AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,15

sur 615 notes
5
66 avis
4
61 avis
3
10 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mes bibliothécaires-car elles sont à moi, lol-mettent maintenant des petites notes écrites de leur main sur les livres qu'elles ont aimés particulièrement. C'est comme cela que j'ai emprunté ce livre, sans savoir rien de plus que ces quelques lignes écrites rapidement. Elle venait de le terminer dans la nuit et faisait part de son enthousiasme. Je la remercie chaleureusement, car sans ce petit cartouche rose sur la couverture, je serai passée à côté d'une belle lecture !
L'histoire narrée, les histoires de famille et L'histoire, j'aime particulièrement dans un roman quand ces niveaux de récits se mêlent, se tissent, quand le passé affleure, alourdit le présent, un passé dont il est difficile de se départir, qui nous pèse au point parfois de nous engloutir.
L'histoire a déjà été racontée. Une enfant disparaît alors qu'elle est sous la surveillance de son frère ado et de sa soeur à peine plus jeune que lui. Elle disparaît alors qu'ils se baignaient dans ce trou d'eau noire de la carrière, lieu que leur père leur avait interdit. L'enquête de police ne donne rien.
La culpabilité des deux ados, la dépression mortelle de leur mère et la disparition du père faux-monnayeur parti, évanoui, abandonnant ses 2 grands enfants à leur souffrance, au vide et au silence d'adultes absents, incapables de faire face.
Voilà le noeud du roman.
Le roman raconte alors la quête des 2 ados pour retrouver cette petite soeur merveilleuse qu'il pense en vie, enlevée par leur père.
C'est Roberta, Bert, la narratrice. Elle parle de ses adultes défaillants que ce soit ses parents, son oncle, les divers allumés attirés par le malheur de cette famille, avec un regard particulièrement acéré par la colère. Mais c'est aussi le récit de celles qui sauvent le monde comme Clem, cette grand mère, accoucheuse, soigneuse, avorteuse qui, avec Ora, aide, soutient les femmes, les filles amusées, violées dans leur choix de porter ou non leur enfant. Ces 2 femmes qui ont table ouverte pour tous les enfants perdus de la misère.
Deux lieux, le Mississipi, chaud et moite dans la 1re partie et les Everglades, humides, au soleil brûlant et aux orages dévastateurs à la fin du roman.
Plusieurs époques, des chapitres qui racontent la quête de Bert et de son frère Willet et d'autres plus courts qui évoquent le passé tragique, raciste, violent, meurtrier de ces états du Sud des États Unis, à travers l'histoire de la famille et de la carrière maudite.
J'ai particulièrement aimé la première partie du roman, celle du Mississipi. Bon....j'aime toujours plus les débuts de roman que leur dénouement...c'est difficile de tenir les promesses d'une belle histoire tout le long...car il faut bien finir, en sortir.
Le personnage de Clem est particulièrement touchant, femme forte, qui tient le passé et l'avenir dans ses bras, réconforte avec des quatre-quarts au citron, de bonnes tisanes d'herbes de son jardin, qui comprend sans juger.
J'ai dû souvent me restituer l'histoire dans les années 70, pas si lointaines pour moi.... tellement j'avais l'impression de lire une histoire du temps de la Grande dépression, de la grande pauvreté , de la ségrégation, du racisme à visage découvert. C'est dire que ce passé dans ces états du sud est toujours présent.
J'ai pensé alors aux polars de James Lee Burke car lui aussi fait peser le passé douloureux comme un boulet à la cheville à ses héros du Bayou.
J'ai moins aimé la 2e partie car la quête de Bert prend plusieurs directions, à celle de sa soeur, s'ajoutent celle de son père et aussi de son passé familial. Tout est lié certes, mais des raccourcis, des flous que j'ai regrettés.
Le titre ? un mystère pour moi .... si quelqu'un peut m'expliquer....
Commenter  J’apprécie          140
Le Mississippi m'a toujours fait rêver. le sommeil est mon inactivité favorite. La combinaison des deux, fatalement, ne pouvait que me plaire.
Me plaire au-delà de tout éloge, dois-je ajouter. Car en choisissant ce titre au hasard, je ne savais pas que j'en sortirais aussi émerveillée.
L'histoire se déroule dans les années 70. Willet et Bert sont adolescents, leur petite soeur Pansy a six ans.
Pansy, c'est la plus belle de la famille. La plus aimable, la plus aimée. Et personne ne s'en plaint, car tout le monde est séduit par Pansy, sa joie de vivre, sa fantaisie, son habileté. La famille n'est pas riche, mais vit correctement grâce aux activités illicites du père. de temps en temps, il disparaît quelques semaines, puis revient parmi les siens à la satisfaction de tous.
Cet été-là, par exemple, il est en voyage. Et les enfants s'ennuient. Ils souffrent de la chaleur écrasante, une baignade s'impose. Les choses interdites étant les plus attrayantes, ils se dirigent vers la carrière abandonnée, un trou gigantesque rempli d'eau, pour y trouver un peu de fraîcheur. Pansy nage comme un poisson, et même si Bert en éprouve une pointe de jalousie, elle ne peut s'empêcher de l'admirer. Mais le temps semble long aux ados, alors que leur petite soeur pourrait passer des heures encore à faire la planche. Aussi, pour calmer un petit creux et tuer le temps, ils laissent Pansy nager tranquillement et vont s'empiffrer de mûres qui poussent alentour.
A leur retour, Pansy est introuvable. Et c'est le début d'une longue descente aux enfers pour la famille entière, un long récit des origines pour le lecteur, comme s'il fallait toucher le fond de la douleur pour remonter ensuite à la surface. Par la même occasion, on découvre l'histoire du Sud profond , l'histoire tourmentée du Mississippi, ses errances et ses méandres, et l'on ne peut qu'admirer le talent de l'autrice pour nous faire naviguer dans cette mémoire tellement sensible.
Un grand livre.


