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4,14

sur 235 notes
Fin du 1er siècle après JC, à Rome et à travers l'Empire, les destins de deux esclaves, Thea la Juive, et Arius le Breton, se croisent, se mêlent, se décroisent pour s'entremêler à nouveau.

Combats de gladiateurs sanguinolents, luttes de pouvoir intestines, ambitions larvées, moeurs dissolues, retournements de situation en cascade peuplent densément ce récit de presque 700 pages. Davantage romance que roman historique, s'il emprunte bien à l'histoire antique son cadre et son contexte, l'érudition de son auteur reste très superficielle, à la portée du premier internaute venu.

Au final, le rendu est poussif - surtout si vous êtes du genre à attendre véracité et crédibilité d'un roman dit historique -, avec un effet "scénario de série US" assez marqué, jusque dans le rythme qui évoque un séquencement par épisodes. Pour l'inspiration, Kate Quinn a peut-être de l'imagination mais je lui crois surtout un don pour calquer sa trame sur des références évocatrices qui feront mouche auprès du lecteur, pour exemple l'insurrection du sénateur Saturninus en Germanie où j'ai vraiment eu l'impression de visionner "Gladiator" de Ridley Scott.

A contrario, si vous n'attendez d'un roman dit historique qu'un décor délayé, régulièrement et habilement ponctué de détails crédibles, si cela ne vous dérange pas d'entendre des protagonistes de la Rome antique employer le même vocabulaire que lorsque vous demandez à votre mari de vous passer le sel, et si vous préférez que la narration soit centrée sur les tours et détours d'une histoire d'amour, alors, oui, vous passerez un bon moment de lecture, garanti sans prise de tête ni cogitation intellectuelle ; parfois, je le reconnais, c'est appréciable (et l'été est enfin là).

Tout ça pour dire qu'après 300 pages plutôt engageantes voire prometteuses, mon intérêt a rapidement décéléré, au rythme d'une action de plus en plus prévisible et donc de plus en plus ennuyeuse.

Aussi, c'est un peu difficile, après avoir dévoré le sublime "Quo vadis ?" d'Henri Sienkiewicz, de revenir à ce genre romanesque qui semble cuit dans le moule de la future adaptation télévisée, tombant facilement dans la facilité du stéréotype et la mollesse du sentimentalisme.


Challenge PAVES 2015-2016
Challenge MULTI-DÉFIS 2016
Challenge ABC 2015-2016
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Qui sera la maîtresse de Rome ? Thea, la farouche esclave juive ? Ou la perfide Lépida à la beauté fatale ? Ou encore la fragile Julie aux pensées dérangées ? C'est ce qu'on découvre dans cette grande romance historique de plus de 700 pages et 20 personnages qui nous emmène aussi bien chez les gladiateurs que dans les palais impériaux, au Sénat que sur les champs de bataille, chez les vestales que dans une orgie...

Certes, ce n'est pas de la grande littérature, les personnages sont assez caricaturaux et on voit certains événements pourtant totalement improbables arriver à des kilomètres. Mais quel plaisir ! quel dépaysement ! quelles angoisses ! quelle admiration ! quels frissons romantiques ou sauvages ! quelle joie féroce ! quel désespoir !

Alors, si vous avez besoin de vous évader un peu de votre quotidien, mettez votre plus jolie stola (pour les femmes) ou votre toge pourpre (pour les hommes), installez-vous sur votre lit de repas pour manger des figues ou des langues de paon, puis suivez Théa, Arius le Barbare et, mon préféré, Marcus le sage sénateur dans cette grande épopée au coeur de la Rome antique, pleine d'amour, de violence et de manigances...

