AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 214 notes
5
10 avis
4
23 avis
3
15 avis
2
0 avis
1
3 avis
La chute de la maison Ziller.
Tout semblait aller pour le mieux pour cette famille idéale, si ce n'est que tout ne tenait que sur du vent.
Dénonciation de la société de surconsommation et du paraitre « En tant qu'homme, on vous conditionnait tellement à croire qu'il fallait avoir de l'ambition, que sans elle on était perdu, mais au fond, ça changeait quoi ? »
Critique de la ghettoïsation assumée via les résidences sécurisées,
Un humour grinçant,
Des thèmes forts, l'adolescence, la famille, la normalité, l'apparence, portés par des personnages puissants. « Ces moments ordinaires qu'il avait toujours cru supporter bon gré mal gré : les repas, le camping et les parties de Monopoly – tout le vaudeville improvisé de la famille Ziller. »

Et l'anéantissement de ce rêve américain, « Ce qu'elle lui servait, c'était en fait un idéal de Coca, au sens platonicien du terme : un immense verre pétillant, rempli de glace pilée, de ceux qui vous chatouillent les narines pendant que vous buvez. »
Commenter  J’apprécie          70
Ce roman à l'humour acide décrit minutieusement comment les rêves peuvent brûler l'existence. Warren entraine sa femme et ses trois enfants loin de leur vie tranquille et confortable dans le Wisconsin en direction de la Californie à la poursuite du rêve américain.

Le lecteur comprend dès le début du roman que cette nouvelle vie surdimensionnée, opulente, écrasante de soleil et de signes ostenssibles de richesse créée de toutes pièces - et un peu à crédit - par Warren est un pari sur l'avenir. Quand la construction d'une décharge publique vient gripper l'ascensseur social, Warren ne peut se résoudre à avouer ses imprudences à sa famille.

Grâce à l'alternance de narrateur à chaque chapitre, les états d'âme de chacun des cinq membres de la famille sont disséqués. Loin d'être mécanique, ce roman fonctionne pourtant comme une expérience sociale et psychologique : après un coup du sort initial, chaque personnage se débat dans sa propre existence, avec ses propres ressources et plus ou moins de succès.

Dans cette famille modèle, les parents sont pathétiques et attachants, les enfants pleins de rêves et d'humour caustique... et la vie impitoyable.

A travers l'histoire des Ziller, Eric Puchner parvient à faire le portrait de toute une partie de la société américaine : les marginaux, les laborieux, les laissés pour compte du rêve californien.
Un roman qui pique, qui brûle et qui asticote mais qui délecte qui aime l'humour cynique et les personnages irrévérencieux.
Lien : https://alombredufrangipanie..
Commenter  J’apprécie          20
Les Ziller quittent leur Wisconsin pour la Californie. La famille suit leur père, promoteur immobilier, dans sa poursuite effrénée de l'argent. Mais tout bascule lorsque le projet dans lequel le père a investi tout leur argent tombe à l'eau.

La famille Ziller est heureuse et dans la « upper-middle class ». Mais cela ne leur suffit pas : le père nourrit des rêves d'opulence, projetant ses désirs sur les maisons des autres. Alors il investit dans ce projet fou, qui le ruine complètement.

Nous assistons donc au délitement de cette famille très hétéroclite. D'une part, le mari qui ne rêve d'argent. D'autre part, sa femme, Camille, qui se comporte comme la ménagère parfaite et passe son temps libre à produire des documentaires minables.

Leur relation se désintègre au fur et à mesure du roman, mais l'auteur ne tombe jamais dans le pathos larmoyant ; l'écriture très ironique rend l'ambiance caustique. J'ai aimé voir ce couple s'aimer, se séparer, se quitter, ne plus arriver à communiquer. C'est décrit avec beaucoup de drôlerie et de naturel.

Quant aux enfants, impossible de ne pas se reconnaître dans l'un d'eux : Dustin, l'aîné, beau gosse à la vie parfaite sur le point de bousculer ; Lyle, si différente des filles de son lycée et essayant désespérément de s'intégrer ; Jonas, le benjamin, très étrange mais qui vit sa vie de son côté sans s'inquiéter du jugement des autres.

Leurs aventures nous font rire, nous touchent, nous mettent en colère, mais également nous font du bien. La fresque familiale dépeinte est très réelle, ce qui m'a permis de m'attacher à tous les personnages.

En bref, c'est un livre drôle, sarcastique, satirique de la famille de classe moyenne américaine, mais c'est aussi un roman tendre, touchant et cru.
Commenter  J’apprécie          10
Bof !! Une famille installée en Californie. le père dissimule à sa famille sa catastrophique situation financière. le fils souhaite devenir une star et passe son temps à rêvasser. La fille sort avec le premier homme qui lui accorde un peu d'attention. le cadet ne voit que par la couleur orange... Une mère à fond dans sa routine ménagère...