Commenter  J’apprécie          131
Mississippi, 1976, une enfant disparait. Polar ? Non, mais si j'en dis plus, je gâche votre lecture, l'idéal, s'immerger dans le livre et se laisser porter sans savoir où il va nous emmener.
Une saga familiale à l'atmosphère bien noire, étouffante ; « Nous étions blancs, mais pas du même blanc »
Des portraits de femmes fortes et puissantes ; « Je voulais quelque chose de mieux que l'amour, une chose plus grande, de plus de valeur. Je voulais la vérité. »
Une histoire de transmission « Elle t'a baptisée Rachel, elle ne voulait pas que tu te sentes chargée du poids du nom de quelqu'un d'autre. Laisse-moi te dire : c'est un geste magnifique. Futile, sans doute, car nous sommes tous chargés du poids des bagages de nos ancêtres, mais au moins, tu sais que ta maman n'a jamais voulu te faire porter les péchés des autres. Elle voulait pour toi un vrai début. »
Deux petits conseils, une fois la dernière ligne lue, relisez le prologue, tout s'éclaire et oubliez ce titre incompréhensible pour garder la version originale, the past is never.
Commenter  J’apprécie          131
A White Forest, dans le delta du Mississipi, il existe une carrière abandonnée réputée hantée, qui attire irrésistiblement la jeunesse. Bien que cela soit formellement interdit par leur père, Willet, Bert et Pansy aiment venir y nager, jusqu'à ce jour d'orage, où Pansy disparait.
.
A première vue, le roman de Tiffany Quay Tyson s'apparente à un thriller classique. Seulement il n'en est rien ! Ce roman profond et intense, passionnant par bien des aspects, est aussi le récit d'une histoire familiale.
.
Je me suis plongée avec délectation dans cette atmosphère envoûtante où légendes et malédictions se confondent avec la réalité. S'il est vrai que les lieux ont une mémoire, alors la carrière interdite a emmagasiné assez de malheurs et de morts pour émettre de mauvaises vibrations pour les siècles à venir. D'ailleurs, n'est-elle pas peuplée de fantômes avides, à moins que ce ne soit le diable en personne, en quête d'une âme innocente à dévorer ? Comme celle de Pansy, par exemple.
.
Qu'est-il donc arrivé à la petite fille de six ans ce jour d'orage ? Une question qui n'aura de cesse de ronger Willet et Bert, dont le seul souhait, dès lors, est de retrouver leur petite soeur. Car Pansy est le soleil de la maison, et surtout de leurs parents. Celle qui, arrivée à l'improviste, a soudain monopolisé leur amour et leur attention. Il faut dire que cette enfant est dotée d'un fort tempérament et qu'elle est très intelligente.
.
Sa disparition sonne le glas de la famille. Alors que les jours passent et que l'enquête peine à avancer, la mère sombre dans une profonde dépression et une autodestruction à peine voilée. Un comportement qui m'a fendu le coeur, d'autant plus terrible pour les enfants qui restent.
.
Je me suis attachée sans détour au personnage de Bert, forte et volontaire, dévouée envers cette mère pour qui, depuis ce jour fatidique, elle est devenue invisible. Elle persiste dans ses recherches, et elle est prête à explorer toutes les pistes, toutes les théories.
.
J'ai aimé suivre Bert et Willet dans leur quête de vérité, dans leur acharnement à comprendre, peut-être pour effacer une culpabilité trop dévastatrice, celle d'avoir échoué dans leur rôle d'aînés. Une quête qui va prendre sa source du côté paternel, vers leur oncle Chester mais surtout leur grand-mère Clem.
.
J'ai aimé remonter l'histoire, découvrir petit-à-petit les liens entre toutes ces existences. Une histoire où le poids des secrets et des non-dits pèse inévitablement sur les générations suivantes, où l'autrice nous rappelle également une plus grande histoire, celle de la ségrégation et du racisme dans les états du sud, mais aussi de la condition féminine.
.
Un profond sommeil est un thriller passionnant, qui m'a fait passer un excellent moment de lecture.
.
Ma chronique est sur le blog.
Caroline - le murmure des âmes livres
Commenter  J’apprécie          130
White Forest. Mississipi. USA.
Pansy, la petite soeur de Willet et Bert a disparu au bord de l'étang du village alors qu'elle était sous leur surveillance. Depuis, la disparition dévaste la famille. le frère et la soeur culpabilisent à cause de leur négligence, et leur mère leurrée par la promesse de charlatans de retrouver l'enfant va ruiner ses finances, sa santé et bientôt sa vie.