Challenge PAL et challenge Pavés 16/xx
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Deux minutes....je pose mon glaive et mon bouclier, voilà, c'est fait... je reviens d'un long voyage dans le temps et je suis un peu groggy de ce retour dans notre siècle. Il y a des romans d'aventures historiques réussis qui vous absorbent tout entier. J'étais à Rome au premier siècle de notre ère sous le règne de l'empereur Domitien. Ambiance « Gladiator » ou la série « Rome », c'étaient les images et les personnages que je visualisais au cours de cette lecture assez addictive ma foi. On a tout le décors, marbre des palais, sable du Colisée, sang des esclaves, empereur caractériel et cruel, chrétiens aux lions....je continue, je sens que ça vous intéresse. On a aussi des héros un peu hors du commun, une jeune esclave juive rescapée de Massada, et un guerrier breton rebelle qui devient gladiateur. On a aussi une femme perfide et coquette qui couche avec... au moins toute la caserne des Prétoriens. Des enfants sympas, un patricien lettré et cocu, un jeune homme plein de doutes, au moins trois empereurs, quelques vestales, et les femmes de la famille de Domitien. On ajoute à cette salade péplum quelques massacres, des batailles héroïques en Germanie, des injustices de première catégorie, quelques orgies....si, si ! Des grandes reconnaissances, vous agitez et vous avez un cocktail intéressant pour la plage...maintenant je passe mon temps dans les bouquins pour vérifier la biographie de tout ce beau monde...Domitien, Titus, Nerva, Trajan avec les épouses, soeurs ou maîtresses, c'est du boulot un roman historique, après la lecture, j'aime bien vérifier ...mais vous n'êtes pas obligés de faire comme moi. Bon voyage à Rome, c'est une destination sympa l'été !

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Au coeur de la Rome antique, ce roman nous plonge dans une histoire faite de complots, d'amour, de bouleversements, d'injustice et de bravoure.
A priori ce n'est pas le genre de description qui me donnerait envie de lire ce livre, je partais même plutôt avec un a priori (pas totalement négatif car je n'aurais pas acheté le livre sinon) mais au final j'ai été très agréablement surprise !
L'histoire se déroule avec une fluidité presque déroutante. Les personnages sont pleins de reliefs, certains sont attachants, d'autres agaçants ou encore horripilants, mais chacun à son rôle à jouer et on s'y retrouve plutôt bien.
D'après moi, l'histoire est solide et crédible, et pour cela elle nous emporte d'autant plus dans son tourbillon.
L'ambiance de cette Rome de l'antiquité que l'on imagine chaleureuse, pleine de vie, pleine d'esclaves aussi... de bordels et d'assassinats nous dépayse totalement, c'est un peu comme une machine à remonter le temps et c'est très agréable car on se projette facilement et on imagine les décors et les scènes sans trop d'efforts.
On peut facilement imaginer transposer les personnages et l'intrigues de ce roman dans une époque plus proche de la notre, cela reste totalement crédible et je pense que c'est l'une des forces de ce roman, car chacun de nous peut se reconnaitre dans l'un des personnages, qu'il soit principal ou secondaire.

Ce n'est peut-être pas un coup de coeur, mais c'est un excellent moment de lecture, qui donne envie de se plonger dans la suite et que je recommanderai.
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Un beau roman ,mêlant un contexte historique intéressant (le règne de l'empereur romain Domitien...) à une belle histoire d'amour entre une esclave et un gladiateur. Et comme l'époque le veut ,les deux protagonistes seront confrontés à la violence et à la trahison ,tout en espérant être un jour des êtres libres.
Si vous aimez l'empire romain et les intrigues ,ce livre est fait pour vous !
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La maîtresse de Rome est-elle un bon coup ?
Kate Quinn nous répond que oui !

Impétueuse, fougueuse, frondeuse, cette maîtresse de Rome saura vous enjôler pour mieux vous planter un couteau acéré entre les omoplates !

Car de quoi s'agit-il ici ? D'une pépite péplum. Avec le souffle épique de l'aventure aventureuse et amoureuse.

Vous voulez de l'amour ? Ouiiiii !!!
Vous voulez de la violence ? Ouiiii !!!
Vous voulez des orgies à la romaine ? Ouiiiii !!!
Vous voulez des combats âpres de gladiateurs ? Ouiiiii !!!
Vous voulez de la vilénie, de la trahison et des coups bas ? Ouiiii !!!
Ce bouquin est pour vous !
Oh bah chouette alors !

Du sang, de la sueur, un peu de sexe et pas de bonne humeur (ou si peu).
L'époque était féroce et ce bouquin l'est. Si ce n'est quelques baumes apaisants posés à même la plaie, on va souffrir de bout en bout ici. Mais par Jupiter, c'est délicieusement bon !
Ah quand la fiction se mêle a L Histoire, l'épopée n'en est que plus enivrante.
On y retrouve tous les éléments grisants de "Rome" et de "Spartacus" (peut-être trop proches parfois d'ailleurs, seul petit bémol), le sexe hardcore en moins, car ici il est juste évoqué et très peu détaillé. Alors que les scènes de folie et de violence ne nous sont pas épargnées. le pragmatisme ricain. Non le puritanisme, me souffle-t-on.
Mais foin de plaintes inutiles, cela n'enlève rien à l'intensité tranchante du récit.
Une histoire d'amour, oui mais une histoire d'amour barbare et ça change tout. Car c'est dans le sang que les unions se feront et se déferont.
C'est magnétique la façon dont ce roman se joue de ses personnages en leur faisant endurer tortures, separations, dilemmes cornéliens, et sacrifices incommensurables.
On aura d'ailleurs beaucoup de mal à quitter cette galerie de personnages fascinants. Et je vous défie, mesdames, de ne pas craquer sur le ténébreux Arius le barbare qui va déchaîner les passions et faire des ravages sur le casting féminin du bouquin. Il sent bon le sable chaud ce gladiateur...

