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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Liberté, j'écris ton nom

Chaque nouvel album de Pascal Rabaté est un enchantement graphique et narratif…

Détournant avec malice le célèbre slogan de mai 68, Sous les galets la plage nous conte l'histoire d'amour impossible entre jeune voleuse libre et sans attaches et le jeune fils d'une famille bourgeoise promis à un bel avenir. La bouleversante rencontre du jeune bourgeois étouffé dans le carcan de son éducation corseté et de la jeune femme élevée par les idées libertaire de son oncle anarchiste allait bouleverser leurs certitudes et leur vie…

L'auteur n'a pas son pareil pour retranscrire avec une rare justesse les sentiments de ses personnages dont chacun s'avère si remarquablement bien écrit qu'il en parait presque vivant. Portée par le dessin sensuel et épuré de Pascal Rabaté, les planches s'avèrent somptueuses et certaines scènes nous offrent de purs moments de grâce et de poésie…

Sous les galets la plage est un petit bijou de tendresse et d'humanité qui fait partie de ces albums rares et précieux qui nous rappellent pourquoi on aime la bande-dessinée…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Les années 60, fin de saison à Kertudy dans le Finistère, des fils à papa profitent de quelques jours de liberté et rencontrent Odette, qui va remettre en question leurs certitudes et leur avenir tout tracé. Une ode à la liberté et à l'amour, avec cette belle citation d'André Breton au verso : « En matière de révolte, aucun de nous ne doit avoir besoin d'ancêtres ». Dessin léger et sensible, couleurs pastel - un joli gris bleu et des tons sépia - qui collent à l'ambiance, avec beaucoup de délicatesse dans le trait, que ce soit pour les visages, à peine esquissés, ou pour les paysages - les maisons bourgeoises, résidences secondaires fermées sitôt l'été fini. Lisez bien l'exergue : « La propriété, c'est le vol », Pierre-Joseph Proudhon. « Avoir une résidence secondaire, c'est du vol aggravé » : tout est dit !
Un dénouement en demi-teinte, sans illusion sur la bêtise des hommes, et beaucoup de tendresse. Un coup de coeur ! J'oublie la référence visuelle à Jacques Tati, voulue ou non, mais indéniable : regardez les chiens !
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Au début des années soixante, trois jeunes hommes traînent leurs longs corps d'adolescents sur une plage déserte de station balnéaire. le bac et les clefs de la villa familiale en poche, Albert, Francis et Édouard profitent de leurs derniers jours de liberté avant d'intégrer une école de commerce, une fac de droit ou une formation militaire. Leur chemin croise celui d'Odette. Elle est jolie, pleine d'esprit, avec juste ce qu'il faut de mystérieux. Elle aime la bière, les baignades au clair de lune et les cambriolages de résidences secondaires. Entre Odette et Albert fleurit une attirance mutuelle, qui pousse ce fils de bonne famille à rejoindre une petite bande vivant du vol et du recel de meubles en chêne du 18ᵉ siècle et de services à café de style Empire. Sur cet été qui semblait être celui de tous les possibles s'abat cependant le poids des conventions sociales et des destins tracés dès la naissance. Pascal Rabaté dépeint d'un trait vif et léger l'emprise de cette morale bourgeoise sur les esprits et les corps, capturant avec précision les expressions et les postures de ses personnages. Sa palette pleine de noirs, blancs et gris colorés ancre les images dans une période historique dont on ressent la pesanteur au détour d'une phrase ou d'une case – l'Occupation puis l'épuration, la colonisation et la guerre d'Algérie, mais aussi les révoltes de mai 68, qui frémissent déjà sous les galets et les crânes de cambrioleurs gentiment anarchistes.
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Fin de l'été 62, les vacanciers ont quitté la petite station balnéaire du Finistère. 3 jeunes amis sont restés pour profiter des derniers jours dans la résidence secondaire de leurs parents. A eux, la liberté et la fête ! Seulement voilà, une rencontre avec une sulfureuse cambrioleuse anarchiste venue profiter de l'absence des vacanciers pour visiter ces luxueuses résidences remplis d'objets d'art abandonnés va chambouler leur amitié. La vie d'un d'entre eux en sera totalement boulversée…