Quant au père, même s'il était coutumier du fait de s'échapper, il avait lui aussi disparu, en même temps que Pansy. Cette coïncidence éveille la curiosité de Bert et Willet qui le voient au coeur du drame, d'autant qu'il n'est pas réapparu. Mais leurs questions resteront sans réponse à la découverte de la dépouille de ce père. Il serait devenu un indigent alcoolique à des centaines de kilomètres… en Floride. Or, le profil du cadavre ne cadre pas avec son passé de faussaire expérimenté en billet de banque.
Face au mutisme de leur famille, Willet emmène Bert en Floride pour s'expliquer la fin tragique et surprenante de leur père. Mais surtout, les deux adolescents restent persuadés d'y retrouver leur petite soeur Pansy là-bas… qui s'avère un endroit sauvage propice à entretenir les secrets.
a rentrée littéraire 2022 marquera les esprits avec cet ouvrage, pour l'univers original de son intrigue rappelant un pan de l'histoire Américaine. le récit nous conduit en Amérique dans l'État populaire du Mississippi, où se déroule la vie d'une famille modeste. Les hommes s'adonnent à la contrebande de billets, et l'aïeule aux avortements clandestins. Mais bientôt frappée par le drame de la disparition de la dernière-née.
La suite de la chronique sur le blog, mettez une note...
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
Commenter  J’apprécie          120
La disparition de Pansy, 6 ans, un beau jour d'été, bouleverse toute sa famille. Racontée par Bert la soeur, c'est une longue enquête qui commence et qui déroule l'histoire torturée d'une famille complexe, bousculée par la grande Histoire, celle de l'esclavage et de la ségrégation aux États-Unis. Les personnages féminins sont particulièrement marquants. Cette quête envoutante, pleine de mystères et de malédictions est servie par une superbe écriture.
Le titre en français est une énigme pour moi...
Commenter  J’apprécie          110
Mississippi, il y une quarantaine d'années….
A White Forest, Wellet, Bert et Pansy s'ennuient un peu au milieu de nulle part, dans une famille un peu, beaucoup dysfonctionnelle… le père, pas très présent non plus a beau leur avoir déconseillée d'aller zoner du côté d'une ancienne carrière que l'on dit maléfique, ils y vont malgré tout trainer leur misère, histoire d'échapper à la torpeur de l'été. Evidemment, le malheur arrive : Pansy, la cadette, la préférée disparaît…
Une énième disparition d'enfant ? de prime abord, oui ! Mais au fond, ça n'est pas que cela ! L'auteur nous le prouve à chaque chapitre, dont les dernières pages se terminent par un retour sur un passé de moins en moins lointain au fur et à mesure que l'on avance dans notre lecture.
Tiffany Quay Tyson, nous rappelle ainsi un passé raciste et violent imprimant sa marque sur chaque génération.
Willet et Bert, les deux ainés sont rongés par la culpabilité. Ils se lancent avec leur peu de moyens, mais corps et âme à la recherche de cette petite soeur, dont la disparition précipite la désintégration d'un noyau familial déjà précaire. C'est Bert qui parle.
Ce roman pose infiniment plus de question qu'il n'apporte de réponse. Il nous parle de ces femmes marquées par leur héritage, la couleur de leur peau, et leur vulnérabilité face aux hommes dont elles sont les objets. On y croise Mamy Clem, accoucheuse, mais surtout avorteuse imprégnée de légendes et d'histoires de fantômes ; elle-même aussi marquée dans sa chair par cette ambiance poisseuse caractéristique du Sud. Tiffany Quay Tyson a très bien su rendre cette atmosphère. On rentre doucement, à pas feutrés dans cette histoire qui finit par vous capter jusqu'à son terme.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
Commenter  J’apprécie          111
1976, Mississipi. La chaleur est insupportable. Envoyés dehors par leur mère, exaspérée par leurs râleries et autres chicaneries, Willet (16 ans), Roberta Lynn (que tout le monde appelle Bert, 14 ans) et Pansy (6 ans) se dirigent droit vers la carrière. Leur père leur a interdit d'y aller, disant que le Mal y rôdait, mais la carrière est pleine d'une eau, très profonde et très sombre, mais aussi très fraîche et leur père est encore parti pour une de ses absences à durée indéterminée. Tandis que Willet et Bert jouent dans l'eau, Pansy aime faire la planche, elle peut rester des heures sans bouger, à flotter. Quand Willet propose à Bert d'aller manger des baies plus loin dans la forêt, c'est sans inquiétude qu'ils laissent Pansy flotter sur l'eau sombre. Mais quand ils reviendront, Pansy ne sera plus là et personne ne la retrouvera...

