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Citations sur Dernier Royaume, tome 8 : Vie secrète (51)

Elle disait sans cesse de tout ce qu’elle faisait, quoi qu’elle fît, qu’elle s’en mordait les lèvres.
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Je ne sais pas ce qu’elle ressentait. Je ne sais pas quelle était sa véritable nature. Je sais que je ne l’ai pas possédée car on ne possède rien en possédant une femme. On ne pénètre rien en pénétrant une femme. Je sais que je ne l’ai pas comprise quand je la serrais dans mes bras. Mais je l’aimais.
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L’amour se fait à l’écart comme la pensée se fait à l’écart, comme lire se fait à l’écart, comme la musique se conçoit dans le silence, comme rêver se fait dans la nuit du sommeil.
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L’amour est plus qu’un échange, plus qu’une interaction affective, plus qu’une influence réciproque, plus qu’un lien psychologique, plus qu’un noeud sociologique. Il prend sa source dans un court-circuit avant tout langage : la fascination, scel auquel il s’arrache. L’amour est un voyage qui sépare de la parentèle et qui se réunifie dans l’autre sous un autre mode que celui de l’engloutissement soit dévorateur soit fascinant.
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Huit sont les témoins de l’amour : le coeur qui pince, les membres qui se refusent, le corps exténué, la langue nouée, la maigreur, les larmes, le secret, l’ardeur sexuelle solitaire. Tels sont les huit témoins de l’amour-passion.
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Elle n’était sous le regard de rien et de personne.
Némie était silencieuse, sévère.
Plus impudique que sensuelle.
Elle avait le vin silencieux, qui n’enhardissait que le geste.
L’amour ouvrait soudain l’incommunicable comme une clé.
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Pourquoi l’âme tremble-t-elle quand le coude effleure par hasard le bras d’une femme qui est encore complètement inconnue ?
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Apprendre était un plaisir intense. Apprendre ressortit à naître. Quelque âge qu'on ait, le corps connaît alors une sorte d'expansion.
Le sang circule mieux tout d'un coup dans le cerveau, à l'arrière des yeux, au bout des doigts, au haut du torse, dans le bas du ventre, partout.
L'univers s'accroît : une porte s'ouvre soudain là où il n'y avait pas de porte et le corps s'ouvre avec la porte elle-même.
Le corps ancien devient un autre corps. Un pays inconnu s'étend où on avance à toute allure et même on s'agrandit dans ce qui s'agrandit. Tout ce qui était connu prend un sens nouveau, s'attache une nouvelle lumière et tout ce qu'on a quitté fait retour soudain dans la nouvelle terre avec un nouveau relief encore inexprimable parce qu'il n'a pas pu être anticipé.
Cette métamorphose est décrite pour chaque héros dans chaque conte ancien et c'est ce qui peut susciter l'attrait irrésistible que tous les trois ou quatre soirs la lecture d'un de ces petits mythes présente à mes yeux : dans la lecture du conte comme dans le conte lui-même des forces sont libérées. Quelques mots soufflés par des fées ou des bêtes deviennent des gestes ou des regards sémantiques puissants. Ces mots deviennent presque des mains qui inventent véritablement leur proie en inventant une préhension elle-même toute neuve : un bâton, un arc, un lacet, un briquet, une fronde, un bateau, un cheval.
Les armes neuves, en inventant leurs proies neuves, engendrent des ruses neuves, donnent naissance à des chasseurs nouveaux.
Des défis qui ne concernent personne peuvent être relevés tout à coup par le hasard d'une conséquence qui n'était pas recherchée. C'est apprendre. Des barrières tombent et, comme elles tombent, des distances tombent. C'est apprendre. La forêt se désobscurcit. Le voyage accroît son parcours.
Qui n'éprouve pas de joie quand il apprend ne doit pas être enseigné.
Se passionner pour ce qui est autre, aimer, apprendre, c'est le même.
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La fin tragique des amants a été pendant des millénaires l’unique ‘’happy end’’ pour le groupe qui lui préfère le mariage de l’époux et de l’épouse et des apparentés et conjoints en bonne et due forme, c’est-à-dire en stratification collective.
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Le premier amour n’est jamais le premier. Il a toujours été devancé. Comme la première lueur n’est pas celle de l’aube.
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