AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,32

sur 17 notes
5
2 avis
4
2 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
1 avis
J'avais adoré le film de lucia Puenzo "El niño pez". J'ai donc voulu lire le roman qu'elle avait écrit quelques années plus tôt. L'histoire est certes traitée différemment puisque le narrateur est un chien. le pari était sans doute audacieux mais réussi. J'y est cependant retrouvé les mêmes ingrédients, de sensualité et de mystère, mais aussi de violence, dans une société argentine traumatisée par ses crises successives. Lala, magnifiquement incarnée à l'écran par Inès Efron, est une adolescente de la bourgeoisie intellectuelle de Buenos Aires , sans doute fragile et solitaire, jusqu'à l'arrivée de la Guayi , une jeune paraguayenne engagée dans la famille de Lala. Une complicité amoureuse se noue entre les deux femmes. Mais la Guayi, à la beauté envoûtante, a aussi des relations avec des hommes, dont le père de Lala, Brontë, un célèbre écrivain. Les deux femmes projettent de partir au Paraguay, dans le village natal de la Guayi, où vit au fond d'un lac un étrange enfant poisson. Mais tout dérape. La Guayi est accusée du meurtre de Brontë et incarcérée. Lala est bien partie au Paraguay en compagnie de son chien ... Bref une histoire très forte et racontée avec beaucoup de talent. Il me faut peut être ajouter que Lucia Puenzo est la fille de Luis Puenzo, le réalisateur de "L'histoire officielle".
Commenter  J’apprécie          330
Villa huppée de Buenos Aires. Dans la famille Brönte (déjantée à souhait) je demande le chien Sérafin"noir,macho et méchant", j'obtiens un narrateur omniscient qui nous décrit ce drame au début de comédie douce-amère, car il sait tout sur tout et même qui est ce bel Enfant poisson qui nage dans "le lac bleu d'Ycaparai" au Paraguay au bord duquel Lala, la fille adolescente, solitaire et violente, et Lin dite La Guaya, la jeune domestique sensuelle au lourd passé, son amante rêvent de bâtir une maison.
Un père, écrivain connu, qui mâte la bonne entre deux dépressions; une mère qui fuit les problèmes dans un temple bouddhiste,un frère qui deale et teste ses produits sur Sérafin, un vétérinaire-croupier,des policiers-comédiens,des corrompus,des pourris quelque soit le milieu...Le bonheur est-il au delà de la frontière? Qui aime? Qui est tué? Qui manipule?
C'est sûr Lucia Puenzo (écrivaine et réalisatrice argentine dont L'enfant poisson a été adapté au cinéma) a un don de conteuse pour capter le lecteur, l'entrainer dans ses filets légendaires, le droguer à l'héroïne et le noyer dans l'enfer schizophrène et trouble d'un doux(!!!) délire!
Bravo!!!
PS: bien sûr elle en profite au passage pour balancer quelques vannes sur les désordres en tous genres qui règnent dans son pays et les limitrophes dont la morale et l'éthique ne sont pas souvent au rendez-vous!!!
Commenter  J’apprécie          90
Un style âpre et dépouillé, un narrateur original (un chien), mais dont l'auteure se sert avec justesse et sans effet Disney pour rendre compte d'une société, d'un ordre social qui se démantibule par l'entremise d'une histoire poignante mettant en scène deux filles aux sentiments ardents. La référence à la langue guarani (parlée dans le nord de l'Argentine et au Paraguay) ajoute un aspect magique et sauvage à la narration. La violence sous-jacente du monde est excellemment rendue, sans concession mais avec grande sensibilité. L'auteure qui est aussi metteur en scène - a notamment tourné XXY. On retrouve son expérience avec son évocation humoristique et dérisoire du commissaire et du policier pendant un tournage dans un commissariat. le récit m'a renvoyé à plusieurs films argentins que j'ai vus et qui même lorsqu'ils sont à moitié ratés (ou réussis !) dégagent des émotions ou des témoignages sociaux proches de ceux de l'enfant-poisson. Les correspondances que j'ai trouvées montrent en tout cas que pour sordide qu'elle puisse paraître, cette histoire ne ment pas quant à la réalité d'une société. L'auteure sait d'autre part y mêler des sentiments forts d'une grande pureté.
Commenter  J’apprécie          34
Lala est une jeune fille dont la famille est particulièrement déficiente : sa mère s'est évaporée en Inde avec son amant, son père est complètement dépressif et son frère se drogue. Elle éprouve une passion dévorante pour Lin, dite " la Guayi " une jeune indienne guarani au service de la famille. C'est Sérafin, son chien qui nous raconte la tumultueuse histoire d'amour de Lala et Lin. Il accompagne sa maîtresse absolument partout et est bien placé pour tout voir, tout entendre. Il nous rapporte tout avec la plus grande objectivité, sans jugement moral. Après un début très drôle car Sérafin fait un peu son malin, le récit se met à déraper: par amour Lala devient capable de tout, d' enfreindre les tabous et de se mettre au ban de la société.