Ce n'est pas un roman policier même si Willet et Bert ne cesseront pas leur quête de leur petite soeur. C'est un roman sur la famille, sur le fait que les gens croient ce qu'on leur dit, malgré ce qu'ils voient, sur l'amour qui est parfois terriblement douloureux, sur le racisme, sur la solitude...
En tout cas, c'est un superbe roman qu'il faut lire !
Commenter  J’apprécie          100
Je dois avouer que j'ai un peu de mal à rentrer dans ce livre. Il est vrai qu'au début, je pensais que j'allais lire un "pur" thriller haletant sur la disparition d'un enfant alors qu'elle nageait seule dans une clairière. Je parlerais plus de roman noir sur fond de thriller, peut-etre.

Soit, j'ai été perdue au début car je trouvais le tout fouilli : l'auteur mêle le passé et le présent mais aussi avec le passé de plusieurs centaines d'années faisant référence référence à des esclaves qui ont participé à l'élaboration de cette clairière, des ancêtres de la famille Watkins et évidemment, le drame qui se déroule chez cette famille Watkins avec un père qui trempent dans des affaires louches, une mère et ses 3 enfants dont la plus jeune va disparaitre durant l'été 1976.

Malgré l'écriture que j'aimais bien, j'avais un peu de mal de passer dans ces temporalités et ce n'est qu'à la moitié du livre que j'ai eu un déclic et là, c'était parti !

Pansy a disparu et son frère Willet et sa soeur Bert, veulent absolument savoir ce qu'il est advenu d'elle. C'est une belle histoire, lente où la famille a ses secrets mais qui sont liés à des faits passés. Est-ce bien de les taire ? Et puis, il y a la nature et tous ses paysages un peu fantastiques, "horrifiques", du Missisippi où la ségrégation fait rage et les Everglades, en Floride.

Les personnages sont fort, les femmes sont fortes. Dans les thématiques, il y a la famille forcément, les liens entre eux qu'ils soient de sang ou pas, les secrets, le racisme...

C'est un roman a ne pas laisser passer.
Commenter  J’apprécie          104

Très beau roman, Très bien écrit.
On sent bien l'atmosphère, lourde, humide, pesante, peuplée de légendes et d'êtres fabuleux.
Les personnages sont assez mystérieux mais on s'y attaché vite et on essaye de percer les secrets et les états d'âme de chacun d'entre eux.

Je ne connaissais pas cette auteure mais je la lirai encore très certainement.
Commenter  J’apprécie          100



Lecteurs (1614) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2900 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}