Un récit en toute simplicité qui nous amènera sur des questions politiques et sociales vis à vis des richesses des uns et la pauvreté des autres et leur rapport au bien et au mal. Il faudra choisir son camp…
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Un récit qui réussit la prouesse d'être à la fois tendre et corrosif où est dépeint l'émancipation d'un jeune homme à la voie toute tracée. Graphiquement, le trait est superbe, faussement hésitant, toujours épuré et précis pour illustré au plus juste les expressions des visages mais aussi des corps. Il apporte une grande vitalité aux scènes dépeintes ; rien n'y est figé, tout y exprime les sentiments des personnages. La métamorphose du protagoniste principal est saisissante mais conserve quelque chose de naturel et de compréhensible. Finalement, on y parle d'amour, de liberté et d'art avec une grande liberté de ton, sans jamais tomber dans le cliché mais plutôt avec une passion non feinte pour ce qui nous pousse à sortir des carcans imposés.
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Sous les galets la plage ~ Pascal Rabaté ~ Rue de Sèvres
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💬💬💬 - Mon avis -
Septembre 63, c'est la fin des vacances et la ville de Loctudy se vide des riches propriétaires qui résident dans leurs belles maisons secondaires durant l'été. Albert, Francis et Edouard trois jeunes hommes promis à de grandes carrières dans les pas de papa restent pour profiter de l'été indien avant de reprendre leurs études. Alors qu'ils savourent la liberté qui leur est offerte, ils rencontrent la belle Odette qui n'a pas froid aux yeux. Tous trois tombent sous son charme. L'amour, le désir faisant faire des folies, nos trois gaillards se font prendre au piège et sont forcés de participer à des cambriolages. Albert et Odette se croisent, se touchent, s'entraînent vers cet amour qui ne semble pas avoir de limites. Est-ce que l'amour sera plus fort que les différences qui les séparent ? Rien n'est plus sûr...
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Comment résister à cette lecture qui vous charme dès la couverture avec ce couple paisible allongé.. Quelle beauté, quelle sensualité... Puis vient le titre "Sous les galets la plage" qui nous fait entendre le bruit de ces galets portés par les vagues sur la plage. Une fois passé ce premier effet whaou, on entre dans le récit où on retrouve le trait de Pascal Rabaté qui aussitôt nous ramène à "La déconfiture" ou plus proche de nous "C'est aujourd'hui que je vous aime" et le charme opère encore. Que dire de l'histoire sans en dévoiler plus ? L'auteur a le sens du récit, c'est bien écrit, fluide, doux, là non plus il n'y a rien à redire.
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Pascal Rabaté c'est une valeur sûre de la BD. Et ce n'est pas avec cette lecture qu'on va pouvoir dire le contraire. Il a le don pour nous faire vivre et ressentir ses histoires, pour nous transporter là où nous portent les vagues. Avec un thème qui ne s'épuisera jamais jusqu'où pourrait-on aller par amour ?
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3 jeunes étudiants, amis depuis longtemps, voisins de résidences secondaires à Loctudy, cité balnéaire, s'ennuient un peu mais ils ont les maisons pour eux seuls puisque leurs familles sont repartis, les laissant maitres chez eux : libres de boire la cave de papa...Et là ils vont faire la rencontre : une jeune fille de leur âge, a priori peu farouche et qui va leur promettre monts et merveilles avant de tout reprendre voire plus sous forme d'un chantage.
Alors sans doute que les méchants sont plutôt du coté des propriétaires vexés qui vont vouloir se venger de façon atroce, que les gentils sont les braves voleurs solidaires , c'est un peu caricaturale mais l'histoire d'amour entre Odette et Albert est jolie, et les gentils voleurs n'échappent pas à la punition. Alors? de toutes façon, l'auteur avait annoncé ses ambitions dés la première page : la propriété c'est le vol! le dessin est limpide, clair et précis. A lire.
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Jai adore. Je me suis laissee entrainee, comme prise par la main. Envie de vivre et envie de liberte. de la rage aussi (mais pas de spoiler, a vous de lire). Un ouvrage qui marque bien longtemps apres l avoir referme. Et qui prend une place particuliere. Qui donne envie de suivre ses choix et d avancer.
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