Quant à l'écriture, elle est simple, fluide et efficace. Kate Quinn nous régale.
En plus de la narration classique, le récit se fait à deux voix, ce qui donne des visions différentes au possible de mêmes situations. D'un côté la douce et mystérieuse Théa et de l'autre une vision délirante et tronquée de la perfide et maléfique Lipida, la bombasse la plus chaude du 1er siècle de notre ère. S'il y avait le métro à l'époque, ce serait bien le seul à ne pas lui être passé dessus. le pauvre...

Alors la maîtresse de Rome est-elle un bon coup ? Assurément !
4/5
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Un roman que j'abordais comme historique mais au final, il aura plus été question de romance que d'histoire dans ce récit. Théa, une jeune juive rescapée d'un massacre est vendue comme esclave à une jeune noble romaine. Arius a été vendu à une école de gladiateur et s'il se révèle extrêmement doué au combat, son caractère rebelle lui attire les foudres du puissant César. Lorsque Théa et Arius se rencontrent, une idylle se forme mais c'est sans compter sans la jalousie et les jeux de pouvoir qui s'opèrent à Rome.
J'ai aimé la partie qui retrace les conditions de vie des esclaves de la noblesse romaine. L'auteure a pris le temps de bien dépeindre la servitude dans laquelle est plongée Théa. C'est également le cas de sa maîtresse, Dame Lepida Pollia qui, en dépit de son statut social et de son caractère de petite fille gâtée, est bien obligée de se soumettre aux hommes. de même, l'auteure a bien décrit la vie à l'école des gladiateurs, les jeux du cirque et la fièvre qui s'empare des spectateurs à chaque combat.
Pour autant, la deuxième partie du récit m'a paru moins crédible. L'ascension de Théa, en qualité de favorite de l'empereur, les complots visant à détruire l'empereur, la psychologie même des personnages qui évoluent autour de Lepida Pollia, j'ai trouvé l'ensemble assez scabreux. Pas mal de pirouettes de la part de l'auteure fleurissent un peu partout à la fin du roman.
Le rythme est bon et reste égal durant tout le récit.
Cela n'aura pas suffi à maintenir mon intérêt, en raison principalement de la psychologie des personnages assez incohérente et peu crédible.
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Énorme coup de coeur ! Je ne suis pas attirée par les romans dont l'action se déroule dans l'Antiquité en général (merci à mon prof d'Histoire romaine qui a su me dégouter de cette période pourtant passionnante!) mais je dois dire que ce titre a su me réconcilier avec cette époque et les péplums!
Ayant toujours entendu le plus grand bien de ce roman et ayant été prévenue par une amie que la version poche commençait à être épuisée, je me suis dit que c'était enfin l'occasion de découvrir la plume de Kate Quinn et grand bien m'en a fait ! Je ressors complétement conquise par l'histoire de Théa, cette maîtresse de Rome malgré elle, à tel point que j'ai enchaîné la suite dans la foulée !
Dès les premiers mots, Kate Quinn nous ensorcelle. Je n'ai lâché ma lecture que pour de courts moments comme...dormir! C'est un pavé de 720pages mais comme pour ma lecture précédente (937p.), le style est tellement agréable et l'histoire tellement passionnante qu'il est difficile de stopper notre découverte de cette Rome Antique aux côtés de l'esclave Théa, de la patricienne Lepida et du mystérieux gladiateur Arius...même si le résumé en dévoile beaucoup, j'avoue que j'avais hâte de découvrir comment une simple esclave a pu devenir la maîtresse de l'empereur, gagnant ainsi en influence et en popularité.
L'auteur dresse un portrait plutôt flatteur de Théa même si sa maîtresse Lepida cherche par tous les moyens à la rabaisser. Intelligente et intuitive, elle connait sa place et ne cherche pas à se faire remarquer mais quand on a Lepida comme domina, il est difficile de ne pas la remettre à sa place et ainsi laisser un climat plutôt hostile se créer entre elles.
Contrairement à Théa, Lepida est certes jolie mais elle n'a que ça pour elle. Manipulatrice, vaniteuse et méchante, j'ai rarement ressenti autant de haine face à un personnage fictif. Je me suis d'ailleurs demandée si l'auteur ne faisait pas un jeu de mots avec son nom pour que l'on ai envie de la lapider pour qu'elle fiche la paix aux autres !
Quand Arius apparaît, cela signe la fin de l'entente cordiale entre l'esclave et sa maîtresse, l'une voulant en faire son amant, l'autre ne cherchant que sa compagnie...Son caractère taciturne et un brin agressif peut en rebuter plus d'une mais j'avoue que j'ai bien accroché avec Arius. Vivant finalement au jour le jour, il n'attend rien de la vie si ce n'est une mort prochaine et violente même si le destin en a décidé autrement...
J'ai également beaucoup apprécié le personnage de Marcus Norbannus, un sage parmi les fous, et celui de son fils, Paulinus, un brin trop manipulable pour cette chère Lepida...

