25
Ne fuge me ! Fugiebat enim.
Io ! Ne me fuis pas ! Elle fuyait en effet.
Ne me fuis pas ! criaient les fauves. Les proies
fuyaient en effet.
16
Les hommes comme tous les animaux ne
sont pas achevés.
Il n'y a pas de visage humain même si tous
ceux qui parlent de façon humaine le pré-
tendent.
Pas de voix humaine
rien que des restes de brame imités qui
jouent avec des plaintes
arrachées.
29
Laissez-moi profiter du silence et des ombres.
J'ai besoin du secours des enfers. Je fuyais.
Je n'avais plus ni mains nues ni seins nus.
Mes organes se mêlent à la nuit qui tombe.
J'étais comme la corneille qui appelait l'obs-
curité parce que
son bec ses pattes ses plumes
tout d'elle se confondait à elle.
17
En amont même des végétaux
en amont même de la nature
en amont même de la mer
en amont même des nuages au-dessus de la mer
en amont même du ciel
une immense explosion domine.
47
Actéon le Chasseur ne savait pas qu'il allait
surprendre la nudité de Diane qui se bai-
gnait avec ses Fauves quand il la découvrît
dans les feuillages inaltérables.
Tout regard subit la passion de ce qu'il
ignore dans ce qu'il découvre.
46
Quid videat nescit
Derrière l'arbre
le chasseur épie la lionne nue qui boit.
Quid videat nescit.
Et ce qu'il voit il l'ignore.
49
Actaeon
c’est-à-dire le massacre de celui qui a vu ce
qu’il ne fallait pas voir
il écrivit au-dessus de la mer Noire
à Tomes
Tomitana terra
dans sa tour
dans la chose de son nuage.
15
Qui peut chercher l’horreur secrète ?
12
Il lisait
peccatum oculos est habuisse meum
mon péché est d’avoir eu des yeux.
11
Tanz der Furien.
Legit.
Tanz der Furien.
Il lisait.
Voilà en gros ma vie : j’ai été foudroyé.