Désespérant, il ne se passe rien sous le soleil californien. L'histoire patine et s'enlise et je me suis lassée.... Ce livre n'est pas pour moi.😞😞
Lien : https://monjardinleslivres.b..
Commenter  J’apprécie          90
L'éditeur parle de "drôlerie" mais cette histoire ne m'a pas fait rire. Peut-être avais-je oublié mon sens de l'humour sur l'étagère, peut-être que Warren, au chômage, n'osant pas révéler la vérité à sa femme, a fait surgir le souvenir d'un dramatique fait divers…
Et je n'ai pas trouvé drôle non plus le petit Jonas, cet enfant obsédé par la mort et qui ne se sent pas aimé. Un enfant en souffrance.
Dustin, Lyle, Kina, Taz, des adolescents, avec des problèmes d'adolescents, des joies, des plaisirs, des difficultés.
Au fil des évènements, on assiste à une succession d'incidents divers et variés, et c'est l'escalade.
Le rêve américain revu et corrigé par les aléas de la vie, ses contraintes et ses surprises, les bonnes et les mauvaises, sur un mode acidulé, aigre-doux.
Commenter  J’apprécie          20
1985. Une famille américaine, un couple et trois enfants. Warren Ziller a fait quitter leur Wisconsin aux siens pour le soleil brûlant et les mirages de la Californie. Ayant investit dans un projet immobilier (foireux) jusqu'à ses dernières économies, Warren ne parvient pas à avouer à sa famille la ruine qui les guette, l'affaire qui tourne au désastre. Alors, il ment, tandis que Dustin et Lyle, les deux aînés, sont en plein tourments adolescents, que Jonas est obsédé par la mort et que Camille, sa femme, patauge dans ses projets professionnels. Tout commence par leur voiture saisie, que Warren prétend volée, et ensuite, ils perdent tout : meubles, maison, solidarité, amour, confiance.

(…) sa famille l'avait cru sur parole quand il avait annoncé qu'on venait de leur voler la Chrysler. Tout avait paru si facile que s'en était affligeant. Un coup de téléphone bidon à la police, un tour en ville pour porter plainte. (En réalité, il avait passé l'après-midi au bureau.).

Portrait d'une famille américaine en pleine descente aux enfers, ce roman n'est pas franchement joyeux. Tous les ennuis de chaque membre de la famille s'enchaînent : la mère se remet à fumer, le couple se délite, Dustin est la victime d'un très grave accident, Lyle est seule, Jonas est perturbé et délaissé, et bien sûr Warren, au milieu, responsable de tout, qui s'enlise dans ses mensonges.

Au fond, ils étaient revenus à la case départ : Warren contemplait le dos de son fils, recevant son mépris en plein visage.

J'ai lu ces 500 pages en quelques jours, absorbée par cette famille qui se désintègre sous nos yeux, assistant à leur déchéance avec un minuscule espoir que ça se termine bien … J'ai retrouvé des scènes classiques aux romans américains : les fêtes adolescentes avec leur cortège de drogue, de bières et de solitude, les plages californiennes et leur surfeurs désabusés, une certaine idée du rêve américain, et de la réussite. La chute de cette famille qui, somme toute, était heureuse au Wisconsin, avant de vouloir « viser plus grand », est effrayante. Tout s'écroule, que ce soit les vies, les projets professionnels, ou les relations, alors qu'au départ Warren et Camille sont fous amoureux.

La famille Ziller est tout sauf modèle et pourtant je me suis attachée à chacun de ses membres, et j'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman, déprimant à bien des égards, mais qu'on lit pourtant avec fascination, pris par la main par l'écriture de Puchner, au ton de la tragi-comédie.

Qui aime le roman américain dans toute sa splendeur adorera cette lecture !

Pour info, le prochain livre d'Eric Puchner, « Dernière journée sur la terre », un recueil de nouvelles, paraîtra en septembre chez Albin Michel !



« Famille modèle », Model Home, Eric Puchner, le livre de Poche, 2013, 545 pages


Lien : https://histoiresdenlire.wor..
Commenter  J’apprécie          10
Famille modèle, oui apparemment : un père, une mère, trois ados et un chien. Somme toute, un modèle de famille assez conventionnel. Sauf que le père a déménagé toute sa smala du Wisconsin en Californie afin de s'occuper d'un fumeux projet immobilier censé procurer une certaine aisance financière pour tous et qui entraînera plutôt une série d'événements désastreux. Cette histoire familiale est géniale : une écriture mordante à l'humour grinçant, des personnages dont l'humanité est palpable à chaque page, des situations et des dialogues qui résonnent au plus profond du coeur. Ce roman est un miroir pour tous les parents du monde.
Commenter  J’apprécie          50
Un roman qui parle du bonheur, du consumérisme, de la famille.. une vision de l'Amérique
Commenter  J’apprécie          10
La chute d'une famille modèle, dans une Amérique aussi belle que cruelle. Au-delà des apparences de jolie petite famille bien lisse, c'est en réalité un tableau bien plus sombre qui se dresse. Les évènements prennent progressivement une tournure dramatique inattendue, et on a hâte de savoir comment tout cela se termine. Un roman que l'on referme avec quelques interrogations sur le sens de notre propre vie. Une jolie trouvaille.
Commenter  J’apprécie          10
Un départ en fanfare, puis l'ennui s'installe quelque peu. La surprise du milieu ne peut être anticipée.
A noter un aspect réussi : j'ai personnellement "vu" les images et les décors, ce qui prouve que c'est tout de même bien ficelé.
Je ne sais pourquoi, j'ai un peu assimilé cette famille perdue à la famille de la série Breaking bad, alors que le thème n'a rien à voir. L'engrenage irrésistible des événement sans doute.
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (424) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}