En bref, j'ai tout aimé dans ce roman, même les scènes de combats dans l'arène qui sont pourtant loin d'être ma tasse de thé au départ ! Kate Quinn est une auteure que je vais désormais suivre de très près car sa plume est vraiment juste, son style est sophistiqué mais sans fioritures, vraiment c'est un régal de parcourir ses romans qui vous immergent complétement dans l'époque !


Challenge ABC 2015/2016 20/26
Challenge Pavés 2015/2016
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Année 82, Rome, Domitien est empereur. C'est un grand stratège militaire, un administrateur hors-pair mais un paranoïaque dangereux et violent .... Adulé par ses soldats, craint et haï par beaucoup, cet homme imprévisible fait peur. Seules trois femmes lui tiennent tête. Flavie, l'impératrice, Julie sa nièce et celle que l'on appellera la Maîtresse de Rome la belle Théa à la voie d'ange.... La perfide Lépida aimerait bien lui ravir ce titre mais y arrivera t'elle?
C'est donc le destin de ces trois femmes que Kate Quinn a projeté de nous narrer. Une fresque à la romaine avec du sang, des jeux, des gladiateurs , des prétoriens, des esclaves, des jeux et des ris bien sûr. Malgré mon peu d'enthousiasme pour ce genre littéraire j'avoue avoir été agréablement surprise. le fond historique est solide, les personnages fictifs bien campés , tous les ingrédients étaient réunis mais voilà passés les 2/3 du récit nous sommes passés du roman historique à une romance sucre d'orge saupoudrée de guimauve ! quel dommage ...
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Rome, Ier siècle sous le règne de l'empereur Domitien. Théa, une esclave juive est au service de Lépida, une jeune aristocrate, fille d'un puissant sénateur romain. Au cours d'un des jeux du cirque organisé par l'empereur Domitien, son regard va croiser celui d'un gladiateur, Arius. L'attirance est immédiate et leurs chemins ne vont cesser de se croiser au cours des 15 années suivantes, au grand dam de Lépida, qui va tout faire pour les séparer. Les 2 amants vont se retrouver au coeur des complots et des guerres qui jalonnent le règne de Domitien...

Le roman historique est un de mes styles préférés, mais c'est la première fois que je me lance dans un roman ayant pour époque l'Antiquité romaine. Et je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt. J'ai dévoré les quelques 700 pages de ce roman en quelques jours.
On est tout de suite happé par cette atmosphère si particulière. On est en plein coeur des jeux du cirque et l'on suit alternativement les points de vue de Lépida (à qui on aurait envie de donner des claques) et de Théa. L'intrigue est très prenante et les rebondissements multiples. Kate Quinn a vraiment bien su nous plonger à Rome. On se croirait vraiment dans l'arène des gladiateurs, entourés des lions! J'aurai juste aimé un peu plus de descriptions sur les monuments historiques. le forum, les arènes et le palais impérial sont décrit très très rapidement... Mais sinon, j'ai vraiment eu du mal à lâcher ce roman, voulant absolument savoir comment allait se terminer les aventures d'Arius et Théa. Un énorme coup de coeur pour ce roman historique, qui ne m'a donné qu'une envie: me jeter sur L'impératrice des sept collines où l'on suit des personnages déjà introduit dans ce roman ci.
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