qui les broie.

J'ai eu bien besoin de la durée du livre pour faire le deuil d'une happy end (et me suis dit à plusieurs reprises "il suffirait de presque rien..." mais en fait non, évidemment).

La toute dernière page m'a déçue. Je l'ai tournée, incrédule, et déjà arrivaient les remerciements. J'ai trouvé que ça se finissait un peu en queue de poisson.

A part ça, bonne pioche !
Lien : http://rongeursdebibli.canal..
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Ce livre nous raconte la vie d'une famille américaine 'modèle' qui a quité son Wisconsin natal pour aller faire fortune sous le soleil de Californie. Malheureusement pour eux, tout ne va se passer comme prévu..
Eric PUCHNER caricature dans ce livre, avec beaucoup d'humour et de finesse, une société américaine avide de réussite et de reconnaissance, oubliant parfois ce qui est essentiel.
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Une famille dont tout dépend de la profession du père Warren. Il a toujours eu une belle ascension professionnelle, aucun échec, sa famille vivait dans un confort de plus en plus exigeant. Un jour il décide de concrétiser son rêve américain. Lui qui est agent immobilier a flairé avec son collègue un immense terrain, une bonne affaire. Et pour cause peu de monde le savait mais il sera à proximité d'une décharge. Toutes ses économies passent dans ce gouffre financier où personne n'investit.
Il n'ose pas avouer à sa femme son échec, espère toujours rattraper son erreur. Il monte un scénario pour ne pas avouer qu'il rend les meubles derniers cris loués. Il préfère annoncer le vol de sa voiture plutôt que d'avouer qu'il a vendu sa voiture. Un petit mensonge qu'il va falloir entretenir et étoffer. Une série tragicomique.
Quand il avoue à sa famille son couple est déjà bien ébréché, sa femme se sentant trahie, n'ayant plus confiance. On est prit dans le coeur de cet homme et de cette femme. Ils souffrent et sont en train de tout perdre. Mais le pire est à venir, quand toute la famille décide de se mobiliser pour aider Warren à vendre des maisons.
La famille continue à basculer dans les échecs. Et pourtant on les trouve si humains que l'on trouve la vie dure avec eux.
J'ai été touché par cette famille "bien ordinaire" avec ses péripéties et ses bonheurs. L'être humain a du mal à descendre de son rêve américain.
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En décidant de construire son rêve (vendre des maisons dans un désert californien), Warren Ziller entraîne sa famille dans un cauchemar : il engloutit dans son "affaire" toutes les économies du couple qu'il forme avec Camille, et tout l'argent prévu pour les études des enfants. Autant dire que Warren Ziller hypothèque l'avenir.

Les trois enfants sont des rebelles tendres : on devine que derrière leur froideur - cynique pour l'aîné Dustin, acerbe pour la moyenne Lyle, lunaire pour le cadet Jonas - se cache, mal, un coeur chaud, et qu'entre deux pages du roman, coulent des larmes.

A propos des pages du livre : n'y en a-t-il pas trop ? Cinq cent vingt, cela semble un peu long, et parfois vain, surtout lorsque l'auteur nous perd dans certaines références américaines - des notes de la traductrice, en bas de page, eussent été utiles.

Cela dit, la valse-hésitation permanente entre comédie et drame est plaisante et intéressante : elle allège un peu le poids des non-dits. Dans cette famille ordinaire, où la non-communication occupe tellement de place, le rire nerveux et le rictus remplacent en effet souvent le dialogue.

"Famille modèle" est à lire également pour les passages râpeux, où le mot-couteau gratte et fouille les plaies. On retombe alors en enfance, quand quelques jours après une chute on décollait les croûtes que l'on avait aux genoux : ça faisait peur, ça faisait mal et ça faisait du bien.
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