Le passage concernant l'enfant poisson m'a laissée un peu perplexe, il est censé éclairer, à la façon poétique des contes guarani, un pan de l' histoire de Lin mais je me demande si ça n'est pas non plus pour montrer à quel point Lala est prête à s'immerger ( c'est le cas de le dire) dans le monde de son amoureuse.
Commenter  J’apprécie          20
(...)
Il s'agit du premier roman de cette romancière argentine qui l'a ensuite porté à l'écran. Si je n'ai pas été particulièrement sensible à l'histoire d'amour trop intimement mêlée de violence, de drogue, de prison, de souillures et de descentes aux enfers dans une société mal en point,en revanche, j'ai apprécié le style direct et percutant, sans chichis, parfois drôle et cynique, parfois tendre et émerveillé mais surtout j'ai aimé le parti pris du chien narrateur qui adore sa maîtresse et la comprend et la suit partout et raconte les faits avec la neutralité d'un animal qui serait omniscient. Etrange vision. Etrange récit, plutôt réussi.
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          20
Ce roman est le premier (sur cinq) de cette écrivaine argentine, publié en 2004; et ce livre a été porté au cinéma en 2009 avec Lucia Puenzo comme Directrice.
Elle a été distinguée par le magazine Granta parmi les 22 meilleurs écrivains en langue espagnole de moins de 35 ans...c'est la raison pour laquelle j'ai voulu la lire.
C'est une lecture que j'ai détestée parce que ce n'est pas particulièrement bien écrit, mais surtout parce que l'histoire est sordide.
Il est ici question d'amours saphiques, de vol, d'assassinat, de prostitution, de corruption , de drogue, voire d'infanticide. En général ces histoires se passent dans des milieux glauques, mais ici c'est dans un milieu intello-aisé. C'est pure décadence.
Alors cette distinction de la Revue Granta? C'est très suspect tout cela.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
Commenter  J’apprécie          10
Lala, jeune fille argentine et aisée, voue une passion dévoranteet torride pour la jeune servante de la famille, une peu locace et mystérieuse Paraguayenne. Lala prend ombrage de l'intérêt et de la convoitise que porte son père pour la jeune fille, un écrivain aux instincts suicidaires, et le tue avant de se sauver vers la ville natale de son amie, au bord du lac d'Ypacarai, sans imaginer que la Guayi pouvait être accusée du meurtre. Elle va découvrir le passé et tenter de percer les secrets de son amie, puis chercher à la secourir, en menant son enquête dans un pays divisé entre riches et pauvres, puissants et exploités, où les laissés-pour-compte n'ont guère le choix d'échapper à la prostitution ou la drogue. le narrateur est Séraphin, le chien fidèle de Lala qui relate l'histoire dans un savant dosage d'humour et de philosophie.
Commenter  J’apprécie          10
Ce roman vaut le détour!
Le concept du chien narrateur est vraiment original, l'histoire est bien construite, le rythme de lecture est soutenu, on pourrait croire à une énième histoire d'amour d'ados, mais pas du tout, j'ai trouvé que l'histoire des personnages est forte et très prenante, les différences sociales sont bien mises en évidence, non franchement ce livre est très bien, ça a été un très bon moment de lecture et je vous le conseille vivement!!!
Commenter  J’apprécie          10
Dans un quartier huppé de Buenos Aires, la jeune Lala étouffe entre une mère distante, un père écrivain dépressif et un frère dealer. Elle n'a d'yeux que pour la Guayi, leur jeune domestique paraguayenne d'origine indienne au passé trouble et douloureux, dont elle devient inséparable. La Guayi lui apprend à parler guarani, elle veut l'emmener vivre au Paraguay, au bord d'un lac mystérieux lié à ses souvenirs et à un étrange enfant aux doigts palmés. Leur histoire est racontée du point de vue du chien Serafín, témoin d'événements tragiques au dénouement glaçant : quand Lala comprend que son père couche avec la Guayi et qu'il est retrouvé mort empoisonné, les soupçons se portent sur la jeune indienne qui se retrouve en prison. Commence alors une plongée en plein cauchemar où sont exposés la violence des rapports de classe, la corruption et le machisme, l'enfer carcéral, les règlements de compte où des personnages sans foi ni loi se livrent aux pires trafics. Malgré des dialogues crus et des situations sordides, le regard du chien apporte un peu d'humour et témoigne de la force de l'amour et du désir de ces jeunes filles prêtes à tout pour s'en sortir.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (40) Voir plus



Quiz Voir plus

Les classiques de la littérature sud-américaine

Quel est l'écrivain colombien associé au "réalisme magique"

Gabriel Garcia Marquez
Luis Sepulveda
Alvaro Mutis
Santiago Gamboa

10 questions
372 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature sud-américaine , latino-américain , amérique du sudCréer un quiz sur ce livre

{* *}